Le nom anglais du quatrième livre de la Torah est “les Nombres” pour une raison évidente. Il s’agit du thème central du livre. Notre paracha commence par un recensement, et il en existe même un deuxième vers la fin du livre. Les Israélites seront aux confins de la Terre promise d’ici là. Même maintenant, ils sont une nation considérable, avec une armée de 600 000 hommes.
Dans la tradition juive, cependant, ce livre est connu sous le nom de Bamidbar, “dans le désert”. Cela suggère un thème tout à fait différent. L’expérience d’Israël dans le désert s’avère être très significative. C’est là que le peuple vit l’une des idées les plus révolutionnaires de la Torah, selon laquelle une société idéale est celle dans laquelle chacun a une dignité égale sous la souveraineté de D.ieu.
Van Gennep identifie trois étapes de transitions de l’enfance à l’état adulte. La première est la séparation, une scission symbolique avec le passé. La troisième est l’incorporation, réintégrer la société avec une nouvelle identité. Entre les deux se niche l'étape cruciale de la transition lorsque vous êtes né à nouveau, remodelé. Van Gennep a utilisé le terme liminal, du mot latin signifiant seuil, pour décrire cette seconde étape lorsque vous êtes dans une sorte de no man’s land entre l’ancien et le nouveau. C’est clairement la signification du désert pour Israël : l’espace liminal entre l’Égypte et la Terre promise où Israël y renaît en tant que “royaume de prêtres et une nation sainte.”
Cela nous aide à comprendre certains des détails du livre de Chémot. Le badigeonnage des montants des portes avec du sang (Chémot 12:7) fait partie de l’étape de séparation, avec la porte qui signifie laisser votre ancienne vie derrière. La division de la mer Rouge est une représentation symbolique de la transition. Cela enclencha quarante ans d’errance.
Le périple dans le désert fut une période de camaraderie et d’égalitarisme intense. Les hiérarchies sociales avaient disparu. Cet état rare, lors duquel tout le monde était égal. souligne la pouvoir transformateur du l’expérience dans le désert.
Nous commençons maintenant à comprendre le sens de midbar, “désert,” dans la vie spirituelle d’Israël. Ce fut l’endroit où ils expérimentèrent la proximité immédiate avec D.ieu d’une intensité qu’ils n’avaient jamais ressentie auparavant qui les unit à Lui et aux autres. Nous comprenons désormais le sens du récit au début de Bamidbar, dans lequel les douze tribus campaient en rangées de trois sur les quatre côtés du Tabernacle, chacun à équidistance du saint. Chaque tribu était différente mais, à l’exception des Lévi, chacune égalait l’autre. Elles mangeaient toutes la même nourriture, la manne du ciel. Elles buvaient de la même boisson, de l’eau d’une roche ou d’un puits. Le désert n’avait pas de propriétaire, il n’y avait donc pas de conflits terriens. Il n’y avait pas de conflit économique ou territorial non plus.
Toute la description du camp au tout début de Bamidbar, avec son accent mis sur l’égalité, concorde parfaitement avec la description de communitas de Turner, l’état idéal que seuls les gens dans l’espace liminal vivent lorsqu’ils ont laissé le passé (l’Égypte) derrière mais n’ont pas encore atteint leur destination finale, la terre d’Israël. Ils n’ont pas encore commencé à construire une société avec toutes les inégalités générées par la société. Pour le moment, ils sont ensemble, leurs tentes forment un carré parfait avec le Tabernacle en son centre. Le caractère poignant du livre de Bamidbar repose sur le fait que ce communitas ait duré si peu de temps. L’humeur sereine du début sera bientôt brisée par des successions de querelles, de rébellions, de perturbations qui coûteraient à une génération entière leur chance d’entrer sur la terre.
Le midbar n’était donc pas simplement un lieu ; ce fut un état, un moment de solidarité, à mi-chemin entre l’esclavage en Égypte et les inégalités sociales qui émergeraient plus tard en Israël. Un idéal qui ne sera jamais oublié même s’il n’est jamais entièrement saisi à nouveau en espace et en temps réels.
Le judaïsme ne perdit jamais sa vision d’harmonie naturelle et sociale, établie au début des livres de la Genèse et des Nombres, comme si on voulait dire que ce qui était auparavant pourrait l’être encore aujourd’hui, si seulement nous écoutions la parole divine.
Questions à poser à la table de Chabbat
Selon vous, qu’est-ce qu’une expérience “formative” ? Pouvez-vous vous remémorer un moment où vous avez eu une telle expérience ?
Quels sont vos rituels lors de vos transitions ?
Vous identifiez-vous à l’idée selon laquelle les moments difficiles peuvent mener à une transformation positive ? Quelle que soit votre réponse, pourquoi ?
La paracha en bref
Dans le désert du Sinaï, D.ieu demande à Moché de mener un recensement des douze tribus d’Israël. Ils comptèrent 603 550 hommes entre 20 et 60 ans, éligibles pour le service militaire.
La tribu de Lévi, qui totalise 22 300 hommes d’un mois et plus, fut dénombrée séparément pour servir dans le Michkan, remplaçant les premiers-nés hommes disqualifiés. Les 273 premiers-nés sans un remplaçant du Lévi ont payé une rachat de cinq chékels.
Lorsque les Israélites ont déménagé de leur camp, les Leviim ont transporté et réassemblé le Michkan au nouveau centre du camp. Les Kohathites transportèrent les ustensiles du Michkan et campèrent au Sud, les Gershonites prirent les tapisseries vers l’Ouest, et les Merarites transportèrent les panneaux muraux vers le nord.
Notre paracha explique également la disposition. Moïse, Aaron et les fils d’Aaron campèrent à l’est. Entourant les Léviim, les douze tribus campèrent en quatre groupes de trois : Yéhouda, Issakhar et Zévouloun à l’est ; Réouven, Chimon et Gad au sud ; Éfraïm, Ménaché et Binyamin à l’ouest ; Dan, Asher, et Naftali au nord. Cette configuration fut maintenue pour tous les voyages à venir.
Les personnages de la paracha
Moché : Moché Rabbénou mène la marche, comptant les tribus sans délai.
Aharon : Allumant la flamme, avec une foi pure et vraie, guidant les prêtres dans des rites saints, à travers tout ce qu’ils font.
Leviim : Ils portent les choses saintes, à travers le désert si vaste, gardiens du Michkan, avec D.ieu pour guide.
Les Chevatim : Les tribus tiennent le camp, configuré de manière propre et organisée, chaque chevet est égale, avec une bannière et des acclamations.
La paracha en pratique
Les leçons enseignées dans Bamidbar peuvent nous inspirer à renforcer un sentiment d'unité et d’égalité dans nos communautés. Nous pouvons aspirer à créer des espaces où les gens de différents milieux, avec des intérêts et des goûts différents, peuvent se réunir et expérimenter un sentiment partagé de sens et d’appartenance.
Quelle est la meilleure manière pour atteindre cela ? En prenant le temps de poser des questions ouvertes. Apprendre à connaître les gens qui vous entourent et apprécier tout ce qu’ils apportent est une manière pratique de transformer votre communauté.
Par ailleurs, nous pouvons nous inspirer du périple des Israélites à travers le désert lorsque nous sommes confrontés à des défis et à des changements de vie importants. En trouvant une communauté et en renforçant les gens autour de nous, nous pouvons affronter des moments difficiles ensemble et en ressortir plus forts et plus liés, à la fois dans le judaïsme et entre nous.
Quelles étapes pouvez-vous franchir pour promouvoir unité et égalité dans votre communauté ?
Jouons avec la paracha
Jouons à Notre drapeau vole haut…! Chaque chevet possède une bannière unique avec son propre symbole tribal. Créons cela ensemble pour notre propre famille ! Réunissez-vous pour discuter de l’aspect de votre future bannière. Chaque membre peut partager des idées pour des symboles, des couleurs et des images qui représentent sa famille. Cela pourrait être une bannière amusante remplie de blagues, ou vous pouvez faire en sorte qu’elle représente les valeurs et le récit familial. Quoi que vous choisirez, votre bannière sera certainement unique !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks explore le sens profond du livre des Nombres, connu sous le nom de Bamidbar dans la tradition juive, qui signifie “dans le désert.” Alors que les Nombres se concentrent sur le recensement et les segments démographiques des Israélites, le nom Bamidbar suggère une transformation et un thème de croissance spirituelle. Rabbi Sacks explique de quelle manière l’expérience dans le désert était une partie cruciale de l’expérience des Israélites. Un sens de la communauté a marqué cette phase.
Le désert était un endroit sans civilisation et qui permettait aux Israélites de se débarrasser de leur identité d’esclaves afin d’émerger en tant que nation unie et sainte. Cette période de proximité avec D.ieu était essentielle dans le voyage spirituel d’Israël. Cela a montré la possibilité de réaliser une société harmonieuse sous le patronage divin. Ce message intemporel est crucial à intégrer dans nos communautés, même aujourd’hui.
Parabole sur la paracha
Si de l’eau peut percer un rocher…
Il y a fort longtemps vivait un homme qui s’appelait Akiva. Il était berger, et il excellait dans son travail, mais il y avait certaines choses qu’il ne pouvait pas faire du tout. Par exemple, Akiva ne savait ni lire ni écrire. Pas un mot. Puis un jour, alors qu’Akiva s’occupait de son troupeau, il remarqua des gouttelettes d’eau qui tombaient sur un rocher, et lentement mais sûrement, ces gouttelettes d’eau avaient créé un trou profond, goutte après goutte.
Il réfléchit pendant un moment. “Si de l’eau peut changer un rocher, je peux changer également !” Akiva avait quarante ans lorsqu’il eut cette pensée, et cela le mena à changer sa vie du tout au tout.
Encouragé par sa femme Rachel, Akiva décida de commencer à aller à l’école, car il voulait apprendre. Apprendre, encore apprendre, toujours apprendre.
En partant de zéro, Akiva alla à l’école avec les plus jeunes élèves, incluant son jeune fils. Il travailla extrêmement dur. Puis, lentement mais sûrement, goutte après goutte, Akiva devint un érudit, avant de devenir un enseignant et un rabbin lui-même. Il enseigna à des milliers d’étudiants, et devint une preuve vivante de la capacité humaine de non seulement grandir, mais de transformer !
Rabbi Akiva est connu aujourd’hui comme étant l’un des plus grands enseignants juifs de tous les temps. Cette histoire ressemble beaucoup au périple des Bné Israël. Akiva commença l’école à l’âge de quarante ans, et les Bné Israël commencèrent en tant qu’esclaves en Égypte ; ils commencèrent donc tous deux au bas de l’échelle. Mais grâce à la persévérance et au soutien de la communauté, ils firent des choses incroyables. L’histoire de Rabbi Akiva est un exemple merveilleux de l’idée juive selon laquelle peu importe où nous commençons, nous pouvons accomplir de grandes choses avec de la détermination et de l’aide de la part de la famille et des amis.
Comment préserveriez-vous l’unité au sein d’un groupe durant une période critique ? Comment géreriez-vous des conflits pour s’assurer que tout le monde se sente valorisé, sachant que le succès de cette période est essentiel pour l’avenir du groupe?
Devinette sur la paracha
Q. Quelle était la couleur correspondante avec les drapeaux de chaque tribu?
R: La couleur choisie pour le drapeau de chaque tribu correspond à la couleur de sa pierre correspondante sur le pectoral du Cohen Gadol (voir Rachi Bamidbar 2:2).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
L’espace liminal
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Bamidbar
L’espace liminal
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Le nom anglais du quatrième livre de la Torah est “les Nombres” pour une raison évidente. Il s’agit du thème central du livre. Notre paracha commence par un recensement, et il en existe même un deuxième vers la fin du livre. Les Israélites seront aux confins de la Terre promise d’ici là. Même maintenant, ils sont une nation considérable, avec une armée de 600 000 hommes.
Dans la tradition juive, cependant, ce livre est connu sous le nom de Bamidbar, “dans le désert”. Cela suggère un thème tout à fait différent. L’expérience d’Israël dans le désert s’avère être très significative. C’est là que le peuple vit l’une des idées les plus révolutionnaires de la Torah, selon laquelle une société idéale est celle dans laquelle chacun a une dignité égale sous la souveraineté de D.ieu.
Van Gennep identifie trois étapes de transitions de l’enfance à l’état adulte. La première est la séparation, une scission symbolique avec le passé. La troisième est l’incorporation, réintégrer la société avec une nouvelle identité. Entre les deux se niche l'étape cruciale de la transition lorsque vous êtes né à nouveau, remodelé. Van Gennep a utilisé le terme liminal, du mot latin signifiant seuil, pour décrire cette seconde étape lorsque vous êtes dans une sorte de no man’s land entre l’ancien et le nouveau. C’est clairement la signification du désert pour Israël : l’espace liminal entre l’Égypte et la Terre promise où Israël y renaît en tant que “royaume de prêtres et une nation sainte.”
Cela nous aide à comprendre certains des détails du livre de Chémot. Le badigeonnage des montants des portes avec du sang (Chémot 12:7) fait partie de l’étape de séparation, avec la porte qui signifie laisser votre ancienne vie derrière. La division de la mer Rouge est une représentation symbolique de la transition. Cela enclencha quarante ans d’errance.
Le périple dans le désert fut une période de camaraderie et d’égalitarisme intense. Les hiérarchies sociales avaient disparu. Cet état rare, lors duquel tout le monde était égal. souligne la pouvoir transformateur du l’expérience dans le désert.
Nous commençons maintenant à comprendre le sens de midbar, “désert,” dans la vie spirituelle d’Israël. Ce fut l’endroit où ils expérimentèrent la proximité immédiate avec D.ieu d’une intensité qu’ils n’avaient jamais ressentie auparavant qui les unit à Lui et aux autres. Nous comprenons désormais le sens du récit au début de Bamidbar, dans lequel les douze tribus campaient en rangées de trois sur les quatre côtés du Tabernacle, chacun à équidistance du saint. Chaque tribu était différente mais, à l’exception des Lévi, chacune égalait l’autre. Elles mangeaient toutes la même nourriture, la manne du ciel. Elles buvaient de la même boisson, de l’eau d’une roche ou d’un puits. Le désert n’avait pas de propriétaire, il n’y avait donc pas de conflits terriens. Il n’y avait pas de conflit économique ou territorial non plus.
Toute la description du camp au tout début de Bamidbar, avec son accent mis sur l’égalité, concorde parfaitement avec la description de communitas de Turner, l’état idéal que seuls les gens dans l’espace liminal vivent lorsqu’ils ont laissé le passé (l’Égypte) derrière mais n’ont pas encore atteint leur destination finale, la terre d’Israël. Ils n’ont pas encore commencé à construire une société avec toutes les inégalités générées par la société. Pour le moment, ils sont ensemble, leurs tentes forment un carré parfait avec le Tabernacle en son centre. Le caractère poignant du livre de Bamidbar repose sur le fait que ce communitas ait duré si peu de temps. L’humeur sereine du début sera bientôt brisée par des successions de querelles, de rébellions, de perturbations qui coûteraient à une génération entière leur chance d’entrer sur la terre.
Le midbar n’était donc pas simplement un lieu ; ce fut un état, un moment de solidarité, à mi-chemin entre l’esclavage en Égypte et les inégalités sociales qui émergeraient plus tard en Israël. Un idéal qui ne sera jamais oublié même s’il n’est jamais entièrement saisi à nouveau en espace et en temps réels.
Le judaïsme ne perdit jamais sa vision d’harmonie naturelle et sociale, établie au début des livres de la Genèse et des Nombres, comme si on voulait dire que ce qui était auparavant pourrait l’être encore aujourd’hui, si seulement nous écoutions la parole divine.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Dans le désert du Sinaï, D.ieu demande à Moché de mener un recensement des douze tribus d’Israël. Ils comptèrent 603 550 hommes entre 20 et 60 ans, éligibles pour le service militaire.
La tribu de Lévi, qui totalise 22 300 hommes d’un mois et plus, fut dénombrée séparément pour servir dans le Michkan, remplaçant les premiers-nés hommes disqualifiés. Les 273 premiers-nés sans un remplaçant du Lévi ont payé une rachat de cinq chékels.
Lorsque les Israélites ont déménagé de leur camp, les Leviim ont transporté et réassemblé le Michkan au nouveau centre du camp. Les Kohathites transportèrent les ustensiles du Michkan et campèrent au Sud, les Gershonites prirent les tapisseries vers l’Ouest, et les Merarites transportèrent les panneaux muraux vers le nord.
Notre paracha explique également la disposition. Moïse, Aaron et les fils d’Aaron campèrent à l’est. Entourant les Léviim, les douze tribus campèrent en quatre groupes de trois : Yéhouda, Issakhar et Zévouloun à l’est ; Réouven, Chimon et Gad au sud ; Éfraïm, Ménaché et Binyamin à l’ouest ; Dan, Asher, et Naftali au nord. Cette configuration fut maintenue pour tous les voyages à venir.
Les personnages de la paracha
Moché : Moché Rabbénou mène la marche, comptant les tribus sans délai.
Aharon : Allumant la flamme, avec une foi pure et vraie, guidant les prêtres dans des rites saints, à travers tout ce qu’ils font.
Leviim : Ils portent les choses saintes, à travers le désert si vaste, gardiens du Michkan, avec D.ieu pour guide.
Les Chevatim : Les tribus tiennent le camp, configuré de manière propre et organisée, chaque chevet est égale, avec une bannière et des acclamations.
La paracha en pratique
Les leçons enseignées dans Bamidbar peuvent nous inspirer à renforcer un sentiment d'unité et d’égalité dans nos communautés. Nous pouvons aspirer à créer des espaces où les gens de différents milieux, avec des intérêts et des goûts différents, peuvent se réunir et expérimenter un sentiment partagé de sens et d’appartenance.
Quelle est la meilleure manière pour atteindre cela ? En prenant le temps de poser des questions ouvertes. Apprendre à connaître les gens qui vous entourent et apprécier tout ce qu’ils apportent est une manière pratique de transformer votre communauté.
Par ailleurs, nous pouvons nous inspirer du périple des Israélites à travers le désert lorsque nous sommes confrontés à des défis et à des changements de vie importants. En trouvant une communauté et en renforçant les gens autour de nous, nous pouvons affronter des moments difficiles ensemble et en ressortir plus forts et plus liés, à la fois dans le judaïsme et entre nous.
Jouons avec la paracha
Jouons à Notre drapeau vole haut…! Chaque chevet possède une bannière unique avec son propre symbole tribal. Créons cela ensemble pour notre propre famille ! Réunissez-vous pour discuter de l’aspect de votre future bannière. Chaque membre peut partager des idées pour des symboles, des couleurs et des images qui représentent sa famille. Cela pourrait être une bannière amusante remplie de blagues, ou vous pouvez faire en sorte qu’elle représente les valeurs et le récit familial. Quoi que vous choisirez, votre bannière sera certainement unique !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks explore le sens profond du livre des Nombres, connu sous le nom de Bamidbar dans la tradition juive, qui signifie “dans le désert.” Alors que les Nombres se concentrent sur le recensement et les segments démographiques des Israélites, le nom Bamidbar suggère une transformation et un thème de croissance spirituelle. Rabbi Sacks explique de quelle manière l’expérience dans le désert était une partie cruciale de l’expérience des Israélites. Un sens de la communauté a marqué cette phase.
Le désert était un endroit sans civilisation et qui permettait aux Israélites de se débarrasser de leur identité d’esclaves afin d’émerger en tant que nation unie et sainte. Cette période de proximité avec D.ieu était essentielle dans le voyage spirituel d’Israël. Cela a montré la possibilité de réaliser une société harmonieuse sous le patronage divin. Ce message intemporel est crucial à intégrer dans nos communautés, même aujourd’hui.
Parabole sur la paracha
Si de l’eau peut percer un rocher…
Il y a fort longtemps vivait un homme qui s’appelait Akiva. Il était berger, et il excellait dans son travail, mais il y avait certaines choses qu’il ne pouvait pas faire du tout. Par exemple, Akiva ne savait ni lire ni écrire. Pas un mot. Puis un jour, alors qu’Akiva s’occupait de son troupeau, il remarqua des gouttelettes d’eau qui tombaient sur un rocher, et lentement mais sûrement, ces gouttelettes d’eau avaient créé un trou profond, goutte après goutte.
Il réfléchit pendant un moment. “Si de l’eau peut changer un rocher, je peux changer également !” Akiva avait quarante ans lorsqu’il eut cette pensée, et cela le mena à changer sa vie du tout au tout.
Encouragé par sa femme Rachel, Akiva décida de commencer à aller à l’école, car il voulait apprendre. Apprendre, encore apprendre, toujours apprendre.
En partant de zéro, Akiva alla à l’école avec les plus jeunes élèves, incluant son jeune fils. Il travailla extrêmement dur. Puis, lentement mais sûrement, goutte après goutte, Akiva devint un érudit, avant de devenir un enseignant et un rabbin lui-même. Il enseigna à des milliers d’étudiants, et devint une preuve vivante de la capacité humaine de non seulement grandir, mais de transformer !
Rabbi Akiva est connu aujourd’hui comme étant l’un des plus grands enseignants juifs de tous les temps. Cette histoire ressemble beaucoup au périple des Bné Israël. Akiva commença l’école à l’âge de quarante ans, et les Bné Israël commencèrent en tant qu’esclaves en Égypte ; ils commencèrent donc tous deux au bas de l’échelle. Mais grâce à la persévérance et au soutien de la communauté, ils firent des choses incroyables. L’histoire de Rabbi Akiva est un exemple merveilleux de l’idée juive selon laquelle peu importe où nous commençons, nous pouvons accomplir de grandes choses avec de la détermination et de l’aide de la part de la famille et des amis.
Comment préserveriez-vous l’unité au sein d’un groupe durant une période critique ? Comment géreriez-vous des conflits pour s’assurer que tout le monde se sente valorisé, sachant que le succès de cette période est essentiel pour l’avenir du groupe?
Devinette sur la paracha
Q. Quelle était la couleur correspondante avec les drapeaux de chaque tribu?
R: La couleur choisie pour le drapeau de chaque tribu correspond à la couleur de sa pierre correspondante sur le pectoral du Cohen Gadol (voir Rachi Bamidbar 2:2).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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