Peuple saint, Terre sainte
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Résumé

Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.

Pourquoi le peuple de l’alliance a-t-il besoin de sa propre terre ? Pourquoi le récit central de la Torah porte-t-il sur la promesse d’un périple vers la Terre d’Israël? Pourquoi le judaïsme n’est-il pas une religion qui puisse être pratiquée par des individus peu importe où ils se trouvent?

La meilleure manière d’aborder la réponse est à travers un commentaire important du Ramban (Nahmanide) sur la paracha de cette semaine. Le chapitre 18 comporte une liste des pratiques sexuelles interdites. Le Chapitre 18 de Vayikra se termine par une mise en garde solennelle sur le fait de profaner la terre. En résumé, il dit que si nous souillons la terre, nous serons sévèrement punis. 

Le Ramban pose la question évidente : la récompense et la punition dans la Torah sont basées sur le principe de midda kenegued midda, mesure pour mesure. La punition doit correspondre avec le péché ou le crime. Il est logique de dire que si les israélites ont négligé ou brisé les mitsvot hatlouyot ba’arets, les commandements liés à la terre d’Israël, la punition serait l’exil de la terre d’Israël, mais il existe plusieurs offenses qui n’ont rien à voir avec la terre, des commandements liés à des individus, pas à un endroit. Pourquoi mèneraient-ils aussi à l’exil? Le Ramban répond en disant que tous les commandements sont intimement liés à la terre d’Israël. Ce n’est tout simplement pas la même chose de mettre les tefillin, d’observer la cacheroute ou le Chabbat en diaspora comme c’est le cas en Israël. La Torah est la constitution d’un peuple saint sur une terre sainte.

Nous pouvons comprendre cela plus en profondeur en réfléchissant aux chapitres d’ouvertures de la Torah et l’histoire qu’ils racontent. D.ieu cherchait une humanité qui voudrait accomplir librement la volonté de Son Créateur. L’humanité choisit autrement. Adam et Ève péchèrent. Caïn tua son frère. En peu de temps, “la terre fut remplie de violence” et D.ieu “regretta d’avoir créé les êtres humains sur terre.” Il amena un déluge et recommença à nouveau, cette fois-ci avec le vertueux Noa’h ; mais à nouveau, les êtres humains le déçurent. D.ieu choisit une autre manière de faire que l’humanité le reconnaisse – cette fois-ci par un exemple vivant : Abraham, Sarah et leurs enfants qui deviendraient un peuple avec une alliance et la Torah.

Les commandements de la Torah constituent une prescription pour la construction de la société avec la conscience de D.ieu en son centre. D.ieu demande au peuple juif de devenir un modèle pour l’humanité via la forme et la texture de la société qu’il construit, une société caractérisée par la justice et la règle de droit, le bien-être et le souci des pauvres, des gens marginalisés, vulnérables et faibles, une société dans laquelle tous auraient une dignité égale sous la souveraineté de D.ieu. Une telle société gagnerait l’admiration et, en fin de compte, la reproduction de son modèle. Mais une société a besoin d’une terre, d’un foyer, d’un endroit dans l’espace, dans lequel une nation peut façonner son propre destin en concordance à ses aspirations et ses idéaux les plus profonds. Les juifs existent depuis bien longtemps, près de quatre mille ans. Durant cette période, ils vécurent dans pratiquement chaque pays du monde, tantôt dans de bonnes conditions, tantôt dans de mauvaises, tantôt en situation de liberté et tantôt en étant persécutés. Mais, pendant tout ce temps, il n’y avait qu’un seul endroit dans lequel ils formèrent une majorité et exercèrent une souveraineté, en terre d’Israël, un minuscule pays caractérisé par un terrain difficile et très peu de précipitations, entouré d’ennemis et d’empires.

Où qu’ils se trouvent, ils prient pour Israël, et en direction d’Israël. Le peuple juif a toujours été la circonférence d’un cercle dont le centre fut la terre sainte et Jérusalem, la ville sainte. Au cours de tous ces longs siècles d’exil, ils vécurent suspendus entre la mémoire et l’espoir, maintenus par la promesse qu’un jour, D.ieu les ramènerait.

Les juifs ont besoin d’une terre car ils forment une nation chargée de faire descendre sur terre la présence divine, dans les espaces partagés de notre vie collective. Ce message, selon lequel les juifs ont besoin d’une terre pour créer leur société et suivre le plan divin, contient un message pour les juifs, les chrétiens et les musulmans. Pour les chrétiens et les musulmans, il dit : si vous croyez au D.ieu d’Abraham, garantissez aux enfants d’Abraham le droit à la Terre que le D.ieu auquel tu crois leur a promis à l’époque, et qu’Il leur a promise après qu’ils soient revenus de leur exil. Aux juifs, il dit : que chaque droit va de pair avec une responsabilité de vivre individuellement et collectivement avec des standards de justice et de miséricorde, de fidélité et de générosité, d’amour du prochain et de l’étranger, qui constitue en lui seul notre mission et notre destinée : un peuple saint en terre sainte.

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Questions à poser à la table de Chabbat

  1. Par quels moyens pouvons-nous continuer d’élever la terre d’Israël à travers nos actions?
  2. Pouvez-vous réfléchir à un moment dans votre vie où votre “maison” était plus qu’un simple endroit pour vivre?
  3. Y a-t-il d’autres moyens par lesquels nous devons garder la terre sainte, tel qu’écrit dans la Torah ?
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La paracha en bref

A’haré Mot décrit le service du Cohen Gadol (le grand prêtre) lors de Yom Kippour, le jour du grand pardon.

Lorsque nous avions le Beth Hamikdach, ou le Michkan, l’entrée du grand prêtre dans le Saint des saints marquait l’apogée spirituelle de l’année juive. Lors d’un rituel émouvant et très chargé, il tirait au sort deux chèvres identiques, l’une d’entre elles était choisie pour être sacrifiée alors que l’autre était envoyée dans le désert pour mourir, le “bouc-émissaire”.

Lorsque A’haré Mot décrit les rituels de Yom Kippour, elle met l’accent sur la purification et l’expiation. La paracha énumère également les interdictions pour le peuple d’Israël, les encadrant dans le contexte de maintenir la pureté de la terre, qui expulse ceux qui la souillent. La paracha enseigne que la terre d’Israël est elle-même une partie prenante dans l’alliance, capable de réagir aux échecs moraux, et les accomplissements spirituels, de ses habitants.

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Les personnages de la paracha

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Aaron : Je suis le grand prêtre, et mon service est grand ; mes actions lors de Yom Kippour scellent votre destinée. 

Bné Israël : Garder les lois est bien plus qu’une obligation; c’est l’essence de ce qui fait de nous une nation sainte. 

Yom Kippour : Le jour le plus saint, le plus spécial de l’année. C’est le jour où D.ieu nous ordonne de nous rapprocher. 

La terre d’Israël : Gardez-moi pur, et je vous garderai; je suis un reflet de vos valeurs; je suis complètement sainte.

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La philosophie de la paracha

Cette semaine, Rabbi Sacks développe l’idée de midda kenegued midda, expliquant que la structure de la Torah de récompense et de punition reflète directement la nature des offenses commises. (Vous avez sûrement déjà entendu la célèbre phrase “oeil pour oeil” qui vient de la Torah.) Il souligne également que chaque mitsva accomplie en terre d’Israël comporte un sens unique, intensifiant le lien entre le peuple et sa terre.

Garder la sainteté de la terre n’est pas uniquement un passe-temps, mais un élément central dans l’accomplissement des lois de D.ieu. Cela nous enseigne que notre entourage ainsi que le contexte dans lequel nous pratiquons nos valeurs influencent de manière significative la qualité et l’impact de nos vies spirituelles et éthiques ! C’est d’une profondeur incroyable : la terre n’est pas uniquement un endroit pour vivre ; elle est un partenaire essentiel dans l’alliance entre D.ieu et le peuple juif.

 

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Jouons avec la paracha

Jouons à “Terre et commandement !”

Dans ce jeu, tout le monde doit se séparer et trouver en cachette un objet dans la maison qui pourrait représenter quelque chose d’Israël !

Puis tous les joueurs retournent à la table, et chacun a l’opportunité d’expliquer comment cet objet est lié au thème de la sainteté et du respect de la terre. Voyons voir jusqu’où votre créativité peut aller !

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La paracha en pratique

Les mitsvot pratiques accomplies en Israël revêtent une signification particulière. Ceci dit, même pour ceux qui ne vivent pas en Israël, il y a des étapes à suivre pour sanctifier et élever nos vies quotidiennes. Dans un monde qui semble trop souvent dépourvu de la spiritualité dont nous rêvons tant, comment pouvons-nous faire cela ?

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Une idée est de renforcer nos propres responsabilités au sein de nos communautés. Tout comme la terre d’Israël est centrale à l’identité et à la spiritualité juive, nos communautés et nos environnements locaux occupent des rôles significatifs dans nos vies.

S’impliquer dans le service communautaire, soutenir des commerces locaux, et participer à des rituels communautaires peuvent renforcer nos liens et développer notre vie communautaire. 

La mitsva d’engagement communautaire enrichit nos vies et reflète les enseignements de la Torah sur l’importance de nourrir le fondement, à la fois littéralement et métaphoriquement, de nos foyers communautaires et spirituels. 

  • Que pouvez-vous faire aujourd’hui pour élever votre routine quotidienne ?
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Parabole sur la paracha

L’histoire du Kibboutz Sasa

Le Kibboutz Sasa a été fondé en 1949 par les membres de Palmakh, l’armée d’élite clandestine de la communauté juive. Ses fondateurs étaient des survivants de la Seconde Guerre mondiale et avaient pris part à de nombreuses batailles lors de la guerre d’indépendance d’Israël. Lorsqu’ils sont arrivés, Israël était en partie rocheuse, désertique et marécageuse. On était loin de l’endroit idéal pour faire de l’agriculture. Cependant, les membres de Kibboutz Sasa étaient déterminés à faire de leur nouveau foyer un succès. Ils commencèrent par dégager le terrain rocheux, un processus épuisant, qui prenait beaucoup de temps et qui nécessitait beaucoup de persévérance et de dévouement. Mais ils “gravirent les rochers” de cette nouvelle mission.

Avec beaucoup d’années de travail, les résidents de Kibboutz Sasa ont transformé leur environnement hostile en terre fertile, pour finalement parvenir à l’une des opérations agricoles les plus prospères de la région. Ils plantèrent des vergers, des vignobles, des champs de culture, ils établirent des fermes laitières et avicoles. Si vous fermiez vos yeux, vous pourriez presque sentir les plantes odorantes grandir !

Mais leur amour pour la terre ne s’arrêtait pas uniquement à l’agriculture. Dans les années 1980, le Kibboutz Sasa entra dans une nouvelle phase industrielle en fondant Plasan Sasa, une usine qui commença par produire de la fibre de verre puis se spécialisa ensuite en technologie d’armement avancée, fournissant des solutions de protection pour des véhicules militaires et civils à l’échelle mondiale. Cette transition de fermage agricole à une industrie de high-tech s’assura également que les gens aient assez de nourriture et d’argent pour soutenir tout le kibboutz.

Tout au long de l’histoire, le Kibboutz Sasa a maintenu un esprit communautaire fort. Les résidents aiment la terre et s’en occupent, tout comme les commandements de la Torah. C’est plus qu’un endroit où habiter. Cela fait partie de leur identité en tant que peuple juif.

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Réflexions sur la paracha

Que diriez-vous… 

… à quelqu’un qui ne respecte pas l’endroit où il habite? Comment essayerez-vous de lui montrer comment aimer sa terre ? 

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Devinette sur la paracha

Q. Quel est le lien entre Binyamin dans le palais égyptien de Pharaon, et le Cohen Gadol à Yom Kippour?


R. Des vêtements ! On donna à Binyamin cinq différents vêtements lorsqu’il rencontra Yossef (Béréchit 45:22) et le Cohen Gadol change ses vêtements à cinq reprises à Yom Kippour.

Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.

L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.

Covenant & Conversation Family Edition

Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.

With thanks to the Schimmel Family for their generous sponsorship of Covenant & Conversation, dedicated in loving memory of Harry (Chaim) Schimmel.

“I have loved the Torah of R’ Chaim Schimmel ever since I first encountered it. It strives to be not just about truth on the surface but also its connection to a deeper truth beneath. Together with Anna, his remarkable wife of 60 years, they built a life dedicated to love of family, community, and Torah. An extraordinary couple who have moved me beyond measure by the example of their lives.” — Rabbi Sacks

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Le courage d’admettre ses erreurs

La paracha en bref Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici: www.rabbisacks.org/covenant-conversation/acharei-mot/le-courage-dadmettre-ses-erreurs. À l’époque du Tabernacle et…