La deuxième question de Moïse à D.ieu au buisson ardent était “qui es-Tu ?” Il pose la question à D.ieu de la manière suivante :
"Or, je vais trouver les enfants d'Israël et je leur dirai : le D.ieu de vos pères m'envoie vers vous... S'ils me disent : Quel est son nom ? Que leur dirai-je ?"
Ex. 3:13
La réponse de D.ieu, Ehyé acher Ehyé, faussement traduite dans pratiquement toutes les bibles chrétiennes comme quelque chose du genre : “Je suis ce que Je suis”, mérite un essai à lui-seul.[1]
Cependant, la première question de Moïse fut Mi anokhi, “Qui suis-je ?”
"Qui suis-je, pour aborder Pharaon et pour faire sortir les enfants d'Israël d’Égypte ?"
Ex. 3:11
À première vue, le sens est clair. Moïse demande deux choses. La première : qui suis-je pour mériter d’une telle mission ? La seconde : comment puis-je potentiellement réussir ?
D.ieu répond à la seconde interrogation. “Car Je serai avec toi.” Tu vas réussir parce que Je ne te demande pas de le faire tout seul. Je ne te demande pas du tout de le faire. Je le ferai pour toi. Je veux que tu sois mon représentant, Mon porte-parole, Mon émissaire, Ma voix.
D.ieu ne répondit jamais à la première question. De manière assez étrange, Moïse y répondit lui-même. Dans tout le Tanakh, les gens qui s’avèrent être les plus méritants sont ceux qui nient de l’être. Le prophète Isaïe, alors qu’il était en charge de sa mission, dit “Je suis un homme aux lèvres impures” (Is. 6:5). Jérémie dit “Je ne sais point parler, car je suis un enfant ! (Jer. 1:6). Le plus grand roi d’Israël, David, répète les paroles de Moïse : “Qui suis-je” (II Samuel 7:18). Jonas, envoyé en mission par D.ieu, tenta de s’enfuir. Selon le Rashbam, Jacob s’apprêtait à s’enfuir lorsque sa route fut bloquée par l’homme/l’ange avec qui il s’est battu durant la nuit (Rashbam sur Gen. 32:23).
Les héros de la Bible ne sont pas des personnages grecs ou issus de tout autre type de mythologies. Ce ne sont pas des gens qui possèdent un sens de la destinée, déterminés depuis un jeune âge à atteindre la gloire. Ils n’ont pas ce que les Grecs qualifiaient de megalopsychia, un sens d’eux-même, une supériorité gracieuse et légèrement endossée. Ils n’ont pas fréquenté Eton ou Oxford. Ils n’étaient pas destinés à diriger. Ils étaient plutôt des gens qui doutaient de leurs capacités, qui devinrent des héros de la vie morale contre leur gré. Il y avait des moments où ils sentaient qu’ils allaient renoncer. Moïse, Elie, Jérémie et Jonas ont tous atteint de tels moments de désespoir qu’ils prièrent pour mourir. Mais il y avait un travail à accomplir - D.ieu leur a demandé - et ils l’ont fait. C’est comme si un sentiment d'infériorité était un signe de grandeur. Ainsi, D.ieu ne répondit jamais à la question de Moïse : “Pourquoi moi ?” mais avec le temps, la réponse se révéla d’elle-même.
Mais il y a une question dans la question. “Qui suis-je” peut être une question qui ne porte pas uniquement sur un sentiment de valeur. Elle peut également être une question à propos de l’identité. Moïse, seul sur la montagne, qui demanda à D.ieu de mener les israélites hors d’Égypte, ne parle pas uniquement à D.ieu lorsqu’il tient ces propos. Il parle également à lui-même. “Qui suis-je ?”
Il y a deux réponses possibles. La première : Moïse est un prince d’Égypte. Il avait été adopté alors qu’il était bébé par la fille de Pharaon. Il avait grandi dans le palais royal. Il s’habillait comme un égyptien, parlait comme un égyptien, et avait tout l’air d’un égyptien. Lorsqu’il sauva les filles de Yitro de bergers agressifs, elles rentrèrent à la maison et dirent à leur père, “Un égyptien nous a sauvées” (2:19). Son nom, Moïse, lui a été donné par la fille de Pharaon (Ex. 2:10). C’était manifestement un nom égyptien (en effet, “Moïse”, comme “Ramsès” est l’ancien mot égyptien signifiant “enfant”. L’étymologie donnée dans la Torah selon laquelle Moïse signifie “je l’ai tiré des eaux,” nous révèle ce que le mot signifiait pour les hébraïsants). La première réponse est donc que Moïse était un prince égyptien.
La deuxième était qu’il était un Midianite. Bien qu’il soit égyptien de par son éducation, il fut contraint de partir. Il avait construit son foyer à Midian, s’était marié à une femme Midiane, Tsipora, fille d’un prêtre Midian, et il s’était “contenté de vivre” là-bas, tranquillement, en tant que berger. Nous avons tout de même tendance à oublier combien d’années il y a passé. Il quitta l’Égypte en tant que jeune homme et avait presque quatre-vingt ans au début de sa mission lorsqu’il se tenait devant Pharaon (Ex. 7:7). Il a dû passé la grande majorité de sa vie adulte à Midian, loin des israélites d’une part et des égyptiens d’autre part. Moïse était un Midian.
Donc, lorsque Moïse demande “Qui suis-je”, ce n’est pas qu’il se sent indigne de la tâche. Il ne se sent pas impliqué. Il est peut-être juif de naissance, mais il n’avait pas souffert du sort de son peuple. Il n’avait pas grandi en tant que juif. Il n’avait pas vécu parmi les juifs. Il avait de bonnes raisons de douter que les israélites allaient même le reconnaître comme un des leurs. Comment pouvait-il donc devenir leur dirigeant ? Plus encore, pourquoi devrait-il penser à devenir leur dirigeant ? Leur destin n’était pas le sien. Il n’en faisait pas partie. Il n’en était pas responsable. Il n’en souffrait pas. Il n’en était pas impliqué.
Plus encore, la seule fois où il avait tenté d’intervenir dans leurs affaires, il tua un maître égyptien qui avait tué un esclave israélite, et le jour d’après, alors qu’il tenta de séparer deux israélites qui se battaient, son intervention ne fut pas bien reçue. “Qui t’a érigé en tant que dirigeant pour nous juger ?” lui dirent-ils. Telles sont les premières paroles documentées d’un israélite à Moïse. Il n’avait pas encore rêvé de devenir dirigeant que déjà son leadership fut mis à l’épreuve.
Considérez maintenant les choix auxquels Moïse était confronté dans sa vie. D’une part, il aurait pu vivre, en tant que prince d’Égypte, dans le luxe et le confort. Cela aurait pu être son destin s’il n’était pas intervenu. Par la suite, après avoir été contraint à l’exil, il aurait pu passer ses jours tranquillement en tant que berger, en paix avec la famille Midianite dans laquelle il s’était marié. Cela n’est guère surprenant que lorsque D.ieu l’a invité à mener les israélites vers la liberté, il résista.
Quand a-t-il accepté ? Comment D.ieu savait-il qu’il était l’homme pour le rôle ? Un indice est contenu dans le nom qu’il donna à son premier fils. Il l’appela Gerchom car, dit-il, “Je suis un étranger sur une terre étrangère"(Ex. 2:22). Il ne se sentait pas chez lui à Midian. C’est là où il était, mais pas qui il était.
Cependant, le véritable indice est contenu dans un verset plus tôt, le prélude à sa première intervention. “Or, en ce temps-là, Moïse, ayant grandi, alla parmi ses frères et fut témoin de leurs souffrances” (Ex. 2:11) .
Ces gens étaient son peuple. Il avait peut-être l’air d’un égyptien mais il savait qu’il n’en était pas un. Ce fut un moment transformateur, similaire à ce que Ruth la Moabite dit à sa belle-même israélite Naomi, “ton peuple sera mon peuple et ton D.ieu sera mon D.ieu” (Ruth 1:16). Ruth n’était pas née juive. Moïse n’était pas juif de par son éducation. Mais tous deux savaient que lorsqu’ils voyaient une souffrance et s’identifiaient à celui qui souffrait, ils ne pouvaient pas demeurer indifférents.
Rabbi Joseph Soloveitchik qualifiait cela d’une alliance de foi, brit goral. Elle se tient au cœur de l’identité juive jusqu’à ce jour. Il y a des juifs qui croient et d’autres qui ne croient pas. Il y a des juifs qui pratiquent et d’autres qui ne pratiquent pas. Mais il existe peu de juifs qui, lorsque leur peuple souffre, peuvent demeurer indifférents et dire : “cela n’a rien à voir avec moi.”
Maïmonide, qui définit cela comme “se séparer de la communauté” (porech mi-darchai ha-tsibbour, Hilkhot Téchouva 3:11), dit qu’il s’agit d’un des péchés pour lesquels on perd sa part dans le monde à venir. C’est ce que la Haggada indique lorsqu’elle dit du fils impie que “parce qu’il s’est exclu de la communauté, il nie un principe fondamental de la foi.” Quel principe fondamental de la foi ? La foi en un destin collectif du peuple juif.
Qui suis-je ? demande Moïse, mais dans son coeur il connaissait la réponse. Je ne suis pas Moïse l’Égyptien ou Moïse le Midian. Lorsque je vois mon peuple souffrir, je suis, et je ne peux être quelqu’un d’autre que Moïse le juif. Et si cela signifie que je dois endosser des responsabilités, alors je dois les endosser. Parce que je suis qui je suis et parce que mon peuple est ce qu’il est.
Telle est l’identité juive d’alors, et d’aujourd’hui.
[1] Je m’étends sur ce sujet dans mes livres Future Tense et The Great Partnership.
En réfléchissant au doute de soi de Moïse, pensez-vous qu’il existe une distinction subtile entre l’humilité et le rabaissement de soi qui distingue un dirigeant fort d’un faible ?
Comment pensez-vous que l’expérience de Moïse en tant “qu’étranger” a façonné la manière dont il a mené les Bné Israël ?
Comment le concept d’une “alliance de foi” s’applique-t-elle à d’autres personnages du Tanakh, comme Ruth ou Esther ?
Qui suis-je ?
Listen
Download PDF
Read In
Share
La deuxième question de Moïse à D.ieu au buisson ardent était “qui es-Tu ?” Il pose la question à D.ieu de la manière suivante :
La réponse de D.ieu, Ehyé acher Ehyé, faussement traduite dans pratiquement toutes les bibles chrétiennes comme quelque chose du genre : “Je suis ce que Je suis”, mérite un essai à lui-seul.[1]
Cependant, la première question de Moïse fut Mi anokhi, “Qui suis-je ?”
À première vue, le sens est clair. Moïse demande deux choses. La première : qui suis-je pour mériter d’une telle mission ? La seconde : comment puis-je potentiellement réussir ?
D.ieu répond à la seconde interrogation. “Car Je serai avec toi.” Tu vas réussir parce que Je ne te demande pas de le faire tout seul. Je ne te demande pas du tout de le faire. Je le ferai pour toi. Je veux que tu sois mon représentant, Mon porte-parole, Mon émissaire, Ma voix.
D.ieu ne répondit jamais à la première question. De manière assez étrange, Moïse y répondit lui-même. Dans tout le Tanakh, les gens qui s’avèrent être les plus méritants sont ceux qui nient de l’être. Le prophète Isaïe, alors qu’il était en charge de sa mission, dit “Je suis un homme aux lèvres impures” (Is. 6:5). Jérémie dit “Je ne sais point parler, car je suis un enfant ! (Jer. 1:6). Le plus grand roi d’Israël, David, répète les paroles de Moïse : “Qui suis-je” (II Samuel 7:18). Jonas, envoyé en mission par D.ieu, tenta de s’enfuir. Selon le Rashbam, Jacob s’apprêtait à s’enfuir lorsque sa route fut bloquée par l’homme/l’ange avec qui il s’est battu durant la nuit (Rashbam sur Gen. 32:23).
Les héros de la Bible ne sont pas des personnages grecs ou issus de tout autre type de mythologies. Ce ne sont pas des gens qui possèdent un sens de la destinée, déterminés depuis un jeune âge à atteindre la gloire. Ils n’ont pas ce que les Grecs qualifiaient de megalopsychia, un sens d’eux-même, une supériorité gracieuse et légèrement endossée. Ils n’ont pas fréquenté Eton ou Oxford. Ils n’étaient pas destinés à diriger. Ils étaient plutôt des gens qui doutaient de leurs capacités, qui devinrent des héros de la vie morale contre leur gré. Il y avait des moments où ils sentaient qu’ils allaient renoncer. Moïse, Elie, Jérémie et Jonas ont tous atteint de tels moments de désespoir qu’ils prièrent pour mourir. Mais il y avait un travail à accomplir - D.ieu leur a demandé - et ils l’ont fait. C’est comme si un sentiment d'infériorité était un signe de grandeur. Ainsi, D.ieu ne répondit jamais à la question de Moïse : “Pourquoi moi ?” mais avec le temps, la réponse se révéla d’elle-même.
Mais il y a une question dans la question. “Qui suis-je” peut être une question qui ne porte pas uniquement sur un sentiment de valeur. Elle peut également être une question à propos de l’identité. Moïse, seul sur la montagne, qui demanda à D.ieu de mener les israélites hors d’Égypte, ne parle pas uniquement à D.ieu lorsqu’il tient ces propos. Il parle également à lui-même. “Qui suis-je ?”
Il y a deux réponses possibles. La première : Moïse est un prince d’Égypte. Il avait été adopté alors qu’il était bébé par la fille de Pharaon. Il avait grandi dans le palais royal. Il s’habillait comme un égyptien, parlait comme un égyptien, et avait tout l’air d’un égyptien. Lorsqu’il sauva les filles de Yitro de bergers agressifs, elles rentrèrent à la maison et dirent à leur père, “Un égyptien nous a sauvées” (2:19). Son nom, Moïse, lui a été donné par la fille de Pharaon (Ex. 2:10). C’était manifestement un nom égyptien (en effet, “Moïse”, comme “Ramsès” est l’ancien mot égyptien signifiant “enfant”. L’étymologie donnée dans la Torah selon laquelle Moïse signifie “je l’ai tiré des eaux,” nous révèle ce que le mot signifiait pour les hébraïsants). La première réponse est donc que Moïse était un prince égyptien.
La deuxième était qu’il était un Midianite. Bien qu’il soit égyptien de par son éducation, il fut contraint de partir. Il avait construit son foyer à Midian, s’était marié à une femme Midiane, Tsipora, fille d’un prêtre Midian, et il s’était “contenté de vivre” là-bas, tranquillement, en tant que berger. Nous avons tout de même tendance à oublier combien d’années il y a passé. Il quitta l’Égypte en tant que jeune homme et avait presque quatre-vingt ans au début de sa mission lorsqu’il se tenait devant Pharaon (Ex. 7:7). Il a dû passé la grande majorité de sa vie adulte à Midian, loin des israélites d’une part et des égyptiens d’autre part. Moïse était un Midian.
Donc, lorsque Moïse demande “Qui suis-je”, ce n’est pas qu’il se sent indigne de la tâche. Il ne se sent pas impliqué. Il est peut-être juif de naissance, mais il n’avait pas souffert du sort de son peuple. Il n’avait pas grandi en tant que juif. Il n’avait pas vécu parmi les juifs. Il avait de bonnes raisons de douter que les israélites allaient même le reconnaître comme un des leurs. Comment pouvait-il donc devenir leur dirigeant ? Plus encore, pourquoi devrait-il penser à devenir leur dirigeant ? Leur destin n’était pas le sien. Il n’en faisait pas partie. Il n’en était pas responsable. Il n’en souffrait pas. Il n’en était pas impliqué.
Plus encore, la seule fois où il avait tenté d’intervenir dans leurs affaires, il tua un maître égyptien qui avait tué un esclave israélite, et le jour d’après, alors qu’il tenta de séparer deux israélites qui se battaient, son intervention ne fut pas bien reçue. “Qui t’a érigé en tant que dirigeant pour nous juger ?” lui dirent-ils. Telles sont les premières paroles documentées d’un israélite à Moïse. Il n’avait pas encore rêvé de devenir dirigeant que déjà son leadership fut mis à l’épreuve.
Considérez maintenant les choix auxquels Moïse était confronté dans sa vie. D’une part, il aurait pu vivre, en tant que prince d’Égypte, dans le luxe et le confort. Cela aurait pu être son destin s’il n’était pas intervenu. Par la suite, après avoir été contraint à l’exil, il aurait pu passer ses jours tranquillement en tant que berger, en paix avec la famille Midianite dans laquelle il s’était marié. Cela n’est guère surprenant que lorsque D.ieu l’a invité à mener les israélites vers la liberté, il résista.
Quand a-t-il accepté ? Comment D.ieu savait-il qu’il était l’homme pour le rôle ? Un indice est contenu dans le nom qu’il donna à son premier fils. Il l’appela Gerchom car, dit-il, “Je suis un étranger sur une terre étrangère"(Ex. 2:22). Il ne se sentait pas chez lui à Midian. C’est là où il était, mais pas qui il était.
Cependant, le véritable indice est contenu dans un verset plus tôt, le prélude à sa première intervention. “Or, en ce temps-là, Moïse, ayant grandi, alla parmi ses frères et fut témoin de leurs souffrances” (Ex. 2:11) .
Ces gens étaient son peuple. Il avait peut-être l’air d’un égyptien mais il savait qu’il n’en était pas un. Ce fut un moment transformateur, similaire à ce que Ruth la Moabite dit à sa belle-même israélite Naomi, “ton peuple sera mon peuple et ton D.ieu sera mon D.ieu” (Ruth 1:16). Ruth n’était pas née juive. Moïse n’était pas juif de par son éducation. Mais tous deux savaient que lorsqu’ils voyaient une souffrance et s’identifiaient à celui qui souffrait, ils ne pouvaient pas demeurer indifférents.
Rabbi Joseph Soloveitchik qualifiait cela d’une alliance de foi, brit goral. Elle se tient au cœur de l’identité juive jusqu’à ce jour. Il y a des juifs qui croient et d’autres qui ne croient pas. Il y a des juifs qui pratiquent et d’autres qui ne pratiquent pas. Mais il existe peu de juifs qui, lorsque leur peuple souffre, peuvent demeurer indifférents et dire : “cela n’a rien à voir avec moi.”
Maïmonide, qui définit cela comme “se séparer de la communauté” (porech mi-darchai ha-tsibbour, Hilkhot Téchouva 3:11), dit qu’il s’agit d’un des péchés pour lesquels on perd sa part dans le monde à venir. C’est ce que la Haggada indique lorsqu’elle dit du fils impie que “parce qu’il s’est exclu de la communauté, il nie un principe fondamental de la foi.” Quel principe fondamental de la foi ? La foi en un destin collectif du peuple juif.
Qui suis-je ? demande Moïse, mais dans son coeur il connaissait la réponse. Je ne suis pas Moïse l’Égyptien ou Moïse le Midian. Lorsque je vois mon peuple souffrir, je suis, et je ne peux être quelqu’un d’autre que Moïse le juif. Et si cela signifie que je dois endosser des responsabilités, alors je dois les endosser. Parce que je suis qui je suis et parce que mon peuple est ce qu’il est.
Telle est l’identité juive d’alors, et d’aujourd’hui.
[1] Je m’étends sur ce sujet dans mes livres Future Tense et The Great Partnership.
Les dernières larmes
< PrécédentBientôt Disponible
More on Chémot
Transformer les malédictions en bénédictions