Dans Yitro, les Bné Israël reçoivent les grands titres, les Asseret Hadibrot. Et maintenant, dans Michpatim, arrivent les détails.
La première loi? Le traitement des esclaves. Il y a 613 commandements dans la Torah. Pourquoi commencer ainsi ? Pourquoi Michpatim, le premier code de loi de la Torah, commence par les lois sur l’esclavage ?
Les israélites viennent tout juste d’endurer l’esclavage en Égypte. D.ieu avait déjà dit à Abraham que cela ferait partie de leur histoire. Il s’agissait de la première expérience nécessaire des Bné Israël en tant que nation. Depuis le début de l’histoire de l’humanité, le D.ieu de la liberté recherchait le culte libre d’êtres humains libres. Mais les uns après les autres, les gens ont abusé de cette liberté : d’abord Adam et ‘Hava, puis Caïn, puis la génération du Déluge, et ensuite les bâtisseurs de la tour de Babel.
D.ieu a recommencé, cette fois-ci non pas avec toute l’humanité, mais avec un homme, une femme, une famille qui deviendrait des pionniers de la liberté. Mais la liberté serait tout de même difficile à acquérir. Nous la recherchons tous pour nous-mêmes, mais nous refusons de la donner aux autres lorsque leur liberté entre en conflit avec la nôtre. Cela est tellement vrai qu’après trois générations de descendance d’Abraham, les frères de Joseph étaient prêts à le vendre en esclavage : une tragédie qui ne se termina que lorsque Yéhouda soit préparé à renoncer à sa propre liberté afin que son frère soit libéré.
Il a fallu l’expérience collective des Israélites, leur expérience profonde, intime, personnelle, épuisante et amère de l’esclavage - un souvenir à propos duquel ils ont reçu le commandement de ne jamais oublier -, afin de les muter en un peuple qui ne traiterait jamais ses frères et soeurs en esclaves, un peuple capable de construire une société libre, l’accomplissement humain le plus difficile.
Ce n’est donc pas une surprise si les premières lois qu’ils ont reçues après le Sinaï sont relatives à l’esclavage. Cela aurait été surprenant si elles avaient porté sur autre chose. Mais maintenant arrive la vraie question. Si D.ieu ne désire pas l’esclavage, s’Il le conçoit comme une offense à la condition humaine, pourquoi ne l’a-t-Il pas aboli immédiatement ? Pourquoi a-t-Il permis que cela continue ?
En 2008, le livre Nudge (coup de pouce) traite d’un problème fondamental dans la logique de la liberté. D’une part, la liberté dépend du fait de ne pas trop légiférer. Cela signifie créer un espace dans lequel les gens ont le droit de choisir pour eux-mêmes. Comment empêchez-vous donc les gens de faire des choses néfastes sans retirer leur liberté ?
Il existe des moyens subtils par lesquels on peut influencer les gens. Dans une cafétéria, par exemple, vous pouvez mettre de la nourriture saine au niveau des yeux et la malbouffe dans un endroit moins accessible et moins visible. Vous pouvez subtilement ajuster ce que l’on qualifie “d’architecture de choix” des gens.
C’est exactement ce que D.ieu fait dans le cas de l’esclavage. Il ne l’abolit pas. Il met plutôt en marche un processus qui mènera les gens à l’abandonner de leur propre gré. Un esclave hébreu doit être libéré après six ans. Si l’esclave ne souhaite pas être libéré, il est alors soumis à une cérémonie lors de laquelle il se fait percer l’oreille, un signe visible de sa décision. Dans le judaïsme, l’esclavage n’est pas illégal mais ce n’est clairement pas l’idéal, et il ne devrait pas être un sort de toute une vie.
Pourquoi donc permettre l’esclavage? Parce que les gens doivent choisir librement d’abolir l’esclavage s’ils veulent être libres. D.ieu peut changer l’ordre naturel, dit le Rambam, mais Il ne peut pas changer la nature humaine, précisément parce que le judaïsme est fondé sur le principe de la liberté humaine. Il ne pouvait donc pas abolir la liberté d’un jour à l’autre, mais Il pouvait changer notre “choix d’architecture”, ou en termes simples, nous donner un petit coup de pouce, signalant que l’esclavage est mauvais mais qu’il revient à nous de l’abolir, à notre rythme, à travers notre propre compréhension. Il a fallu pour cela en Amérique beaucoup de temps et une guerre civile. Mais c’est arrivé.
Il y a des problématiques pour lesquelles D.ieu donne un coup de pouce. Le reste est de notre ressort.
Questions à poser à la table de Chabbat
Pouvez-vous réfléchir à des exemples dans votre vie ou “l’architecture de choix” influe sur vos propres décisions ?
De quelles manières pensez-vous que D.ieu nous donne un coup de pouce vers une certaine direction ? Pouvez-vous réfléchir à d’autres moments dans la Torah au cours desquels D.ieu guide les Bné Israël vers un certain choix moral ?
Si vous pouviez créer une nouvelle règle à suivre pour tout le monde, quelle serait-elle, et pourquoi ?
La paracha en bref
Après que les Bné Israël aient reçu les Asseret Hadibrot au mont Sinaï, D.ieu a présenté une série de lois détaillées à Son peuple.
Ces lois englobent plusieurs aspects de la vie sociale et religieuse, incluant la manière de traiter les esclaves et les lois concernant des crimes comme le meurtre, l’enlèvement et le vol.
Ces lois englobent également le traitement équitable des étrangers, des directives pour célébrer les ‘Hagim et les korbanot appropriées dans le Beth Hamikdash. Les lois de la cacherout, tout comme l’interdit de cuire de la viande dans le lait et l’importance de la tefila, y sont également incluses. Les lois nous enseignent aussi la responsabilité, par exemple, des propriétaires terriens chargés de sécuriser leur propriété pour les autres. S’il existe un fossé sur votre terrain, couvre-la pour que les autres n’y tombent pas. Si vous avez un toit plat depuis lequel les gens peuvent tomber, installez une clôture.
Plus important encore, D.ieu promet de mener les Bné Israël vers Israël, et leur rappelle que lorsqu’ils atteindront finalement la Terre promise, ils devront éviter la avoda zara des habitants actuels d’Israël. Les Bné Israël s’engagent à obéir à la Torah de D.ieu en disant “nous ferons et nous comprendrons”.
Ensuite, Moïse quitte Aaron et Hour pour mener le camp alors qu’il entreprend l’ascension du mont Sinaï, sur lequel il restera pendant quarante jours et quarante nuits pour continuer à recevoir la Torah d’Hachem.
Les personnages de la paracha
Les Mitsvot : Depuis le moment où tu te lèves jusqu’au moment où tu vas dormir, nous sommes les lois que D.ieu te demande de garder.
L’esclave : J’ai travaillé et labouré pendant six années complètes. Maintenant à la septième année, ‘j’aime mon maître’, je pousse des cris. Je reste là, l’oreille percée, sans crainte. Un signe d’engagement, sincère et attachant.
Bné Israël : Les commandements que l’on a reçus, les détails que l’on note. Le D.ieu auquel nous demeurons fidèle, les mitsvot que nous accomplirons.
Le voleur : J’ose voler, une affaire grave, mais pris sur le fait, aucun moyen de se rétracter, les conséquences sévères, et le paiement est clair.
La philosophie de la paracha
Dans la Parachat Michpatim, Rabbi Sacks traite du concept du “choix d’architecture,” soulignant de quelle façon, bien que nous ayons les rênes de la prise de décision, D.ieu nous mène agréablement vers les choix éthiques à travers les mitsvot qu’Il nous donne.
Cet équilibre délicat entre le libre arbitre et la supervision divine inspire notre processus de prise de décisions impactant positivement notre entourage.
D’une certaine manière, cela ressemble à un parent qui incite gentiment un enfant à faire des bons choix, lui garantissant la liberté de choisir son propre chemin. Grâce aux mitsvot que l’on a reçues, et les options qui nous sont données, nous essayons de toujours nous diriger vers un chemin moral tout au long de nos vies.
Parmi les mitsvot que vous suivez, laquelle d’entre elles comporte une leçon éthique que vous internalisez en vivant de manière juive ?
Jouons avec la paracha
“Coincé dans un fossé ? Chabbat Chalom !” Ce jeu est lié à la halakha qui exige de couvrir les fossés sur votre propriété afin que personne n’y tombe.
Choisissez un joueur qui sera dans le fossé. Ce joueur doit courir et toucher autant de joueurs que possible. Quand il est touché, un joueur devient “coincé dans un fossé”, il ne peut pas bouger et doit se tenir debout avec les bras et jambes écartés. La seule manière de le libérer est qu’un joueur non touché lui donne une tape dans la main et lui souhaite “Chabbat Chalom”. Le jeu se termine lorsque tous les joueurs sont touchés et “coincés dans le fossé” OU lorsque tous les joueurs sont libérés et capables de former un cercle et de chanter ensemble “Chabbat Chalom, Chabbat Chalom !”
La paracha en pratique
Une abondance de mitsvot se trouve dans Michpatim. Cinquante-trois plus précisément. Depuis les lois sur la chemita (Laisser la terre d’Israël se reposer tous les sept ans), jusqu’aux lois de Chabbat (notre propre jour de repos). Les Bné Israël apprennent à ne pas transgresser les lois du meurtre, les lois de la Cacheroute, les lois du vol, et même le commandement inattendu selon lequel nous ne devrions pas faire confiance à une sorcière.
Le thème unificateur partagé entre ces cinquante-trois est la manière dont nous entretenons des relations avec les gens autour de nous. “Ne tuez point” et “ne volez point” peuvent être les plus évidents. Plus encore, la Torah détaille scrupuleusement les façons dont nous pouvons éviter de traiter les autres avec une cruauté inutile.
La bonté envers autrui n’est pas toujours facile, et elle n’est pas toujours claire. Il y aura bien des moments dans nos vies où faire preuve de bonté est difficile, voire même moralement complexe. Mais commencer chaque interaction avec un esprit ouvert, de l’empathie et de la compréhension est un excellent moyen de commencer.
Comment pensez-vous que le fait de s’identifier aux expériences de quelqu’un d’autre change la manière dont vous interagissez avec eux ?
Que signifie donner le bénéfice du doute à quelqu’un selon vous ?
Parabole sur la paracha
Deux bouchées
La parachat Michpatim se concentre sur le fait de trouver des manières de s’assurer que les gens autour de nous sont traités avec la plus haute dignité et le plus grand respect. Cette idée se retrouve dans l’histoire d’une petite fille et ses pommes sucrées et savoureuses.
“Maman! Où es-tu?” dit Ahava à sa mère.
“Je suis là !” répondit-elle.
Ahava monta vite à l’étage, enthousiaste de raconter sa journée à sa mère. “Devine quoi ! Batya et moi avons eu le droit d'aider ses grands frères à cueillir des fruits de leurs pommiers. Et nous avons travaillé si dur que les parents de Batya ont dit que je pouvais choisir deux pommes et les apporter à la maison !” annonça-t-elle, essoufflée après avoir monté les escaliers en courant.
Puis Ahava sortit deux pommes rouges de son sac et les tint comme un trophée, une dans chaque main. Sa mère s’approcha d’elle, souriant à sa fille. “Wow Ahava, elles ont l'air magnifiques, tu as bien choisi ! Que feras-tu d’elles ? Donneras-tu à ta maman l’une de tes pommes ?”
Ahava regarda sa mère pendant quelques secondes, puis soudainement, sans crier gare, elle prit une bouchée d’une des pommes. Puis elle prit une bouchée de la seconde pomme.
Le sourire de sa mère se figea. Elle fit un grand effort pour ne pas révéler sa déception. Puis la petite fille offra l’une des pommes à sa mère et dit, “Tiens maman. Celle-ci est plus sucrée”.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous?
Imaginez une situation dans laquelle quelqu’un vole votre plus précieuse possession. Ensuite, il la retourne et s’excuse abondamment. Comment réagiriez-vous ? Comment traiteriez-vous cette personne par la suite ?
Devinette sur la paracha
Q. Nous sommes permis quand nous sommes séparés mais interdits lorsque nous sommes ensemble. De quel deux éléments s’agit-il ?
R. 4 réponses possibles: (a) Manger de la viande et manger des produits laitiers, (b) porter de la laine et du lin, (c) utiliser un âne et un boeuf pour labourer votre champ, et (d) manger 2 différents fruits est permis, mais ils ne peuvent pas être greffés.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Le coup de pouce de D.ieu
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Michpatim
Le coup de pouce de D.ieu
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici www.rabbisacks.org/covenant-conversation/mishpatim/le-coup-de-pouce-de-d-ieu.
Dans Yitro, les Bné Israël reçoivent les grands titres, les Asseret Hadibrot. Et maintenant, dans Michpatim, arrivent les détails.
La première loi? Le traitement des esclaves. Il y a 613 commandements dans la Torah. Pourquoi commencer ainsi ? Pourquoi Michpatim, le premier code de loi de la Torah, commence par les lois sur l’esclavage ?
Les israélites viennent tout juste d’endurer l’esclavage en Égypte. D.ieu avait déjà dit à Abraham que cela ferait partie de leur histoire. Il s’agissait de la première expérience nécessaire des Bné Israël en tant que nation. Depuis le début de l’histoire de l’humanité, le D.ieu de la liberté recherchait le culte libre d’êtres humains libres. Mais les uns après les autres, les gens ont abusé de cette liberté : d’abord Adam et ‘Hava, puis Caïn, puis la génération du Déluge, et ensuite les bâtisseurs de la tour de Babel.
D.ieu a recommencé, cette fois-ci non pas avec toute l’humanité, mais avec un homme, une femme, une famille qui deviendrait des pionniers de la liberté. Mais la liberté serait tout de même difficile à acquérir. Nous la recherchons tous pour nous-mêmes, mais nous refusons de la donner aux autres lorsque leur liberté entre en conflit avec la nôtre. Cela est tellement vrai qu’après trois générations de descendance d’Abraham, les frères de Joseph étaient prêts à le vendre en esclavage : une tragédie qui ne se termina que lorsque Yéhouda soit préparé à renoncer à sa propre liberté afin que son frère soit libéré.
Il a fallu l’expérience collective des Israélites, leur expérience profonde, intime, personnelle, épuisante et amère de l’esclavage - un souvenir à propos duquel ils ont reçu le commandement de ne jamais oublier -, afin de les muter en un peuple qui ne traiterait jamais ses frères et soeurs en esclaves, un peuple capable de construire une société libre, l’accomplissement humain le plus difficile.
Ce n’est donc pas une surprise si les premières lois qu’ils ont reçues après le Sinaï sont relatives à l’esclavage. Cela aurait été surprenant si elles avaient porté sur autre chose. Mais maintenant arrive la vraie question. Si D.ieu ne désire pas l’esclavage, s’Il le conçoit comme une offense à la condition humaine, pourquoi ne l’a-t-Il pas aboli immédiatement ? Pourquoi a-t-Il permis que cela continue ?
En 2008, le livre Nudge (coup de pouce) traite d’un problème fondamental dans la logique de la liberté. D’une part, la liberté dépend du fait de ne pas trop légiférer. Cela signifie créer un espace dans lequel les gens ont le droit de choisir pour eux-mêmes. Comment empêchez-vous donc les gens de faire des choses néfastes sans retirer leur liberté ?
Il existe des moyens subtils par lesquels on peut influencer les gens. Dans une cafétéria, par exemple, vous pouvez mettre de la nourriture saine au niveau des yeux et la malbouffe dans un endroit moins accessible et moins visible. Vous pouvez subtilement ajuster ce que l’on qualifie “d’architecture de choix” des gens.
C’est exactement ce que D.ieu fait dans le cas de l’esclavage. Il ne l’abolit pas. Il met plutôt en marche un processus qui mènera les gens à l’abandonner de leur propre gré. Un esclave hébreu doit être libéré après six ans. Si l’esclave ne souhaite pas être libéré, il est alors soumis à une cérémonie lors de laquelle il se fait percer l’oreille, un signe visible de sa décision. Dans le judaïsme, l’esclavage n’est pas illégal mais ce n’est clairement pas l’idéal, et il ne devrait pas être un sort de toute une vie.
Pourquoi donc permettre l’esclavage? Parce que les gens doivent choisir librement d’abolir l’esclavage s’ils veulent être libres. D.ieu peut changer l’ordre naturel, dit le Rambam, mais Il ne peut pas changer la nature humaine, précisément parce que le judaïsme est fondé sur le principe de la liberté humaine. Il ne pouvait donc pas abolir la liberté d’un jour à l’autre, mais Il pouvait changer notre “choix d’architecture”, ou en termes simples, nous donner un petit coup de pouce, signalant que l’esclavage est mauvais mais qu’il revient à nous de l’abolir, à notre rythme, à travers notre propre compréhension. Il a fallu pour cela en Amérique beaucoup de temps et une guerre civile. Mais c’est arrivé.
Il y a des problématiques pour lesquelles D.ieu donne un coup de pouce. Le reste est de notre ressort.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Après que les Bné Israël aient reçu les Asseret Hadibrot au mont Sinaï, D.ieu a présenté une série de lois détaillées à Son peuple.
Ces lois englobent plusieurs aspects de la vie sociale et religieuse, incluant la manière de traiter les esclaves et les lois concernant des crimes comme le meurtre, l’enlèvement et le vol.
Ces lois englobent également le traitement équitable des étrangers, des directives pour célébrer les ‘Hagim et les korbanot appropriées dans le Beth Hamikdash. Les lois de la cacherout, tout comme l’interdit de cuire de la viande dans le lait et l’importance de la tefila, y sont également incluses. Les lois nous enseignent aussi la responsabilité, par exemple, des propriétaires terriens chargés de sécuriser leur propriété pour les autres. S’il existe un fossé sur votre terrain, couvre-la pour que les autres n’y tombent pas. Si vous avez un toit plat depuis lequel les gens peuvent tomber, installez une clôture.
Plus important encore, D.ieu promet de mener les Bné Israël vers Israël, et leur rappelle que lorsqu’ils atteindront finalement la Terre promise, ils devront éviter la avoda zara des habitants actuels d’Israël. Les Bné Israël s’engagent à obéir à la Torah de D.ieu en disant “nous ferons et nous comprendrons”.
Ensuite, Moïse quitte Aaron et Hour pour mener le camp alors qu’il entreprend l’ascension du mont Sinaï, sur lequel il restera pendant quarante jours et quarante nuits pour continuer à recevoir la Torah d’Hachem.
Les personnages de la paracha
Les Mitsvot : Depuis le moment où tu te lèves jusqu’au moment où tu vas dormir, nous sommes les lois que D.ieu te demande de garder.
L’esclave : J’ai travaillé et labouré pendant six années complètes. Maintenant à la septième année, ‘j’aime mon maître’, je pousse des cris. Je reste là, l’oreille percée, sans crainte. Un signe d’engagement, sincère et attachant.
Bné Israël : Les commandements que l’on a reçus, les détails que l’on note. Le D.ieu auquel nous demeurons fidèle, les mitsvot que nous accomplirons.
Le voleur : J’ose voler, une affaire grave, mais pris sur le fait, aucun moyen de se rétracter, les conséquences sévères, et le paiement est clair.
La philosophie de la paracha
Dans la Parachat Michpatim, Rabbi Sacks traite du concept du “choix d’architecture,” soulignant de quelle façon, bien que nous ayons les rênes de la prise de décision, D.ieu nous mène agréablement vers les choix éthiques à travers les mitsvot qu’Il nous donne.
Cet équilibre délicat entre le libre arbitre et la supervision divine inspire notre processus de prise de décisions impactant positivement notre entourage.
D’une certaine manière, cela ressemble à un parent qui incite gentiment un enfant à faire des bons choix, lui garantissant la liberté de choisir son propre chemin. Grâce aux mitsvot que l’on a reçues, et les options qui nous sont données, nous essayons de toujours nous diriger vers un chemin moral tout au long de nos vies.
Parmi les mitsvot que vous suivez, laquelle d’entre elles comporte une leçon éthique que vous internalisez en vivant de manière juive ?
Jouons avec la paracha
“Coincé dans un fossé ? Chabbat Chalom !” Ce jeu est lié à la halakha qui exige de couvrir les fossés sur votre propriété afin que personne n’y tombe.
Choisissez un joueur qui sera dans le fossé. Ce joueur doit courir et toucher autant de joueurs que possible. Quand il est touché, un joueur devient “coincé dans un fossé”, il ne peut pas bouger et doit se tenir debout avec les bras et jambes écartés. La seule manière de le libérer est qu’un joueur non touché lui donne une tape dans la main et lui souhaite “Chabbat Chalom”. Le jeu se termine lorsque tous les joueurs sont touchés et “coincés dans le fossé” OU lorsque tous les joueurs sont libérés et capables de former un cercle et de chanter ensemble “Chabbat Chalom, Chabbat Chalom !”
La paracha en pratique
Une abondance de mitsvot se trouve dans Michpatim. Cinquante-trois plus précisément. Depuis les lois sur la chemita (Laisser la terre d’Israël se reposer tous les sept ans), jusqu’aux lois de Chabbat (notre propre jour de repos). Les Bné Israël apprennent à ne pas transgresser les lois du meurtre, les lois de la Cacheroute, les lois du vol, et même le commandement inattendu selon lequel nous ne devrions pas faire confiance à une sorcière.
Le thème unificateur partagé entre ces cinquante-trois est la manière dont nous entretenons des relations avec les gens autour de nous. “Ne tuez point” et “ne volez point” peuvent être les plus évidents. Plus encore, la Torah détaille scrupuleusement les façons dont nous pouvons éviter de traiter les autres avec une cruauté inutile.
La bonté envers autrui n’est pas toujours facile, et elle n’est pas toujours claire. Il y aura bien des moments dans nos vies où faire preuve de bonté est difficile, voire même moralement complexe. Mais commencer chaque interaction avec un esprit ouvert, de l’empathie et de la compréhension est un excellent moyen de commencer.
Parabole sur la paracha
Deux bouchées
La parachat Michpatim se concentre sur le fait de trouver des manières de s’assurer que les gens autour de nous sont traités avec la plus haute dignité et le plus grand respect. Cette idée se retrouve dans l’histoire d’une petite fille et ses pommes sucrées et savoureuses.
“Maman! Où es-tu?” dit Ahava à sa mère.
“Je suis là !” répondit-elle.
Ahava monta vite à l’étage, enthousiaste de raconter sa journée à sa mère. “Devine quoi ! Batya et moi avons eu le droit d'aider ses grands frères à cueillir des fruits de leurs pommiers. Et nous avons travaillé si dur que les parents de Batya ont dit que je pouvais choisir deux pommes et les apporter à la maison !” annonça-t-elle, essoufflée après avoir monté les escaliers en courant.
Puis Ahava sortit deux pommes rouges de son sac et les tint comme un trophée, une dans chaque main. Sa mère s’approcha d’elle, souriant à sa fille. “Wow Ahava, elles ont l'air magnifiques, tu as bien choisi ! Que feras-tu d’elles ? Donneras-tu à ta maman l’une de tes pommes ?”
Ahava regarda sa mère pendant quelques secondes, puis soudainement, sans crier gare, elle prit une bouchée d’une des pommes. Puis elle prit une bouchée de la seconde pomme.
Le sourire de sa mère se figea. Elle fit un grand effort pour ne pas révéler sa déception. Puis la petite fille offra l’une des pommes à sa mère et dit, “Tiens maman. Celle-ci est plus sucrée”.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous?
Imaginez une situation dans laquelle quelqu’un vole votre plus précieuse possession. Ensuite, il la retourne et s’excuse abondamment. Comment réagiriez-vous ? Comment traiteriez-vous cette personne par la suite ?
Devinette sur la paracha
Q. Nous sommes permis quand nous sommes séparés mais interdits lorsque nous sommes ensemble. De quel deux éléments s’agit-il ?
R. 4 réponses possibles: (a) Manger de la viande et manger des produits laitiers, (b) porter de la laine et du lin, (c) utiliser un âne et un boeuf pour labourer votre champ, et (d) manger 2 différents fruits est permis, mais ils ne peuvent pas être greffés.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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