Former des bâtisseurs
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Résumé

Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici www.rabbisacks.org/covenant-conversation/terumah/former-des-batisseurs.

En lisant les premières lignes de Terouma, nous passons du drame intense de la Yetsiyat Mitzrayim au récit détaillé de la manière dont les Bné Israël construisirent le Tabernacle, le sanctuaire portatif dans le désert.

Cette partie de la Torah occupe un tiers du livre de Chémot et s’étend sur cinq Parachiot (Terouma, Tetsavé, la moitié de Ki-Tissa, Vayakhel et Pékoudé). Elle est interrompue uniquement par l’histoire du Veau d’or. Pourquoi est-elle si longue et si détaillée? Dans Béréchit, la création de D.ieu de tout l’univers n’est décrite qu’en trente-quatre versets. Pourquoi se concentrer sur le Michkan, qui n’était qu’une structure temporaire pour les Bné Israël, remplacée plus tard par le Temple?

Ce qui est encore plus déconcertant, c’est le fait que le Michkan soit inclus dans le livre de Chémot. Chémot traite de la naissance d’une nation. Il traite de l’Égypte, de l’esclavage, de Pharaon, des dix plaies, de l’Exode, de la traversée de la mer, et des Asseret Hadibrot au mont Sinaï; toutes ces choses feront partie de la mémoire collective du peuple. Le Michkan, où les sacrifices sont offerts, semble concorder davantage avec Vayikra, le livre de la prêtrise. Pourquoi s’y trouve-t-il?

La transition de Béréchit à Chémot marque l’évolution des Bné Israël d’une famille à une nation. En Mitsrayim, ils étaient une grande famille; lorsqu’ils l’ont quittée, ils sont devenus un grand peuple, uni par un destin et une mémoire communs.  Mais ils avaient de la difficulté à partager la responsabilité de leur avenir.

Dans Chémot, les Bné Israël, longtemps privés de leur liberté, étaient passifs et facilement enclins à se plaindre. Ils dépendaient de Moché et de D.ieu pour leur nourriture et leur sécurité. À chaque contretemps, ils étaient mécontents, soulignant leur manque de cohésion et leur réticence à prendre responsabilité.

Même le plus grand acte de D.ieu, la révélation au Har Sinaï, un événement capital ou Il apparut à la nation entière, ne les a tenus ensemble que durant quarante jours avant qu’ils ne pêchent et fassent leur Veau d’Or. Si les plus grands miracles ne parvennaient pas à les transformer, qu’est-ce qui le pourrait? 

La réponse est arrivée de manière inattendue. D.ieu dit à Moïse de faire en sorte que le peuple soit impliqué dans la construction du Michkan. Il devait donner des matériaux, ses compétences et du temps pour créer un foyer symbolique pour la présence de D.ieu. Cette tâche ne nécessitait pas de grandeur ou durabilité, elle nécessitait une participation et une contribution.

La réponse fut grandiose. La générosité du peuple mena à un excès de matériaux. Moché devait leur demander d’arrêter de donner. Pendant toute la durée de la construction du Tabernacle, il n’y eut ni plaintes, ni rébellions, ni dissensions. Là où tous les signes et prodiges échouèrent, la construction du Tabernacle réussit. Elle transforma le peuple. Elle le transforma en un groupe où la cohésion existait. Cela leur donna un sens des responsabilités et d’identité.

Dans ce contexte, l’histoire du Tabernacle fut l’élément essentiel dans la naissance de la nation. Il n’est pas étonnant qu’il soit raconté en longueur, il n’est pas surprenant qu’il appartienne au livre de l’Exode, et cela n’a rien d’éphémère. Le Tabernacle ne dura pas éternellement, mais la leçon qu’il enseigna l’était. Ce n’est pas ce que D.ieu fait pour nous qui nous transforme, mais ce que nous faisons pour D.ieu. Une société libre est symbolisée à la perfection par le Tabernacle. C’est le foyer que nous construisons ensemble. C’est uniquement en devenant des bâtisseurs que nous passons de sujets à citoyens. Nous devons gagner notre liberté par ce que nous donnons. Cela ne peut pas nous être offert comme un cadeau non mérité. C’est ce que nous faisons, pas ce qui nous est fait, qui nous rend libres. C’est une leçon aussi vraie à l’époque qu’aujourd’hui.

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Questions à poser à la table de Chabbat

  1. Réfléchissez à un moment pendant lequel vous deviez travailler en équipe pour concevoir quelque chose. Comment cette expérience a-t-elle affecté votre relation avec vos collègues ? 
  2. En quoi le projet du Michkan est-il comparable avec d’autres moments dans le Tanakh où les gens construisent ensemble ? 
  3. Pourquoi, selon vous, les Bné Israël étaient-ils si motivés à faire des dons au Michkan ? Pouvez-vous imaginer ce qui les a inspirés ?
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La paracha en bref

Les israélites se virent chargés d’offrir treize matériaux différents pour la construction du Michkan. Ces matériaux incluaient des métaux tels que de l’or, de l’argent et du cuivre ; de la laine teintée dans des tons bleu, violet et rouge, du lin, du poil de chèvre, différentes peaux animales, du bois, des huiles, des épices et des pierres précieuses.

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Moché reçut des directives élaborées sur le Har Sinaï pour la construction du Michkan pour D.ieu. Certains des détails sont comme suit : au sein de la zone la plus sacrée du Michkan, cachée par un magnifique rideau appelé la parokhet, se tenait l’Aron. Cet Aron abritait les Loukhot sur lesquelles étaient inscrites les Asseret Hadibrot. Au-delà du Aron se trouvaient les deux kerouvim faits d’or pur, aux ailes déployées. La section extérieure du Michkan comprenait la Ménora aux sept branches, et une table dressée avec les lekhem panim.

Autour du Michkan et de son Mizbea’h (autel) recouvert de cuivre se trouvait une cour définie par des rideaux de lin tenus par des poteaux en bois.

Ornés de crochets et d’ornements en argent, ces poteaux étaient fermement ancrés dans le sol avec des piquets en cuivre.

Le design global du Michkan permettait un transport, un montage et un démontage faciles lorsque les Bné Israël voyageaient dans le désert. Le Michkan accompagna les Bné Israël jusqu’à l’édification du Beth Hamikdach à Jérusalem à l’époque de Chlomo Hamelekh.

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Les personnages de la paracha

Hachem : C’est la prochaine étape pour se rapprocher les uns des autres ; construisez-Moi une Maison semblable à aucune autre. 

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Le Michkan : Une demeure temporaire où vous pouvez résider. Votre peuple m’a construit et il l’a si bien fait. Je résiderai parmi eux jusqu’à ce que mon temps s’achève… jusqu’à ce que le Beth Hamikdach soit construit, je suis là pour Vous servir.

Bné Israël : Notre vie de tous les jours en tant que peuple a commencé. Et les souvenirs s’estompent des mers qui se sont séparées. Maintenant, nous nous attacherons à D.ieu jour après jour, et en construisant le Michkan nous ouvrons la voie.

Les matériaux du Michkan : Nous sommes le pourpre, le violet, le bleu, mais à nous seuls, il n’y a pas de sens pour vous. Mais offerts par les Bné Israël, si inspirés, nous créons une Maison pour notre D.ieu, et notre beauté est admirée.

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La philosophie de la paracha

Cette semaine, nous accompagnons la transition de notre peuple d’un statut de famille à celui de nation. Comment cette transformation s’est-elle produite ? Jusqu’à la Yetziyat Mitzrayim, les Bné Israël étaient d’abord une grande famille mue par des affinités et une ascendance communes. Leur cheminement physique de l’Égypte a également facilité leur cheminement spirituel en une nation. Ce processus ne visait pas seulement à accroître le nombre de personnes mais également à développer une identité collective et une responsabilité partagée. 

Rabbi Sacks met l’accent sur le sens du projet communautaire de la construction du Michkan. Alors que les Bné Israël avaient précédemment compté sur les miracles de D.ieu et sur le leadership du Moché, la construction du Michkan nécessitait une participation active de chaque membre de la communauté, quelle que soit l’expérience ou la compétence de chacun. Il ne s’agissait pas uniquement de créer un espace physique pour le culte; il s’agissait d’un acte symbolique qui cultivait l’unité, la collaboration et un sentiment de raison d’être parmi les divers groupes composant les israélites. La construction du Michkan représente une transition d’une personne secourue par D.ieu à une personne participant activement à son destin.

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Jouons avec la paracha

Il est temps de jouer aux “Tours de Terouma !” Prenons un indice des Bné Israël et trouvons un moyen de s’unir en tant que famille et de construire quelque chose de nouveau. En utilisant des objets à proximité comme des jeux de cartes, des pailles, des fourchettes ou des bâtons de glace, quel genre de structures pouvez-vous créer ensemble? Chaque joueur ajoute une pièce à tour de rôle, collaborant pour créer une structure aussi grande que possible… sans que rien ne s’effondre !

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La paracha en pratique

La Parachat Terouma repose sur l’idée du travail collectif. Lorsque les Bné Israël ont construit le Michkan, tout le monde a participé. Il ne s’agissait pas uniquement de donner de l’or ou un beau tissu, il s’agissait de faire partie de quelque chose de grand qui rapprochait tout le monde.

Qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Comment pouvons-nous reproduire l’expérience de construction du Michkan même si nous n’avons pas de Michkan physique aujourd’hui ?

Qu’il s’agisse de donner de l’argent à la Tsédaka, de volontariat ou de trouver des opportunités de ‘Hessed, l’idée en arrière-plan est de trouver un moyen de s’impliquer.

Voici ce qu’il faut noter : il y a tant de manières d’aider, et donner à un projet communautaire sera différent pour chaque individu. Une bonne chose à se demander est : comment aimez-vous vous impliquer ? Qu’est-ce qui a du sens pour vous ?

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Parabole sur la paracha

Ajouter de la couleur

Il était une fois un site de construction animé au sein duquel un tout nouveau quartier était en cours de construction, avec des plans pour de nombreuses maisons, des parcs et des écoles pour les familles. Tous les enfants étaient enthousiasmés par leurs nouveaux voisins et le plaisir qu’ils auraient avec leurs nouveaux amis lorsqu’ils emménageraient.

Mais un jour, de manière inattendue, la construction s’arrêta. Il n’y avait plus d’approvisionnements, les ouvriers partirent, laissant derrière eux un trou de fondation et quelques blocs de béton. Les enfants avaient le cœur brisé, leurs rêves d’un nouveau quartier s’étaient arrêtés. Le site resta vide, gris et froid.

Puis un matin, un petit garçon de six ans nommé Isaac eut une idée ingénieuse. Avec son pinceau et des couleurs en main, il s’approcha d’un grand bloc de béton abandonné sur le site, et commença à peindre.

Il créa des scènes vibrantes de soleil, de ciels bleus et de champs verdoyants. Il y avait des fleurs, des avions, des lions, des papillons et de beaux agencements de couleurs. Les autres enfants du coin s’y joignirent, hésitants au départ, puis mirent du cœur à l’ouvrage. Ensemble, ils transformèrent des blocs grisâtres solitaires en joyeuse galerie d’art.

Leur créativité et leur travail d’équipe attira l’attention de la communauté, insufflant une nouvelle vie dans ce projet suspendu. Les entreprises locales offrirent des matériaux, les parents organisèrent des levées de fonds, et les ouvriers, inspirés par l’art des enfants, revinrent travailler pour finaliser la construction.

En fin de compte, les immeubles n’étaient pas uniquement des structures ; ils devinrent des symboles d’espoir et d’esprit communautaire. Et devinez quoi ? Les blocs peints des enfants furent intégrés dans les nouveaux terrains de jeu et jardins tout autour du quartier. Un rappel coloré de la façon dont créer quelque chose de beau ensemble est l’une des meilleures activités qui existe.

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Réflexions sur la paracha

Imaginez

Supposons qu’on vous demande de créer quelque chose qui rassemblerait votre communauté. Qu’est-ce que ce serait, et pourquoi ? De quels matériaux avez-vous besoin ? Quelles tâches délégueriez-vous ? 

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Devinette sur la paracha

Q. Quelles sont les deux Paracha où nous pouvons trouver un passouk qui contient 3 répétitions des 5 mêmes mots ? 


R. Le même passouk dans Térouma répète “vékhaftor takhat shné hakanim mimena” 3 fois (Chémot 25:35). La même phrase se retrouve dans Vayakel (Chémot 37:21), également répétée trois fois.

Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.

L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.

Covenant & Conversation Family Edition

Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.

With thanks to the Schimmel Family for their generous sponsorship of Covenant & Conversation, dedicated in loving memory of Harry (Chaim) Schimmel.

“I have loved the Torah of R’ Chaim Schimmel ever since I first encountered it. It strives to be not just about truth on the surface but also its connection to a deeper truth beneath. Together with Anna, his remarkable wife of 60 years, they built a life dedicated to love of family, community, and Torah. An extraordinary couple who have moved me beyond measure by the example of their lives.” — Rabbi Sacks

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