Le sens précis du mot qui donne le nom à notre paracha ainsi qu’au troisième livre de la Torah, Vayikra, est difficile à comprendre. Traduit littéralement, le livre de Vayikra commence comme suit: “L'Éternel appela Moïse (Vayikra léMoché), et lui parla, de la Tente d'assignation, en ces termes…” La première phrase semble être redondante. Si on nous dit que D.ieu parla à Moïse, pourquoi dire en plus “Et il appela” ? Rachi l’explique comme suit :
L'Éternel appela Moïse : Chaque (fois que D.ieu s’est adressé à Moïse, que ce soit signalé par l’expression) “Et il parla” ou “et Il dit” ou “et Il ordonna,” cela a toujours été précédé par (D.ieu) appelant (Moïse par son nom).
Un “appel” est une expression d’affection. Rachi nous enseigne que Vayikra signifie être appelé à une tâche avec amour. C’est la source de l’un des concepts clé de la pensée occidentale, celui d’une vocation ou d’un appel, le choix d’une carrière ou d’un chemin de vie, pas uniquement parce que vous voulez le faire ou parce qu’il offre certains avantages, mais parce que vous vous sentez appelés. C’est pour cette raison que vous êtes venus sur Terre.
Il y a beaucoup d’appels de cette nature dans le Tanakh. Il y a eu l’appel qu’Abraham reçut de quitter sa terre et sa famille (Béréchit 12:1). Il y a eu l’appel à Moïse au buisson ardent (Chémot 3:4). Il y a eu celui vécu par Yéchayahou lorsqu’il aperçut dans une vision mystique D.ieu intronisé et entouré par des anges : “Puis j'entendis la voix du Seigneur disant : "Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ?" Et je répondis : "Ce sera moi ! Envoie-moi." (Yéch 6:8)
Lorsque l’on voit une erreur à corriger, une maladie à guérir, un besoin à combler et que nous nous sentons concernés, c’est là que nous nous rapprochons le plus possible de l’ère post-prophétique d’entendre Vayikra, l’appel de D.ieu. Et pourquoi le mot apparaît-il ici, au tout début du troisième livre, central, de la Torah ? Car le livre du Lévitique traite des sacrifices, et une vocation implique des sacrifices. Nous sommes prêts à faire des sacrifices lorsque nous sentons qu’ils font partie de la tâche que nous sommes appelés à accomplir.
Du point de vue de l’éternité, nous pouvons parfois être envahis par un sentiment de notre propre insignifiance. Nous ne sommes rien de plus qu’une vague dans l’océan, un grain de sable sur le bord de la mer, un point de poussière à la surface de l’infinité. Mais nous sommes là parce que D.ieu a voulu que nous le soyons, parce qu’il y a une tâche qu’Il veut que nous accomplissions. La recherche du sens est la quête de cette tâche.
Chacun d’entre nous est unique. Même des jumeaux génétiquement identiques sont différents. Il y a des choses que seuls nous pouvons faire, nous qui sommes ce que nous sommes, à ce moment, à cet endroit et dans ces circonstances. D.ieu a une tâche pour chacun d’entre nous : un travail à accomplir, une gentillesse à démontrer, un cadeau à donner, de l’amour à partager, de la solitude à apaiser, de la douleur à guérir, ou des vies brisées à réparer. Percevoir cette tâche, entendre le Vayikra, l’appel de D.ieu, est l’un des grands défis spirituels qui concerne chacun d’entre nous.
Comment savoir quelle est cette tâche ? Lorsque ce que nous voulons faire rencontre ce qui doit être fait, c’est là où D.ieu veut que nous soyons.
Questions à poser à la table de Chabbath
Qui décide de votre mission ?
Savez-vous quelle est votre mission ? Comment le savez-vous ?
Pouvez-vous trouver d’autres moments clés du Tanakh où D.ieu a appelé quelqu’un à accomplir une tâche ?
Le monde t’attend
raconté par Rabbi Alex Israel
Notre paracha Vayikra parle de D.ieu qui passe un “appel” à Moïse. Rabbi Sacks dit que toute l’humanité peut ressentir notre “appel”. Il écrit “Mais nous sommes là parce que D.ieu a voulu que nous le soyons, car il y a une tâche qu’Il veut que nous accomplissions.”
Rabbi Sacks raconte une histoire magnifique à ce propos, celle d’un rabbin ‘Habad qui s’était rendu dans un petit village d’Alaska, se demandant s’il y avait des juifs à qui il pouvait enseigner. Il n’y avait aucune famille juive formellement identifiée. À l’école locale, il trouva une jeune fille qui savait que sa mère était juive, ce qui signifie qu’elle était juive elle aussi. Mais qu’est-ce que ce Chalia’h pouvait dire à cette fille juive, isolée de tous les autres juifs, qui était susceptible de l’inspirer ? Voici ce qu’il dit:
“Sais-tu que nous, les juifs, avons un jour spécial appelé le Chabbat ? Nous marquons le début de ce jour en allumant deux bougies au coucher du soleil, afin d’amener de la lumière et de la paix dans le monde. Les juifs allument d’abord les bougies en Nouvelle-Zélande, puis en Australie, puis en Inde, en Israël et à New York. Et savais-tu,” poursuivit-il, “Ce village, ton village, est situé le plus à l’ouest de tout le globe! Si tu allumes les bougies chaque vendredi soir, tu seras la dernière juive sur la planète Terre à faire rentrer le Chabbat ! Et le monde entier t’attendra pour que tu puisses compléter le Chabbat !”
Rabbi Sacks commenta : “Pouvez-vous imaginer quel impact cela a eu sur l’enfant ? Cela lui donna de l’importance. Elle avait une tâche à accomplir pour tout le peuple juif, pour le monde entier. C’est comme cela que vous changez des vies ! En montrant aux gens ce qu’ils peuvent devenir.”
Un Regard Plus Profond
Rabbi Israel réfléchit à présent sur certaines des idées profondes qu’il a apprises de Rabbi Sacks.
Pourquoi l’article de cette semaine vous a-t-il parlé ?
Je vois beaucoup de gens qui recherchent le bonheur en achetant la dernière innovation technologique, en achetant des nouveaux vêtements, ou en partant en vacances coûteuses. Mais ils ne sont toujours pas heureux ! Rabbi Sacks nous enseigne que même les animaux peuvent satisfaire leurs désirs, mais en tant qu’êtres humains nous avons besoin de plus que cela : nous avons besoin de sens. Même si nous avons une infinité de choix de nos jours, il est souvent difficile de trouver ce sens.
Alors, comment trouver un sens à la vie ?
Rabbi Sacks dit que nous trouvons du sens dans quelque chose qui nous dépasse. C’est grâce aux talents et aux dons que nous avons, et en participant à une cause plus élevée que nous trouvons un épanouissement. De façon ironique, nous trouvons un sens non pas en prenant ou en recevant, mais en contribuant et en donnant. Il s’agit de répondre à un “appel” à quelque chose de plus noble, en se dévouant à une cause. Rabbi Sacks a écrit “Le sens est créé, il n’est pas découvert.”
Quelle est votre partie préférée du Dvar Torah de Rabbi Sacks ?
J’adore cette citation: “Lorsque l’on voit une erreur à corriger, une maladie à guérir, un besoin à combler et que nous nous sentons concernés, c’est là que nous nous rapprochons le plus possible de l’ère post-prophétique d’entendre Vayikra, l’appel de D.ieu.” Rabbi Sacks enseigne que nous pouvons tous entendre l’appel de D.ieu, de la même manière que Moïse l’a entendu au buisson ardent.
Rabbi Sacks vous a-t-il aidé à trouver un sens ?
Rabbi Sacks m’a certainement aidé à comprendre mon univers au moyen de ses conférences et de ses brillants ouvrages. Mais de surcroît, lorsque j’étais un jeune dirigeant d’un mouvement de jeunesse, il m’encouragea à diriger et à enseigner. Et parce qu’il a cru en moi, j’ai commencé à croire en moi-même.
Infos Torah
Q: Nous apparaissons tous deux dans le Tanakh dans le premier. Mais il est le premier du premier du dernier, et je suis le dernier du premier du troisième. Nous sommes identiques d’une façon, mais différents d’une autre façon. Aucun d’entre nous n'est normal et il est bien plus grand que moi. Nous ne sommes pas des personnes. Qui sommes-nous ?
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
Guide éducatif
Infos Torah: la réponse de cette semaine
Nous sommes tous des alefs inhabituels. Je suis le petit alef dans le mot Vayikra (1:1) et il est le grand alef dans le mot Adam (Divré Hayamim 1:1:1). Nous apparaissons tous deux dans le premier mot d’un livre, mais il est dans le premier mot du troisième livre du Tanakh (Vayikra).
Nous sommes identiques d’une certaine façon, dans la mesure où nous sommes tous les deux des alef, mais nous sommes différents car aucun de nous n’a la même taille de caractère que les autres lettres du Tanakh, ou que l’un envers l’autre. Il est toujours écrit dans une grande taille comparé aux autres alef, et je suis toujours écrit en petit alef, plus petit la taille de caractère normale. Nous sommes des lettres, pas des personnes.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
La quête de sens
Family Edition
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Vayikra
La quête de sens
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La paracha en bref
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici: www.rabbisacks.org/covenant-conversation/vayikra/la-quete-de-sens.
Le sens précis du mot qui donne le nom à notre paracha ainsi qu’au troisième livre de la Torah, Vayikra, est difficile à comprendre. Traduit littéralement, le livre de Vayikra commence comme suit: “L'Éternel appela Moïse (Vayikra léMoché), et lui parla, de la Tente d'assignation, en ces termes…” La première phrase semble être redondante. Si on nous dit que D.ieu parla à Moïse, pourquoi dire en plus “Et il appela” ? Rachi l’explique comme suit :
L'Éternel appela Moïse : Chaque (fois que D.ieu s’est adressé à Moïse, que ce soit signalé par l’expression) “Et il parla” ou “et Il dit” ou “et Il ordonna,” cela a toujours été précédé par (D.ieu) appelant (Moïse par son nom).
Un “appel” est une expression d’affection. Rachi nous enseigne que Vayikra signifie être appelé à une tâche avec amour. C’est la source de l’un des concepts clé de la pensée occidentale, celui d’une vocation ou d’un appel, le choix d’une carrière ou d’un chemin de vie, pas uniquement parce que vous voulez le faire ou parce qu’il offre certains avantages, mais parce que vous vous sentez appelés. C’est pour cette raison que vous êtes venus sur Terre.
Il y a beaucoup d’appels de cette nature dans le Tanakh. Il y a eu l’appel qu’Abraham reçut de quitter sa terre et sa famille (Béréchit 12:1). Il y a eu l’appel à Moïse au buisson ardent (Chémot 3:4). Il y a eu celui vécu par Yéchayahou lorsqu’il aperçut dans une vision mystique D.ieu intronisé et entouré par des anges : “Puis j'entendis la voix du Seigneur disant : "Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ?" Et je répondis : "Ce sera moi ! Envoie-moi." (Yéch 6:8)
Lorsque l’on voit une erreur à corriger, une maladie à guérir, un besoin à combler et que nous nous sentons concernés, c’est là que nous nous rapprochons le plus possible de l’ère post-prophétique d’entendre Vayikra, l’appel de D.ieu. Et pourquoi le mot apparaît-il ici, au tout début du troisième livre, central, de la Torah ? Car le livre du Lévitique traite des sacrifices, et une vocation implique des sacrifices. Nous sommes prêts à faire des sacrifices lorsque nous sentons qu’ils font partie de la tâche que nous sommes appelés à accomplir.
Du point de vue de l’éternité, nous pouvons parfois être envahis par un sentiment de notre propre insignifiance. Nous ne sommes rien de plus qu’une vague dans l’océan, un grain de sable sur le bord de la mer, un point de poussière à la surface de l’infinité. Mais nous sommes là parce que D.ieu a voulu que nous le soyons, parce qu’il y a une tâche qu’Il veut que nous accomplissions. La recherche du sens est la quête de cette tâche.
Chacun d’entre nous est unique. Même des jumeaux génétiquement identiques sont différents. Il y a des choses que seuls nous pouvons faire, nous qui sommes ce que nous sommes, à ce moment, à cet endroit et dans ces circonstances. D.ieu a une tâche pour chacun d’entre nous : un travail à accomplir, une gentillesse à démontrer, un cadeau à donner, de l’amour à partager, de la solitude à apaiser, de la douleur à guérir, ou des vies brisées à réparer. Percevoir cette tâche, entendre le Vayikra, l’appel de D.ieu, est l’un des grands défis spirituels qui concerne chacun d’entre nous.
Comment savoir quelle est cette tâche ? Lorsque ce que nous voulons faire rencontre ce qui doit être fait, c’est là où D.ieu veut que nous soyons.
Questions à poser à la table de Chabbath
Le monde t’attend
raconté par Rabbi Alex Israel
Notre paracha Vayikra parle de D.ieu qui passe un “appel” à Moïse. Rabbi Sacks dit que toute l’humanité peut ressentir notre “appel”. Il écrit “Mais nous sommes là parce que D.ieu a voulu que nous le soyons, car il y a une tâche qu’Il veut que nous accomplissions.”
Rabbi Sacks raconte une histoire magnifique à ce propos, celle d’un rabbin ‘Habad qui s’était rendu dans un petit village d’Alaska, se demandant s’il y avait des juifs à qui il pouvait enseigner. Il n’y avait aucune famille juive formellement identifiée. À l’école locale, il trouva une jeune fille qui savait que sa mère était juive, ce qui signifie qu’elle était juive elle aussi. Mais qu’est-ce que ce Chalia’h pouvait dire à cette fille juive, isolée de tous les autres juifs, qui était susceptible de l’inspirer ? Voici ce qu’il dit:
“Sais-tu que nous, les juifs, avons un jour spécial appelé le Chabbat ? Nous marquons le début de ce jour en allumant deux bougies au coucher du soleil, afin d’amener de la lumière et de la paix dans le monde. Les juifs allument d’abord les bougies en Nouvelle-Zélande, puis en Australie, puis en Inde, en Israël et à New York. Et savais-tu,” poursuivit-il, “Ce village, ton village, est situé le plus à l’ouest de tout le globe! Si tu allumes les bougies chaque vendredi soir, tu seras la dernière juive sur la planète Terre à faire rentrer le Chabbat ! Et le monde entier t’attendra pour que tu puisses compléter le Chabbat !”
Rabbi Sacks commenta : “Pouvez-vous imaginer quel impact cela a eu sur l’enfant ? Cela lui donna de l’importance. Elle avait une tâche à accomplir pour tout le peuple juif, pour le monde entier. C’est comme cela que vous changez des vies ! En montrant aux gens ce qu’ils peuvent devenir.”
Un Regard Plus Profond
Rabbi Israel réfléchit à présent sur certaines des idées profondes qu’il a apprises de Rabbi Sacks.
Pourquoi l’article de cette semaine vous a-t-il parlé ?
Je vois beaucoup de gens qui recherchent le bonheur en achetant la dernière innovation technologique, en achetant des nouveaux vêtements, ou en partant en vacances coûteuses. Mais ils ne sont toujours pas heureux ! Rabbi Sacks nous enseigne que même les animaux peuvent satisfaire leurs désirs, mais en tant qu’êtres humains nous avons besoin de plus que cela : nous avons besoin de sens. Même si nous avons une infinité de choix de nos jours, il est souvent difficile de trouver ce sens.
Alors, comment trouver un sens à la vie ?
Rabbi Sacks dit que nous trouvons du sens dans quelque chose qui nous dépasse. C’est grâce aux talents et aux dons que nous avons, et en participant à une cause plus élevée que nous trouvons un épanouissement. De façon ironique, nous trouvons un sens non pas en prenant ou en recevant, mais en contribuant et en donnant. Il s’agit de répondre à un “appel” à quelque chose de plus noble, en se dévouant à une cause. Rabbi Sacks a écrit “Le sens est créé, il n’est pas découvert.”
Quelle est votre partie préférée du Dvar Torah de Rabbi Sacks ?
J’adore cette citation: “Lorsque l’on voit une erreur à corriger, une maladie à guérir, un besoin à combler et que nous nous sentons concernés, c’est là que nous nous rapprochons le plus possible de l’ère post-prophétique d’entendre Vayikra, l’appel de D.ieu.” Rabbi Sacks enseigne que nous pouvons tous entendre l’appel de D.ieu, de la même manière que Moïse l’a entendu au buisson ardent.
Rabbi Sacks vous a-t-il aidé à trouver un sens ?
Rabbi Sacks m’a certainement aidé à comprendre mon univers au moyen de ses conférences et de ses brillants ouvrages. Mais de surcroît, lorsque j’étais un jeune dirigeant d’un mouvement de jeunesse, il m’encouragea à diriger et à enseigner. Et parce qu’il a cru en moi, j’ai commencé à croire en moi-même.
Infos Torah
Q: Nous apparaissons tous deux dans le Tanakh dans le premier. Mais il est le premier du premier du dernier, et je suis le dernier du premier du troisième. Nous sommes identiques d’une façon, mais différents d’une autre façon. Aucun d’entre nous n'est normal et il est bien plus grand que moi. Nous ne sommes pas des personnes. Qui sommes-nous ?
Guide éducatif
Infos Torah: la réponse de cette semaine
Nous sommes tous des alefs inhabituels. Je suis le petit alef dans le mot Vayikra (1:1) et il est le grand alef dans le mot Adam (Divré Hayamim 1:1:1). Nous apparaissons tous deux dans le premier mot d’un livre, mais il est dans le premier mot du troisième livre du Tanakh (Vayikra).
Nous sommes identiques d’une certaine façon, dans la mesure où nous sommes tous les deux des alef, mais nous sommes différents car aucun de nous n’a la même taille de caractère que les autres lettres du Tanakh, ou que l’un envers l’autre. Il est toujours écrit dans une grande taille comparé aux autres alef, et je suis toujours écrit en petit alef, plus petit la taille de caractère normale. Nous sommes des lettres, pas des personnes.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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