● Ce résumé est adapté de l’essai écrit par Rabbi Sacks en 2011, disponible ici.
L’une des caractéristiques les plus frappantes d’Abraham est à quel point il semble serein lors des dernières années de sa vie. Dans les premiers chapitres, il est confronté à l’épreuve de devoir sacrifier son fils sans aucun signe clair de ne jamais pouvoir construire une grande famille et la terre qu’il souhaitait. Au début de la paracha de cette semaine, sa femme meurt, et il demeure toujours sans petits-enfants ni parcelle de terre. Malgré cela, nous le voyons sage et regardant de l’avant, prenant soin de l’avenir.
D’abord, il fait l’acquisition d’une parcelle de la terre. Puis il trouve une femme pour son fils. Puis il se remarie et a six autres enfants. Pour éviter toute concurrence éventuelle de succession ou héritage, il donne à tous six cadeaux mais énonce clairement qu’Isaac est toujours son héritier. Finalement, nous lisons à propos de son décès la description de la mort la plus sereine dans la Torah.
On a presque envie d’oublier à quel point il a souffert dans sa vie : la séparation déchirante de la maison de son père, les conflits et les irritations avec son neveu Lot, les deux moments où il a quitté la terre à cause de la famine, dont les deux le font craindre pour sa vie, l’attente interminable d’avoir un fils, le conflit entre Sarah et Hagar, et la double épreuve de devoir renvoyer Ichmaël et d’être sur le point de perdre Isaac également. D’une certaine manière, nous sentons en Abraham la beauté et la force d’une foi qui place sa confiance en D.ieu dans une amplitude tellement entière qu’il n’y a ni appréhension ni peur. Abraham n’est pas dénué d’émotions. Mais il se place entre les mains de D.ieu. Il fait ce qui lui est demandé, et il a confiance en ce que D.ieu lui dit de faire. Il n’y a rien de sublime dans sa foi. La négociation d’Avraham pour le droit d’acheter un terrain et un tombeau est une rencontre complexe.
Les deux parties sont polies, mais les Héthéens sont clairement capables de vendre la terre pour lui. Avraham doit utiliser tous ses talents de négociation, et en fin de compte, il doit payer une grosse somme pour un petit bout de terrain. Cela semble très éloigné de la vision que D.ieu lui avait dépeinte, selon laquelle tout le pays allait un jour devenir le foyer de ses descendants. Mais Abraham est content. Le prochain chapitre commence par les paroles suivantes :
Or Abraham était vieux, avancé dans la vie ; et l'Éternel avait béni Abraham en toutes choses.(Genèse 24:1)
Telle est la foi d’un Abraham. L’homme qui s’est fait promettre autant d’enfants que les étoiles du ciel a un enfant pour perpétuer l’alliance. L’homme qui s’est fait promettre la terre toute la terre d’Israël a acquis un terrain et un tombeau. Mais cela est suffisant. Le périple continue. Abraham s’est bien approprié le principe suivant : “Ce n’est pas à toi de compléter la tâche.” Il peut mourir satisfait.
Une phrase ressort de la négociation avec les Héthéens. Ils reconnaissent Abraham, l’étranger, en tant que “prince de D.ieu en notre sein.” Abraham, qui s’était battu et qui pria pour ses voisins mais gardait ses distances, fut respecté. Ce fut ce moment-là. C’est toujours le cas aujourd’hui. Les non-juifs respectent les juifs qui respectent le judaïsme.
Ainsi, à la fin de sa vie, nous voyons Abraham, digne, satisfait et serein. Il existe de nombreux types de héros dans le judaïsme, mais peu sont aussi majestueux que l’homme qui a entendu pour la première fois l’appel de D.ieu et qui entama le périple que nous continuons encore aujourd’hui.
Autour de la table de Chabbat
Percevez-vous Abraham comme une personne héroïque ? Pourquoi ?
Pourquoi pensez-vous qu’Abraham était si déterminé à acheter la parcelle de terre ?
Comment pouvons-nous écrire au mieux le prochain chapitre qui commence avec Abraham ?
À propos de la Paracha
Écrit par Sara Lamm
Inspiré des enseignements de Rabbi Lord Jonathan Sacks
La paracha en bref
Hayé Sarah commence par la mort de Sarah à l'âge de 127 ans. Avraham achète la cave de Makhpéla à Hevron d’Efron le Héthéen pour 400 sicles d’argent pour l’enterrer. Puis il envoie son serviteur Eliezer à Haran, pour trouver une femme pour Its’hak.
En arrivant à un puits, Eliezer prie pour un signe, demandant à la femme qui offre de l’eau à lui et à ses chameaux d’être celle choisie pour Itsh’ak. Rivka, la fille de Betouel, passe ce test et se marie avec Its’hak. Avraham se marie par la suite avec Kétoura, et a plus de fils mais désigne Itsh’ak comme son seul héritier.
Avraham meurt à l'âge de 175 ans et est enterré à côté de Sarah par Itsh'ak et Ichmaël.
Philosophie de Rabbi Sacks
Approfondissement
Notre Tanakh a tant de héros, il est difficile de choisir uniquement le “personnage principal” qui représente la religion au complet. À la difference du christianisme ou de l’islam, dont les personnages centraux sont Jésus ou Mohammed, le judaïsme a de nombreux protagonistes.
Chaque héros dans le Tanakh montre différentes manières de se lier à Dieu et aux autres. Avec Avraham, par exemple. D.ieu lui a promis une vaste terre et plusieurs descendants mais de son vivant, il ne possédait qu’un petit lot de terre et n’avait qu’un seul fils pour perpétuer son héritage. Malgré cela, Avraham fait entièrement confiance au plan de D.ieu. Lorsque Sarah mourut, il négocia prudemment l’achat d’un endroit pour l’enterrer, faisant sa première marque permanente sur la terre promise par D.ieu.
Avraham se concentra sur le fait de préparer l’avenir et d’accepter chaque défi avec patience et force. Pour lui, la foi reposait sur le périple, ayant confiance que chaque étape comptait même s’il ne voyait pas l’objectif final de son vivant. Cette confiance et résilience fit de lui l’un des plus grands héros du judaïsme.
Activité sur la paracha
Former un héros juif
Énumérez n’importe quel défi, par exemple, une course d’obstacles qui a besoin de travail d'équipe tout comme le peuple juif qui s’est soutenu dans le désert. Ou créez un “défi courage” dans lequel chacun doit essayer quelque chose de nouveau, et faire bonne figure. Après l'activité, considérez quels traits vous avez besoin d’incarner pour votre entraînement de superhéros juif, comme la force morale, la foi et la communauté.
Une histoire pour tous les âges
Elie et son père
Tova Friedman naquit en Pologne en 1938 juste avant la guerre qui changea tout. Lorsqu’elle se termina, Tova et ses parents se retrouvèrent et déménagèrent aux États-Unis où ils devaient tout recommencer. Imaginez que vous déménagiez dans un nouvel endroit où tout est différent. Presque comme Avraham Avinou, Tova se confronte à une nouvelle école, de nouveaux amis et une nouvelle vie.
Redémarrer signifiait plusieurs défis, mais Tova croyait en l’importance d’apprendre et elle avait toujours une vision claire pour l’avenir. Elle prenait des petits pas tous les jours pour construire son avenir, comme étudier rigoureusement. Elle adorait lire des livres et découvrir de nouvelles choses, qui l’aidait à devenir plus intelligente, plus confiante, et elle commença à aider ses amis dans son réseau également.
En grandissant, Tova décida de devenir enseignante et de partager son amour de l’apprentissage avec les autres. Mais elle n'enseigne pas uniquement dans une salle de classe. Tova voyagea dans plusieurs endroits, racontant l’histoire de son enfance durant la guerre. Elle devint une voix puissante pour la mémoire de l’Holocauste, elle enseigna la bonté et le courage, jouant un grand rôle dans cette oeuvre grave de l’histoire juive.
Lors de ses voyages, Tova s’identifia à des gens de tous âges. Elle leur dit à quel point il est important de comprendre le passé afin que nous rendions ce monde meilleur. Avec un sourire accueillant et des paroles inspirantes, Tova toucha le cœur de nombreuses personnes, enseignant à tout le monde la force de la foi, la communauté et la résilience.
Le périple de Tova commença par des petits pas, mais elle devint très connue en tant que thérapeute, travailleuse sociale, auteure et universitaire. Son dévouement à l'éducation et à la mémoire créa une grande vague de changement et elle inspira les enfants et les adultes partout à croire en eux-même et à aider les autres, nous rappelant à tous que nous pouvons faire une différence à notre manière!
À propos de la Haftara
Écrit par Rabbi Barry Kleinberg
Inspiré des enseignements de Rabbi Lord Jonathan Sacks
Résumé de la Haftara
La Haftara en bref
I Rois (Melakhim 1) 1:1-31
La Haftara de cette semaine est prise du premier chapitre des Rois I. Il décrit les derniers jours du roi David et la difficulté de sa succession.
Alors que David est âgé et fragile, Adoniya, son fils, se déclare lui-même roi sans le consentement de David. Cependant, le prophète Natan et la reine Batsheva interviennent en rappelant David de sa promesse que Chlomo deviendrait roi d’Israël après lui.
La Haftara se termine après que Chlomo ait été publiquement proclamé roi, alors que les supporters d’Adoniya se dispersaient et qu’Adoniya craignait pour sa vie.
Pour quelle raison le roi David est-il le plus connu ?
De quelles façons le règne du roi Chlomo était-il réussi ?
Sujets de conversation
Quelles étaient les similarités principales entre le roi David et Avraham Avinou selon vous ?
Quelles étaient les différences clés entre leur style de leadership ?
Pensez-vous que Chlomo avait appris de son père David, tel qu’Its’ak avait appris auprès d’Avraham ?
Connexions du Tanakh
Liens entre la paracha et la Haftara
Les rabbins notent la répétition de la phrase commune, “âgé, avancé en âge”. Après l’histoire de la mort de Sarah et son enterrement dans la cave du tombeau de Makhpéla, notre paracha commence par les mots, “Avraham était vieux, avancé dans la vie.” De manière similaire, le livre de Mélakhim et notre Haftara commencent par la description, “Et le roi David était âgé, avancé en âge…”
Ce parallèle sert uniquement à mettre l’accent sur la différence entre les deux situations : dans la cas d’Avraham, cela est le début d’une nouvelle phase de cette vie ; alors que pour le roi David, cette expression introduit le début de la fin de sa vie.
En parlant de vieillesse, Rabbi Sacks écrit : “Il y a quelque chose d’émouvant en voyant Moïse, à presque 120 ans, qui regarde en arrière et en avant également, partageant sa sagesse avec les jeunes, nous enseignant que bien que le corps puisse vieillir, l’esprit peut rester jeune ad me’a ve’esrim, jusqu’à 120 ans, si nous gardons nos idéaux, redonnons à la communauté et partageons notre sagesse avec ceux qui viendront après nous, les inspirant à continuer ce que nous n’avons pas pu achever.”
Il existe deux autres liens entre la paracha et la haftara. Dans les deux cas, le jeune fils (Itsh’ak et Chlomo, respectivement) est choisi pour reprendre le flambeau de leur père, et leur mère joue un rôle clé dans leur développement. Que pouvons-nous apprendre de tout cela ?
Contexte pour les Prophètes
Le livre des Rois
Le Rav Sacks résuma le règne de Chlomo HaMelekh (qui commence au début du livre des Rois I) de la façon suivante :
« Avec Salomon, le bilan est encore plus contrasté [qu’avec le roi David]. Il était l’homme dont le nom était synonyme de sagesse, l’auteur du Cantique des Cantiques, des Proverbes et de Kohelet [l’Ecclésiaste].
« En même temps, il était le roi qui a enfreint les trois avertissements de la Torah concernant la monarchie, à savoir qu'un roi ne devrait pas avoir trop de femmes, trop de chevaux ou trop d’argent (Devarim 17:16–17). Le roi Salomon – comme le dit le Talmud [le commentaire rabbinique sur la tradition juive et les Écritures hébraïques] dans Sanhedrin 21b – pensait qu’il pouvait briser toutes les règles tout en restant incorruptible. Malgré toute sa sagesse, il se trompait. »
Le Rav Sacks cite ensuite Lord Acton, qui dit : « Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument. »
Citation de la semaine
Après la mort de Sarah, Avraham est âgé et on aurait pu s’attendre de lui qu’il renonce à la vie et simplement faire le deuil de sa femme. Rabbi Sacks nous raconte qu’il a eu à la place une effervescence d’activités après la mort de Sarah parce que “D’abord tu dois construire l’avenir. Ce n’est seulement après que tu peux être en deuil.”
Un appel pour l’avenir, Chayei Sarah, Covenant & Conversation: Studies in Spirituality
Réflexions supplémentaires
Pourquoi le pouvoir corrompt-il ? Comment cette corruption peut-elle être évitée ?
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Le prochain chapitre
Family Edition
Hayé Sarah
Inspired by the teachings of Rabbi Lord Jonathan Sacks
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Main Essay
Hayé Sarah
Le prochain chapitre
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Résumé du Covenant & Conversation
● Ce résumé est adapté de l’essai écrit par Rabbi Sacks en 2011, disponible ici.
L’une des caractéristiques les plus frappantes d’Abraham est à quel point il semble serein lors des dernières années de sa vie. Dans les premiers chapitres, il est confronté à l’épreuve de devoir sacrifier son fils sans aucun signe clair de ne jamais pouvoir construire une grande famille et la terre qu’il souhaitait. Au début de la paracha de cette semaine, sa femme meurt, et il demeure toujours sans petits-enfants ni parcelle de terre. Malgré cela, nous le voyons sage et regardant de l’avant, prenant soin de l’avenir.
D’abord, il fait l’acquisition d’une parcelle de la terre. Puis il trouve une femme pour son fils. Puis il se remarie et a six autres enfants. Pour éviter toute concurrence éventuelle de succession ou héritage, il donne à tous six cadeaux mais énonce clairement qu’Isaac est toujours son héritier. Finalement, nous lisons à propos de son décès la description de la mort la plus sereine dans la Torah.
On a presque envie d’oublier à quel point il a souffert dans sa vie : la séparation déchirante de la maison de son père, les conflits et les irritations avec son neveu Lot, les deux moments où il a quitté la terre à cause de la famine, dont les deux le font craindre pour sa vie, l’attente interminable d’avoir un fils, le conflit entre Sarah et Hagar, et la double épreuve de devoir renvoyer Ichmaël et d’être sur le point de perdre Isaac également. D’une certaine manière, nous sentons en Abraham la beauté et la force d’une foi qui place sa confiance en D.ieu dans une amplitude tellement entière qu’il n’y a ni appréhension ni peur. Abraham n’est pas dénué d’émotions. Mais il se place entre les mains de D.ieu. Il fait ce qui lui est demandé, et il a confiance en ce que D.ieu lui dit de faire. Il n’y a rien de sublime dans sa foi. La négociation d’Avraham pour le droit d’acheter un terrain et un tombeau est une rencontre complexe.
Les deux parties sont polies, mais les Héthéens sont clairement capables de vendre la terre pour lui. Avraham doit utiliser tous ses talents de négociation, et en fin de compte, il doit payer une grosse somme pour un petit bout de terrain. Cela semble très éloigné de la vision que D.ieu lui avait dépeinte, selon laquelle tout le pays allait un jour devenir le foyer de ses descendants. Mais Abraham est content. Le prochain chapitre commence par les paroles suivantes :
Or Abraham était vieux, avancé dans la vie ; et l'Éternel avait béni Abraham en toutes choses. (Genèse 24:1)
Telle est la foi d’un Abraham. L’homme qui s’est fait promettre autant d’enfants que les étoiles du ciel a un enfant pour perpétuer l’alliance. L’homme qui s’est fait promettre la terre toute la terre d’Israël a acquis un terrain et un tombeau. Mais cela est suffisant. Le périple continue. Abraham s’est bien approprié le principe suivant : “Ce n’est pas à toi de compléter la tâche.” Il peut mourir satisfait.
Une phrase ressort de la négociation avec les Héthéens. Ils reconnaissent Abraham, l’étranger, en tant que “prince de D.ieu en notre sein.” Abraham, qui s’était battu et qui pria pour ses voisins mais gardait ses distances, fut respecté. Ce fut ce moment-là. C’est toujours le cas aujourd’hui. Les non-juifs respectent les juifs qui respectent le judaïsme.
Ainsi, à la fin de sa vie, nous voyons Abraham, digne, satisfait et serein. Il existe de nombreux types de héros dans le judaïsme, mais peu sont aussi majestueux que l’homme qui a entendu pour la première fois l’appel de D.ieu et qui entama le périple que nous continuons encore aujourd’hui.
Autour de la table de Chabbat
À propos de la Paracha
Écrit par Sara Lamm
Inspiré des enseignements de Rabbi Lord Jonathan Sacks
La paracha en bref
Hayé Sarah commence par la mort de Sarah à l'âge de 127 ans. Avraham achète la cave de Makhpéla à Hevron d’Efron le Héthéen pour 400 sicles d’argent pour l’enterrer. Puis il envoie son serviteur Eliezer à Haran, pour trouver une femme pour Its’hak.
En arrivant à un puits, Eliezer prie pour un signe, demandant à la femme qui offre de l’eau à lui et à ses chameaux d’être celle choisie pour Itsh’ak. Rivka, la fille de Betouel, passe ce test et se marie avec Its’hak. Avraham se marie par la suite avec Kétoura, et a plus de fils mais désigne Itsh’ak comme son seul héritier.
Avraham meurt à l'âge de 175 ans et est enterré à côté de Sarah par Itsh'ak et Ichmaël.
Philosophie de Rabbi Sacks
Approfondissement
Notre Tanakh a tant de héros, il est difficile de choisir uniquement le “personnage principal” qui représente la religion au complet. À la difference du christianisme ou de l’islam, dont les personnages centraux sont Jésus ou Mohammed, le judaïsme a de nombreux protagonistes.
Chaque héros dans le Tanakh montre différentes manières de se lier à Dieu et aux autres. Avec Avraham, par exemple. D.ieu lui a promis une vaste terre et plusieurs descendants mais de son vivant, il ne possédait qu’un petit lot de terre et n’avait qu’un seul fils pour perpétuer son héritage. Malgré cela, Avraham fait entièrement confiance au plan de D.ieu. Lorsque Sarah mourut, il négocia prudemment l’achat d’un endroit pour l’enterrer, faisant sa première marque permanente sur la terre promise par D.ieu.
Avraham se concentra sur le fait de préparer l’avenir et d’accepter chaque défi avec patience et force. Pour lui, la foi reposait sur le périple, ayant confiance que chaque étape comptait même s’il ne voyait pas l’objectif final de son vivant. Cette confiance et résilience fit de lui l’un des plus grands héros du judaïsme.
Activité sur la paracha
Former un héros juif
Énumérez n’importe quel défi, par exemple, une course d’obstacles qui a besoin de travail d'équipe tout comme le peuple juif qui s’est soutenu dans le désert. Ou créez un “défi courage” dans lequel chacun doit essayer quelque chose de nouveau, et faire bonne figure. Après l'activité, considérez quels traits vous avez besoin d’incarner pour votre entraînement de superhéros juif, comme la force morale, la foi et la communauté.
Une histoire pour tous les âges
Elie et son père
Tova Friedman naquit en Pologne en 1938 juste avant la guerre qui changea tout. Lorsqu’elle se termina, Tova et ses parents se retrouvèrent et déménagèrent aux États-Unis où ils devaient tout recommencer. Imaginez que vous déménagiez dans un nouvel endroit où tout est différent. Presque comme Avraham Avinou, Tova se confronte à une nouvelle école, de nouveaux amis et une nouvelle vie.
Redémarrer signifiait plusieurs défis, mais Tova croyait en l’importance d’apprendre et elle avait toujours une vision claire pour l’avenir. Elle prenait des petits pas tous les jours pour construire son avenir, comme étudier rigoureusement. Elle adorait lire des livres et découvrir de nouvelles choses, qui l’aidait à devenir plus intelligente, plus confiante, et elle commença à aider ses amis dans son réseau également.
En grandissant, Tova décida de devenir enseignante et de partager son amour de l’apprentissage avec les autres. Mais elle n'enseigne pas uniquement dans une salle de classe. Tova voyagea dans plusieurs endroits, racontant l’histoire de son enfance durant la guerre. Elle devint une voix puissante pour la mémoire de l’Holocauste, elle enseigna la bonté et le courage, jouant un grand rôle dans cette oeuvre grave de l’histoire juive.
Lors de ses voyages, Tova s’identifia à des gens de tous âges. Elle leur dit à quel point il est important de comprendre le passé afin que nous rendions ce monde meilleur. Avec un sourire accueillant et des paroles inspirantes, Tova toucha le cœur de nombreuses personnes, enseignant à tout le monde la force de la foi, la communauté et la résilience.
Le périple de Tova commença par des petits pas, mais elle devint très connue en tant que thérapeute, travailleuse sociale, auteure et universitaire. Son dévouement à l'éducation et à la mémoire créa une grande vague de changement et elle inspira les enfants et les adultes partout à croire en eux-même et à aider les autres, nous rappelant à tous que nous pouvons faire une différence à notre manière!
À propos de la Haftara
Écrit par Rabbi Barry Kleinberg
Inspiré des enseignements de Rabbi Lord Jonathan Sacks
Résumé de la Haftara
La Haftara en bref
I Rois (Melakhim 1) 1:1-31
La Haftara de cette semaine est prise du premier chapitre des Rois I. Il décrit les derniers jours du roi David et la difficulté de sa succession.
Alors que David est âgé et fragile, Adoniya, son fils, se déclare lui-même roi sans le consentement de David. Cependant, le prophète Natan et la reine Batsheva interviennent en rappelant David de sa promesse que Chlomo deviendrait roi d’Israël après lui.
La Haftara se termine après que Chlomo ait été publiquement proclamé roi, alors que les supporters d’Adoniya se dispersaient et qu’Adoniya craignait pour sa vie.
Sujets de conversation
Connexions du Tanakh
Liens entre la paracha et la Haftara
Les rabbins notent la répétition de la phrase commune, “âgé, avancé en âge”. Après l’histoire de la mort de Sarah et son enterrement dans la cave du tombeau de Makhpéla, notre paracha commence par les mots, “Avraham était vieux, avancé dans la vie.” De manière similaire, le livre de Mélakhim et notre Haftara commencent par la description, “Et le roi David était âgé, avancé en âge…”
Ce parallèle sert uniquement à mettre l’accent sur la différence entre les deux situations : dans la cas d’Avraham, cela est le début d’une nouvelle phase de cette vie ; alors que pour le roi David, cette expression introduit le début de la fin de sa vie.
En parlant de vieillesse, Rabbi Sacks écrit : “Il y a quelque chose d’émouvant en voyant Moïse, à presque 120 ans, qui regarde en arrière et en avant également, partageant sa sagesse avec les jeunes, nous enseignant que bien que le corps puisse vieillir, l’esprit peut rester jeune ad me’a ve’esrim, jusqu’à 120 ans, si nous gardons nos idéaux, redonnons à la communauté et partageons notre sagesse avec ceux qui viendront après nous, les inspirant à continuer ce que nous n’avons pas pu achever.”
Il existe deux autres liens entre la paracha et la haftara. Dans les deux cas, le jeune fils (Itsh’ak et Chlomo, respectivement) est choisi pour reprendre le flambeau de leur père, et leur mère joue un rôle clé dans leur développement. Que pouvons-nous apprendre de tout cela ?
Contexte pour les Prophètes
Le livre des Rois
Le Rav Sacks résuma le règne de Chlomo HaMelekh (qui commence au début du livre des Rois I) de la façon suivante :
« Avec Salomon, le bilan est encore plus contrasté [qu’avec le roi David]. Il était l’homme dont le nom était synonyme de sagesse, l’auteur du Cantique des Cantiques, des Proverbes et de Kohelet [l’Ecclésiaste].
« En même temps, il était le roi qui a enfreint les trois avertissements de la Torah concernant la monarchie, à savoir qu'un roi ne devrait pas avoir trop de femmes, trop de chevaux ou trop d’argent (Devarim 17:16–17). Le roi Salomon – comme le dit le Talmud [le commentaire rabbinique sur la tradition juive et les Écritures hébraïques] dans Sanhedrin 21b – pensait qu’il pouvait briser toutes les règles tout en restant incorruptible. Malgré toute sa sagesse, il se trompait. »
Le Rav Sacks cite ensuite Lord Acton, qui dit : « Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument. »
Citation de la semaine
Après la mort de Sarah, Avraham est âgé et on aurait pu s’attendre de lui qu’il renonce à la vie et simplement faire le deuil de sa femme. Rabbi Sacks nous raconte qu’il a eu à la place une effervescence d’activités après la mort de Sarah parce que “D’abord tu dois construire l’avenir. Ce n’est seulement après que tu peux être en deuil.”
Un appel pour l’avenir, Chayei Sarah, Covenant & Conversation: Studies in Spirituality
Réflexions supplémentaires
Pourquoi le pouvoir corrompt-il ? Comment cette corruption peut-elle être évitée ?
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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