La tragédie des bonnes intentions
Family Edition

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Toledot

Inspired by the teachings of Rabbi Lord Jonathan Sacks

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Résumé du Covenant & Conversation

● Ce résumé est adapté de l’essai écrit par Rabbi Sacks en 2011, disponible ici.

Vers la fin de Toldot se trouve la question suivante : Pourquoi Rebecca a-t-elle dit à Jacob de tromper Isaac et de prendre la bénédiction d’Esaü ? Dès qu’Isaac annonça qu’il allait bénir Esaü, elle prépara son plan, elle n’avait pas de doutes ou d’hésitations. Elle était déterminée à saisir le moment. Lorsque Jacob souleva ses préoccupations (Et si Isaac ne se fait pas tromper ? Et s’il touchait ma peau et devinait immédiatement que je ne suis pas Esaü ?), sa réponse fut brève et directe.

"Je prends sur moi ta malédiction, mon fils. Obéis seulement à ma voix et va me chercher ce que j'ai dit."

Notre question a tendance à être : comment Jacob peut-il tromper son père ? Mais la vraie question porte sur Rebecca. Ce fut son plan à elle, pas celui de Jacob. Comment a-t-elle pu duper son mari, priver Esaü de la bénédiction de son père et ordonner à Jacob de commettre un acte malhonnête ? Personnellement, Jacob n’aurait pas pu concevoir un tel plan. Il était un ich tam, c’est-à-dire un “homme inoffensif, qui vivait sous la tente” . Comment Rebecca a-t-elle pu en arriver là ?

Il existe trois réponses possibles. La première : elle aimait Jacob. Elle le préférait à Esaü, mais elle savait qu’Isaac ressentait les choses autrement. Elle agit par instinct maternel et voulut que son fils bien-aimé soit béni. Cette réponse est peu probable. Les patriarches et matriarches sont des modèles. Ils n’étaient pas mus par l’instinct ou par une ambition indirecte. Ils agirent avec intégrité.

La seconde possibilité est qu’elle croyait fortement qu’Esaü était la mauvaise personne pour hériter de la bénédiction. Il avait vendu son droit d’aînesse. Il était un “chasseur” et un “homme des champs” qui ne correspondait pas au modèle de l’alliance abrahamique. Elle savait que c’était l’une des raisons pour lesquelles D.ieu avait choisi Isaac et non pas Ismaël. La troisième possibilité est qu’elle fut simplement guidée par la prédiction qu’elle avait reçue avant la naissance des jumeaux : "Deux nations sont dans ton sein et deux peuples sortiront de tes entrailles ; un peuple sera plus puissant que l’autre et l’aîné obéira au plus jeune."

Jacob était le cadet, destiné à recevoir la bénédiction.

Les deux dernières possibilités font sens, mais elles soulèvent une question plus fondamentale. Rebecca avait-elle partagé ses sentiments avec Isaac ? Si c’était le cas, pourquoi Isaac a-t-il insisté à bénir Esaü ? Si non, pourquoi n’en a-t-elle pas parlé avec lui ?

La Torah met l’accent sur la distance entre Its’hak et Rivka dans tous les aspects. Isaac est physiquement loin lorsque Rebecca le remarque. Il est également mentalement loin : méditant, plongé dans ses pensées et ses prières. Rebecca impose sa propre distance en se couvrant d’un voile. Isaac est le plus retiré des patriarches. Nous le voyons rarement comme l’initiateur d’un courant d’action, et la Torah ne fait aucune mention de paroles échangées entre le couple. C’est aussi l’homme qui avait été contraint d’être un sacrifice sur l’autel, dont la vie avait été épargnée au moment ultime. La mystique juive le lie à la guévoura, “la maîtrise de soi”. Il est possible que ce traumatisme ait affecté ses relations. Si Rebecca se sentait incapable de partager avec Isaac la vision qu’elle avait reçue sur l’aptitude d’Esaü de recevoir la bénédiction, ce manque de communication aurait pu mener à un tour de passe-passe, qui engendra à son tour toute une série de tragédies.

Rebecca agit en tout temps avec les meilleures intentions. Elle se retient de déranger Isaac par respect pour son intériorité et sa réserve. Elle ne veut pas le désenchanter au sujet d’Esaü, le fils qu’il aime. Elle ne veut pas le troubler avec sa vision, suggérant que les deux fils seraient pris dans un combat de toute une vie. Mais l’alternative, la tromperie, est pire. Nous avons ici une histoire de la tragédie des bonnes intentions. L’honnêteté et l’ouverture sont au cœur des relations fortes. Peu importe nos craintes, il est préférable de dire la vérité plutôt que de pratiquer la plus noble des tromperies.

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Autour de la table de Chabbat

  1. Pensez-vous qu’il existe des moments où le mensonge est acceptable ? 
  2. À quel autre moment dans le Tanakh quelqu’un a-t-il menti ou trompé pour le bien ? 
  3. Si vous étiez Rivka, qu’auriez-vous fait différemment dans cette situation ?

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Écrit par Sara Lamm

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Après vingt ans sans enfant, D.ieu répond aux prières de Rivka et d’Its’hak. Sa grossesse est difficile, mais elle porte “deux nations” en elle, et le cadet règnera. Essav est né en premier suivi par Yaakov (qui s’accrochait au talon d’Essav). Essav devient un chasseur, alors que Yaakov est un érudit. Un jour, Essav vend son droit d'aînesse a Yaakov pour un plat de lentilles. Ensuite, à Guérar, craignant pour sa vie, Its’hak présente Rivka comme étant sa sœur. Il prospère, rouvre les puits de son père et en creuse de nouveaux. Avant la mort d’Its’hak, Rivka aide Yaakov à le duper afin d’obtenir la bénédiction destinée à Essav. Essav jure de se venger et Yaakov s’enfuit à Haran. Entre-temps, Essav se marie avec trois femmes.

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Philosophie de Rabbi Sacks

La paracha de cette semaine nous rappelle que dans toutes nos interactions avec les autres, nous devons garder en tête le pouvoir de la communication honnête. Rivka a les meilleures intentions, voulant s’assurer que Yaakov reçoive la bénédiction, mais son choix de tromper Isaac au lieu de lui parler engendre plusieurs problèmes. Essav jure de tuer son frère pour les actions de la journée et Rivka réalise que Yaakov doit s’enfuir. Il se retrouve à travailler pour Lavan pendant vingt ans et se fait berner lors d’un mariage avec Léa, ce qui mène finalement à l’asservissement de Yossef en Égypte, puis à l’esclavage de tous les Bné Israël.

Toute cette souffrance commence par la tromperie de Rivka. Rabbi Sacks nous rappelle à quel point il est important de parler ouvertement et sincèrement. L'honnêteté promeut la confiance et permet d'éviter les malentendus. Et essayer de protéger quelqu’un par le silence et les combines cause souvent plus de tort que le fait de partager la vérité.

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Deux vérités et un mensonge

Un joueur partage trois faits personnels. Deux d’entre eux doivent être vrais, alors que l’autre doit être inventé. Les autres joueurs écoutent attentivement et essaient d’identifier le mensonge. Après que tout le monde ait essayé de deviner, la personne qui partage les faits révèle quel énoncé est faux. Puis nous passons à la personne suivante et ses trois faits. Il s’agit d’une manière amusante de découvrir des faits intéressants sur l’autre tout en testant la capacité de tout le monde de détecter un mensonge.

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Une histoire pour tous les âges

Il était une fois un empereur qui aimait les vêtements plus que tout. Lorsque deux hommes sont arrivés à son palais lui promettant de lui confectionner les plus beaux vêtements que personne n’avait jamais revêtu, il était fou de joie. Mais lorsqu'ils tenaient le tissu dans leurs mains, ils ne pouvaient rien voir dans leurs mains. Ces hommes trompeurs expliquèrent : ‘Monsieur, le tissu est magique, et seuls les gens les plus spéciaux peuvent le voir.” Enthousiaste à l’idée de prouver sa valeur, l’empereur leur donna des sacs remplis d’or. Les hommes ont prétendu coudre pendant des jours, lui promettant qu’il serait ravi de leur création finale.

Lorsque l’empereur alla essayer ses nouveaux vêtements, il ne dit… rien ! Mais il ne voulait pas avoir l’air fou, donc il complimenta l’ensemble “invisible”. Ses ministres, désirant avoir l’air spécial également, étaient d’accord avec lui, et prétendaient qu’ils voyaient de la haute couture. Bientôt, tout le royaume était tout feu tout flamme à propos des nouveaux vêtements que l’empereur allait revêtir.

Finalement, le grand jour de la parade arriva. L’empereur défila sur la grande avenue dans ses “nouveaux vêtements”. Personne ne voulait mentionner qu’il ne portait rien du tout. Personne ne voulait admettre qu’ils ne pouvaient pas voir les vêtements. Les premières personnes semblaient impressionnées, et bientôt tout le monde était d’accord, tapant des mains et poussant des cris d’encouragement alors qu’il passait, saluant de leurs mains et faisant des signes de tête.

Puis tout d’un coup, une voix se démarqua de la foule. “Mais, mais, mais il ne porte pas de vêtement !” C’était un enfant sur les épaules de son père, trop jeune pour se soucier de ce que les autres pensaient. Les gens poussèrent des cris de surprise, mais ils regardèrent à nouveau l’empereur. Alors que toute la ville ria, il réalisa à quel point il avait été sot, et ria plus fort que tout le monde. Dire la vérité aide tout le monde à voir les choses clairement.

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Écrit par Rabbi Barry Kleinberg

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Introduction

Le livre de Samuel, divisée en Samuel I et Samuel II, raconte l’histoire de la transition de Samuel d’une confédération vague de tribus à une monarchie unifiée. Elle commence par la montée de Samuel, le dernier jugement et un prophète, qui est crucial pour diriger le peuple. Lorsqu’ils demandent un roi (et D.ieu est d’accord), Samuel oint Saül comme le premier roi, mais la désobéissance de Saül mène à sa perte.

Le récit se concentre ensuite sur David dont on fait connaissance en tant que jeune homme et berger. Les livres racontent sa relation complexe avec Saül (et son fils Jonathan), son règne éventuel, la consolidation de son règne sur Israël, et la mise en place de la dynastie de David.

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Résumé de la Haftara

La Haftara régulière pour Toldot - Malakhi 1:1-27

D.ieu exprime son amour pour Israël, faisant un contraste entre Son interaction avec Israël et celle d’Edom qu’il a rejetée. Malgré le fait qu’il ait été choisi, le peuple d'Israël a démontré un manque de respect envers D.ieu, en particulier à travers les prêtres qui offrent des sacrifices impurs et souillés, enfreignant l’alliance. D.ieu réprimande les prêtres pour leur négligence et leur échec de L’honorer correctement, le mettant en garde des conséquences s’ils ne changent pas.

Le passage met l’accent sur l’importance de la révérence dans le culte et le rôle des prêtres en tant qu’enseignants des lois de D.ieu. D.ieu appelle également à la dévotion et à l'intégrité sincère dans le respect de Son alliance.

Rabbi Sacks établit les différents rôles du prêtre et des prophètes comme suit: “Les mots-clés dans le vocabulaire du Cohen (prêtres) sont kodech et ‘hol, tahor et tamei, c’est-a-dire sacré, laïc, pur et impur. Les mots-clés dans le vocabulaire des prophètes sont tzeddek et mishpat, ‘hessed et rakhamim, c’est-à-dire la vertu et la justice, la bonté et la compassion.

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Résumé de la Haftara

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icon points to ponder
  1. Que comprenez-vous des rôles du prêtre et du prophète dans la citation de Rabbi Sacks ?
  2. Pourquoi pensez-vous que les prêtres sont choisis pour être des enseignants ?
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Connexions du Tanakh

Au début de la Haftara, Malakhi nous dit que même si Yaakov et Essav sont des frères, leur mode de vie ne peut être plus différent. Cela confirme l’histoire que nous trouvons dans la Paracha de cette semaine de Toldot dans laquelle il est dit :

“lsaac préférait Ésaü parce qu'il mettait du gibier dans sa bouche ; mais Rébecca préférait Jacob.” (Béréchit 25:28)

Rabbi Sacks explique en détail la différence entre les frères jumeaux et de quelle façon le jeune frère (Yaakov) était celui qui allait recevoir le droit d'aînesse, la bénédiction du premier-né et le droit de transmettre l’alliance faite par D.ieu à Avraham puis avec Its’hak. Il note : “La bénédiction devait aller à Yaakov. Si vous aviez deux fils, l’un indifférent envers l’art, et l’autre un esthète, amoureux de l’art, à qui donneriez-vous le Rembrandt qui a fait partie de l'héritage familial depuis des générations ?

Yaakov fut intimement lié à Essav, mais il ne fut pas le fils élu ou le père du peuple élu car il n’a pas transmis les valeurs familiales intrinsèques à celui qui prendra ce rôle.

La Haftara nous raconte : “Esaü n'est-il pas le frère de Jacob ; j'ai aimé Jacob, mais Esaü, je l'ai haï” (Mal. 1:2-3).

L'idée du rejet et la connexion familiale est reflétée dans la Haftara, dans les paroles du prophète liés à Edom (“Essav est Edom” voir Berechit 36:1) qui a pris avantage de la faiblesse de Yéhouda.

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Contexte pour les Prophètes

Le livre de Malakhi, le dernier livre des douze prophètes, met en relief le déclin moral et spirituel des israélites après leur retour d’exil.

Malakhi, parlant au nom de D.ieu, réprimande le peuple pour son manque de foi et la pratique d’un mauvais culte, incluant les prêtres offrant des sacrifices souillés et le peuple négligeant les dîmes et les offrandes. Il condamne également les injustices sociales comme le divorce, les mariages mixtes et le manque d'honnêteté.

Malakhi appelle le peuple à faire Téchouva (se repentir) et à mettre l’accent sur l’amour durable de D.ieu envers Israël, promettant que ceux qui demeurent fidèles seront bénis.

Le livre conclut par une prophétie du prochain “jour du Seigneur” lorsque D.ieu enverra le prophète Élie paver le chemin pour un moment de jugement et de renaissance.

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“Il est possible que Isaac aimait Esaü non pas aveuglément mais avec des yeux ouverts, sachant qu’il y aurait des moments où son fils aîné lui causerait du tort, mais sachant également que la responsabilité morale du fait d'être parent demande que l’on ne désespère pas ou ne renions pas un fils rebelle.”

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Pensez-vous que la justice sociale joue un rôle important dans votre vie religieuse ?

Avez-vous déjà fait quelque chose récemment que vous considériez comme faisant partie de la mitsva de tikkoun olam (réparer le monde) ?

Covenant & Conversation Family Edition

Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.