À propos du caractère juif
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Résumé

Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.

Pékoudé est parfois appelée “la Paracha du comptable”, car c’est ainsi qu’elle commence, avec les comptes audités de l’argent et des matériaux offerts au Michkan. C’est la manière dont la Torah nous enseigne la nécessité de la transparence financière.

Mais sous cette apparence parfois sèche se cachent deux histoires extraordinaires, l’une racontée dans la paracha de la semaine dernière, l’autre de la semaine d’avant, qui nous enseignent quelque chose de profond sur la nature juive qui est toujours aussi actuel.

La première histoire concerne le Michkan lui-même. D.ieu dit à Moïse de demander au peuple d’apporter des contributions. Certains amenèrent de l’or, d’autres de l’argent ou encore du cuivre. Ce qui fut remarquable, c’est l’empressement avec lequel ils donnèrent.

À un moment donné, ils en apportèrent trop. Moïse dut leur dire d’arrêter ! Il s’agit là d’une nouvelle facette des Bné Israël. Un groupe généreux, en opposition aux Bné Israël que l’on avait l’habitude de voir discuter, se quereller et faire preuve d’ingratitude.

Dans la paracha précédente, dans Ki Tissa, nous avons lu une histoire tout à fait différente. Le peuple était anxieux. Moïse était sur la montagne depuis un long moment. Était-il toujours vivant ? Lui était-il arrivé quelque chose ? Si oui, comment le peuple allait-il recevoir la parole divine lui indiquant quoi faire et où aller ? D’où la demande du peuple pour un Veau, essentiellement un oracle, un objet à travers lequel une instruction divine pouvait être entendue.

Selon l’explication privilégiée, Aaron réalisa qu’il ne pouvait pas arrêter le peuple directement en refusant leur demande, il adopta donc une manœuvre visant à les retarder. Il fit quelque chose avec l’intention de les ralentir, espérant que si le travail pouvait être retardé, Moïse réapparaîtrait. 

Le Midrach explique qu’Aaron pensait que cela créerait des discordes au sein des familles et que le projet serait ainsi retardé. Et pourtant, immédiatement après, sans aucune interruption, les Bné Israël ont fait preuve de la même générosité.

Maintenant, ces deux projets ne pourraient pas être moins semblables. Le premier, le Michkan, était saint. L’autre, le Veau d’or, était proche du statut d’idole. Construire le Tabernacle était une mitsva suprême, faire le Veau était un péché terrible. Mais leur réponse était la même dans les deux cas. Les juifs ne font pas toujours les bons choix dans ce qu’ils donnent, mais ils donnent toujours.

Au douzième siècle, le Rambam, en parlant de la tsédaka, dit : “Nous n’avons jamais vu ou entendu de communauté juive qui ne possède pas de fond de charité.” (Voir Lois des dons aux pauvres, 9:3)

L’idée selon laquelle une communauté juive pourrait exister sans un réseau caritatif était presque impensable. Il affirme qu’une disposition charitable est inscrite dans les gènes juifs, faisant partie de l’ADN dont nous héritons. C’est l’un des signes des enfants d’Abraham, si bien que si quelqu’un ne donne pas de tsédaka “il y a des raisons de soupçonner son ascendance.” Que ce soit lié à la nature, à l’éducation ou aux deux, être juif, c’est donner.

Il existe une caractéristique fascinante sur la géographie de la terre d’Israël. Elle comporte deux mers : la mer de Galilée et la mer Morte. La mer de Galilée est remplie de vie. La mer Morte, comme son nom l’indique, n’en a pas. Mais elles ont toutes les deux la rivière du Jourdain à leur source. La différence est que la mer de Galilée reçoit de l’eau et en donne. La Mer morte en reçoit mais n’en donne pas. Recevoir mais ne pas donner est simplement, selon la géographie et la psychologie juive, l’absence de vie.

Ainsi en était-il à l’époque de Moïse. Ainsi en est-il aujourd’hui. Dans presque tous les pays dans lesquels vivent les juifs, leur charité est disproportionnée par rapport à leur nombre. Dans le judaïsme, vivre est donner.

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Questions à poser à la table de Chabbat

  1. Comment notre intention derrière notre charité affecte son impact, tel qu’on le voit dans le Michkan en opposition à la faute du Veau d’or ? 
  2. Comment peut-on équilibrer l’importance de donner avec des contraintes personnelles et économiques ? 
  3. Comment inspirer la prochaine génération à perpétuer la tradition de générosité avec leur tsédaka ?
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La paracha en bref

Pékoudé offre un historique détaillé des contributions de la communauté en or, en argent et en cuivre, et parle de la construction du Michkan. 

Sous la tutelle de Betzalel et d’Oholiav, aux côtés de leur équipe compétente, les huit vêtements saints des Cohanim sont conçus selon les instructions détaillées données à Moïse dans Tetsavé. Ces vêtements incluent le tablier, le pectoral, la tunique, la couronne, les caleçons, la ceinture, le manteau et la plaque d’or.

Après avoir complété le Michkan et ses composantes complexes, tout est assemblé et présenté à Moïse. Il érige ensuite le Michkan, le dédie avec l’huile d’onction spéciale, et ordonne officiellement Aaron et ses quatre fils pour le service sacerdotal.

Une nuée divine descend sur le Michkan, marquant un événement capital dans la vie spirituelle de la communauté.

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Les personnages de la paracha

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Betzalel : Avec sagesse, compétence et art, il prit les offrandes des Bné Israël et en fit une partie… de notre héritage, une tapisserie si sainte et fine, tissant généreusement dans chaque ligne.

Les Cohanim : Ils se tiennent, oints et véritables, prêts à servir dans des robes bleues. Avec Aaron à leur tête, divinement choisis, ils se préparent pour leurs rôles, sacrés et stricts.

Moché : Notre enseignant, notre dirigeant, avec de grands plans, a mené la construction du Michkan avec une main ferme. En tant que dirigeant suprême de ce site saint, il construisit un foyer pour la lumière éblouissante de D.ieu.

Les offrandes : De l’or à l’argent, les dons ont afflué jusqu’à ce que Moïse s’exclame, “Il y en a trop…wow !”

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La philosophie de la paracha

L’essai de Rabbi Sacks se penche sur l’ethos juif de la générosité, particulièrement à travers la perspective de donner et de recevoir, tel qu’explicité dans les contributions envers le Michkan.

Ce récit souligne la volonté intrinsèque des Bné Israël de donner, volonté si abondante que Moché a dû leur demander de cesser leurs offrandes au Michkan ! Cette action de donner est juxtaposée aux dons du Veau d’or, une entreprise peu judicieuse qui démontre néanmoins le même esprit de générosité.

Rabbi Sacks fait ensuite une comparaison de la mer de Galilée avec la mer Morte pour expliquer que la générosité est une valeur juive centrale : la mer Morte reçoit de l’eau mais n’en donne pas, et elle devient un cours d’eau stagnant dans lequel aucune vie ne peut émerger. La générosité est un aspect central de la vie et de l’identité juives, profondément enracinée dans notre conscience historique collective.

  • Rabbi Sacks écrit “Que ce soit nature ou éducation, être juif, c’est donner.” Que pensez-vous de cela ?  

 

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Jouons avec la paracha

Jouons à “La toile de la générosité.” Asseyez-vous dans un cercle, avec une balle de laine (de fils, de cordons ou autres). D’abord, le joueur partage une idée sur la façon d’être généreux envers les autres puis, tout en maintenant son morceau de fil, passe le reste de la balle à la personne assise à côté de lui. Alors que la laine passe d’un joueur à l’autre, elle crée finalement une toile, démontrant à quel point nous sommes connectés, et à quel point nous sommes plus forts lorsque nous nous soutenons et donnons à notre prochain.

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La paracha en pratique

Hidour Mitzva, le principe d’embellir un commandement, augmente l’impact spirituel et communautaire de nos actions. Comme Rabbi Sacks le mentionne, les contributions des Bné Israël au Michkan personnifient le Hidour Mitzva à travers le ‘Hessed, ou leur générosité a été au-delà d’une simple obligation, infusant le sacré avec beauté. Cette approche du ‘Hessed peut transformer nos actes de bonté de tous les jours en actes de service profonds et plein de dignité dans la communauté. 

Réfléchissez à l’idée suivante : lorsque vous donnez à un organisme de distribution de colis alimentaires, au lieu de simplement donner le minimum ou des aliments en trop, il est possible de sélectionner des produits de qualité, de la nourriture nutritive choisie attentivement. Par ailleurs, faire du volontariat dans un centre communautaire peut transcender une participation basique, organiser un atelier d’art ou un événement de musique peuvent créer des expériences enrichissantes et pleines de sens à même de renforcer les liens communautaires.

Le Hidour Mitzva peut s’appliquer au ‘Hessed pour transformer des actions banales en moments riches de sens, reflétant un engagement à la générosité abondante qui est associée au peuple juif. 

  • Quels sont des exemples d’actes de bonté que vous accomplissez que vous pouvez élever à travers le concept de Hiddur Mitzva ?
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Parabole sur la paracha

Le plus grand cadeau

Betzalel était un garçon au grand cœur et avait beaucoup d’amis. Lorsque son neuvième anniversaire approchait, il eut une excellente idée. En regardant sa chambre remplie de jeux, il se dit, “J’ai tout ce dont j’ai besoin. J’ai deux fois le même jeu de légo ! Peut-être que cette année, mon anniversaire pourra être un jour où je pourrai apporter de la joie aux autres.”

Betzalel savait que certaines personnes dans son quartier avaient de la difficulté à gagner leur vie durant la semaine pour avoir de bons repas de Chabbat. Il demanda donc à sa famille de faire des dons de nourriture à l’organisme de charité local plutôt que de lui acheter des cadeaux.

Puis il envoya des invitations pour son anniversaire, et chacun d’entre eux est arrivé avec son petit mot, ainsi qu’une liste de ce dont l’organisme de charité avait le plus besoin : ‘halla, jus de raisins, du poulet pour Chabbat, et des bonbons, bien sûr.

Mais il n’était pas sûr de ce que ses amis penseraient de son petit mot. Se joindraient-ils à lui pour cette requête peu commune ? 

Il n’aurait pas dû s’inquiéter. Le jour de son anniversaire fut remplie de rires et de joie. Les amis affluèrent, leurs mains remplies de sacs d’épicerie plutôt que des cadeaux emballés. Ils furent heureux de faire partie de cette mission spéciale. Le cœur de Betzalel explosa presque de joie devant la montagne grandissante des sacs de Chabbat. Ses amis et lui jouèrent à des jeux et profitaient de friandises pour son anniversaire, mais le fait marquant était encore à venir.

Le lendemain matin, Betzalel et sa famille livrèrent la nourriture récoltée à l’organisme de distribution de nourriture. En voyant les sourires des volontaires et imaginant les familles aidées, Betzalel ressenti une grande fierté. Il avait transformé son anniversaire en jour de générosité.

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Réflexions sur la paracha

Que feriez-vous?

Quelle est la meilleure manière de récolter une large somme d’argent pour un grand projet de tsédaka ? Comment expliquer l’importance de votre cause ?

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Devinette sur la paracha

Q. Quel est l’élément du Michkan que la Torah mentionne spécifiquement comme ayant été conçu par Betzalel lui-même ?


R. Le passouk dit “vaya’at Betzalel et ha-aron” – “et Betzalel construisit l’Aron” (Chemot 37:1). Rachi dit qu’il a le mérite parce qu’il s’est dévoué entièrement à son travail. 

Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.

L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.

Covenant & Conversation Family Edition

Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.

With thanks to the Schimmel Family for their generous sponsorship of Covenant & Conversation, dedicated in loving memory of Harry (Chaim) Schimmel.

“I have loved the Torah of R’ Chaim Schimmel ever since I first encountered it. It strives to be not just about truth on the surface but also its connection to a deeper truth beneath. Together with Anna, his remarkable wife of 60 years, they built a life dedicated to love of family, community, and Torah. An extraordinary couple who have moved me beyond measure by the example of their lives.” — Rabbi Sacks

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