Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Cette semaine, les plaintes du peuple mènent à la dépression de Moché. Il implore Hachem, demandant à renoncer. Il s'agit du déclin émotionnel le plus important de toute sa carrière en tant que dirigeant. Mais qu’est-ce qui a causé une telle réaction ? Moché n’avait jamais exprimé un désespoir de cette ampleur alors que le peuple s’était plaint de nombreuses fois auparavant. Lorsque les dirigeants sont confrontés à des défis répétés, ils en ressortent grandis. Ils apprennent comment répondre. Ils conçoivent des stratégies de survie. Pourquoi Moché semble-t-il donc faire le contraire ? Quelque chose a changé, mais quoi ? Pourquoi la chute, le burnout, le désespoir ?
La différence entre le leadership technique et celui d'adaptation offre une toute autre vision. Un défi technique survient lorsque vous avez un problème et que quelqu’un d’autre a la solution. Par exemple, lorsque vous êtes malade, vous allez chez le médecin qui établit le diagnostic et vous prescrit un remède. Tout ce que vous avez à faire, c’est de suivre les instructions. Les défis d’adaptation sont différents. Ils surviennent lorsque nous faisons partie du problème. Si le médecin vous dit: “Je ne peux pas uniquement vous donner une pilule. Vous allez devoir adopter une alimentation saine, faire du sport, et dormir davantage... les médicaments ne vous aideront pas jusqu’à ce que vous changiez votre façon de vivre. C’est donc de votre ressort de faire des changements.
Parfois, il n’y a pas de manière rapide d’arranger les choses, aucune instruction simple à suivre. Nous devons faire un effort pour changer, alors que le monde change. Qui plus est, nos dirigeants ne peuvent pas faire cela pour nous. Ils doivent inspirer, mais nous devons mener à bien ce que l’on entreprend.
Lorsque Moché commença à diriger, il employa le leadership technique. Les israélites étaient asservis, et D.ieu envoya la dixième plaie par l’intermédiaire de Moïse. Ils devaient ensuite s’échapper de l’armée de Pharaon, et donc Moché lèva son bâton et D.ieu ouvrit la mer. À chaque problème, Moché les dirigea, et D.ieu fournit la solution à travers lui. Mais maintenant, les Bné Israël ont achevé la première phase de leur périple. Ils ont atteint le Sinaï, et ont reçu la Torah. Le rôle de Moché est différent maintenant. Plutôt que d’offrir un leadership technique, il doit offrir un leadership adaptatif. Il doit faire en sorte que le peuple change, exerce sa responsabilité, apprenne à faire des choses pour lui-même tout en ayant confiance en D.ieu, au lieu de compter sur D.ieu pour qu’Il fasse des choses à leur place.
C’est précisément parce que Moïse comprend cela qu’il est dévasté à ce point lorsqu’il voit que le peuple n’a pas changé du tout. Il se plaint encore de la nourriture, presque exactement comme il l’a fait le mont Sinaï, avant qu’il ne construise le Tabernacle ensemble. Moché doit leur apprendre à s’adapter, mais il ressent qu’ils sont incapables de changer leur modèle de réponse - le résultat d’années d’esclavage. Ils sont passifs et trop dépendants. Ils ont perdu la capacité d’action automotivée.
Le leadership adaptatif est d’une difficulté intense. Les gens ont tendance à résister au changement. Il est plus facile de continuer nos anciennes habitudes, même lorsqu’on est capable de plus. Tel qu’on le découvrira bientôt, cela prendra une nouvelle génération, pour développer les forces nécessaires pour l’auto-gouvernance, qui constituent les prérequis de la liberté. Avec la perspective du plus grand des prophètes, Moché voit tout cela intuitivement. D'où son désespoir. Il sent que son travail en tant que dirigeant adaptatif ne fonctionne pas.
Bien sûr, la Torah ne s’arrête pas là. Dans le judaïsme, le désespoir n’a jamais le dernier mot. D.ieu réconforte Moïse, lui intimant l’ordre de recruter soixante-dix anciens pour porter avec lui le fardeau du leadership, et lui donner la force de continuer.
Le leadership d’adaptation est, pour le judaïsme, la plus haute forme de leadership. Mais la Torah nous révèle que ce n’est pas facile, que ceux qui l’exercent seront confrontés à la colère et à la critique. Moché demeure le plus grand prophète que le peuple juif ait jamais connu, l’homme qui a façonné presque tout seul les israélites en nation. Mais rappelez-vous des paroles de D.ieu: “Sois ferme et vaillant”. Un courage exceptionnel est nécessaire. Le changement requiert toujours cela. Combattre un ennemi est difficile, se battre avec soi-même l’est encore plus. Aider les gens à trouver la force de changer : voilà le plus grand défi du leadership.
Questions à poser à la table de Chabbat
Pourquoi pensez-vous que Moïse ressentait autant de désespoir dans la paracha de cette semaine ?
Pouvez-vous penser à d’autres exemples de dirigeants adaptatifs dans le Tanakh ? Ont-ils fait preuve de flexibilité et d’intuition à travers le temps ?
Selon vous, que signifie être un dirigeant adaptatif dans le monde d’aujourd’hui ?
La paracha en bref
Dans la paracha de cette semaine, Aaron reçoit le commandement d’allumer les lumières de la Ménora, et la tribu de Lévi est initiée au service du Michkan. Un “deuxième Pessa’h” (Pessa’h Chéni) est institué en réponse à la réclamation “pourquoi devrions-nous être privés ?” par un groupe d’israélites qui furent dans l’incapacité d’apporter le Korban Pessa’h au moment opportun, alors isolés en raison de l’impureté rituelle.
D.ieu donne à Moïse des procédures pour les périples d’Israël et les campements dans le désert, et le voyage du peuple en formation du mont Sinaï, où il résidait depuis presque un an.
Le peuple est insatisfait de la manne et demande à Moché de la viande. Moché nomme 70 anciens, à qui il transmet son esprit et qui l’assistent à gouverner son peuple. Puis Myriam parle négativement de Moché et est punie de la lèpre. Moché prie pour sa guérison, et toute la communauté attend sept jours pour son rétablissement.
Les personnages de la paracha
Les plaignants : Les plaignants réclamaient de la viande et du pain, ignorant la manne, leur pain quotidien.
Ceux qui observent Pessa’h Chéni : Une deuxième chance pour ceux qui sont impurs, pour partager Pessa’h et rappeler la scène de l’exode.
Le dirigeant technique : Le dirigeant technique répare ce qui est prêt, donnant des réponses, calmes et claires.
Le dirigeant adaptatif : Nous aspirons à être des dirigeants qui guident le changement, aidant les autres à se réarranger.
Myriam : Mes paroles ne sont pas gentilles. Mais Moché ne me laissera pas tomber.
La paracha en pratique
Pikoua’h Néfech est la notion selon laquelle lorsque la vie de quelqu’un est en danger, quelles que soient les circonstances, tout doit être fait pour sauver cette personne. Le principe de Pikoua’h Néfech nous enseigne l’importance de la flexibilité et de l’adaptabilité dans le cadre de la halakha. Par exemple, bien que nous prenions soin de garder Chabbat, il est nécessaire de casser ces règles si la vie de quelqu’un d’autre est en danger !
Le concept de Pikoua’h Néfech nous demande de nous adapter à des situations et de prendre des décisions qui reflètent la valeur centrale de préserver la vie. Pikoua’h Néfech sert de modèle pour les autres domaines de la vie et du leadership où la flexibilité et l’adaptabilité sont de rigueur. Il enseigne que l’adhérence aux principes ne devrait pas devenir rigide au point de mettre en danger des vies ou le bien-être des gens.
Les dirigeants et les individus devraient être encouragés à faire preuve de réactivité et de sensibilité aux besoins des autres, adaptant leurs actions pour s’assurer des meilleurs résultats auprès de ceux dont ils ont la responsabilité. Nous voyons cela clairement dans le judaïsme, car il maintient la sainteté de la vie et l’importance de la prise de décision pleine de miséricorde face à des circonstances changeantes.
Pensez à un moment où vous avez dû changer ou vous adapter à des situations. Comment vous êtes-vous sentis et qu’est-ce qui vous a aidé à faire les changements nécessaires ?
Jouons avec la paracha
Dans “suivez le dirigeant avec un tournant”, une personne commence en tant que dirigeant, et tout le monde dans le groupe copie ses actions et ses paroles. À des intervalles aléatoires, le rôle du dirigeant change de personne, qui ensuite change les actions, nécessitant une adaptation rapide de la part du groupe (Toutes les 30 secondes ? ou lorsque le dirigeant vous désigne ? Mettez-vous d’accord avant de commencer à jouer). Le dirigeant et les participants doivent tous êtres observateurs, réfléchir rapidement, et le plus important : s’adapter !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks utilise la vie de Moïse pour examiner les défis du leadership adaptatif. Dans Chémot, le leadership de Moïse est technique, avec D.ieu qui résout directement les problèmes des israélites. Dans Bamidbar cependant, Moïse fait face à des défis adaptatifs, ayant besoin d’inspirer les gens à prendre responsabilité et à changer les comportements façonnés durant l’esclavage. La dépression nerveuse de Moché dans la paracha de cette semaine souligne le fardeau qu’il portait - un lourd fardeau ! Malgré tout son progrès, et même après avoir contracté une alliance avec D.ieu, le peuple continue de se plaindre et à résister au changement. Rabbi Sacks souligne que le leadership adaptatif requiert un changement de façon de penser. Cela peut être éprouvant sur le plan émotionnel, et aussi conjugué à un rejet, de telle sorte que ce soit la forme de leadership la plus noble mais aussi la plus difficile. Les vrais dirigeants doivent guider leur peuple à travers des transformations nuancées, ce qui requiert un courage et une résilience exceptionnels.
Àquels moments est-ce essentiel d’être un dirigeant adaptatif, et quand est-ce important d’être un dirigeant flexible ?
Parabole sur la paracha
S'enraciner pour vous
Dans le centre d’une ville se trouve un magnifique jardin qui auparavant prospérait grâce aux soins d’une jardinière sage et expérimentée. Tout le monde l’admirait pour sa capacité à faire pousser une végétation luxuriante, de belles fleurs et des fruits en abondance. Chaque fois qu'une plante montrait un signe de détresse, elle savait exactement comment la raviver, la quantité d’eau exacte à lui donner, le bon fertilisant, et quels nuisibles enlever. Les habitants utilisaient tous le jardin, mais ils comptaient entièrement sur elle pour sa survie.
Un jour, la jardinière réunit tous les villageois et transmit un message. “Le temps est venu pour moi de vous apprendre à prendre soin de chaque fleur. Le vrai potentiel de notre jardin ne réalisera que lorsque chacun d’entre vous apprendra à le nourrir par vous-mêmes.” Puis elle distribua des graines et des outils, en donnant à chaque villageois une zone particulière à s’occuper.
Les choses ne se passèrent pas bien. Tous les villageois avaient du mal avec leur travail. Ils râlaient et se plaignaient, regrettant les jours où la jardinière s’occupait de tout. Le confort de simplement profiter de leur jardin sans avoir besoin de le travailler ou de s’en occuper leur manquait. Certains ont même essayé de convaincre la jardinière de reprendre toutes ses responsabilités d’avant. Mais la jardinière maintint sa position. Elle donnait des directives et des encouragements, s’impliquant occasionnellement pour transmettre sa technique, mais elle aidait de moins en moins. Avec le temps, les villageois commencèrent à comprendre leurs plantes. Ils apprenaient à adapter leurs méthodes et à acquérir des nouvelles perspectives de leurs erreurs. Le jardin s’épanouit comme jamais, avec chaque plante et chaque section reflétant le soin particulier que chaque jardinier en herbe apportait.
Des années plus tard, lorsque la jardinière ne pouvait plus travailler du tout, elle se prélassait dans une fauteuil balançoire tandis que le jardin continuait de fleurir autour d’elle, traité par les mains compétentes des nombreux villageois. Ils en sont venus à aimer le travail, contribuant chacun à la résistance, la croissance et la splendeur du jardin.
Réflexions sur la paracha
Que pourriez-vous...
...dire si vous étiez Moché ? Et si, après tout ce que vous aviez fait, les israélites n’arrêtaient pas de se plaindre, de quelle façon leur répondriez-vous ? Pensez-vous que la dépression nerveuse de Moché soit compréhensible ?
Devinette sur la paracha
Q. J’étais le premier le 21 Nissan 2448, j’étais le premier le 1 Nissan 2449, et j’étais le premier le 20 Iyar 2449. Qui suis-je ?
R : Je suis Na’hchon ben Aminadav, le premier à sauter dans le Yam Souf (la mer Rouge), le premier à apporter le sacrifice des princes tribaux au Michkan, et le premier dans la formation du voyage.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Deux types de leadership
Family Edition
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Béhaalotékha
Deux types de leadership
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Cette semaine, les plaintes du peuple mènent à la dépression de Moché. Il implore Hachem, demandant à renoncer. Il s'agit du déclin émotionnel le plus important de toute sa carrière en tant que dirigeant. Mais qu’est-ce qui a causé une telle réaction ? Moché n’avait jamais exprimé un désespoir de cette ampleur alors que le peuple s’était plaint de nombreuses fois auparavant. Lorsque les dirigeants sont confrontés à des défis répétés, ils en ressortent grandis. Ils apprennent comment répondre. Ils conçoivent des stratégies de survie. Pourquoi Moché semble-t-il donc faire le contraire ? Quelque chose a changé, mais quoi ? Pourquoi la chute, le burnout, le désespoir ?
La différence entre le leadership technique et celui d'adaptation offre une toute autre vision. Un défi technique survient lorsque vous avez un problème et que quelqu’un d’autre a la solution. Par exemple, lorsque vous êtes malade, vous allez chez le médecin qui établit le diagnostic et vous prescrit un remède. Tout ce que vous avez à faire, c’est de suivre les instructions. Les défis d’adaptation sont différents. Ils surviennent lorsque nous faisons partie du problème. Si le médecin vous dit: “Je ne peux pas uniquement vous donner une pilule. Vous allez devoir adopter une alimentation saine, faire du sport, et dormir davantage... les médicaments ne vous aideront pas jusqu’à ce que vous changiez votre façon de vivre. C’est donc de votre ressort de faire des changements.
Parfois, il n’y a pas de manière rapide d’arranger les choses, aucune instruction simple à suivre. Nous devons faire un effort pour changer, alors que le monde change. Qui plus est, nos dirigeants ne peuvent pas faire cela pour nous. Ils doivent inspirer, mais nous devons mener à bien ce que l’on entreprend.
Lorsque Moché commença à diriger, il employa le leadership technique. Les israélites étaient asservis, et D.ieu envoya la dixième plaie par l’intermédiaire de Moïse. Ils devaient ensuite s’échapper de l’armée de Pharaon, et donc Moché lèva son bâton et D.ieu ouvrit la mer. À chaque problème, Moché les dirigea, et D.ieu fournit la solution à travers lui. Mais maintenant, les Bné Israël ont achevé la première phase de leur périple. Ils ont atteint le Sinaï, et ont reçu la Torah. Le rôle de Moché est différent maintenant. Plutôt que d’offrir un leadership technique, il doit offrir un leadership adaptatif. Il doit faire en sorte que le peuple change, exerce sa responsabilité, apprenne à faire des choses pour lui-même tout en ayant confiance en D.ieu, au lieu de compter sur D.ieu pour qu’Il fasse des choses à leur place.
C’est précisément parce que Moïse comprend cela qu’il est dévasté à ce point lorsqu’il voit que le peuple n’a pas changé du tout. Il se plaint encore de la nourriture, presque exactement comme il l’a fait le mont Sinaï, avant qu’il ne construise le Tabernacle ensemble. Moché doit leur apprendre à s’adapter, mais il ressent qu’ils sont incapables de changer leur modèle de réponse - le résultat d’années d’esclavage. Ils sont passifs et trop dépendants. Ils ont perdu la capacité d’action automotivée.
Le leadership adaptatif est d’une difficulté intense. Les gens ont tendance à résister au changement. Il est plus facile de continuer nos anciennes habitudes, même lorsqu’on est capable de plus. Tel qu’on le découvrira bientôt, cela prendra une nouvelle génération, pour développer les forces nécessaires pour l’auto-gouvernance, qui constituent les prérequis de la liberté. Avec la perspective du plus grand des prophètes, Moché voit tout cela intuitivement. D'où son désespoir. Il sent que son travail en tant que dirigeant adaptatif ne fonctionne pas.
Bien sûr, la Torah ne s’arrête pas là. Dans le judaïsme, le désespoir n’a jamais le dernier mot. D.ieu réconforte Moïse, lui intimant l’ordre de recruter soixante-dix anciens pour porter avec lui le fardeau du leadership, et lui donner la force de continuer.
Le leadership d’adaptation est, pour le judaïsme, la plus haute forme de leadership. Mais la Torah nous révèle que ce n’est pas facile, que ceux qui l’exercent seront confrontés à la colère et à la critique. Moché demeure le plus grand prophète que le peuple juif ait jamais connu, l’homme qui a façonné presque tout seul les israélites en nation. Mais rappelez-vous des paroles de D.ieu: “Sois ferme et vaillant”. Un courage exceptionnel est nécessaire. Le changement requiert toujours cela. Combattre un ennemi est difficile, se battre avec soi-même l’est encore plus. Aider les gens à trouver la force de changer : voilà le plus grand défi du leadership.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Dans la paracha de cette semaine, Aaron reçoit le commandement d’allumer les lumières de la Ménora, et la tribu de Lévi est initiée au service du Michkan. Un “deuxième Pessa’h” (Pessa’h Chéni) est institué en réponse à la réclamation “pourquoi devrions-nous être privés ?” par un groupe d’israélites qui furent dans l’incapacité d’apporter le Korban Pessa’h au moment opportun, alors isolés en raison de l’impureté rituelle.
D.ieu donne à Moïse des procédures pour les périples d’Israël et les campements dans le désert, et le voyage du peuple en formation du mont Sinaï, où il résidait depuis presque un an.
Le peuple est insatisfait de la manne et demande à Moché de la viande. Moché nomme 70 anciens, à qui il transmet son esprit et qui l’assistent à gouverner son peuple. Puis Myriam parle négativement de Moché et est punie de la lèpre. Moché prie pour sa guérison, et toute la communauté attend sept jours pour son rétablissement.
Les personnages de la paracha
Les plaignants : Les plaignants réclamaient de la viande et du pain, ignorant la manne, leur pain quotidien.
Ceux qui observent Pessa’h Chéni : Une deuxième chance pour ceux qui sont impurs, pour partager Pessa’h et rappeler la scène de l’exode.
Le dirigeant technique : Le dirigeant technique répare ce qui est prêt, donnant des réponses, calmes et claires.
Le dirigeant adaptatif : Nous aspirons à être des dirigeants qui guident le changement, aidant les autres à se réarranger.
Myriam : Mes paroles ne sont pas gentilles. Mais Moché ne me laissera pas tomber.
La paracha en pratique
Pikoua’h Néfech est la notion selon laquelle lorsque la vie de quelqu’un est en danger, quelles que soient les circonstances, tout doit être fait pour sauver cette personne. Le principe de Pikoua’h Néfech nous enseigne l’importance de la flexibilité et de l’adaptabilité dans le cadre de la halakha. Par exemple, bien que nous prenions soin de garder Chabbat, il est nécessaire de casser ces règles si la vie de quelqu’un d’autre est en danger !
Le concept de Pikoua’h Néfech nous demande de nous adapter à des situations et de prendre des décisions qui reflètent la valeur centrale de préserver la vie. Pikoua’h Néfech sert de modèle pour les autres domaines de la vie et du leadership où la flexibilité et l’adaptabilité sont de rigueur. Il enseigne que l’adhérence aux principes ne devrait pas devenir rigide au point de mettre en danger des vies ou le bien-être des gens.
Les dirigeants et les individus devraient être encouragés à faire preuve de réactivité et de sensibilité aux besoins des autres, adaptant leurs actions pour s’assurer des meilleurs résultats auprès de ceux dont ils ont la responsabilité. Nous voyons cela clairement dans le judaïsme, car il maintient la sainteté de la vie et l’importance de la prise de décision pleine de miséricorde face à des circonstances changeantes.
Jouons avec la paracha
Dans “suivez le dirigeant avec un tournant”, une personne commence en tant que dirigeant, et tout le monde dans le groupe copie ses actions et ses paroles. À des intervalles aléatoires, le rôle du dirigeant change de personne, qui ensuite change les actions, nécessitant une adaptation rapide de la part du groupe (Toutes les 30 secondes ? ou lorsque le dirigeant vous désigne ? Mettez-vous d’accord avant de commencer à jouer). Le dirigeant et les participants doivent tous êtres observateurs, réfléchir rapidement, et le plus important : s’adapter !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks utilise la vie de Moïse pour examiner les défis du leadership adaptatif. Dans Chémot, le leadership de Moïse est technique, avec D.ieu qui résout directement les problèmes des israélites. Dans Bamidbar cependant, Moïse fait face à des défis adaptatifs, ayant besoin d’inspirer les gens à prendre responsabilité et à changer les comportements façonnés durant l’esclavage. La dépression nerveuse de Moché dans la paracha de cette semaine souligne le fardeau qu’il portait - un lourd fardeau ! Malgré tout son progrès, et même après avoir contracté une alliance avec D.ieu, le peuple continue de se plaindre et à résister au changement. Rabbi Sacks souligne que le leadership adaptatif requiert un changement de façon de penser. Cela peut être éprouvant sur le plan émotionnel, et aussi conjugué à un rejet, de telle sorte que ce soit la forme de leadership la plus noble mais aussi la plus difficile. Les vrais dirigeants doivent guider leur peuple à travers des transformations nuancées, ce qui requiert un courage et une résilience exceptionnels.
Parabole sur la paracha
S'enraciner pour vous
Dans le centre d’une ville se trouve un magnifique jardin qui auparavant prospérait grâce aux soins d’une jardinière sage et expérimentée. Tout le monde l’admirait pour sa capacité à faire pousser une végétation luxuriante, de belles fleurs et des fruits en abondance. Chaque fois qu'une plante montrait un signe de détresse, elle savait exactement comment la raviver, la quantité d’eau exacte à lui donner, le bon fertilisant, et quels nuisibles enlever. Les habitants utilisaient tous le jardin, mais ils comptaient entièrement sur elle pour sa survie.
Un jour, la jardinière réunit tous les villageois et transmit un message. “Le temps est venu pour moi de vous apprendre à prendre soin de chaque fleur. Le vrai potentiel de notre jardin ne réalisera que lorsque chacun d’entre vous apprendra à le nourrir par vous-mêmes.” Puis elle distribua des graines et des outils, en donnant à chaque villageois une zone particulière à s’occuper.
Les choses ne se passèrent pas bien. Tous les villageois avaient du mal avec leur travail. Ils râlaient et se plaignaient, regrettant les jours où la jardinière s’occupait de tout. Le confort de simplement profiter de leur jardin sans avoir besoin de le travailler ou de s’en occuper leur manquait. Certains ont même essayé de convaincre la jardinière de reprendre toutes ses responsabilités d’avant. Mais la jardinière maintint sa position. Elle donnait des directives et des encouragements, s’impliquant occasionnellement pour transmettre sa technique, mais elle aidait de moins en moins. Avec le temps, les villageois commencèrent à comprendre leurs plantes. Ils apprenaient à adapter leurs méthodes et à acquérir des nouvelles perspectives de leurs erreurs. Le jardin s’épanouit comme jamais, avec chaque plante et chaque section reflétant le soin particulier que chaque jardinier en herbe apportait.
Des années plus tard, lorsque la jardinière ne pouvait plus travailler du tout, elle se prélassait dans une fauteuil balançoire tandis que le jardin continuait de fleurir autour d’elle, traité par les mains compétentes des nombreux villageois. Ils en sont venus à aimer le travail, contribuant chacun à la résistance, la croissance et la splendeur du jardin.
Réflexions sur la paracha
Que pourriez-vous...
...dire si vous étiez Moché ? Et si, après tout ce que vous aviez fait, les israélites n’arrêtaient pas de se plaindre, de quelle façon leur répondriez-vous ? Pensez-vous que la dépression nerveuse de Moché soit compréhensible ?
Devinette sur la paracha
Q. J’étais le premier le 21 Nissan 2448, j’étais le premier le 1 Nissan 2449, et j’étais le premier le 20 Iyar 2449. Qui suis-je ?
R : Je suis Na’hchon ben Aminadav, le premier à sauter dans le Yam Souf (la mer Rouge), le premier à apporter le sacrifice des princes tribaux au Michkan, et le premier dans la formation du voyage.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
La quête de la paix
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