Pendant les trois semaines entre le 17 Tamouz et le 9 Av, alors que nous rappelons la destruction des Temples, nous lisons trois des passages les plus poignants de la littérature prophétique : les deux premiers sont tirés du début du livre de Jérémie, le troisième - la semaine prochaine - du premier chapitre d’Isaïe.
Il n’y a pas d’autres moments dans l’année où nous avons autant conscience de la force continue des grands visionnaires d’Israël. Les prophètes n’avaient aucun pouvoir. Ils n’étaient ni rois ni membres de la cour royale. Ils n’étaient (généralement) pas prêtres ni membres du pouvoir religieux établi. Ils n’occupaient aucune fonction officielle. Ils n’étaient pas élus. Souvent, ils étaient particulièrement impopulaires, et pas un de plus ne le fut autant que l’auteur de la Haftara de cette semaine, Jérémie, qui fut arrêté, fouetté, maltraité, traduit en justice, et ne s’échappa que de justesse avec la vie sauve. Rares furent les prophètes à avoir été écoutés de leur vivant[1]. Pourtant, leurs paroles furent conservées à la postérité et sont devenues une composante majeure du Tanakh, la Bible hébraïque. Ils furent les premiers critiques sociaux du monde, et leur message continue de faire écho à travers les siècles. Comme Kierkegaard l’a presque dit : lorsqu’un roi meurt, son pouvoir prend fin ; lorsqu’un prophète meurt, son influence commence[2].
Ce qui distinguait le prophète n’était pas seulement qu’il prédisait l’avenir. Le monde antique regorgeait de tels personnages : devins, oracles, lecteurs de runes, chamans et autres voyants… chacun prétendant détenir une connaissance privilégiée des forces qui gouvernent le destin et « façonnent notre fin, quoi que nous fassions ». Le judaïsme n’a aucune considération pour de tels personnages. La Torah interdit « quiconque pratique la divination ou la sorcellerie, interprète des présages, pratique la magie ou jette des sorts, ou qui est médium, spirite ou consulte les morts » (Deut. 18:10-11). Elle rejette ces pratiques parce qu’elle croit en la liberté humaine. L’avenir n’est pas écrit à l’avance. Il dépend de nous et des choix que nous faisons. Si une prédiction se réalise, elle a réussi ; si une prophétie se réalise, c’est qu’elle a échoué. Le prophète parle de l’avenir qui se produira si nous n’écoutons pas l’avertissement et ne rectifions pas notre conduite. Il (ou elle – il y eut sept prophétesses bibliques) ne prédit pas ; il avertit.
Le prophète ne se distinguait pas non plus par sa capacité à bénir ou à maudire le peuple. Cela était le don de Bil’am, non celui d’Isaïe ou de Jérémie. Dans le judaïsme, la bénédiction provient des prêtres, pas des prophètes.
Plusieurs éléments rendaient les prophètes uniques. Le premier était leur sens de l’histoire. Les prophètes furent les premiers à voir D.ieu dans l’histoire. Nous avons tendance à prendre notre perception du temps pour acquise. Le temps passe. Il s’écoule. Comme on le dit, le temps est la manière qu’a D.ieu d’empêcher que tout n’arrive en même temps. Mais en réalité, il existe de nombreuses façons de se référer au temps, et chaque civilisation l’a perçu à sa manière.
Il y a le temps cyclique : le temps comme le lent déroulement des saisons, ou le cycle de la naissance, de la croissance, du déclin et de la mort. Le temps cyclique est celui de la nature. Certains arbres vivent longtemps ; la plupart des mouches ont une vie brève ; mais tout ce qui vit, meurt. L’espèce perdure, pas les individus. Dans Kohelet, nous lisons l’expression la plus célèbre du temps cyclique dans le judaïsme :
« Le soleil se lève, le soleil se couche, puis il revient vers le lieu d’où il se lève. Le vent souffle vers le sud, tourne vers le nord, tourne et retourne, et reprend son circuit… Ce qui a été, c’est ce qui sera ; rien de nouveau sous le soleil. »
Il y a ensuite le temps linéaire : une succession inéluctable de causes et d’effets. L’astronome français Pierre-Simon Laplace en donna l’expression la plus célèbre en 1814 lorsqu’il affirma que si l’on « connaît toutes les forces qui animent la nature et la position de tous les éléments qui la composent », ainsi que toutes les lois de la physique et de la chimie, alors « rien ne serait incertain et l’avenir, tout comme le passé, serait présent à vos yeux ». Karl Marx appliqua cette idée à la société et à l’histoire. On parle alors de déterminisme historique, et appliqué aux affaires humaines, cela revient à nier massivement la liberté personnelle.
Enfin, il y a le temps comme simple enchaînement d’événements sans intrigue ni signification. Cela donne lieu au type de récits historiques initiés par les savants grecs anciens, Hérodote et Thucydide.
Chacune de ces conceptions a sa place : la première en biologie, la seconde en physique, la troisième dans l’histoire profane. Mais aucune ne reflète la vision du temps des prophètes. Ces derniers voyaient le temps comme l’arène dans laquelle se jouait le grand drame entre D.ieu et l’humanité, en particulier dans l’histoire d’Israël. Si Israël restait fidèle à sa mission, à son alliance, il prospérerait.
S’il trahissait sa mission, il échouerait. Il subirait défaites et exil. C’est ce que Jérémie ne cessa de répéter à ses contemporains.
La deuxième intuition prophétique fut le lien indissociable entre monothéisme et morale. D’une manière ou d’une autre, les prophètes comprirent – c’est implicite dans tous leurs discours, même s’ils ne le disent pas explicitement – que l’idolâtrie n’était pas seulement fausse : elle était aussi corruptrice. Elle concevait l’univers comme une multiplicité de forces souvent en conflit. La victoire revenait au plus fort. La force primait sur le droit. Les plus aptes survivaient, les faibles périssaient. Nietzsche croyait cela, tout comme les darwinistes sociaux.
Les prophètes s’opposèrent de toutes leurs forces à cette vision. Pour eux, la puissance de D.ieu était secondaire ; ce qui comptait, c’était Sa justice. Parce que D.ieu aimait Israël et l’avait racheté, Israël Lui devait fidélité comme seul et ultime souverain. Et s’ils étaient infidèles à D.ieu, ils le seraient aussi envers leurs semblables. Ils mentiraient, voleraient, tricheraient, etc. Jérémie doute qu’il reste une seule personne honnête dans tout Jérusalem (Jér. 5:1). Ils se rendraient coupables d’adultère et de débauche :
« Je leur ai tout donné, et pourtant ils ont commis l’adultère, se sont entassés dans les maisons de prostituées. Ils sont gras, pleins de désir, chacun hennissant après la femme de son prochain. »
Jér. 5:7-8
Leur troisième grande intuition fut la primauté de l’éthique sur la politique. Les prophètes ont étonnamment peu parlé de politique. Oui, Samuel était méfiant envers la royauté, mais on ne trouve presque rien chez Isaïe ou Jérémie sur la manière dont Israël ou Juda devrait être gouverné. On entend plutôt une insistance constante sur le fait que la force d’une nation – du moins d’Israël/Juda – n’est ni militaire ni démographique, mais morale et spirituelle. Si le peuple reste fidèle à D.ieu et les uns aux autres, aucune force terrestre ne pourra les vaincre. S’il ne l’est pas, aucune force ne pourra les sauver. Comme le dit Jérémie dans la Haftara de cette semaine, ils découvriront trop tard que leurs faux dieux offraient de faux réconforts :
« Ils disent au bois : “Tu es mon père”, et à la pierre : “Tu m’as enfanté.” Ils m’ont tourné le dos, non la face ; mais au temps de leur détresse, ils disent : “Lève-toi et sauve-nous !” Où donc sont les dieux que vous vous êtes fabriqués ? Qu’ils se lèvent, s’ils peuvent vous sauver au temps de votre détresse ! Car autant tu as de villes, ô Juda, autant tu as de dieux. »
Jér. 2:27-28
Jérémie, le plus passionné et tourmenté des prophètes, est passé à la postérité comme le prophète du malheur. Mais c’est injuste. Il fut aussi un prophète d’espoir par excellence. C’est lui qui déclara que le peuple d’Israël serait « aussi éternel que le soleil, la lune et les étoiles » (Jér. 31:35). C’est lui qui, alors que les Babyloniens assiégeaient Jérusalem, acheta un champ comme geste public de foi en un retour futur des exilés :
« Car ainsi parle l’Éternel-Cebaot, le D.ieu d’Israël : On achètera encore des maisons, des champs et des vignes dans ce pays. »
Jér. 32:15
Les sentiments de malheur et d’espoir de Jérémie n’étaient pas en contradiction : ils étaient les deux faces d’une même pièce. Le D.ieu qui condamnait Son peuple à l’exil serait Celui qui les ramènerait, car bien que Son peuple puisse L’abandonner, Lui ne les abandonnerait jamais. Si Jérémie perdit foi en l’humanité, il ne perdit jamais foi en D.ieu.
La prophétie cessa en Israël avec Aggée, Zacharie et Malachie à l’époque du second Temple. Mais les vérités prophétiques, elles, n’ont jamais cessé d’être vraies. Ce n’est qu’en restant fidèle à D.ieu que l’on reste fidèle aux autres. Ce n’est qu’en s’ouvrant à une force plus grande que soi que l’on devient plus grand que soi. Ce n’est qu’en comprenant les forces profondes qui façonnent l’Histoire qu’un peuple peut vaincre les ravages de l’Histoire. Il a fallu longtemps à l’Israël biblique pour apprécier ces vérités, et très longtemps encore avant de revenir sur sa terre, intégrant de nouveau le terrain de l’histoire. Ne les oublions jamais.
[1] L’exception claire était Jonas, et il parla à des non-juifs, les habitants de Ninevé.
[2] En fait, Kierkegaard a dit: “Le tyran meurt, et son règne est terminé ; le martyr meurt et son règne commence.” Kierkegaard, Papers and Journals, 352.
Les prophètes ont dit que la force vient du bien, pas du pouvoir. Que veulent-ils dire ?
Comment quelqu’un peut-il se sentir à la fois sans espoir et plein d’espoir, comme Jérémie ?
Pourquoi pensez-vous que nous lisons ces prophéties pendant les Ben Hametsarim, les “trois semaines” ?
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Matote, Mass'é
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Pendant les trois semaines entre le 17 Tamouz et le 9 Av, alors que nous rappelons la destruction des Temples, nous lisons trois des passages les plus poignants de la littérature prophétique : les deux premiers sont tirés du début du livre de Jérémie, le troisième - la semaine prochaine - du premier chapitre d’Isaïe.
Il n’y a pas d’autres moments dans l’année où nous avons autant conscience de la force continue des grands visionnaires d’Israël. Les prophètes n’avaient aucun pouvoir. Ils n’étaient ni rois ni membres de la cour royale. Ils n’étaient (généralement) pas prêtres ni membres du pouvoir religieux établi. Ils n’occupaient aucune fonction officielle. Ils n’étaient pas élus. Souvent, ils étaient particulièrement impopulaires, et pas un de plus ne le fut autant que l’auteur de la Haftara de cette semaine, Jérémie, qui fut arrêté, fouetté, maltraité, traduit en justice, et ne s’échappa que de justesse avec la vie sauve. Rares furent les prophètes à avoir été écoutés de leur vivant[1]. Pourtant, leurs paroles furent conservées à la postérité et sont devenues une composante majeure du Tanakh, la Bible hébraïque. Ils furent les premiers critiques sociaux du monde, et leur message continue de faire écho à travers les siècles. Comme Kierkegaard l’a presque dit : lorsqu’un roi meurt, son pouvoir prend fin ; lorsqu’un prophète meurt, son influence commence[2].
Ce qui distinguait le prophète n’était pas seulement qu’il prédisait l’avenir. Le monde antique regorgeait de tels personnages : devins, oracles, lecteurs de runes, chamans et autres voyants… chacun prétendant détenir une connaissance privilégiée des forces qui gouvernent le destin et « façonnent notre fin, quoi que nous fassions ». Le judaïsme n’a aucune considération pour de tels personnages. La Torah interdit « quiconque pratique la divination ou la sorcellerie, interprète des présages, pratique la magie ou jette des sorts, ou qui est médium, spirite ou consulte les morts » (Deut. 18:10-11). Elle rejette ces pratiques parce qu’elle croit en la liberté humaine. L’avenir n’est pas écrit à l’avance. Il dépend de nous et des choix que nous faisons. Si une prédiction se réalise, elle a réussi ; si une prophétie se réalise, c’est qu’elle a échoué. Le prophète parle de l’avenir qui se produira si nous n’écoutons pas l’avertissement et ne rectifions pas notre conduite. Il (ou elle – il y eut sept prophétesses bibliques) ne prédit pas ; il avertit.
Le prophète ne se distinguait pas non plus par sa capacité à bénir ou à maudire le peuple. Cela était le don de Bil’am, non celui d’Isaïe ou de Jérémie. Dans le judaïsme, la bénédiction provient des prêtres, pas des prophètes.
Plusieurs éléments rendaient les prophètes uniques. Le premier était leur sens de l’histoire. Les prophètes furent les premiers à voir D.ieu dans l’histoire. Nous avons tendance à prendre notre perception du temps pour acquise. Le temps passe. Il s’écoule. Comme on le dit, le temps est la manière qu’a D.ieu d’empêcher que tout n’arrive en même temps. Mais en réalité, il existe de nombreuses façons de se référer au temps, et chaque civilisation l’a perçu à sa manière.
Il y a le temps cyclique : le temps comme le lent déroulement des saisons, ou le cycle de la naissance, de la croissance, du déclin et de la mort. Le temps cyclique est celui de la nature. Certains arbres vivent longtemps ; la plupart des mouches ont une vie brève ; mais tout ce qui vit, meurt. L’espèce perdure, pas les individus. Dans Kohelet, nous lisons l’expression la plus célèbre du temps cyclique dans le judaïsme :
« Le soleil se lève, le soleil se couche, puis il revient vers le lieu d’où il se lève. Le vent souffle vers le sud, tourne vers le nord, tourne et retourne, et reprend son circuit… Ce qui a été, c’est ce qui sera ; rien de nouveau sous le soleil. »
Il y a ensuite le temps linéaire : une succession inéluctable de causes et d’effets. L’astronome français Pierre-Simon Laplace en donna l’expression la plus célèbre en 1814 lorsqu’il affirma que si l’on « connaît toutes les forces qui animent la nature et la position de tous les éléments qui la composent », ainsi que toutes les lois de la physique et de la chimie, alors « rien ne serait incertain et l’avenir, tout comme le passé, serait présent à vos yeux ». Karl Marx appliqua cette idée à la société et à l’histoire. On parle alors de déterminisme historique, et appliqué aux affaires humaines, cela revient à nier massivement la liberté personnelle.
Enfin, il y a le temps comme simple enchaînement d’événements sans intrigue ni signification. Cela donne lieu au type de récits historiques initiés par les savants grecs anciens, Hérodote et Thucydide.
Chacune de ces conceptions a sa place : la première en biologie, la seconde en physique, la troisième dans l’histoire profane. Mais aucune ne reflète la vision du temps des prophètes. Ces derniers voyaient le temps comme l’arène dans laquelle se jouait le grand drame entre D.ieu et l’humanité, en particulier dans l’histoire d’Israël. Si Israël restait fidèle à sa mission, à son alliance, il prospérerait.
S’il trahissait sa mission, il échouerait. Il subirait défaites et exil. C’est ce que Jérémie ne cessa de répéter à ses contemporains.
La deuxième intuition prophétique fut le lien indissociable entre monothéisme et morale. D’une manière ou d’une autre, les prophètes comprirent – c’est implicite dans tous leurs discours, même s’ils ne le disent pas explicitement – que l’idolâtrie n’était pas seulement fausse : elle était aussi corruptrice. Elle concevait l’univers comme une multiplicité de forces souvent en conflit. La victoire revenait au plus fort. La force primait sur le droit. Les plus aptes survivaient, les faibles périssaient. Nietzsche croyait cela, tout comme les darwinistes sociaux.
Les prophètes s’opposèrent de toutes leurs forces à cette vision. Pour eux, la puissance de D.ieu était secondaire ; ce qui comptait, c’était Sa justice. Parce que D.ieu aimait Israël et l’avait racheté, Israël Lui devait fidélité comme seul et ultime souverain. Et s’ils étaient infidèles à D.ieu, ils le seraient aussi envers leurs semblables. Ils mentiraient, voleraient, tricheraient, etc. Jérémie doute qu’il reste une seule personne honnête dans tout Jérusalem (Jér. 5:1). Ils se rendraient coupables d’adultère et de débauche :
Leur troisième grande intuition fut la primauté de l’éthique sur la politique. Les prophètes ont étonnamment peu parlé de politique. Oui, Samuel était méfiant envers la royauté, mais on ne trouve presque rien chez Isaïe ou Jérémie sur la manière dont Israël ou Juda devrait être gouverné. On entend plutôt une insistance constante sur le fait que la force d’une nation – du moins d’Israël/Juda – n’est ni militaire ni démographique, mais morale et spirituelle. Si le peuple reste fidèle à D.ieu et les uns aux autres, aucune force terrestre ne pourra les vaincre. S’il ne l’est pas, aucune force ne pourra les sauver. Comme le dit Jérémie dans la Haftara de cette semaine, ils découvriront trop tard que leurs faux dieux offraient de faux réconforts :
Jérémie, le plus passionné et tourmenté des prophètes, est passé à la postérité comme le prophète du malheur. Mais c’est injuste. Il fut aussi un prophète d’espoir par excellence. C’est lui qui déclara que le peuple d’Israël serait « aussi éternel que le soleil, la lune et les étoiles » (Jér. 31:35). C’est lui qui, alors que les Babyloniens assiégeaient Jérusalem, acheta un champ comme geste public de foi en un retour futur des exilés :
Les sentiments de malheur et d’espoir de Jérémie n’étaient pas en contradiction : ils étaient les deux faces d’une même pièce. Le D.ieu qui condamnait Son peuple à l’exil serait Celui qui les ramènerait, car bien que Son peuple puisse L’abandonner, Lui ne les abandonnerait jamais. Si Jérémie perdit foi en l’humanité, il ne perdit jamais foi en D.ieu.
La prophétie cessa en Israël avec Aggée, Zacharie et Malachie à l’époque du second Temple. Mais les vérités prophétiques, elles, n’ont jamais cessé d’être vraies. Ce n’est qu’en restant fidèle à D.ieu que l’on reste fidèle aux autres. Ce n’est qu’en s’ouvrant à une force plus grande que soi que l’on devient plus grand que soi. Ce n’est qu’en comprenant les forces profondes qui façonnent l’Histoire qu’un peuple peut vaincre les ravages de l’Histoire. Il a fallu longtemps à l’Israël biblique pour apprécier ces vérités, et très longtemps encore avant de revenir sur sa terre, intégrant de nouveau le terrain de l’histoire. Ne les oublions jamais.
[1] L’exception claire était Jonas, et il parla à des non-juifs, les habitants de Ninevé.
[2] En fait, Kierkegaard a dit: “Le tyran meurt, et son règne est terminé ; le martyr meurt et son règne commence.” Kierkegaard, Papers and Journals, 352.
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