La majorité Tazria et Metzora est consacrée à l’identification et à la purification de la tsara'at. De quoi s'agit-il exactement? Dans les premières traductions grecques de la Bible hébraïque, elle s’appelait ‘lepra’, donnant jour à une longue tradition l’identifiant à la lèpre. Mais cette tradition est maintenant largement reconnue comme étant erronée. D’abord, parce que la maladie décrite dans la Torah ne concorde tout simplement pas avec les symptômes de la lèpre. Ensuite, la Torah l’applique non seulement à des conditions cutanées diverses, mais également à de la moisissure sur les vêtements et les murs de la maison, qui exclut tout genre de maladie connue. En d’autres termes, ce ne fut pas un phénomène normal comme la lèpre. La tsara'at était une punition divine spécifique sanctionnant le lachon hara, la médisance.
Les rabbins attirèrent l’attention sur la similarité verbale entre metsora, une personne affligée par la maladie, et le motsi chem ra, quelqu’un coupable de calomnie. Le Rambam donne une explication brillante de la raison pour laquelle la tsara'at affligeait à la fois les objets inanimés comme les murs et les vêtements, et les êtres humains :
“Ce fut un signe et un prodige parmi les Israélites afin de les mettre en garde contre la parole calomnieuse. Car si un homme venait à tenir de telles paroles, les murs de sa maison changeraient. S’il se repentait, la maison deviendrait à nouveau propre.
Othello, la tragédie de Shakespeare, est l’illustration la plus frappante de ce à quoi la tradition fait référence lorsqu’elle parle de la gravité du motsi chem ra, la calomnie. Othello est un général dans l’armée vénitienne. Lorsqu’Iago, un soldat haut gradé, éprouve un grand ressentiment à l'égard d’Othello qui a promu un plus jeune homme, Cassio, plutôt que lui, il cherche à se venger. Iago planifie une campagne vicieuse, qui implique à faire croire à Othello que sa femme, Desdémone, a une liaison adultère avec Cassio. Tragiquement, Othello le croit et demande à Iago de tuer Cassio. Ensuite, il tue lui-même Desdémone dans son lit. Emilia, femme de Iago, la découvre et alors qu’Othello explique pourquoi il l’a tuée, réalise la nature du complot de son mari et l’expose. Othello se suicide, coupable et triste, alors que Iago est arrêté et possiblement executé.
Il s’agit d’une pièce qui porte entièrement sur le mal de la calomnie et du soupçon, et illustre littéralement ce que les Sages ont dit au sens figuré: “La médisance tue trois personnes : celui qui la dit, celui qui l’écoute, et celui dont on parle.”
La tragédie de Shakespeare montre à quel point les discours mal intentionnés fermentent dans les coulisses de la suspicion. Avec des paroles malfaisantes, Iago fut capable d’induire en erreur les différents protagonistes, jouant sur leurs faiblesses émotionnelles, la méfiance et la jalousie, de sorte que chacun croit le pire sur l’autre. Le résultat est un bain de sang et un désastre.
Les Sages dirent à propos de la médisance qu’elle est aussi grave que l’idolâtrie, l’inceste et le meurtre combinés, et le génie de Shakespeare nous montra l’une des manières dramatiques par lesquelles elle peut empoisonner les relations humaines, en montant les gens les uns contre les autres avec des conséquences tragiques. D'où la justice poétique que la tradition juive attribue à l’un des passages bibliques les moins poétiques, les lois liées aux maladies cutanées et à la moisissure. Le calomniateur répand ses mensonges en privé, mais son mal est dénoncé en public. À son apogée, WikiLeaks était une campagne virtuelle qui aspirait à devenir l’équivalent fonctionnel contemporain de la loi de metsora : une tentative de rendre publiques les choses indignes que les gens disent et font en privé. De nombreux rapports confidentiels liés à l'espionnage et à la corruption furent révélés, et un des résultats fut que les gens devinrent plus prudents dans leurs paroles et dans leurs actions. Alors s’il-vous-plaît, ne dites ou ne faites jamais en privé ce que vous auriez honte de lire sur la première page du journal de demain. Tel est le thème fondamental de la loi de tsara'at, mise à jour à aujourd’hui.
Questions à poser à la table de Chabbat
Existe-t-il des cas de figure ou parler en mal de quelqu’un d’autre peut être acceptable ?
Selon vous, quelles sont les manifestations modernes de la tsara’at (c’est-à-dire lorsque quelqu’un parle de quelqu’un d’autre)?
Pensez-vous que le fait d’avoir des conséquences publiques comme la tsara’at soit utile pour éviter le lachon hara ?
La paracha en bref
Le Tazria se penche sur les complexités de la propreté et de l’impropreté rituelle, en particulier en ce qui concerne l’accouchement et la tsara’at. Une maladie qui est souvent incorrectement associée à la lèpre mais qui est une affection divine qui touche non seulement les êtres humains mais également les vêtements et les maisons. La détection de la tsara’at implique l’observation de marques blanches ou roses inhabituelles sur la peau, ou des décolorations rouges foncées ou vertes sur les tissus et les murs. Un Cohen est appelé à examiner ces signes, parfois après avoir isolé l’individu ou l’objet affecté pendant une semaine, pour voir si la maladie s’aggrave, puis déterminer si la pureté ou l’impureté rituelle de la situation. Les individus diagnostiqués de tsara’at doivent vivre en isolement éloignés de la communauté jusqu’à leur téchouva et rétablissement subséquent. Bien que la tsa’arat ne soit pas vécue aujourd’hui, l’impact négatif du lachon hara est constamment présent.
Tazria rappelle également le commandement de la brit milah de tous les nouveaux-nés mâles lorsqu’ils ont huit jours et soutient qu’après l’accouchement, une femme doit passer à travers un processus de purification impliquant un mikvé (un bain rituel fait d’eau naturelle) et la présentation de sacrifices au saint Temple.
Les personnages de la paracha
Aharon : Le Cohen, avec un œil attentif, discerne la vérité qui repose sur la peau.
Le lèpreux : Je laisse mes mots sortir facilement, mais j’ai appris dorénavant que le silence est d’or et que des réputations peuvent être ruinées.
Tsara’at: Une marque contagieuse de paroles calomnieuses… sur les murs et sur la peau, des marques blanches révélant le péché.
La Yoledet : L’étreinte du nouveau-né, une aventure a commencé, et avec la touche du mikvé, la pureté est transmise.
La philosophie de la paracha
Dans la paracha de Tazria, Rabbi Sacks explore à quel point la calomnie peut être néfaste et l’impact négatif profond qu’elle peut avoir, d’un point de vue éthique et physique. Ce comportement endommage non seulement la réputation de la victime du lachon hara, mais marque également le calomniateur, symbole physique de la tache morale qu’il porte.
Notre Torah veut que nous connaissions nos actions, précisément les paroles que nous choisissons de dire sur autrui peuvent avoir des conséquences tangibles. Cette image puissante de la tsara’at sert d’un récit de mise en garde, nous incitant à préserver notre bouche et à promouvoir une culture de parole positive et de respect envers autrui. Ce faisant, nous évitons les répercussions spirituelles et physiques de la calomnie et contribuons à construire une communauté remplie de miséricorde et de compréhension.
Quelles mesures préventives pouvez-vous prendre dans vos cercles sociaux pour éviter le lachon hara ?
Jouons avec la paracha
Voici une variante amusante du jeu du “téléphone arabe”. Cette fois-ci, nous ferons passer toute une histoire en cercle. Commencez par une histoire courte et simple et racontez-la à la première personne dans le groupe. Chaque personne suivante redit ensuite l’histoire au prochain auditeur, ajoutant un nouveau détail lorsqu’il la rapporte au prochain. La version finale de l’histoire est ensuite partagée avec le groupe pour voir dans quelle mesure elle a évolué. C’est une bonne manière de démontrer à quel point il est facile que le commérage perde tout contrôle !
La paracha en pratique
Une mitsva dans cette paracha est particulièrement percutante - celle du lachon hara. Dans notre monde actuel, ce commandement est plus pertinent que jamais. Il est tellement facile de médire des gens en utilisant les réseaux sociaux, avec le potentiel que cela se répande dans le monde en quelques minutes. Il est incroyablement simple de partager de la désinformation sur les événements actuels, que ce soit de façon accidentelle ou intentionnelle. L’histoire d’une personne qui contracte la tsara’at est un récit de mise en garde, nous prévenant de surveiller ce que l’on dit car nos paroles peuvent voyager loin, heurtant les gens et endommageant leur réputation.
Comment pouvons-nous donc nous assurer de ne pas faire de commérage ? Il faut en être conscient et faire des efforts. Commencez par une réflexion personnelle et de l’empathie, en pensant à la manière dont vos mots peuvent impacter quelqu’un d’autre. Aussi, essayez de faire en sorte que les endroits que vous fréquentez, en ligne ou hors ligne, soient dénués de médisance en donnant la place aux conversations positives et inspirantes.
Écouter et accorder aux gens le bénéfice du doute peuvent faire une réelle différence pour construire confiance et respect. De plus, l’écoute et parler de la façon dont être éthique en ligne peuvent aider quelqu’un à réfléchir deux fois avant d’appuyer sur “partager” ou “envoyer”, en nous assurant que nous répandons la bonté et que demeurons honnêtes envers nous-même.
Parabole sur la paracha
Sauver les étoiles
Un beau matin, un homme déambulait sur une vaste plage. À la suite de la marée haute nocturne, des milliers d’étoiles de mer échouèrent sur le sable chatoyant. Alors qu’il marchait, il remarqua une jeune fille qui se dirigea vers les étoiles de mer avec beaucoup de grâce. Une par une, elle se pencha, et prit gentiment une étoile de mer, et la remit dans l’étreinte accueillante des vagues de l’océan.
Intrigué par ses actions, l’homme s’approcha de la fille, sa curiosité piquée. “Pourquoi passer votre temps à faire cela ?” demanda-t-il, faisant référence à l’étendue sans fin de la plage et des étoiles de mer. “Il y a des milliers d’étoiles de mer ici. Peut-être même des millions. Vous ne pensez quand même pas que ce que vous faites fait vraiment une différence ?”
La jeune fille s’arrêta, sa prochaine étoile de mer à la main, et regarda l’homme avec calme et un regard perçant. Sans un mot, elle remit l’étoile de mer dans l’océan, où elle se fondit entre les vagues, de nouveau en sécurité. En se tournant vers l’homme, elle lui offrit un sourire confiant et doux et dit, “Pour cette étoile de mer, cela fait toute la différence au monde.”
Ses paroles aidèrent l’homme à réaliser quelque chose de profond. Alors qu’ils se tenaient ensemble en ce matin ensoleillé, la grande plage ne semblait plus un endroit rempli d’étoiles de mer, mais plutôt un endroit pour les actes individuels de bonté et d’espérance.
Y a-t-il un acte de bonté rempli de sens que vous pouvez faire aujourd’hui ?
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous...
...si vous appreniez que quelqu’un a fait de la calomnie sur vous ? Comment réagiriez-vous ? Qu’attendriez-vous du calomnieur ?
Devinette sur la paracha
Q. Pouvez-vous nommer les sept types de liquides qui peuvent contaminer la nourriture et qui peuvent les rendre tamé ?
R. Le vin, le miel, le lait, la rosée, l’huile, le sang et l’eau (Rambam, Hilkhot Toumat Okhlin 1;2).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Othello, Wikileaks et murs moisis
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Tazria
Othello, Wikileaks et murs moisis
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
La majorité Tazria et Metzora est consacrée à l’identification et à la purification de la tsara'at. De quoi s'agit-il exactement? Dans les premières traductions grecques de la Bible hébraïque, elle s’appelait ‘lepra’, donnant jour à une longue tradition l’identifiant à la lèpre. Mais cette tradition est maintenant largement reconnue comme étant erronée. D’abord, parce que la maladie décrite dans la Torah ne concorde tout simplement pas avec les symptômes de la lèpre. Ensuite, la Torah l’applique non seulement à des conditions cutanées diverses, mais également à de la moisissure sur les vêtements et les murs de la maison, qui exclut tout genre de maladie connue. En d’autres termes, ce ne fut pas un phénomène normal comme la lèpre. La tsara'at était une punition divine spécifique sanctionnant le lachon hara, la médisance.
Les rabbins attirèrent l’attention sur la similarité verbale entre metsora, une personne affligée par la maladie, et le motsi chem ra, quelqu’un coupable de calomnie. Le Rambam donne une explication brillante de la raison pour laquelle la tsara'at affligeait à la fois les objets inanimés comme les murs et les vêtements, et les êtres humains :
“Ce fut un signe et un prodige parmi les Israélites afin de les mettre en garde contre la parole calomnieuse. Car si un homme venait à tenir de telles paroles, les murs de sa maison changeraient. S’il se repentait, la maison deviendrait à nouveau propre.
Othello, la tragédie de Shakespeare, est l’illustration la plus frappante de ce à quoi la tradition fait référence lorsqu’elle parle de la gravité du motsi chem ra, la calomnie. Othello est un général dans l’armée vénitienne. Lorsqu’Iago, un soldat haut gradé, éprouve un grand ressentiment à l'égard d’Othello qui a promu un plus jeune homme, Cassio, plutôt que lui, il cherche à se venger. Iago planifie une campagne vicieuse, qui implique à faire croire à Othello que sa femme, Desdémone, a une liaison adultère avec Cassio. Tragiquement, Othello le croit et demande à Iago de tuer Cassio. Ensuite, il tue lui-même Desdémone dans son lit. Emilia, femme de Iago, la découvre et alors qu’Othello explique pourquoi il l’a tuée, réalise la nature du complot de son mari et l’expose. Othello se suicide, coupable et triste, alors que Iago est arrêté et possiblement executé.
Il s’agit d’une pièce qui porte entièrement sur le mal de la calomnie et du soupçon, et illustre littéralement ce que les Sages ont dit au sens figuré: “La médisance tue trois personnes : celui qui la dit, celui qui l’écoute, et celui dont on parle.”
La tragédie de Shakespeare montre à quel point les discours mal intentionnés fermentent dans les coulisses de la suspicion. Avec des paroles malfaisantes, Iago fut capable d’induire en erreur les différents protagonistes, jouant sur leurs faiblesses émotionnelles, la méfiance et la jalousie, de sorte que chacun croit le pire sur l’autre. Le résultat est un bain de sang et un désastre.
Les Sages dirent à propos de la médisance qu’elle est aussi grave que l’idolâtrie, l’inceste et le meurtre combinés, et le génie de Shakespeare nous montra l’une des manières dramatiques par lesquelles elle peut empoisonner les relations humaines, en montant les gens les uns contre les autres avec des conséquences tragiques. D'où la justice poétique que la tradition juive attribue à l’un des passages bibliques les moins poétiques, les lois liées aux maladies cutanées et à la moisissure. Le calomniateur répand ses mensonges en privé, mais son mal est dénoncé en public. À son apogée, WikiLeaks était une campagne virtuelle qui aspirait à devenir l’équivalent fonctionnel contemporain de la loi de metsora : une tentative de rendre publiques les choses indignes que les gens disent et font en privé. De nombreux rapports confidentiels liés à l'espionnage et à la corruption furent révélés, et un des résultats fut que les gens devinrent plus prudents dans leurs paroles et dans leurs actions. Alors s’il-vous-plaît, ne dites ou ne faites jamais en privé ce que vous auriez honte de lire sur la première page du journal de demain. Tel est le thème fondamental de la loi de tsara'at, mise à jour à aujourd’hui.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Le Tazria se penche sur les complexités de la propreté et de l’impropreté rituelle, en particulier en ce qui concerne l’accouchement et la tsara’at. Une maladie qui est souvent incorrectement associée à la lèpre mais qui est une affection divine qui touche non seulement les êtres humains mais également les vêtements et les maisons. La détection de la tsara’at implique l’observation de marques blanches ou roses inhabituelles sur la peau, ou des décolorations rouges foncées ou vertes sur les tissus et les murs. Un Cohen est appelé à examiner ces signes, parfois après avoir isolé l’individu ou l’objet affecté pendant une semaine, pour voir si la maladie s’aggrave, puis déterminer si la pureté ou l’impureté rituelle de la situation. Les individus diagnostiqués de tsara’at doivent vivre en isolement éloignés de la communauté jusqu’à leur téchouva et rétablissement subséquent. Bien que la tsa’arat ne soit pas vécue aujourd’hui, l’impact négatif du lachon hara est constamment présent.
Tazria rappelle également le commandement de la brit milah de tous les nouveaux-nés mâles lorsqu’ils ont huit jours et soutient qu’après l’accouchement, une femme doit passer à travers un processus de purification impliquant un mikvé (un bain rituel fait d’eau naturelle) et la présentation de sacrifices au saint Temple.
Les personnages de la paracha
Aharon : Le Cohen, avec un œil attentif, discerne la vérité qui repose sur la peau.
Le lèpreux : Je laisse mes mots sortir facilement, mais j’ai appris dorénavant que le silence est d’or et que des réputations peuvent être ruinées.
Tsara’at: Une marque contagieuse de paroles calomnieuses… sur les murs et sur la peau, des marques blanches révélant le péché.
La Yoledet : L’étreinte du nouveau-né, une aventure a commencé, et avec la touche du mikvé, la pureté est transmise.
La philosophie de la paracha
Dans la paracha de Tazria, Rabbi Sacks explore à quel point la calomnie peut être néfaste et l’impact négatif profond qu’elle peut avoir, d’un point de vue éthique et physique. Ce comportement endommage non seulement la réputation de la victime du lachon hara, mais marque également le calomniateur, symbole physique de la tache morale qu’il porte.
Notre Torah veut que nous connaissions nos actions, précisément les paroles que nous choisissons de dire sur autrui peuvent avoir des conséquences tangibles. Cette image puissante de la tsara’at sert d’un récit de mise en garde, nous incitant à préserver notre bouche et à promouvoir une culture de parole positive et de respect envers autrui. Ce faisant, nous évitons les répercussions spirituelles et physiques de la calomnie et contribuons à construire une communauté remplie de miséricorde et de compréhension.
Jouons avec la paracha
Voici une variante amusante du jeu du “téléphone arabe”. Cette fois-ci, nous ferons passer toute une histoire en cercle. Commencez par une histoire courte et simple et racontez-la à la première personne dans le groupe. Chaque personne suivante redit ensuite l’histoire au prochain auditeur, ajoutant un nouveau détail lorsqu’il la rapporte au prochain. La version finale de l’histoire est ensuite partagée avec le groupe pour voir dans quelle mesure elle a évolué. C’est une bonne manière de démontrer à quel point il est facile que le commérage perde tout contrôle !
La paracha en pratique
Une mitsva dans cette paracha est particulièrement percutante - celle du lachon hara. Dans notre monde actuel, ce commandement est plus pertinent que jamais. Il est tellement facile de médire des gens en utilisant les réseaux sociaux, avec le potentiel que cela se répande dans le monde en quelques minutes. Il est incroyablement simple de partager de la désinformation sur les événements actuels, que ce soit de façon accidentelle ou intentionnelle. L’histoire d’une personne qui contracte la tsara’at est un récit de mise en garde, nous prévenant de surveiller ce que l’on dit car nos paroles peuvent voyager loin, heurtant les gens et endommageant leur réputation.
Comment pouvons-nous donc nous assurer de ne pas faire de commérage ? Il faut en être conscient et faire des efforts. Commencez par une réflexion personnelle et de l’empathie, en pensant à la manière dont vos mots peuvent impacter quelqu’un d’autre. Aussi, essayez de faire en sorte que les endroits que vous fréquentez, en ligne ou hors ligne, soient dénués de médisance en donnant la place aux conversations positives et inspirantes.
Écouter et accorder aux gens le bénéfice du doute peuvent faire une réelle différence pour construire confiance et respect. De plus, l’écoute et parler de la façon dont être éthique en ligne peuvent aider quelqu’un à réfléchir deux fois avant d’appuyer sur “partager” ou “envoyer”, en nous assurant que nous répandons la bonté et que demeurons honnêtes envers nous-même.
Parabole sur la paracha
Sauver les étoiles
Un beau matin, un homme déambulait sur une vaste plage. À la suite de la marée haute nocturne, des milliers d’étoiles de mer échouèrent sur le sable chatoyant. Alors qu’il marchait, il remarqua une jeune fille qui se dirigea vers les étoiles de mer avec beaucoup de grâce. Une par une, elle se pencha, et prit gentiment une étoile de mer, et la remit dans l’étreinte accueillante des vagues de l’océan.
Intrigué par ses actions, l’homme s’approcha de la fille, sa curiosité piquée. “Pourquoi passer votre temps à faire cela ?” demanda-t-il, faisant référence à l’étendue sans fin de la plage et des étoiles de mer. “Il y a des milliers d’étoiles de mer ici. Peut-être même des millions. Vous ne pensez quand même pas que ce que vous faites fait vraiment une différence ?”
La jeune fille s’arrêta, sa prochaine étoile de mer à la main, et regarda l’homme avec calme et un regard perçant. Sans un mot, elle remit l’étoile de mer dans l’océan, où elle se fondit entre les vagues, de nouveau en sécurité. En se tournant vers l’homme, elle lui offrit un sourire confiant et doux et dit, “Pour cette étoile de mer, cela fait toute la différence au monde.”
Ses paroles aidèrent l’homme à réaliser quelque chose de profond. Alors qu’ils se tenaient ensemble en ce matin ensoleillé, la grande plage ne semblait plus un endroit rempli d’étoiles de mer, mais plutôt un endroit pour les actes individuels de bonté et d’espérance.
Y a-t-il un acte de bonté rempli de sens que vous pouvez faire aujourd’hui ?
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous...
...si vous appreniez que quelqu’un a fait de la calomnie sur vous ? Comment réagiriez-vous ? Qu’attendriez-vous du calomnieur ?
Devinette sur la paracha
Q. Pouvez-vous nommer les sept types de liquides qui peuvent contaminer la nourriture et qui peuvent les rendre tamé ?
R. Le vin, le miel, le lait, la rosée, l’huile, le sang et l’eau (Rambam, Hilkhot Toumat Okhlin 1;2).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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