Nasso comporte une série d’éléments qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. D’abord, il y a le récit des tâches de Gershon et de Merari avec leur mission de transporter le Tabernacle lors du périple des israélites. Puis, deux brèves lois sur le fait de retirer des gens impurs du camp et sur la restitution. Puis ’épreuve étrange de la Sota, la femme soupçonnée d’adultère par son mari.
Ensuite, nous arrivons à la loi du Nazir, l’individu qui a volontairement pris sur lui des restrictions spéciales de sainteté, parmi elles le fait de renoncer au vin et au fruit de la vigne, de se couper les cheveux ainsi que de se souiller en entrant un contact avec un corps sans vie, suivi de l’une des plus anciennes prières que le monde continue toujours d’utiliser : les bénédictions sacerdotales. Puis arrive le récit des cadeaux apportés par les princes de chaque tribu lors de l’inauguration du Michkan, une série de longs paragraphes répétés pas moins de douze fois, puisque chaque prince apporta une offrande identique.
Pourquoi la Torah passe autant de temps à décrire un événement qui aurait pu être énoncé bien plus brièvement et quelle est la logique de cette série qui semble si déconnectée?
La réponse se trouve dans le dernier mot de la bénédiction sacerdotale: chalom, la paix. Le commentateur juif espagnol du 15ème siècle Rabbi Isaac Arama explique que chalom signifie la complétion, et de travailler harmonieusement dans un système complexe. Ce concept de paix dépend grandement de la vision de Béréchit, dans laquelle D.ieu amène de l’ordre dans le tohu-bohu, le chaos, créant un monde dans lequel chaque objet et forme de vie a sa place. La paix existe où chaque élément dans le système est valorisé comme une partie vitale du système dans son ensemble et où il n’y a pas de discorde entre eux. Nasso est une paracha clé qui cherche à amener la paix.
Le cas le plus évident est celui de la Sota, la femme soupçonnée par son mari d’adultère. Ce qui a frappé les Sages à propos du rituel de la Sota est le fait qu’il implique d’effacer le nom de D.ieu, chose qui est strictement interdite dans d’autres circonstances. Le Cohen récitait une malédiction qui comprenait le nom de D.ieu, l’écrivait sur un rouleau de parchemin, puis dissolvait l’écriture dans de l’eau expressément préparée pour l’occasion. Les Sages ont déduit de cela que D.ieu était prêt à renoncer à Son honneur, permettant l’effacement de Son nom “afin de créer la paix entre mari et femme”, innocentant une femme du soupçon. Bien que l’épreuve fut finalement abolie, la loi sert de rappel pour souligner à quel point la paix conjugale est cruciale.
Le passage lié aux familles lévitiques signale qu’ils se virent conférer un rôle d’honneur en transportant des ustensiles du Tabernacle lors de la traversée du désert du peuple. Ils étaient évidemment satisfaits de cet honneur, à la différence de la famille de Kehat décrite à la fin de la paracha de cette semaine, dont l’un de ses membres, Kora’h, a finalement incité à une rébellion contre Moïse et Aaron.
De la même manière, le long récit des offrandes des princes des douze tribus est une manière forte d’indiquer que chacun était considéré assez important pour mériter son propre passage. En donnant aux familles lévitiques et aux princes des tribus leur part d’attention, la Torah nous dit à quel point il est important de préserver l’harmonie de la nation en honorant tout le monde.
Le cas du Nazir est d’une certaine manière le plus intéressant. Il ouvre la possibilité aux non-Cohanim d’une entité spéciale proche, bien que différente, aux Cohanim eux-mêmes.
Si cette analyse est juste, cela signifie qu’un thème unit les lois et le récit de cette paracha : l’idée de faire des efforts spéciaux pour préserver et restaurer la paix entre les gens. La paix est facilement endommageable et difficile à réparer. Une grande partie du restant du livre de Bamidbar est une série de variations sur le thème des dissensions et conflits internes. Tel a été le cas pour l’histoire juive dans son ensemble.
Nasso nous dit que nous devons faire des pieds et des mains pour la paix entre mari et femme, entre les dirigeants de la communauté, et au sein de gens non initiés qui aspirent à un état de sainteté plus qu’à l’accoutumée. Ce n’est donc pas un accident si les bénédictions sacerdotales incluses dans Nasso se terminent par une prière pour la paix, tel que c’est le cas pour la vaste majorité des prières juives. La paix, dit les rabbins, est l’un des noms de D.ieu Lui-même. Le Rambam écrit que toute la Torah fut donnée pour faire la paix dans le monde. Nasso est une série de leçons pratiques sur la façon de s’assurer autant que possible que tout le monde se sente reconnu et respecté, et que le soupçon soit désamorcé et dissous.
Nous devons œuvrer pour la paix autant que prier pour elle.
Questions à poser à la table de Chabbat
Pourquoi la Torah inclut-elle un récit si détaillé et redondant des offrandes apportées par les princes de chaque tribu ?
Comment pensez-vous que les lois du Nazir font-elles la “promotion” de la paix parmi la communauté israélite ?
De quelles manières pouvez-vous amener de l’harmonie sociale dans votre propre vie ?
La paracha en bref
Le décompte des israélites fait dans le désert du Sinaï est finalisé, totalisant 8580 hommes lévites âgés de 30 à 50 ans, assignés à transporter le Michkan, le Tabernacle.
D.ieu instruit Moché dans les lois qui concernent la Sota, une situation hypothétique au cours de laquelle une femme est soupçonnée d’avoir fait preuve d’infidélité envers son mari.
Les lois qui concernent le Nazir sont également établies ; il s’agit d’une personne qui fait le vœu de s’abstenir de boire du vin, laisse ses cheveux pousser et évite de devenir impur par le contact avec un mort.
Aaron et ses descendants - les Cohanim - reçoivent l’instruction sur la façon de bénir le peuple d’Israël, et la brakha qu’on leur a enseignée est toujours utilisée par les Cohanim partout dans le monde, jusqu’à aujourd’hui.
Les dirigeants des douze tribus amènent tous des offrandes pour la consécration de l’autel. Bien que leurs cadeaux soient les mêmes, chaque cadeau est offert un jour différent et est détaillé individuellement dans la Torah.
Les personnages de la paracha
Le Nazir : Pas de vin, pas de rasage, un hymne saint. Ces vœux sont aussi forts que la longueur de mes cheveux.
Les Léviim : Transporter le chargement sur la route sainte. Avec force et grâce, nous tenons l’espace sacré.
La Sota : Le manque de confiance du mari commence à s’enflammer, mais lorsque son nom est blanchi, la paix revient.
Les dirigeants tribaux : Le cadeau de chaque tribu, à son jour attitré, est de même nature mais unique en affichage.
La paracha en pratique
Il existe plusieurs halakhot et des lois pratiques (et hypothétiques) que l’on découvre dans la parachat Nasso. Une leçon pratique plus profonde explorée par Rabbi Sacks dans l’essai de la semaine est l’importance de renforcer respect et reconnaissance au sein de nos propres familles et les communautés pour maintenir paix et harmonie.
Tout comme la Torah met l’accent sur l’honneur des contributions de chaque tribu et la résolution des suspicions dans le mariage, nous devrions valoriser le rôle de chaque personne et faire un effort de traiter tous les conflits avec soin et respect.
Approcher les conflits avec curiosité, en disant par exemple “Je me demande ce qui se passe ici” donne un espace à chacun de partager leurs expériences uniques. Cette approche encourage la compréhension et la cohérence au sein de la communauté, créant un environnement plus harmonieux pour tous.
Comment aimeriez-vous que l’on vous parle lors de conflits avec d’autres gens?
Jouons avec la paracha
Jouons aux charades de Nasso ! Avec autant que différents personnages et de contributions dans la paracha de cette semaine, il s’agit d’une manière amusante de représenter les diverses facettes de la communauté israélite. Pensez aux divers personnages de la parachat Nasso, comme le Nazir, Moché ou les dirigeants des tribus.
Les joueurs jouent chacun à tour de rôle leur thème sans parler. Le reste des joueurs doivent deviner ce qui est en train de se jouer.
La philosophie de la paracha
Dans la parachat Nasso, Rabbi Sacks enseigne que la paix, ou le chalom, est une valeur centrale dans le judaïsme, représentant l’intégralité, l’harmonie et l’ordre. La parachat Nasso peut apparaître comme une série de lois et d’histoires qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, mais elles sont toutes liées au fait de maintenir et de restaurer la paix dans différents aspects de la vie. La paix n’est pas uniquement l’absence de conflit mais un état dans lequel tout est à sa place, fonctionnant de manière collégiale et avec fluidité.
Les rituels et lois dans Nasso, comme la Sota, le Nazir et les offrandes des dirigeants tribaux servent tous à empêcher la discorde et à promouvoir le respect et l’harmonie au sein de la communauté. Ces histoires démontrent que chaque personne et chaque action sont essentielles, et en le reconnaissant, cela aide à maintenir la paix. Finalement, la paix demande un effort et une intention constants. C’est l’une des raisons pour lesquelles le concept est si dominant dans la Torah !
Pouvez-vous penser à une période où vous avez ressenti une paix complète ?
Parabole sur la paracha
Une chanson ininterrompue
Le 18 novembre 1995, Itzhak Perlman, le violoniste mondialement connu, était prêt à jouer au Avery Fisher Hall à New York. Le simple fait de monter sur l’estrade était difficile pour Perlman car lorsqu’il était enfant, il souffrait d’une maladie appelée la polio, et depuis lors, il portait un appareil orthopédique dans ses jambes et il avait besoin de béquilles pour se déplacer. La foule le regardait lentement monter sur l’estrade, pas à pas, en retenant son souffle, attendant la musique.
Elle attendait en silence total alors que Perlman sortait son violon et le levait à son menton comme à l’habitude. Mais quelque chose d’inattendu se produit. Alors qu’il commençait à jouer la pièce d’ouverture - twang ! - l’une de ses cordes de violon se brisa ! Que pouvait-il faire ? Il devait sûrement annuler ou au moins arrêter le concert le temps de remplacer la corde ou trouver un autre violon.
Mais Itzhak Perlman ne s’arrêta pas. Au lieu, il ferma ses yeux pendant un moment, puis fit un signe au chef d’orchestre et il recommença.
Avec seulement trois cordes qui restait sur son violon, Perlman joua avec encore plus de passion et de beauté qu’avant. Il adapta la musique, donnant l’impression que rien ne manquait. Lorsqu’il termina, il y eut un moment de silence stupéfait, suivi d’énormes acclamations de la foule.
Perlman sourit, épongea la transpiration de son front, et dit doucement, “Parfois c’est le rôle de l’artiste de réaliser à quel point il peut faire de la musique avec ce qui lui reste.”
Ce message musical nous enseigne que les limites peuvent inspirer la grandeur, et même lorsque les choses ne vont pas comme prévu, nous pouvons toujours créer quelque chose d'harmonieux avec ce que nous avons. Cela nous rappelle que nous pouvons toujours trouver des moyens de faire au mieux dans une situation, tout comme l’a fait Perlman lors de cette soirée mémorable.
Réflexions sur la paracha
Que diriez-vous...
...si vous faisiez un engagement personnel ou un vœu ? Comment vous assureriez-vous de l’honorer tout en équilibrant d’autres aspects de votre vie ?
Devinette sur la paracha
Q. Combien de personnes sont mentionnées dans le Tanakh comme étant Nazir ?
R. Il y trois personnes mentionnées dans le Tanakh qui ont pris sur eux le vœu du Nazir : Chimchon, Chmouel, et Avchalom. Cependant, Chimchon est le seul qui est identifié spécifiquement comme un nazir.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
La quête de la paix
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Nasso
La quête de la paix
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Nasso comporte une série d’éléments qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. D’abord, il y a le récit des tâches de Gershon et de Merari avec leur mission de transporter le Tabernacle lors du périple des israélites. Puis, deux brèves lois sur le fait de retirer des gens impurs du camp et sur la restitution. Puis ’épreuve étrange de la Sota, la femme soupçonnée d’adultère par son mari.
Ensuite, nous arrivons à la loi du Nazir, l’individu qui a volontairement pris sur lui des restrictions spéciales de sainteté, parmi elles le fait de renoncer au vin et au fruit de la vigne, de se couper les cheveux ainsi que de se souiller en entrant un contact avec un corps sans vie, suivi de l’une des plus anciennes prières que le monde continue toujours d’utiliser : les bénédictions sacerdotales. Puis arrive le récit des cadeaux apportés par les princes de chaque tribu lors de l’inauguration du Michkan, une série de longs paragraphes répétés pas moins de douze fois, puisque chaque prince apporta une offrande identique.
Pourquoi la Torah passe autant de temps à décrire un événement qui aurait pu être énoncé bien plus brièvement et quelle est la logique de cette série qui semble si déconnectée?
La réponse se trouve dans le dernier mot de la bénédiction sacerdotale: chalom, la paix. Le commentateur juif espagnol du 15ème siècle Rabbi Isaac Arama explique que chalom signifie la complétion, et de travailler harmonieusement dans un système complexe. Ce concept de paix dépend grandement de la vision de Béréchit, dans laquelle D.ieu amène de l’ordre dans le tohu-bohu, le chaos, créant un monde dans lequel chaque objet et forme de vie a sa place. La paix existe où chaque élément dans le système est valorisé comme une partie vitale du système dans son ensemble et où il n’y a pas de discorde entre eux. Nasso est une paracha clé qui cherche à amener la paix.
Le cas le plus évident est celui de la Sota, la femme soupçonnée par son mari d’adultère. Ce qui a frappé les Sages à propos du rituel de la Sota est le fait qu’il implique d’effacer le nom de D.ieu, chose qui est strictement interdite dans d’autres circonstances. Le Cohen récitait une malédiction qui comprenait le nom de D.ieu, l’écrivait sur un rouleau de parchemin, puis dissolvait l’écriture dans de l’eau expressément préparée pour l’occasion. Les Sages ont déduit de cela que D.ieu était prêt à renoncer à Son honneur, permettant l’effacement de Son nom “afin de créer la paix entre mari et femme”, innocentant une femme du soupçon. Bien que l’épreuve fut finalement abolie, la loi sert de rappel pour souligner à quel point la paix conjugale est cruciale.
Le passage lié aux familles lévitiques signale qu’ils se virent conférer un rôle d’honneur en transportant des ustensiles du Tabernacle lors de la traversée du désert du peuple. Ils étaient évidemment satisfaits de cet honneur, à la différence de la famille de Kehat décrite à la fin de la paracha de cette semaine, dont l’un de ses membres, Kora’h, a finalement incité à une rébellion contre Moïse et Aaron.
De la même manière, le long récit des offrandes des princes des douze tribus est une manière forte d’indiquer que chacun était considéré assez important pour mériter son propre passage. En donnant aux familles lévitiques et aux princes des tribus leur part d’attention, la Torah nous dit à quel point il est important de préserver l’harmonie de la nation en honorant tout le monde.
Le cas du Nazir est d’une certaine manière le plus intéressant. Il ouvre la possibilité aux non-Cohanim d’une entité spéciale proche, bien que différente, aux Cohanim eux-mêmes.
Si cette analyse est juste, cela signifie qu’un thème unit les lois et le récit de cette paracha : l’idée de faire des efforts spéciaux pour préserver et restaurer la paix entre les gens. La paix est facilement endommageable et difficile à réparer. Une grande partie du restant du livre de Bamidbar est une série de variations sur le thème des dissensions et conflits internes. Tel a été le cas pour l’histoire juive dans son ensemble.
Nasso nous dit que nous devons faire des pieds et des mains pour la paix entre mari et femme, entre les dirigeants de la communauté, et au sein de gens non initiés qui aspirent à un état de sainteté plus qu’à l’accoutumée. Ce n’est donc pas un accident si les bénédictions sacerdotales incluses dans Nasso se terminent par une prière pour la paix, tel que c’est le cas pour la vaste majorité des prières juives. La paix, dit les rabbins, est l’un des noms de D.ieu Lui-même. Le Rambam écrit que toute la Torah fut donnée pour faire la paix dans le monde. Nasso est une série de leçons pratiques sur la façon de s’assurer autant que possible que tout le monde se sente reconnu et respecté, et que le soupçon soit désamorcé et dissous.
Nous devons œuvrer pour la paix autant que prier pour elle.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Le décompte des israélites fait dans le désert du Sinaï est finalisé, totalisant 8580 hommes lévites âgés de 30 à 50 ans, assignés à transporter le Michkan, le Tabernacle.
D.ieu instruit Moché dans les lois qui concernent la Sota, une situation hypothétique au cours de laquelle une femme est soupçonnée d’avoir fait preuve d’infidélité envers son mari.
Les lois qui concernent le Nazir sont également établies ; il s’agit d’une personne qui fait le vœu de s’abstenir de boire du vin, laisse ses cheveux pousser et évite de devenir impur par le contact avec un mort.
Aaron et ses descendants - les Cohanim - reçoivent l’instruction sur la façon de bénir le peuple d’Israël, et la brakha qu’on leur a enseignée est toujours utilisée par les Cohanim partout dans le monde, jusqu’à aujourd’hui.
Les dirigeants des douze tribus amènent tous des offrandes pour la consécration de l’autel. Bien que leurs cadeaux soient les mêmes, chaque cadeau est offert un jour différent et est détaillé individuellement dans la Torah.
Les personnages de la paracha
Le Nazir : Pas de vin, pas de rasage, un hymne saint. Ces vœux sont aussi forts que la longueur de mes cheveux.
Les Léviim : Transporter le chargement sur la route sainte. Avec force et grâce, nous tenons l’espace sacré.
La Sota : Le manque de confiance du mari commence à s’enflammer, mais lorsque son nom est blanchi, la paix revient.
Les dirigeants tribaux : Le cadeau de chaque tribu, à son jour attitré, est de même nature mais unique en affichage.
La paracha en pratique
Il existe plusieurs halakhot et des lois pratiques (et hypothétiques) que l’on découvre dans la parachat Nasso. Une leçon pratique plus profonde explorée par Rabbi Sacks dans l’essai de la semaine est l’importance de renforcer respect et reconnaissance au sein de nos propres familles et les communautés pour maintenir paix et harmonie.
Tout comme la Torah met l’accent sur l’honneur des contributions de chaque tribu et la résolution des suspicions dans le mariage, nous devrions valoriser le rôle de chaque personne et faire un effort de traiter tous les conflits avec soin et respect.
Approcher les conflits avec curiosité, en disant par exemple “Je me demande ce qui se passe ici” donne un espace à chacun de partager leurs expériences uniques. Cette approche encourage la compréhension et la cohérence au sein de la communauté, créant un environnement plus harmonieux pour tous.
Jouons avec la paracha
Jouons aux charades de Nasso ! Avec autant que différents personnages et de contributions dans la paracha de cette semaine, il s’agit d’une manière amusante de représenter les diverses facettes de la communauté israélite. Pensez aux divers personnages de la parachat Nasso, comme le Nazir, Moché ou les dirigeants des tribus.
Les joueurs jouent chacun à tour de rôle leur thème sans parler. Le reste des joueurs doivent deviner ce qui est en train de se jouer.
La philosophie de la paracha
Dans la parachat Nasso, Rabbi Sacks enseigne que la paix, ou le chalom, est une valeur centrale dans le judaïsme, représentant l’intégralité, l’harmonie et l’ordre. La parachat Nasso peut apparaître comme une série de lois et d’histoires qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, mais elles sont toutes liées au fait de maintenir et de restaurer la paix dans différents aspects de la vie. La paix n’est pas uniquement l’absence de conflit mais un état dans lequel tout est à sa place, fonctionnant de manière collégiale et avec fluidité.
Les rituels et lois dans Nasso, comme la Sota, le Nazir et les offrandes des dirigeants tribaux servent tous à empêcher la discorde et à promouvoir le respect et l’harmonie au sein de la communauté. Ces histoires démontrent que chaque personne et chaque action sont essentielles, et en le reconnaissant, cela aide à maintenir la paix. Finalement, la paix demande un effort et une intention constants. C’est l’une des raisons pour lesquelles le concept est si dominant dans la Torah !
Parabole sur la paracha
Une chanson ininterrompue
Le 18 novembre 1995, Itzhak Perlman, le violoniste mondialement connu, était prêt à jouer au Avery Fisher Hall à New York. Le simple fait de monter sur l’estrade était difficile pour Perlman car lorsqu’il était enfant, il souffrait d’une maladie appelée la polio, et depuis lors, il portait un appareil orthopédique dans ses jambes et il avait besoin de béquilles pour se déplacer. La foule le regardait lentement monter sur l’estrade, pas à pas, en retenant son souffle, attendant la musique.
Elle attendait en silence total alors que Perlman sortait son violon et le levait à son menton comme à l’habitude. Mais quelque chose d’inattendu se produit. Alors qu’il commençait à jouer la pièce d’ouverture - twang ! - l’une de ses cordes de violon se brisa ! Que pouvait-il faire ? Il devait sûrement annuler ou au moins arrêter le concert le temps de remplacer la corde ou trouver un autre violon.
Mais Itzhak Perlman ne s’arrêta pas. Au lieu, il ferma ses yeux pendant un moment, puis fit un signe au chef d’orchestre et il recommença.
Avec seulement trois cordes qui restait sur son violon, Perlman joua avec encore plus de passion et de beauté qu’avant. Il adapta la musique, donnant l’impression que rien ne manquait. Lorsqu’il termina, il y eut un moment de silence stupéfait, suivi d’énormes acclamations de la foule.
Perlman sourit, épongea la transpiration de son front, et dit doucement, “Parfois c’est le rôle de l’artiste de réaliser à quel point il peut faire de la musique avec ce qui lui reste.”
Ce message musical nous enseigne que les limites peuvent inspirer la grandeur, et même lorsque les choses ne vont pas comme prévu, nous pouvons toujours créer quelque chose d'harmonieux avec ce que nous avons. Cela nous rappelle que nous pouvons toujours trouver des moyens de faire au mieux dans une situation, tout comme l’a fait Perlman lors de cette soirée mémorable.
Réflexions sur la paracha
Que diriez-vous...
...si vous faisiez un engagement personnel ou un vœu ? Comment vous assureriez-vous de l’honorer tout en équilibrant d’autres aspects de votre vie ?
Devinette sur la paracha
Q. Combien de personnes sont mentionnées dans le Tanakh comme étant Nazir ?
R. Il y trois personnes mentionnées dans le Tanakh qui ont pris sur eux le vœu du Nazir : Chimchon, Chmouel, et Avchalom. Cependant, Chimchon est le seul qui est identifié spécifiquement comme un nazir.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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