Une grande transition s’apprête à avoir lieu. La carrière de Moïse en tant que dirigeant touche à sa fin, et le leadership de Josué s’apprête à commencer. Moïse bénit son successeur. Puis D.ieu le fait. Il existe une différence subtile mais très révélatrice entre les paroles que Moché et D.ieu utilisent. Moïse utilise le verbe tavo, “entrer.” D.ieu emploie le verbe tavi, “introduire.” Il s’agit d’une nuance très subtile, mais Rachi nous dit que ces mots ont un sens très différent. Ils font référence à deux styles complètement différents de leadership. Moïse conseille à Yéhochoua de diriger par consultation et par consensus. D.ieu dit à Yéhochoua de diriger fermement et avec autorité. Même si les gens ne sont pas d’accord avec lui, il doit diriger de front. Sois clair. Sois décisif. Sois énergique. Sois fort.
Il s’agit d’un commentaire étrange, en tenant compte de ce que nous avons appris par ailleurs des styles de leadership de D.ieu et de Moché. D’abord, écoutez le commentaire de Rachi sur les paroles de D.ieu immédiatement avant la création de l’humanité : "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance”. À qui D.ieu parle-t-il et pourquoi ? Rachi dit que D.ieu consultait les anges, non pas parce qu’il avait besoin de leur aide ou de leur conseil : Il n’en avait clairement pas besoin. Il avait déjà décidé de créer l’humanité. Il a agi ainsi pour leur montrer du respect, afin de prévenir leur jalousie envers l’homme, pour éviter leur ressentiment de ne pas avoir été consulté sur une décision si importante et pour nous montrer à nous, lecteurs, la vérité fondamentale que la grandeur va de pair avec l’humilité. D.ieu a donc agi selon le conseil que Moïse donna à Yéhochoua, tel que Rachi explique le sens de tavo : “Assurez-vous que les autres soient avec vous. Consultez-les. Prenez conseil auprès d’eux.”
D’autre part, Moïse agit de la manière dont D.ieu conseilla à Yéhochoua d’agir. “Si nécessaire, prends un bâton et donne leur un coup sur la tête.” N’est-ce pas de façon figurative ce que Moïse dit à Kadech, lorsqu’il frappa le peuple de ses paroles et le rocher de son bâton, pour lequel il fut condamné par D.ieu de ne pas entrer en Terre promise ?
Il semblerait que D.ieu dise des paroles qui soient associées au type de leadership de Moïse, ferme, fort et décisif, et Moïse qui défend le type de leadership, consensuel et consultatif, que Rachi associe à D.ieu. Cela aurait sûrement dû être le contraire.
Mais peut-être que Rachi nous enseigne quelque chose de profond. À la fin de sa vie, Moïse reconnut un grand échec de leadership. Il avait sorti les Israélites hors d’Égypte, mais il n’avait pas sorti l’Égypte hors des Israélites. Il avait changé le destin de son peuple, mais pas son caractère. Il avait réalisé que pour que cela se produise, il devrait y avoir un type différent de leadership, celui qui allait redonner une responsabilité au peuple dans son ensemble, et aux anciens en particulier.
Tant que qu’il y avait un Moïse pour accomplir des miracles, le peuple n’a pas besoin d’accepter de porter une responsabilité pour lui-même. Pour qu’il puisse grandir, Yéhochoua devait se lancer dans un leadership participatif, encourageant des visions diverses et les écoutant, même si cela impliquait une progression plus lente.
Il s’agit d’un leadership transformatif nécessitant que le dirigeant s’engage à ce que les kabbalistes qualifie de tsimtsoum, un effacement de soi. Limiter son propre pouvoir pour permettre aux autres de jouer un rôle. Écoute les aînés, tel que dit Rachi.
Quant à D.ieu, Il ne changeait pas d’avis. Il ne suggérait pas que Yéhochoua devienne un dirigeant autoritaire. Il suggérait que Yéhochoua devait faire ainsi juste une fois. “Sois fort et courageux” dit-Il, “car c’est toi qui introduiras les Israélites dans la terre…”
Rappelez-vous de l’épisode des explorateurs -, au cours duquel le peuple manqua de foi et de courage d’entrer sur la terre et d’en prendre possession. Deux hommes – Yéhochoua et Calev – restèrent fermes, insistant avec force auprès des 10 autres explorateurs sur la conquête de la terre et la victoire sur leurs ennemis. D.ieu disait à Yéhochoua qu’il y aura une épreuve future lors de laquelle vous devrez être forts, même contre la majorité, et cela arrivera lorsque vous vous apprêterez à traverser le Jourdain. Le peuple risque alors de se laisser gagner par la peur, comme ce fut le cas auparavant. Votre leadership devra être résolu, sans consultation ou consensus. C’est là que “tout dépendra de toi…Parfois, même les dirigeants les plus consensuels doivent diriger de front et embarquer les gens avec eux.
Il y a un temps pour discuter et un temps pour agir, un temps pour argumenter et un temps pour avancer sans attendre un accord. C’est ce que D.ieu et Moïse disaient à Yéhochoua, de différentes manières. Un dirigeant doit avoir le courage de diriger, la patience de consulter, et la sagesse de savoir lorsque le moment est approprié pour chacun.
Questions à poser à la table de Chabbat
Quelles sont les différences principales entre les styles de leadership de Moché et de Yéhochoua ?
Pourquoi pensez-vous que l’incident des explorateurs fut si formateur pour le leadership de Yéhochoua ?
Quels sont les traits uniques que vous incarnez qui contribueraient à un leadership fort ?
La paracha en bref
La Paracha de cette semaine met en lumière certains principes juifs capitaux. Nitsavim commence avec l’unité d’Israël, mettant l’accent sur le fait que tous les peuples — depuis les dirigeants jusqu’aux ouvriers — se tiennent devant D.ieu. Moché parle d’une rédemption future : même lorsqu’il sera exilé, D.ieu rassemblera le peuple juif depuis les confins les plus reculés et les ramènera sur sa terre. La Torah est décrite comme étant accessible, non pas distante ou intouchable, mais proche, dans nos bouches et dans nos coeurs, afin que nous puissions vivre selon elle. Finalement, la paracha souligne l’importance de la liberté de choix, présentant la vie et la bonté contre la mort et le mal, nous incombant de “choisir la vie” en suivant les principes de D.ieu.
Vayelekh décrit le dernier jour de la vie de Moché. À 120 ans, il dit au peuple qu’il ne peut plus les diriger et transmet le leadership à Yéhochoua. Moché complète la rédaction de la Torah et confie le rouleau aux Léviim pour le garder dans le Aron. La mitsva d’Hakel est présentée : tous les sept ans, lors de Souccot, tout Israël doit se réunir au Beth Hamikdach pour entendre le roi lire de la Torah. La paracha se termine par une mise en garde : Israël s’éloignera de D.ieu et promet que la Torah ne sera jamais oubliée par ses descendants.
Les personnages de la paracha
Moché : Notre plus grand enseignant a ouvert la voie, ses dernières paroles furent comme un phare.
Yéhochoua : La façon de faire de “Choua” était directe et claire, il dirigea avec courage, jamais avec peur.
Hakhel : Une loi qui unit tout le monde pour entendre la Torah et se tenir debout.
Le roi : Chaque roi en Israël lisait à voix haute, avec une voix royale, il élevait la foule.
La paracha en pratique
Une mitsva très pratique qui provient de cette double paracha est l’idée de hakhel, qui enjoint tout le peuple de l’ensemble de la communauté d’Israël de se réunir ensemble une fois tous les sept ans pour entendre la Torah lue publiquement.
De nos jours, nous n’avons plus de Beth Hamikdach ou de roi en Israël pour mener la lecture. Comment pouvons-nous donc prendre des mesures concrètes pour honorer cette mitsva ?
Il existe bien des moyens de créer des moments de rassemblement communautaire pour étudier la Torah, partager des idées et renforcer nos valeurs. En effet, il s’agit de quelque chose qui fait déjà partie de notre routine chaque Chabbat !
Quel rôle un dirigeant peut-il jouer dans l’organisation d’un tel rassemblement ? Quels sont les éléments que les dirigeants doivent considérer lors d’un rassemblement communautaire ?
Jouons avec la paracha
Jouons au leader des charades ! Une personne prend le rôle du leader et agit par diverses actions ou mime des animaux, sans parler, pendant que le reste du groupe devine ce qu’il fait. Par exemple, le dirigeant peut mimer les actions suivantes : nager, bondir comme une grenouille, voler comme un oiseau… et tout le monde essaie de suivre ou de deviner l’action. Après quelques tours, la prochaine personne devient le leader et continue avec de nouvelles actions. Ce jeu combine l’amusement des charades avec les éléments du leadership et le fait de suivre des directives, avec une façon vivante et engageante de pratiquer travail d’équipe et communication.
La philosophie de la paracha
Quels facteurs font le meilleur type de dirigeant ? C’est la question par laquelle nous ouvrons l’essai de cette semaine. Et il semblerait que nous ayons deux différents styles de leadership à considérer.
Moché encourage Yéhochoua à diriger en impliquant les autres et en écoutant leur opinion, alors que D.ieu dit à Yéhochoua d’être fort et de diriger avec autorité lorsque c’est nécessaire. Le leadership efficace implique les deux approches : savoir quand écouter et consulter les autres, et savoir quand prendre des décisions fermes par soi-même.
Vers la fin de sa vie, Moché réalisa qu’avant de réellement pouvoir changer son peuple, celui-ci avait besoin de prendre responsabilité pour lui-même. Le message de D.ieu à Yéhochoua était qu’à certains moments, comme avant d’entrer en Israël, un dirigeant doit être décisif et diriger avec force, même contre l’opposition. Le vrai leadership équilibre consultation avec action décisive.
Quel style de leadership préférez-vous ? Pour quel style optez-vous lorsque vous dirigez les autres ?
Parabole sur la paracha
Nouveau dirigeant, nouvelle direction
Il y a quelques années, un homme nommé Satya Nadella devint le nouveau dirigeant d’une grande entreprise technologique appelée Microsoft. Microsoft passait par une période difficile et avait désespérément besoin de nouvelles idées et un nouveau type de dirigeant. Satya savait qu’il avait un grand travail qui l’attendait.
D’abord, Satya décida d’écouter tout le monde chez Microsoft. Il parlait aux gens qui y travaillaient et leur demandait qu’est-ce qui, selon eux, pourrait être amélioré. Il savait qu’il était important de commencer à écouter leurs nouvelles idées et découvrir leurs préoccupations. Les employés voyaient de son comportement qu’il se souciait de leurs opinions et se sentaient écoutés.
Il s’agissait d’une approche similaire à la façon dont Moché voulait que Yéhochoua dirige lorsqu’il est devenu le dirigeant des Bné Israël, en incluant les autres et en écoutant le peuple.
Mais Satya avait également des décisions importantes à prendre. Il décida que Microsoft devait se concentrer sur de nouvelles technologies comme le cloud computing (l’informatique en nuage), qui aide les gens à stocker et à utiliser leurs données en ligne. Il travailla dur pour changer la direction de la compagnie et s’assurer que tout le monde sache où il allait. Et cela fonctionna !
L’histoire de Satya nous enseigne qu’être un bon dirigeant signifie écouter les autres et aussi prendre des décisions claires lorsque cela s’avère nécessaire. Cela n’est pas toujours simple à faire. Mais avec cette approche double, il aida l’équipe à redevenir heureuse, et à faire prospérer Microsoft.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous?
Votre école annonce un nouveau règlement que certains étudiants n’aiment pas. En tant que délégué des étudiants, comment répondriez-vous aux préoccupations des étudiants tout en soutenant la décision de l’école ?
Devinette sur la paracha
Q. Qu’est-ce que la parachat Vayelekh a-t-elle en commun avec Béréchit, Lekh Lekha, Metsora, Pin’has et ‘Houkat ?
R : Ces six parachiot sont les seules qui comportent des mitsvot positives, mais aucune mitsva négative. Béréchit et Lekh Lekha ont une mitsva chacune, Metsora en a onze, ‘Houkat en a trois, Pin’has en a six, et Vayelekh deux.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Le leadership : consensus ou commandement ?
Family Edition
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Main Essay
Nitsavim, Vayélekh
Le leadership : consensus ou commandement ?
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Une grande transition s’apprête à avoir lieu. La carrière de Moïse en tant que dirigeant touche à sa fin, et le leadership de Josué s’apprête à commencer. Moïse bénit son successeur. Puis D.ieu le fait. Il existe une différence subtile mais très révélatrice entre les paroles que Moché et D.ieu utilisent. Moïse utilise le verbe tavo, “entrer.” D.ieu emploie le verbe tavi, “introduire.” Il s’agit d’une nuance très subtile, mais Rachi nous dit que ces mots ont un sens très différent. Ils font référence à deux styles complètement différents de leadership. Moïse conseille à Yéhochoua de diriger par consultation et par consensus. D.ieu dit à Yéhochoua de diriger fermement et avec autorité. Même si les gens ne sont pas d’accord avec lui, il doit diriger de front. Sois clair. Sois décisif. Sois énergique. Sois fort.
Il s’agit d’un commentaire étrange, en tenant compte de ce que nous avons appris par ailleurs des styles de leadership de D.ieu et de Moché. D’abord, écoutez le commentaire de Rachi sur les paroles de D.ieu immédiatement avant la création de l’humanité : "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance”. À qui D.ieu parle-t-il et pourquoi ? Rachi dit que D.ieu consultait les anges, non pas parce qu’il avait besoin de leur aide ou de leur conseil : Il n’en avait clairement pas besoin. Il avait déjà décidé de créer l’humanité. Il a agi ainsi pour leur montrer du respect, afin de prévenir leur jalousie envers l’homme, pour éviter leur ressentiment de ne pas avoir été consulté sur une décision si importante et pour nous montrer à nous, lecteurs, la vérité fondamentale que la grandeur va de pair avec l’humilité. D.ieu a donc agi selon le conseil que Moïse donna à Yéhochoua, tel que Rachi explique le sens de tavo : “Assurez-vous que les autres soient avec vous. Consultez-les. Prenez conseil auprès d’eux.”
D’autre part, Moïse agit de la manière dont D.ieu conseilla à Yéhochoua d’agir. “Si nécessaire, prends un bâton et donne leur un coup sur la tête.” N’est-ce pas de façon figurative ce que Moïse dit à Kadech, lorsqu’il frappa le peuple de ses paroles et le rocher de son bâton, pour lequel il fut condamné par D.ieu de ne pas entrer en Terre promise ?
Il semblerait que D.ieu dise des paroles qui soient associées au type de leadership de Moïse, ferme, fort et décisif, et Moïse qui défend le type de leadership, consensuel et consultatif, que Rachi associe à D.ieu. Cela aurait sûrement dû être le contraire.
Mais peut-être que Rachi nous enseigne quelque chose de profond. À la fin de sa vie, Moïse reconnut un grand échec de leadership. Il avait sorti les Israélites hors d’Égypte, mais il n’avait pas sorti l’Égypte hors des Israélites. Il avait changé le destin de son peuple, mais pas son caractère. Il avait réalisé que pour que cela se produise, il devrait y avoir un type différent de leadership, celui qui allait redonner une responsabilité au peuple dans son ensemble, et aux anciens en particulier.
Tant que qu’il y avait un Moïse pour accomplir des miracles, le peuple n’a pas besoin d’accepter de porter une responsabilité pour lui-même. Pour qu’il puisse grandir, Yéhochoua devait se lancer dans un leadership participatif, encourageant des visions diverses et les écoutant, même si cela impliquait une progression plus lente.
Il s’agit d’un leadership transformatif nécessitant que le dirigeant s’engage à ce que les kabbalistes qualifie de tsimtsoum, un effacement de soi. Limiter son propre pouvoir pour permettre aux autres de jouer un rôle. Écoute les aînés, tel que dit Rachi.
Quant à D.ieu, Il ne changeait pas d’avis. Il ne suggérait pas que Yéhochoua devienne un dirigeant autoritaire. Il suggérait que Yéhochoua devait faire ainsi juste une fois. “Sois fort et courageux” dit-Il, “car c’est toi qui introduiras les Israélites dans la terre…”
Rappelez-vous de l’épisode des explorateurs -, au cours duquel le peuple manqua de foi et de courage d’entrer sur la terre et d’en prendre possession. Deux hommes – Yéhochoua et Calev – restèrent fermes, insistant avec force auprès des 10 autres explorateurs sur la conquête de la terre et la victoire sur leurs ennemis. D.ieu disait à Yéhochoua qu’il y aura une épreuve future lors de laquelle vous devrez être forts, même contre la majorité, et cela arrivera lorsque vous vous apprêterez à traverser le Jourdain. Le peuple risque alors de se laisser gagner par la peur, comme ce fut le cas auparavant. Votre leadership devra être résolu, sans consultation ou consensus. C’est là que “tout dépendra de toi…Parfois, même les dirigeants les plus consensuels doivent diriger de front et embarquer les gens avec eux.
Il y a un temps pour discuter et un temps pour agir, un temps pour argumenter et un temps pour avancer sans attendre un accord. C’est ce que D.ieu et Moïse disaient à Yéhochoua, de différentes manières. Un dirigeant doit avoir le courage de diriger, la patience de consulter, et la sagesse de savoir lorsque le moment est approprié pour chacun.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
La Paracha de cette semaine met en lumière certains principes juifs capitaux. Nitsavim commence avec l’unité d’Israël, mettant l’accent sur le fait que tous les peuples — depuis les dirigeants jusqu’aux ouvriers — se tiennent devant D.ieu. Moché parle d’une rédemption future : même lorsqu’il sera exilé, D.ieu rassemblera le peuple juif depuis les confins les plus reculés et les ramènera sur sa terre. La Torah est décrite comme étant accessible, non pas distante ou intouchable, mais proche, dans nos bouches et dans nos coeurs, afin que nous puissions vivre selon elle. Finalement, la paracha souligne l’importance de la liberté de choix, présentant la vie et la bonté contre la mort et le mal, nous incombant de “choisir la vie” en suivant les principes de D.ieu.
Vayelekh décrit le dernier jour de la vie de Moché. À 120 ans, il dit au peuple qu’il ne peut plus les diriger et transmet le leadership à Yéhochoua. Moché complète la rédaction de la Torah et confie le rouleau aux Léviim pour le garder dans le Aron. La mitsva d’Hakel est présentée : tous les sept ans, lors de Souccot, tout Israël doit se réunir au Beth Hamikdach pour entendre le roi lire de la Torah. La paracha se termine par une mise en garde : Israël s’éloignera de D.ieu et promet que la Torah ne sera jamais oubliée par ses descendants.
Les personnages de la paracha
Moché : Notre plus grand enseignant a ouvert la voie, ses
dernières paroles furent comme un phare.
Yéhochoua : La façon de faire de “Choua” était directe et claire, il dirigea avec courage, jamais avec peur.
Hakhel : Une loi qui unit tout le monde pour entendre la Torah et se tenir debout.
Le roi : Chaque roi en Israël lisait à voix haute, avec une voix royale, il élevait la foule.
La paracha en pratique
Une mitsva très pratique qui provient de cette double paracha est l’idée de hakhel, qui enjoint tout le peuple de l’ensemble de la communauté d’Israël de se réunir ensemble une fois tous les sept ans pour entendre la Torah lue publiquement.
De nos jours, nous n’avons plus de Beth Hamikdach ou de roi en Israël pour mener la lecture. Comment pouvons-nous donc prendre des mesures concrètes pour honorer cette mitsva ?
Il existe bien des moyens de créer des moments de rassemblement communautaire pour étudier la Torah, partager des idées et renforcer nos valeurs. En effet, il s’agit de quelque chose qui fait déjà partie de notre routine chaque Chabbat !
Jouons avec la paracha
Jouons au leader des charades ! Une personne prend le rôle du leader et agit par diverses actions ou mime des animaux, sans parler, pendant que le reste du groupe devine ce qu’il fait. Par exemple, le dirigeant peut mimer les actions suivantes : nager, bondir comme une grenouille, voler comme un oiseau… et tout le monde essaie de suivre ou de deviner l’action. Après quelques tours, la prochaine personne devient le leader et continue avec de nouvelles actions. Ce jeu combine l’amusement des charades avec les éléments du leadership et le fait de suivre des directives, avec une façon vivante et engageante de pratiquer travail d’équipe et communication.
La philosophie de la paracha
Quels facteurs font le meilleur type de dirigeant ? C’est la question par laquelle nous ouvrons l’essai de cette semaine. Et il semblerait que nous ayons deux différents styles de leadership à considérer.
Moché encourage Yéhochoua à diriger en impliquant les autres et en écoutant leur opinion, alors que D.ieu dit à Yéhochoua d’être fort et de diriger avec autorité lorsque c’est nécessaire. Le leadership efficace implique les deux approches : savoir quand écouter et consulter les autres, et savoir quand prendre des décisions fermes par soi-même.
Vers la fin de sa vie, Moché réalisa qu’avant de réellement pouvoir changer son peuple, celui-ci avait besoin de prendre responsabilité pour lui-même. Le message de D.ieu à Yéhochoua était qu’à certains moments, comme avant d’entrer en Israël, un dirigeant doit être décisif et diriger avec force, même contre l’opposition. Le vrai leadership équilibre consultation avec action décisive.
Parabole sur la paracha
Nouveau dirigeant, nouvelle direction
Il y a quelques années, un homme nommé Satya Nadella devint le nouveau dirigeant d’une grande entreprise technologique appelée Microsoft. Microsoft passait par une période difficile et avait désespérément besoin de nouvelles idées et un nouveau type de dirigeant. Satya savait qu’il avait un grand travail qui l’attendait.
D’abord, Satya décida d’écouter tout le monde chez Microsoft. Il parlait aux gens qui y travaillaient et leur demandait qu’est-ce qui, selon eux, pourrait être amélioré. Il savait qu’il était important de commencer à écouter leurs nouvelles idées et découvrir leurs préoccupations. Les employés voyaient de son comportement qu’il se souciait de leurs opinions et se sentaient écoutés.
Il s’agissait d’une approche similaire à la façon dont Moché voulait que Yéhochoua dirige lorsqu’il est devenu le dirigeant des Bné Israël, en incluant les autres et en écoutant le peuple.
Mais Satya avait également des décisions importantes à prendre. Il décida que Microsoft devait se concentrer sur de nouvelles technologies comme le cloud computing (l’informatique en nuage), qui aide les gens à stocker et à utiliser leurs données en ligne. Il travailla dur pour changer la direction de la compagnie et s’assurer que tout le monde sache où il allait. Et cela fonctionna !
L’histoire de Satya nous enseigne qu’être un bon dirigeant signifie écouter les autres et aussi prendre des décisions claires lorsque cela s’avère nécessaire. Cela n’est pas toujours simple à faire. Mais avec cette approche double, il aida l’équipe à redevenir heureuse, et à faire prospérer Microsoft.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous?
Votre école annonce un nouveau règlement que certains étudiants n’aiment pas. En tant que délégué des étudiants, comment répondriez-vous aux préoccupations des étudiants tout en soutenant la décision de l’école ?
Devinette sur la paracha
Q. Qu’est-ce que la parachat Vayelekh a-t-elle en commun avec Béréchit, Lekh Lekha, Metsora, Pin’has et ‘Houkat ?
R : Ces six parachiot sont les seules qui comportent des mitsvot positives, mais aucune mitsva négative. Béréchit et Lekh Lekha ont une mitsva chacune, Metsora en a onze, ‘Houkat en a trois, Pin’has en a six, et Vayelekh deux.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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