Nasso est la plus longue des Parachiot. Elle comporte 176 versets. Mais l’un de ses passages les plus émouvants, et celui qui a eu le plus grand impact tout au long de l’histoire juive, est très court. Il est pratiquement connu de chaque juif :
L'Éternel parla à Moïse en ces termes :
Que l'Éternel te bénisse et te protège!
Que l'Éternel fasse rayonner Sa face sur toi et te soit bienveillant !
Que l'Éternel dirige Son regard vers toi et t'accorde la paix !
Nombres 6:23–27
Il y a plus de sept milliards de gens qui vivent sur cette Terre. Qu’est-ce qui fait de nous quelque chose de plus qu’un simple visage dans la foule, une vague dans l’océan, un grain de sable au bord de la mer ?
Il existe une belle histoire d’une foule de gens qui se sont réunis sur une colline au bord de la mer pour regarder un bateau passer. Un jeune enfant salue vigoureusement de sa main. L’un des hommes de la foule lui demande pourquoi. Il dit “Je salue pour que le capitaine du bateau puisse me voir et me saluer à son tour.”
“Mais”, lui dit l’homme, “le bateau est loin, et nous sommes nombreux sur la terre ferme. Qu’est-ce qui te fait penser que le capitaine puisse te voir ?”
“Parce que”, dit le garçon, “le capitaine du bateau est mon père. Il me cherchera dans la foule.”
Cette histoire illustre ce que nous voulons dire lorsque nous disons, “Que l'Éternel dirige Son regard vers toi.” Le fait est que nous sommes tous les enfants de D.ieu. Il est notre père. Il tourne Son visage vers nous. Il se soucie de nous.
Mais le nom Hachem, le nom utilisé dans les bénédictions sacerdotales, et dans presque tous les textes des prêtres, caractérise D.ieu de la manière dont Il s’identifie aux individus, chacun selon notre configuration spécifique d’espoirs et de craintes, de dons et de possibilités. Hachem est le D.ieu qui nous parle et qui nous écoute lorsque nous Lui parlons. Nous ne savons pas comment cela se passe, mais le fait que cela se passe effectivement est central à la foi juive.
La foi signifie que je crois en un D.ieu qui se soucie de moi. Croire: je suis là parce qu’Il voulait que j’y sois. L’âme qu’Il m’a donnée est pure. Même si je suis comme l’enfant sur la colline qui regarde le bateau passer, je sais que D.ieu me cherche, me saluant comme je Le salue. Il s’agit de la source de paix intérieure la plus profonde. Nous n’avons pas besoin de nous prouver quoi que ce soit à nous-même pour recevoir une bénédiction de D.ieu. Tout ce dont nous avons besoin est de savoir que Son regard est dirigé vers nous. Lorsque nous sommes en paix avec nous-même, nous pouvons commencer à faire la paix avec le monde.
Pouvez-vous sentir que D.ieu se soucie de vous et vous voit ?
Avez-vous besoin de “voir D.ieu” également pour renforcer cette relation ?
Quel est le lien entre D.ieu qui tourne Son regard vers nous et notre paix intérieure ?
Tempêtes et silences
Par Rabbi Chaim Strauchler
Trois jours avant la bar mitsva de mon fils aîné (parachat Nasso il y a cinq ans, en l’an 5778/2018), j’ai été sérieusement blessé dans un accident de vélo. J'ai reçu un soutien incroyable de ma famille, de mes amis, de mes médecins et de ma communauté - des prières du monde entier - et le plus important, une réfoua chéléma d’Hachem.
Lors de ma convalescence, j’ai répondu à un appel inattendu. Rabbi Sacks était au téléphone. Il appelait pour s’enquérir de mon état. Il voulait me donner sa bénédiction. L’appel fut court. Les cieux ne s’étaient pas subitement ouverts avec une lumière aveuglante. Mais je me sentais quand même comme le petit garçon sur le bord de la mer qui saluait le bateau. Le capitaine m’avait vu.
L’essai de Rabbi Sacks de cette semaine fait référence à notre foi en D.ieu, “Nous comptons en tant qu’individus parce que D.ieu se soucie de nous comme un parent envers son enfant.” Le véhicule à travers lequel nous expérimentons cette bénédiction est humain - les Cohanim se lèvent et bénissent la communauté. Tel que Rabbi Sacks me l’a démontré, chacun d'entre nous peut être ce prêtre ou ce capitaine dans les vies de ceux qui nous entourent - en les remarquant et en partageant de gentilles paroles et des bénédictions avec eux.
Le mois dernier, l’administrateur de la santé publique des États-Unis a annoncé son plan pour combattre une crise sanitaire qu’il appela la solitude. Ce n’est pas un sentiment facile à surmonter. Mais lorsque nous sentons le visage de D.ieu orienté vers nous, nous savons que nous ne sommes pas seuls. Et lorsque les gens se connectent à nous, nous ne sommes pas seuls. Lorsque nous portons le chapeau du capitaine et que nous saluons notre prochain avec affection, là aussi, nous ne sommes pas seuls.
Un Regard Plus Profond
Rabbi Chaim Strauchler partage ses propres réflexions sur l’essai de Rabbi Sacks sur Nasso.
Comment pouvons-nous mettre en pratique le message de Rabbi Sacks sur les bénédictions dans notre vie quotidienne ?
Nous sommes un peuple de foi. Notre foi est là pour nous lors des moments difficiles. Notre foi n’est pas une obligation mais une bénédiction. Rabbi Sacks écrit, “Être béni, c’est savoir que nous sommes aimés par Celui qui est plus grand que l’univers, et qui tourne malgré tout Son regard vers nous, comme un parent envers son enfant bien-aimé.”
Nous pouvons nourrir cette bénédiction de foi en Lui parlant et en parlant de Lui. Nous pouvons permettre à cette bénédiction de passer à travers nous en ouvrant nos yeux et en nous liant positivement aux autres. Un email, un appel téléphonique ou un message est souvent tout ce dont nous avons besoin pour créer ou renforcer un lien.
Quelle influence Rabbi Sacks a-t-il eu sur votre approche en tant que rabbin ?
Il y a de nombreuses idées que j’ai apprises de Rabbi Sacks, pas uniquement de ses merveilleux écrits, mais également de son comportement et des petites choses qu’il faisait et qui avaient un grand impact. Mise à part ses allocutions devant la Chambre des Lords, Rabbi Sacks commençait chaque prise de parole devant tous ses publics par les mots, “Mes amis.” Ses cravates jaune vif étaient là pour illuminer la vies de ceux avec qui il interagissait. Elles symbolisaient pour moi une nouvelle façon d’être un rabbin. Rabbi Sacks tournait son visage vers les autres.
En tant que rabbin, j’essaie, à l’instar de Rabbi Sacks, de voir les “individus, chacun selon sa configuration spécifique d’espoirs et de craintes, de dons et de possibilités” et les aider à se sentir valorisés et aimés.
Infos Torah
Q1: Pour quelle mitsva positive qui est accomplie dans la Beit Knesset (shoul) une personne a-t-elle le droit d’interrompre sa récitation de la Amida ?
Q2: Selon la coutume ashkénaze des synagogues en dehors d’Israël, pourquoi la Birkat Cohanim (la bénédiction sacerdotale) est seulement récitée dans le service du Moussaf des Yamim Tovim, alors qu’en Israël elle est récitée tous les jours ?
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
Guide éducatif
Infos Torah: la réponse de cette semaine
R1: Un Cohen peut interrompre sa prière à voix basse de la Amida pour bénir la communauté, si le ‘Hazan qui dirige la répétition de la Amida atteint cette partie de la prière et qu’il est le seul Cohen de la synagogue à ce moment-là.
R2: Le Rama explique que la bénédiction sacerdotale doit être récitée dans l’esprit d’ahava et de sim’ha (amour et joie) et ces émotions peuvent uniquement être vécues entièrement lors des Yamim Tovim. Tous les autres jours, les soucis de travail et d’autres questions financières nous empêchent d’être remplis d’amour et de joie. Même à Yom Tov, la Birkat Cohanim a lieu uniquement lors de l’office du Moussaf, lorsqu’une personne commence à ressentir la joie du Yom Tov et l’imminence du repas de fête. Par contraste, en Erets Israël, une personne est remplie de sim’ha additionnelle d’être dans le foyer juif, ainsi la bénédiction est récitée quotidiennement. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 128:44).
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
La bénédiction de l’amour
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Main Essay
Nasso
La bénédiction de l’amour
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La paracha en bref
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici: www.rabbisacks.org/covenant-conversation/naso/la-benediction-de-lamour.
Nasso est la plus longue des Parachiot. Elle comporte 176 versets. Mais l’un de ses passages les plus émouvants, et celui qui a eu le plus grand impact tout au long de l’histoire juive, est très court. Il est pratiquement connu de chaque juif :
Il y a plus de sept milliards de gens qui vivent sur cette Terre. Qu’est-ce qui fait de nous quelque chose de plus qu’un simple visage dans la foule, une vague dans l’océan, un grain de sable au bord de la mer ?
Il existe une belle histoire d’une foule de gens qui se sont réunis sur une colline au bord de la mer pour regarder un bateau passer. Un jeune enfant salue vigoureusement de sa main. L’un des hommes de la foule lui demande pourquoi. Il dit “Je salue pour que le capitaine du bateau puisse me voir et me saluer à son tour.”
“Mais”, lui dit l’homme, “le bateau est loin, et nous sommes nombreux sur la terre ferme. Qu’est-ce qui te fait penser que le capitaine puisse te voir ?”
“Parce que”, dit le garçon, “le capitaine du bateau est mon père. Il me cherchera dans la foule.”
Cette histoire illustre ce que nous voulons dire lorsque nous disons, “Que l'Éternel dirige Son regard vers toi.” Le fait est que nous sommes tous les enfants de D.ieu. Il est notre père. Il tourne Son visage vers nous. Il se soucie de nous.
Mais le nom Hachem, le nom utilisé dans les bénédictions sacerdotales, et dans presque tous les textes des prêtres, caractérise D.ieu de la manière dont Il s’identifie aux individus, chacun selon notre configuration spécifique d’espoirs et de craintes, de dons et de possibilités. Hachem est le D.ieu qui nous parle et qui nous écoute lorsque nous Lui parlons. Nous ne savons pas comment cela se passe, mais le fait que cela se passe effectivement est central à la foi juive.
La foi signifie que je crois en un D.ieu qui se soucie de moi. Croire: je suis là parce qu’Il voulait que j’y sois. L’âme qu’Il m’a donnée est pure. Même si je suis comme l’enfant sur la colline qui regarde le bateau passer, je sais que D.ieu me cherche, me saluant comme je Le salue. Il s’agit de la source de paix intérieure la plus profonde. Nous n’avons pas besoin de nous prouver quoi que ce soit à nous-même pour recevoir une bénédiction de D.ieu. Tout ce dont nous avons besoin est de savoir que Son regard est dirigé vers nous. Lorsque nous sommes en paix avec nous-même, nous pouvons commencer à faire la paix avec le monde.
Tempêtes et silences
Par Rabbi Chaim Strauchler
Trois jours avant la bar mitsva de mon fils aîné (parachat Nasso il y a cinq ans, en l’an 5778/2018), j’ai été sérieusement blessé dans un accident de vélo. J'ai reçu un soutien incroyable de ma famille, de mes amis, de mes médecins et de ma communauté - des prières du monde entier - et le plus important, une réfoua chéléma d’Hachem.
Lors de ma convalescence, j’ai répondu à un appel inattendu. Rabbi Sacks était au téléphone. Il appelait pour s’enquérir de mon état. Il voulait me donner sa bénédiction. L’appel fut court. Les cieux ne s’étaient pas subitement ouverts avec une lumière aveuglante. Mais je me sentais quand même comme le petit garçon sur le bord de la mer qui saluait le bateau. Le capitaine m’avait vu.
L’essai de Rabbi Sacks de cette semaine fait référence à notre foi en D.ieu, “Nous comptons en tant qu’individus parce que D.ieu se soucie de nous comme un parent envers son enfant.” Le véhicule à travers lequel nous expérimentons cette bénédiction est humain - les Cohanim se lèvent et bénissent la communauté. Tel que Rabbi Sacks me l’a démontré, chacun d'entre nous peut être ce prêtre ou ce capitaine dans les vies de ceux qui nous entourent - en les remarquant et en partageant de gentilles paroles et des bénédictions avec eux.
Le mois dernier, l’administrateur de la santé publique des États-Unis a annoncé son plan pour combattre une crise sanitaire qu’il appela la solitude. Ce n’est pas un sentiment facile à surmonter. Mais lorsque nous sentons le visage de D.ieu orienté vers nous, nous savons que nous ne sommes pas seuls. Et lorsque les gens se connectent à nous, nous ne sommes pas seuls. Lorsque nous portons le chapeau du capitaine et que nous saluons notre prochain avec affection, là aussi, nous ne sommes pas seuls.
Un Regard Plus Profond
Rabbi Chaim Strauchler partage ses propres réflexions sur l’essai de Rabbi Sacks sur Nasso.
Comment pouvons-nous mettre en pratique le message de Rabbi Sacks sur les bénédictions dans notre vie quotidienne ?
Nous sommes un peuple de foi. Notre foi est là pour nous lors des moments difficiles. Notre foi n’est pas une obligation mais une bénédiction. Rabbi Sacks écrit, “Être béni, c’est savoir que nous sommes aimés par Celui qui est plus grand que l’univers, et qui tourne malgré tout Son regard vers nous, comme un parent envers son enfant bien-aimé.”
Nous pouvons nourrir cette bénédiction de foi en Lui parlant et en parlant de Lui. Nous pouvons permettre à cette bénédiction de passer à travers nous en ouvrant nos yeux et en nous liant positivement aux autres. Un email, un appel téléphonique ou un message est souvent tout ce dont nous avons besoin pour créer ou renforcer un lien.
Quelle influence Rabbi Sacks a-t-il eu sur votre approche en tant que rabbin ?
Il y a de nombreuses idées que j’ai apprises de Rabbi Sacks, pas uniquement de ses merveilleux écrits, mais également de son comportement et des petites choses qu’il faisait et qui avaient un grand impact. Mise à part ses allocutions devant la Chambre des Lords, Rabbi Sacks commençait chaque prise de parole devant tous ses publics par les mots, “Mes amis.” Ses cravates jaune vif étaient là pour illuminer la vies de ceux avec qui il interagissait. Elles symbolisaient pour moi une nouvelle façon d’être un rabbin. Rabbi Sacks tournait son visage vers les autres.
En tant que rabbin, j’essaie, à l’instar de Rabbi Sacks, de voir les “individus, chacun selon sa configuration spécifique d’espoirs et de craintes, de dons et de possibilités” et les aider à se sentir valorisés et aimés.
Infos Torah
Q1: Pour quelle mitsva positive qui est accomplie dans la Beit Knesset (shoul) une personne a-t-elle le droit d’interrompre sa récitation de la Amida ?
Q2: Selon la coutume ashkénaze des synagogues en dehors d’Israël, pourquoi la Birkat Cohanim (la bénédiction sacerdotale) est seulement récitée dans le service du Moussaf des Yamim Tovim, alors qu’en Israël elle est récitée tous les jours ?
Guide éducatif
Infos Torah: la réponse de cette semaine
R1: Un Cohen peut interrompre sa prière à voix basse de la Amida pour bénir la communauté, si le ‘Hazan qui dirige la répétition de la Amida atteint cette partie de la prière et qu’il est le seul Cohen de la synagogue à ce moment-là.
R2: Le Rama explique que la bénédiction sacerdotale doit être récitée dans l’esprit d’ahava et de sim’ha (amour et joie) et ces émotions peuvent uniquement être vécues entièrement lors des Yamim Tovim. Tous les autres jours, les soucis de travail et d’autres questions financières nous empêchent d’être remplis d’amour et de joie. Même à Yom Tov, la Birkat Cohanim a lieu uniquement lors de l’office du Moussaf, lorsqu’une personne commence à ressentir la joie du Yom Tov et l’imminence du repas de fête. Par contraste, en Erets Israël, une personne est remplie de sim’ha additionnelle d’être dans le foyer juif, ainsi la bénédiction est récitée quotidiennement. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 128:44).
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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