Vaéra commence par des mots qui ont fondamentalement changé la manière dont les gens conçoivent l’histoire. En fait, ces mots donnèrent naissance à l’idée même de l’histoire. D.ieu dit à Moïse : “Je suis Hachem. J'ai apparu à Abraham, à Isaac, à Jacob, comme E-l Chakaï ; mais par mon nom, ‘Hachem’, je ne me suis pas entièrement manifesté à eux” (Chémot 6:1-2). Cette affirmation implique que D.ieu se révèle d’une manière qu’Il n’a jamais faite auparavant.
Rachi clarifie le sujet. Cela ne signifie pas que les avot n’étaient pas conscients du nom “Hachem”. En effet, les premières paroles de D.ieu à Avraham ont utilisé ce nom, puis peu après, dans Béréchit 12:7-8, nous avons lu “Vaéra Hashem el Avram” que D.ieu a apparu à Avram comme “Hachem” et s’est adressé à lui en tant que tel. La révélation de Moché représente quelque chose de différent qu’un simple nouveau nom.
Dans Béréchit, D.ieu se manifeste comme le D.ieu de la Création, connu sous différentes formes comme Élokim, ou El Chakkaï. Cet aspect est connu dans l’Antiquité, bien que vénéré à travers l’idée de dieux multiples : les dieux de la pluie, du soleil, de la récolte, et ainsi de suite. Le D.ieu d’Avraham diffère profondément de ces faux dieux mais opère de manière similaire.
Cependant, l’aspect de D.ieu qui apparaît à Moïse est radicalement différent. Pour la première fois, D.ieu s’implique dans l’histoire à travers des catastrophes naturelles (comme le Déluge), mais en façonnant et en dirigeant une nation entière. Pour la première fois, D.ieu devait façonner le destin de tous les peuples, libérer les juifs de l’esclavage, les mener dans le désert et construire une nouvelle société basée sur la justice, le bien-être et le droit.
Cette intervention initia une nouvelle nature de drame et un nouveau concept du temps. Certains historiens considèrent que c’est à ce moment-là que le concept même d’ “histoire” est né. Précédemment, la dramaturgie humaine se concentrait sur le fait de maintenir l’ordre face aux menaces constantes du chaos, et la religion qui représentait inévitablement le maintien du statu quo. Le temps est statique, les événements sont cycliques et rien de fondamental ne change. Mais maintenant, avec la révélation de D.ieu à Moché, quelque chose de nouveau s’apprête à se produire. Une nouvelle nation, une nouvelle foi, un nouvel ordre politique, et un nouveau type de société s’apprête à émerger. D.ieu entre dans l'histoire, et place l’Occident dans une nouvelle trajectoire.
Le temps constitue désormais une étape depuis laquelle D.ieu et l’humanité voyageraient ensemble vers un avenir où tous les êtres humains pourraient atteindre leur pleine dignité à l’image de D.ieu. La religion s’apprêtait à devenir non pas une force conservatrice, mais une force évolutive, voire révolutionnaire.
Bien avant l’Occident, la civilisation chinoise avait inventé de nombreuses technologies, mais ils ne développèrent pas une révolution scientifique ou industrielle, une économie de marché ou une société libre. L’historien Christopher Dawson affirme que ce fut la religion qui, en Occident, fit la différence. L’Europe a été continuellement transformée par une “turbulence spirituelle,” avec son idéal religieux centré non pas sur la perfection inchangée, mais sur un esprit qui cherche à changer le monde.
Changer le monde. Voici la phrase clé. L’idée est que, en partenariat avec D.ieu, nous pouvons changer le monde, nous pouvons faire l’histoire, pas seulement être faits par elle. Cette idée est née lorsque D.ieu a dit à Moïse que lui et ses contemporains s'apprêtaient à voir un aspect de D.ieu que nul n’avait vu auparavant. Tel que Rabbi Sacks le dit, il est tout à fait incroyable que, chaque année, nous lisons Vaéra et rappelons le moment où l'histoire est née, le moment où D.ieu est entré dans l’histoire et nous enseigne pour tous les temps que l’esclavage, l’oppression, l’injustice ne sont pas écrites dans la structure du cosmos ou gravées dans la condition humaine. Les choses peuvent être différentes car nous pouvons être différents, car D.ieu nous a montré de quelle façon.
Questions à poser à la table de Chabbat
Selon vous, qu’est-ce que cette transition de D.ieu nous enseigne-t-elle sur la relation entre le divin et l’humanité ?
Comment voyez-vous D.ieu dans votre vie quotidienne ?
À quel autre moment dans la Tanakh, ou dans l’histoire juive, l’intervention de D.ieu a-t-elle reflété l’exode d’Égypte ?
La paracha en bref
D.ieu parle à nouveau à Moché, lui rappelant la brit avec les avot consistant à donner la terre au peuple. Il est maintenant temps d’accomplir sa promesse.
Il demande ensuite à Moïse d’assurer aux Bné Israël que D.ieu les délivrera de la servitude égyptienne vers la terre promise. Mais accablés par leur labeur oppressant, les Hébreux rejettent le message d’espoir de Moïse.
Le récit s’arrête pour détailler la lignée de Moïse et Aaron, mettant plus tard l’accent sur leur rôle crucial. Après cela, D.ieu dirige Moïse pour approcher Pharaon, avec Aaron comme porte-parole. D.ieu prévient qu’il endurcira le cœur de Pharaon, et Pharaon continuera de refuser de laisser partir le peuple juif.
Cela mène à une série de plaies qui se déchaînent sur l’Égypte : cours d’eau se transformant en sang, invasion de grenouilles, infestation de poux, invasion d’animaux sauvages, épizootie sur le bétail, et une lèpre douloureuse qui affligea les égyptiens. Puis Moïse prend les choses en charge.
Malgré le fait d’avoir initialement donné son accord de libérer les Bné Israël durant ces plaies, Pharaon renonce à ses promesses à chaque fois qu’une plaie se termine.
Vaéra atteint un dramatique paroxysme avec la septième plaie, une averse de grêle qui cause une immense destruction. Pharaon reconnaît momentanément ses méfaits et promet de relâcher les Bné Israël. Mais une fois que la grêle cesse, il s’entête et refuse de laisser le peuple partir.
Les personnages de la paracha
Pharaon : Ne démord pas de son désir “d’asservir le peuple juif”, sauf pour manipuler Moché. Dis-moi, est-ce une grenouille sur ta tête ?
Moché : Ne démord pas de son désir de “libérer le peuple juif”. Avec l’aide de D.ieu, il fait venir les paies.
Aharon : Les deux premières plaies sont de mon ressort. D.ieu? Sang et grenouilles, s’il-Te- plaît!
Les magiciens de Pharaon : Grâce au feu, à la fumée et à d’autres tours de magie, ils peuvent aussi transformer de l’eau en sang… à peu près.
La philosophie de la paracha
Jusqu’à ce moment dans la Torah, nos interactions avec D.ieu et l’histoire ont suivi un ordre plutôt naturel. D.ieu crée le monde, et nous y vivons. Mais dans Vaéra, nous pouvons voir quelque chose de nouveau se produire : D.ieu révèle une nouvelle essence de Lui-même, expliquant qu’Il dirigera l’histoire, et même le destin de toutes les nations. En faisant cela, D.ieu ouvre la possibilité d’une nouvelle relation entre le peuple juif et le divin.
Rabbi Sacks souligne qu’avec ce changement d’identité, nous devenons des partenaires de D.ieu. Nous avons en effet la possibilité de changer l’histoire, pas uniquement d’en faire partie.
Comment pensez-vous que le fait de nous considérer comme partenaires de D.ieu, tel que Rabbi Sacks le suggère, peut changer la manière dont nous prenons des décisions chaque jour, à la fois en tant qu’individus et dans nos communautés ?
Jouons avec la paracha
Dans “Prends une balle”, le but du jeu est d’apprendre à être de grands coéquipiers, tout comme nous devons être de grands coéquipiers avec D.ieu.
Comment jouer : rassemblez autant de balles que vous pouvez. Tout le monde se tient dans un cercle. Commencez par lancer une balle dans le cercle vers différents joueurs. Après que la balle ait été lancée dix fois, ajoutez une autre balle dans le cercle. (Si vous n’avez pas de balles avec vous, vous pouvez improviser et utiliser des coussins, des mandarines ou toute chose qui peut être attrapée et qui n’est pas susceptible de casser, ou de blesser les joueurs). Au fur et à mesure que d’autres balles sont ajoutées au cercle, la difficulté augmente. Le but est simple, continuez de lancer et d’attraper la balle, sans la laisser tomber ! Ce jeu enseigne la coopération, la concentration et l'importance du travail collectif.
La paracha en pratique
Comment pouvez-vous transformer le concept de partenariat avec D.ieu en réalité concrète ? Il y a de nombreuses façons bien sûr, mais voici deux suggestions.
D’abord, pensez aux bénédictions que vous récitez au quotidien, depuis le grand Chéma dans la prière du matin à la bénédiction après un passage aux toilettes.
Toutes ces paroles de remerciements sont des façons de vous unir avec D.ieu lors de votre routine quotidienne. Reconnaître Sa magnifique présence dans vos activités routinières est une manière de vous associer avec D.ieu.
Maintenant, changez votre perspective. Considérez les différents talents et dons que vous avez et la façon dont ils peuvent être utilisés pour vous associer avec D.ieu afin de faire avancer le peuple juif.
Par exemple, le roi David a utilisé ce don pour la musique et les mots pour créer des Psaumes (Tehillim), alors que Betsalel a utilisé son talent artistique et ses talents de construction pour construire le somptueux Michkan.
Pouvez-vous penser à des façons de renforcer votre relation personnelle avec Hachem, pour vous assurer que vous êtes un joueur actif travaillant avec Lui ?
Parabole sur la paracha
Devoirs à la maison
Il était une fois dans un petit village, Mabel et Abel vivaient avec leur grande famille dans une ferme, petite et bruyante. Ils étaient si souvent dérangés du fait que leur maison était chaotique et pleine de monde, qu’ils décidèrent de se rendre au centre du village ensemble, pour prendre l’avis de leur sage Rabbi. “Rabbi”, dit Mabel, “notre petite maison est si petite et bruyante. On s’y sent trop à l’étroit. Que pouvons-nous faire ?
Le Rabbi sourit et dit, “C’est simple ! Amenez vos chèvres dans la maison pour y vivre avec vous.”
Abel était aussi perplexe que Mabel, mais ils ont suivi le conseil du Rabbi. Mais maintenant, avec les chèvres à la maison, la maison était encore plus bondée !
Cela dura cinq jours. Le couple retourna chez le Rabbi, encore plus troublés. “Rabbi, c’est encore pire ! Vous n’imaginez pas le bruit, l’odeur, le chaos !”
“Ok”, dit le Rabbi, “maintenant, amenez vos poulets aussi à l’intérieur.”
Abel était choqué et Mabel ne pouvait pas le croire. Cependant, ils suivirent le conseil du Rabbi. Une semaine plus tard, la maison était en ruines. Les chèvres et les poulets provoquaient le chaos.
En désespoir total, ils rendirent visite à nouveau au Rabbi. “Aidez-nous, Rabbi ! C’en est trop !”
Le rabbin dit calmement à Abel et Mabel, “laissez sortir les animaux.” Ils se précipitèrent à la maison et firent exactement cela. Soudain, la maison avait l’air si belle ! Elle avait l’air si spacieuse et calme, sans les animaux.
Mabel s’est tourné vers Abel puis les deux réalisèrent quelque chose. Leur maison était beaucoup plus belle qu’elle en avait l’air. Ce que le Rabbi leur avait enseigné est que tout est une question de perspective.
Ils sont retournés chez le Rabbi pour le remercier. Et il leur dit quelque chose d’important. “Parfois la vie peut sembler accablante, exactement comme votre maison. Mais rappelez-vous, D.ieu est toujours avec nous, Il nous aide à voir les choses sous une nouvelle perspective. Lorsque nous sentons que les choses sont trop chaotiques, c’est une opportunité de s’associer avec D.ieu et de trouver la paix dans notre cœur. Tout comme votre maison a semblé plus grande après que les animaux en soient sortis, nos vies peuvent s’améliorer si nous changeons notre perspective et que nous nous rappelons que D.ieu est avec nous, nous guidant à travers le chaos.”
Mabel et Abel sourirent, comprenant maintenant que même dans les moments difficiles, ils pouvaient trouver la paix et le bonheur en se rappelant qu’ils avaient plus qu’ils ne le pensaient, et même qu’ils n’avaient jamais été abandonnés. Ils étaient toujours en partenariat l’un envers l’autre, et avec D.ieu.
Devinette sur la paracha
Q. Nommez trois parties du corps utilisées pour décrire Hachem dans la paracha de cette semaine.
R. Bien qu’Hachem n’ait pas d’attributs corporels humains, nous lisons cette semaine à propos du zeroa - le bras (Chémot 6:6), yad - la main - (Chémot 7:5) et etzba - le doigt (Chémot 8:15) - de D.ieu.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
La naissance de l’histoire
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Vaéra
La naissance de l’histoire
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici www.rabbisacks.org/covenant-conversation/vaera/la-naissance-de-lhistoire.
Vaéra commence par des mots qui ont fondamentalement changé la manière dont les gens conçoivent l’histoire. En fait, ces mots donnèrent naissance à l’idée même de l’histoire. D.ieu dit à Moïse : “Je suis Hachem. J'ai apparu à Abraham, à Isaac, à Jacob, comme E-l Chakaï ; mais par mon nom, ‘Hachem’, je ne me suis pas entièrement manifesté à eux” (Chémot 6:1-2). Cette affirmation implique que D.ieu se révèle d’une manière qu’Il n’a jamais faite auparavant.
Rachi clarifie le sujet. Cela ne signifie pas que les avot n’étaient pas conscients du nom “Hachem”. En effet, les premières paroles de D.ieu à Avraham ont utilisé ce nom, puis peu après, dans Béréchit 12:7-8, nous avons lu “Vaéra Hashem el Avram” que D.ieu a apparu à Avram comme “Hachem” et s’est adressé à lui en tant que tel. La révélation de Moché représente quelque chose de différent qu’un simple nouveau nom.
Dans Béréchit, D.ieu se manifeste comme le D.ieu de la Création, connu sous différentes formes comme Élokim, ou El Chakkaï. Cet aspect est connu dans l’Antiquité, bien que vénéré à travers l’idée de dieux multiples : les dieux de la pluie, du soleil, de la récolte, et ainsi de suite. Le D.ieu d’Avraham diffère profondément de ces faux dieux mais opère de manière similaire.
Cependant, l’aspect de D.ieu qui apparaît à Moïse est radicalement différent. Pour la première fois, D.ieu s’implique dans l’histoire à travers des catastrophes naturelles (comme le Déluge), mais en façonnant et en dirigeant une nation entière. Pour la première fois, D.ieu devait façonner le destin de tous les peuples, libérer les juifs de l’esclavage, les mener dans le désert et construire une nouvelle société basée sur la justice, le bien-être et le droit.
Cette intervention initia une nouvelle nature de drame et un nouveau concept du temps. Certains historiens considèrent que c’est à ce moment-là que le concept même d’ “histoire” est né. Précédemment, la dramaturgie humaine se concentrait sur le fait de maintenir l’ordre face aux menaces constantes du chaos, et la religion qui représentait inévitablement le maintien du statu quo. Le temps est statique, les événements sont cycliques et rien de fondamental ne change. Mais maintenant, avec la révélation de D.ieu à Moché, quelque chose de nouveau s’apprête à se produire. Une nouvelle nation, une nouvelle foi, un nouvel ordre politique, et un nouveau type de société s’apprête à émerger. D.ieu entre dans l'histoire, et place l’Occident dans une nouvelle trajectoire.
Le temps constitue désormais une étape depuis laquelle D.ieu et l’humanité voyageraient ensemble vers un avenir où tous les êtres humains pourraient atteindre leur pleine dignité à l’image de D.ieu. La religion s’apprêtait à devenir non pas une force conservatrice, mais une force évolutive, voire révolutionnaire.
Bien avant l’Occident, la civilisation chinoise avait inventé de nombreuses technologies, mais ils ne développèrent pas une révolution scientifique ou industrielle, une économie de marché ou une société libre. L’historien Christopher Dawson affirme que ce fut la religion qui, en Occident, fit la différence. L’Europe a été continuellement transformée par une “turbulence spirituelle,” avec son idéal religieux centré non pas sur la perfection inchangée, mais sur un esprit qui cherche à changer le monde.
Changer le monde. Voici la phrase clé. L’idée est que, en partenariat avec D.ieu, nous pouvons changer le monde, nous pouvons faire l’histoire, pas seulement être faits par elle. Cette idée est née lorsque D.ieu a dit à Moïse que lui et ses contemporains s'apprêtaient à voir un aspect de D.ieu que nul n’avait vu auparavant. Tel que Rabbi Sacks le dit, il est tout à fait incroyable que, chaque année, nous lisons Vaéra et rappelons le moment où l'histoire est née, le moment où D.ieu est entré dans l’histoire et nous enseigne pour tous les temps que l’esclavage, l’oppression, l’injustice ne sont pas écrites dans la structure du cosmos ou gravées dans la condition humaine. Les choses peuvent être différentes car nous pouvons être différents, car D.ieu nous a montré de quelle façon.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
D.ieu parle à nouveau à Moché, lui rappelant la brit avec les avot consistant à donner la terre au peuple. Il est maintenant temps d’accomplir sa promesse.
Il demande ensuite à Moïse d’assurer aux Bné Israël que D.ieu les délivrera de la servitude égyptienne vers la terre promise. Mais accablés par leur labeur oppressant, les Hébreux rejettent le message d’espoir de Moïse.
Le récit s’arrête pour détailler la lignée de Moïse et Aaron, mettant plus tard l’accent sur leur rôle crucial. Après cela, D.ieu dirige Moïse pour approcher Pharaon, avec Aaron comme porte-parole. D.ieu prévient qu’il endurcira le cœur de Pharaon, et Pharaon continuera de refuser de laisser partir le peuple juif.
Cela mène à une série de plaies qui se déchaînent sur l’Égypte : cours d’eau se transformant en sang, invasion de grenouilles, infestation de poux, invasion d’animaux sauvages, épizootie sur le bétail, et une lèpre douloureuse qui affligea les égyptiens. Puis Moïse prend les choses en charge.
Malgré le fait d’avoir initialement donné son accord de libérer les Bné Israël durant ces plaies, Pharaon renonce à ses promesses à chaque fois qu’une plaie se termine.
Vaéra atteint un dramatique paroxysme avec la septième plaie, une averse de grêle qui cause une immense destruction. Pharaon reconnaît momentanément ses méfaits et promet de relâcher les Bné Israël. Mais une fois que la grêle cesse, il s’entête et refuse de laisser le peuple partir.
Les personnages de la paracha
Pharaon : Ne démord pas de son désir “d’asservir le peuple juif”, sauf pour manipuler Moché. Dis-moi, est-ce une grenouille sur ta tête ?
Moché : Ne démord pas de son désir de “libérer le peuple juif”. Avec l’aide de D.ieu, il fait venir les paies.
Aharon : Les deux premières plaies sont de mon ressort. D.ieu? Sang et grenouilles, s’il-Te- plaît!
Les magiciens de Pharaon : Grâce au feu, à la fumée et à d’autres tours de magie, ils peuvent aussi transformer de l’eau en sang… à peu près.
La philosophie de la paracha
Jusqu’à ce moment dans la Torah, nos interactions avec D.ieu et l’histoire ont suivi un ordre plutôt naturel. D.ieu crée le monde, et nous y vivons. Mais dans Vaéra, nous pouvons voir quelque chose de nouveau se produire : D.ieu révèle une nouvelle essence de Lui-même, expliquant qu’Il dirigera l’histoire, et même le destin de toutes les nations. En faisant cela, D.ieu ouvre la possibilité d’une nouvelle relation entre le peuple juif et le divin.
Rabbi Sacks souligne qu’avec ce changement d’identité, nous devenons des partenaires de D.ieu. Nous avons en effet la possibilité de changer l’histoire, pas uniquement d’en faire partie.
Jouons avec la paracha
Dans “Prends une balle”, le but du jeu est d’apprendre à être de grands coéquipiers, tout comme nous devons être de grands coéquipiers avec D.ieu.
Comment jouer : rassemblez autant de balles que vous pouvez. Tout le monde se tient dans un cercle. Commencez par lancer une balle dans le cercle vers différents joueurs. Après que la balle ait été lancée dix fois, ajoutez une autre balle dans le cercle. (Si vous n’avez pas de balles avec vous, vous pouvez improviser et utiliser des coussins, des mandarines ou toute chose qui peut être attrapée et qui n’est pas susceptible de casser, ou de blesser les joueurs). Au fur et à mesure que d’autres balles sont ajoutées au cercle, la difficulté augmente. Le but est simple, continuez de lancer et d’attraper la balle, sans la laisser tomber ! Ce jeu enseigne la coopération, la concentration et l'importance du travail collectif.
La paracha en pratique
Comment pouvez-vous transformer le concept de partenariat avec D.ieu en réalité concrète ? Il y a de nombreuses façons bien sûr, mais voici deux suggestions.
D’abord, pensez aux bénédictions que vous récitez au quotidien, depuis le grand Chéma dans la prière du matin à la bénédiction après un passage aux toilettes.
Toutes ces paroles de remerciements sont des façons de vous unir avec D.ieu lors de votre routine quotidienne. Reconnaître Sa magnifique présence dans vos activités routinières est une manière de vous associer avec D.ieu.
Maintenant, changez votre perspective. Considérez les différents talents et dons que vous avez et la façon dont ils peuvent être utilisés pour vous associer avec D.ieu afin de faire avancer le peuple juif.
Par exemple, le roi David a utilisé ce don pour la musique et les mots pour créer des Psaumes (Tehillim), alors que Betsalel a utilisé son talent artistique et ses talents de construction pour construire le somptueux Michkan.
Parabole sur la paracha
Devoirs à la maison
Il était une fois dans un petit village, Mabel et Abel vivaient avec leur grande famille dans une ferme, petite et bruyante. Ils étaient si souvent dérangés du fait que leur maison était chaotique et pleine de monde, qu’ils décidèrent de se rendre au centre du village ensemble, pour prendre l’avis de leur sage Rabbi. “Rabbi”, dit Mabel, “notre petite maison est si petite et bruyante. On s’y sent trop à l’étroit. Que pouvons-nous faire ?
Le Rabbi sourit et dit, “C’est simple ! Amenez vos chèvres dans la maison pour y vivre avec vous.”
Abel était aussi perplexe que Mabel, mais ils ont suivi le conseil du Rabbi. Mais maintenant, avec les chèvres à la maison, la maison était encore plus bondée !
Cela dura cinq jours. Le couple retourna chez le Rabbi, encore plus troublés. “Rabbi, c’est encore pire ! Vous n’imaginez pas le bruit, l’odeur, le chaos !”
“Ok”, dit le Rabbi, “maintenant, amenez vos poulets aussi à l’intérieur.”
Abel était choqué et Mabel ne pouvait pas le croire. Cependant, ils suivirent le conseil du Rabbi. Une semaine plus tard, la maison était en ruines. Les chèvres et les poulets provoquaient le chaos.
En désespoir total, ils rendirent visite à nouveau au Rabbi. “Aidez-nous, Rabbi ! C’en est trop !”
Le rabbin dit calmement à Abel et Mabel, “laissez sortir les animaux.” Ils se précipitèrent à la maison et firent exactement cela. Soudain, la maison avait l’air si belle ! Elle avait l’air si spacieuse et calme, sans les animaux.
Mabel s’est tourné vers Abel puis les deux réalisèrent quelque chose. Leur maison était beaucoup plus belle qu’elle en avait l’air. Ce que le Rabbi leur avait enseigné est que tout est une question de perspective.
Ils sont retournés chez le Rabbi pour le remercier. Et il leur dit quelque chose d’important. “Parfois la vie peut sembler accablante, exactement comme votre maison. Mais rappelez-vous, D.ieu est toujours avec nous, Il nous aide à voir les choses sous une nouvelle perspective. Lorsque nous sentons que les choses sont trop chaotiques, c’est une opportunité de s’associer avec D.ieu et de trouver la paix dans notre cœur. Tout comme votre maison a semblé plus grande après que les animaux en soient sortis, nos vies peuvent s’améliorer si nous changeons notre perspective et que nous nous rappelons que D.ieu est avec nous, nous guidant à travers le chaos.”
Mabel et Abel sourirent, comprenant maintenant que même dans les moments difficiles, ils pouvaient trouver la paix et le bonheur en se rappelant qu’ils avaient plus qu’ils ne le pensaient, et même qu’ils n’avaient jamais été abandonnés. Ils étaient toujours en partenariat l’un envers l’autre, et avec D.ieu.
Devinette sur la paracha
Q. Nommez trois parties du corps utilisées pour décrire Hachem dans la paracha de cette semaine.
R. Bien qu’Hachem n’ait pas d’attributs corporels humains, nous lisons cette semaine à propos du zeroa - le bras (Chémot 6:6), yad - la main - (Chémot 7:5) et etzba - le doigt (Chémot 8:15) - de D.ieu.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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