Moïse croyait que le moment viendrait où notre alliance avec D.ieu, avec sa vision d’une société basée sur la dignité égale de tous, et sur la règle de la justice et de la compassion, sous la souveraineté et à l’image de D.ieu, inspirerait d’autres nations. Et il eut raison. Nous voyons cela de la manière la plus claire possible dans la culture politique et le langage des États-Unis.
La politique américaine est basée sur l'idée biblique de l’alliance. Mais comment la Bible est-elle devenue si enracinée dans le système politique américain ? Cela commença par l’invention de l’imprimerie. Les livres devinrent moins chers et plus accessibles, et l'alphabétisation s’est répandue.
Puis vint la traduction de la Bible en langage courant. Cela fut interdit pendant un moment. En 1530, la grande traduction de Tyndale est apparue. Tyndale en paya de sa vie : il fut arrêté, jugé coupable d'hérésie, étranglé et brûlé au bûcher en 1536. Cependant, telles que les tyrannies contemporaines l’ont découvert, il est difficile d'arrêter de propager l’information que les nouvelles technologies rendent possible. Les Bibles en anglais continuent d'être imprimées et vendues massivement, inspira des philosophes, des explorateurs ainsi que le commun des mortels, incluant les premiers colons anglais en Amérique.
Les Bibles de Tyndale menèrent un groupe de penseurs connus sous le nom d'hébraïstes chrétiens qui étudiaient non seulement le Tanakh, mais également le Talmud de Babylone, en particulier le traité Sanhédrin, et le Michné Torah de Maïmonide, et ont appliqué des principes juifs à la politique de leur époque. Cela influença les politiques européennes et américaines de trois manières.
D’abord, les hébraïstes chrétiens adoptèrent la vision - comme Abarbanel– que la nomination d’un roi en Israël à l'époque de Samuel fut un péché toléré plutôt que l’accomplissement d’une mitsva. Ils devinrent donc républicains. Ensuite, ils placèrent au cœur de leur politique l'idée selon laquelle l’une des tâches du gouvernement est de redistribuer la richesse du riche au pauvre, une idée étrangère à la loi romaine. Troisièmement, ils utilisaient la Bible hébraïque, en particulier la séparation des pouvoirs entre le roi et le Cohen Gadol, pour défendre le principe de tolérance religieuse.
Cette rencontre historique entre les chrétiens et la Bible hébraïque au 17e siècle conduisit à la naissance de la liberté en Angleterre et en Amérique. Ceux qui menèrent les révolutions américaine et anglaise étaient saturés de la politique de la Bible hébraïque, en particulier le livre de Dévarim.
Parmi les quatre révolutions qui ont marqué le monde moderne, deux d’entre elles, les révolutions anglaise (1640) et américaine (1776), étaient basées sur la Bible hébraïque, et les deux autres, les révolutions française et russe, étaient basées sur des philosophies laïcs. Les deux premières ont mené à la liberté. Les deux autres se sont terminées par une suppression de la liberté : en France sous le règne de la Terreur (1793-94), en Russie sous la forme du communisme stalinien.
John Adams, deuxième président des États-Unis, écrivit: “Les Hébreux ont contribué davantage à la civilisation qu’aucune autre nation au monde. La foi a choisi les juifs pour être l’instrument le plus essentiel pour civiliser les nations.” L’ironie est qu’il n’y a rien comme cela dans le discours politique de l’État d'Israël contemporain. Ses fondateurs furent mus par de grands idéaux, mais ils devaient davantage à Marx, Tolstoï ou Nietzsche qu'à Moïse. La religion en Israël demeure exclusive plutôt que de contribuer à construire la société. L’importance de cela est impossible à être suffisamment mise en avant. Lorsque les juifs perdirent leur vision religieuse, ou lorsque la religion fut une force de division plutôt que d’union, ils perdirent leur souveraineté également. En 4000 ans d’histoire, il n’y a jamais eu, en Israël ou a l’étranger, une survie juive laïque prolongée.
Quelle ironie que la culture politique des États-Unis soit plus juive que celle de l’État juif. Mais Moïse a mis en garde que cela pourrait arriver. Gardez les lois de la Torah attentivement, dit Moïse, “car cela est ta sagesse et ta compréhension aux yeux des nations.” Moïse savait que les non-juifs verraient ce que les juifs ne verraient pas : la sagesse de la loi de D.ieu lorsqu’il s’agit de maintenir une société libre. La politique israélienne a besoin de retrouver la vision de Moché de justice sociale, de compassion, de dignité humaine et d’amour de l’étranger qui jamais été dépassée au cours des siècles qui se sont écoulés depuis.
Questions à poser à la table de Chabbat
Comment Moïse croyait que les lois de la Torah influenceraient-elles la manière dont les autres nations percevaient les israélites ?
De quelles manières pensez-vous que la Bible hébraïque influença les idées politiques des premiers colons américains ?
Pourquoi pensez-vous qu’il est important pour la politique israélienne de se lier à nouveau aux principes de la Torah ?
La paracha en bref
Dans la parachat Vaet’hanan, Moché raconte comment il a supplié D.ieu de lui permettre d’entrer sur la terre d’Israël, mais D.ieu a finalement refusé sa requête. À la place, Il permit à Moché d’escalader la montagne et de regarder la terre qu’il n’était pas destiné à atteindre.
Moché continue ensuite de réviser la Torah, rappelant l’exode miraculeux d’Égypte et le don de la Torah au Har Sinaï, mettant l’accent sur l’unicité de ces événements dans l’histoire humaine.
Il rappelle les Bné Israël qu’ils entendirent la voix de D.ieu dans le feu et virent D.ieu comme la seule divinité véritable.
Moché prédit également que les générations à venir s’éloigneront de D.ieu, vénèreront des idoles et seront exilés, mais elles chercheront D.ieu en fin de compte et retourneront vers Ses commandements. Vaet’hanan inclut également la répétition de deux passages clés de la Torah, les dix Commandements et le Chéma.
Les personnages de la paracha
Le Chéma : Un D.ieu que nous proclamons, par amour nous déclarons Son nom.
Les Dix commandements : Dix lois à guider, en justice et en vérité nous obligent.
Bné Israël : Nous nous tenions en émerveillement, au Har Sinaï nous avons compris.
Moché : De loin je me tiens et je regarde, la terre d’Israël n’est pas très loin, une belle terre que je ne peux atteindre, mes jours sont comptés, mes jours sont réduits.
La paracha en pratique
Dans la pratique, la mitsva la plus importante que l’on peut retenir de la parachat Vaet’hanan est la mitsva d’enseigner la Torah à la prochaine génération, et de l’aider à devenir un maillon de la chaîne juive, une lettre dans le Séfer Torah.
Comment cela peut-il être réalisé ? Il existe plusieurs options. En voici une :
Chaque Chabbat, ou même chaque jour, mettez de côté un temps régulier d’étude avec votre famille. (Lire l’édition familiale de cette semaine est un bon moyen de commencer !)
En s’engageant dans la Torah de manière constante et en “agissant”, vous accomplissez une mitsva d’enseigner la Torah à la prochaine génération et vous renforcez notre magnifique système de valeur toraïque de façon pratique et avec sens.
Pourquoi est-ce une mitsva si importante ?
À quelles autres manières créatives pouvez-vous penser pour insérer votre étude de Torah dans votre routine quotidienne, et dans vos interactions avec ceux qui sont plus jeunes que vous ?
Jouons avec la paracha
La capsule de temps : voici un moment spécial pour préserver des souvenirs pour l’avenir. La Torah est semblable à une capsule de temps qui a survécu pendant des siècles, et maintenant, nous créons la nôtre. Commencez par choisir un objectif et une date pour la rouvrir, comme dans 10 ans. Rassemblez des objets comme des lettres, des photographies et des petits souvenirs qui représentent votre vie de tous les jours. Utilisez un récipient durable pour protéger ces objets, et étiquetez-les avec une date d’ouverture. Emballez le tout avec précaution, et rangez la capsule dans un endroit frais et sec. Documentez les détails, et partagez-les avec les gens impliqués, incluant exactement où trouver la capsule de temps lorsque le moment arrivera. Ce projet peut être discuté lors du Chabbat et mis en œuvre après que Chabbat soit terminé !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks souligne de façon émouvante comment Moché prédit que les valeurs et lois données dans la Torah inspireraient finalement d’autres nations, même davantage qu’Israël. Moché concevait une société basée sur l’égalité, la justice et la compassion sous D.ieu, et croyait que cela impressionnerait d’autres nations. Cette idée s’est matérialisée, en particulier aux États-Unis, où les dirigeants font souvent référence à des principes bibliques dans leurs discours et dans leur gouvernance, reflétant un profond lien avec des enseignements anciens.
De manière intéressante, en Israël moderne, les politiques laïques dominent souvent, alors que la vision religieuse est moins prépondérante dans la vie publique. Rabbi Sacks suggère que pour qu’Israël prospère réellement, elle doit être liée aux principes de Torah de justice et de compassion, qui jouèrent un rôle clé dans le façonnement des sociétés libres d’ailleurs. L’ironie est que les nations non-juives reconnaissent et adoptent souvent ces valeurs juives plus rapidement que l'État juif lui-même.
Que pensez-vous de cette ironie ? Qu’est-ce que vous suggériez pour qu’Israël s’engage à un système politique plus centré sur la religion ?
Parabole sur la paracha
Le nouveau colosse
Emma Lazarus naquit en 1849 à New York. Elle était issue d’une famille juive qui aimait sa judéité et croyait en d’importantes valeurs comme l’équité, la bonté et le respect de tous.
L’une des activités favorites d’Emma en tant qu’enfant fut d’écrire des poèmes et des histoires. Lorsqu’Emma grandit, elle devint une célèbre poète. À son époque, plusieurs juifs en Europe étaient très durement traités et avaient besoin d’un endroit sécurisé où habiter. Emma se sentait très triste pour eux et voulait les aider. Ainsi, en 1883, elle écrivit un poème spécial appelé “le nouveau colosse”. Ce poème figure maintenant sur la statue de la Liberté ! Et c’est la première chose que les gens voyaient lorsqu’ils arrivaient aux États-Unis.
Emma écrit “Donnez-moi vos pauvres, vos exténués qui en rangs serrés aspirent à vivre libres.” Ces paroles offrirent un accueil aux gens qui cherchaient un nouveau départ et une maison sûre. Pouvez-vous imaginer à quel point était-ce spécial pour tous les nouveaux immigrants de voir des paroles qui parlaient de leur liberté future ? Si vous visitez la ville de New York, vous pouvez encore voir ces paroles sur la statue de la Liberté aujourd’hui.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous ?
Imaginez que vous soyiez Moché, et que vous arrivez à la fin de votre vie. Vous ne pouvez pas entrer en terre d’Israël vous-même, mais le peuple juif y entrera, il doit se préparer à ce défi. Comment parleriez-vous au peuple, et que lui diriez-vous pour le motiver ?
Devinette sur la paracha
Q. Dans la description de la Torah d’une terre où coule le lait et le miel, qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce littéral ?
R : Rashi explique que le lait est le lait de chèvre, et que le miel provient des figues et des dattes, dont toutes seront disponibles en abondance en terre d’Israël (Chémot 13:5).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
L’idée qui changea le monde
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Vaét'hanan
L’idée qui changea le monde
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Moïse croyait que le moment viendrait où notre alliance avec D.ieu, avec sa vision d’une société basée sur la dignité égale de tous, et sur la règle de la justice et de la compassion, sous la souveraineté et à l’image de D.ieu, inspirerait d’autres nations. Et il eut raison. Nous voyons cela de la manière la plus claire possible dans la culture politique et le langage des États-Unis.
La politique américaine est basée sur l'idée biblique de l’alliance. Mais comment la Bible est-elle devenue si enracinée dans le système politique américain ? Cela commença par l’invention de l’imprimerie. Les livres devinrent moins chers et plus accessibles, et l'alphabétisation s’est répandue.
Puis vint la traduction de la Bible en langage courant. Cela fut interdit pendant un moment. En 1530, la grande traduction de Tyndale est apparue. Tyndale en paya de sa vie : il fut arrêté, jugé coupable d'hérésie, étranglé et brûlé au bûcher en 1536. Cependant, telles que les tyrannies contemporaines l’ont découvert, il est difficile d'arrêter de propager l’information que les nouvelles technologies rendent possible. Les Bibles en anglais continuent d'être imprimées et vendues massivement, inspira des philosophes, des explorateurs ainsi que le commun des mortels, incluant les premiers colons anglais en Amérique.
Les Bibles de Tyndale menèrent un groupe de penseurs connus sous le nom d'hébraïstes chrétiens qui étudiaient non seulement le Tanakh, mais également le Talmud de Babylone, en particulier le traité Sanhédrin, et le Michné Torah de Maïmonide, et ont appliqué des principes juifs à la politique de leur époque. Cela influença les politiques européennes et américaines de trois manières.
D’abord, les hébraïstes chrétiens adoptèrent la vision - comme Abarbanel– que la nomination d’un roi en Israël à l'époque de Samuel fut un péché toléré plutôt que l’accomplissement d’une mitsva. Ils devinrent donc républicains. Ensuite, ils placèrent au cœur de leur politique l'idée selon laquelle l’une des tâches du gouvernement est de redistribuer la richesse du riche au pauvre, une idée étrangère à la loi romaine. Troisièmement, ils utilisaient la Bible hébraïque, en particulier la séparation des pouvoirs entre le roi et le Cohen Gadol, pour défendre le principe de tolérance religieuse.
Cette rencontre historique entre les chrétiens et la Bible hébraïque au 17e siècle conduisit à la naissance de la liberté en Angleterre et en Amérique. Ceux qui menèrent les révolutions américaine et anglaise étaient saturés de la politique de la Bible hébraïque, en particulier le livre de Dévarim.
Parmi les quatre révolutions qui ont marqué le monde moderne, deux d’entre elles, les révolutions anglaise (1640) et américaine (1776), étaient basées sur la Bible hébraïque, et les deux autres, les révolutions française et russe, étaient basées sur des philosophies laïcs. Les deux premières ont mené à la liberté. Les deux autres se sont terminées par une suppression de la liberté : en France sous le règne de la Terreur (1793-94), en Russie sous la forme du communisme stalinien.
John Adams, deuxième président des États-Unis, écrivit: “Les Hébreux ont contribué davantage à la civilisation qu’aucune autre nation au monde. La foi a choisi les juifs pour être l’instrument le plus essentiel pour civiliser les nations.” L’ironie est qu’il n’y a rien comme cela dans le discours politique de l’État d'Israël contemporain. Ses fondateurs furent mus par de grands idéaux, mais ils devaient davantage à Marx, Tolstoï ou Nietzsche qu'à Moïse. La religion en Israël demeure exclusive plutôt que de contribuer à construire la société. L’importance de cela est impossible à être suffisamment mise en avant. Lorsque les juifs perdirent leur vision religieuse, ou lorsque la religion fut une force de division plutôt que d’union, ils perdirent leur souveraineté également. En 4000 ans d’histoire, il n’y a jamais eu, en Israël ou a l’étranger, une survie juive laïque prolongée.
Quelle ironie que la culture politique des États-Unis soit plus juive que celle de l’État juif. Mais Moïse a mis en garde que cela pourrait arriver. Gardez les lois de la Torah attentivement, dit Moïse, “car cela est ta sagesse et ta compréhension aux yeux des nations.” Moïse savait que les non-juifs verraient ce que les juifs ne verraient pas : la sagesse de la loi de D.ieu lorsqu’il s’agit de maintenir une société libre. La politique israélienne a besoin de retrouver la vision de Moché de justice sociale, de compassion, de dignité humaine et d’amour de l’étranger qui jamais été dépassée au cours des siècles qui se sont écoulés depuis.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Dans la parachat Vaet’hanan, Moché raconte comment il a supplié D.ieu de lui permettre d’entrer sur la terre d’Israël, mais D.ieu a finalement refusé sa requête. À la place, Il permit à Moché d’escalader la montagne et de regarder la terre qu’il n’était pas destiné à atteindre.
Moché continue ensuite de réviser la Torah, rappelant l’exode miraculeux d’Égypte et le don de la Torah au Har Sinaï, mettant l’accent sur l’unicité de ces événements dans l’histoire humaine.
Il rappelle les Bné Israël qu’ils entendirent la voix de D.ieu dans le feu et virent D.ieu comme la seule divinité véritable.
Moché prédit également que les générations à venir s’éloigneront de D.ieu, vénèreront des idoles et seront exilés, mais elles chercheront D.ieu en fin de compte et retourneront vers Ses commandements. Vaet’hanan inclut également la répétition de deux passages clés de la Torah, les dix Commandements et le Chéma.
Les personnages de la paracha
Le Chéma : Un D.ieu que nous proclamons, par amour nous déclarons Son nom.
Les Dix commandements : Dix lois à guider, en justice et en vérité nous obligent.
Bné Israël : Nous nous tenions en émerveillement, au Har Sinaï nous avons compris.
Moché : De loin je me tiens et je regarde, la terre d’Israël n’est pas très loin, une belle terre que je ne peux atteindre, mes jours sont comptés, mes jours sont réduits.
La paracha en pratique
Dans la pratique, la mitsva la plus importante que l’on peut retenir de la parachat Vaet’hanan est la mitsva d’enseigner la Torah à la prochaine génération, et de l’aider à devenir un maillon de la chaîne juive, une lettre dans le Séfer Torah.
Comment cela peut-il être réalisé ? Il existe plusieurs options. En voici une :
Chaque Chabbat, ou même chaque jour, mettez de côté un temps régulier d’étude avec votre famille. (Lire l’édition familiale de cette semaine est un bon moyen de commencer !)
En s’engageant dans la Torah de manière constante et en “agissant”, vous accomplissez une mitsva d’enseigner la Torah à la prochaine génération et vous renforcez notre magnifique système de valeur toraïque de façon pratique et avec sens.
Jouons avec la paracha
La capsule de temps : voici un moment spécial pour préserver des souvenirs pour l’avenir. La Torah est semblable à une capsule de temps qui a survécu pendant des siècles, et maintenant, nous créons la nôtre. Commencez par choisir un objectif et une date pour la rouvrir, comme dans 10 ans. Rassemblez des objets comme des lettres, des photographies et des petits souvenirs qui représentent votre vie de tous les jours. Utilisez un récipient durable pour protéger ces objets, et étiquetez-les avec une date d’ouverture. Emballez le tout avec précaution, et rangez la capsule dans un endroit frais et sec. Documentez les détails, et partagez-les avec les gens impliqués, incluant exactement où trouver la capsule de temps lorsque le moment arrivera. Ce projet peut être discuté lors du Chabbat et mis en œuvre après que Chabbat soit terminé !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks souligne de façon émouvante comment Moché prédit que les valeurs et lois données dans la Torah inspireraient finalement d’autres nations, même davantage qu’Israël. Moché concevait une société basée sur l’égalité, la justice et la compassion sous D.ieu, et croyait que cela impressionnerait d’autres nations. Cette idée s’est matérialisée, en particulier aux États-Unis, où les dirigeants font souvent référence à des principes bibliques dans leurs discours et dans leur gouvernance, reflétant un profond lien avec des enseignements anciens.
De manière intéressante, en Israël moderne, les politiques laïques dominent souvent, alors que la vision religieuse est moins prépondérante dans la vie publique. Rabbi Sacks suggère que pour qu’Israël prospère réellement, elle doit être liée aux principes de Torah de justice et de compassion, qui jouèrent un rôle clé dans le façonnement des sociétés libres d’ailleurs. L’ironie est que les nations non-juives reconnaissent et adoptent souvent ces valeurs juives plus rapidement que l'État juif lui-même.
Parabole sur la paracha
Le nouveau colosse
Emma Lazarus naquit en 1849 à New York. Elle était issue d’une famille juive qui aimait sa judéité et croyait en d’importantes valeurs comme l’équité, la bonté et le respect de tous.
L’une des activités favorites d’Emma en tant qu’enfant fut d’écrire des poèmes et des histoires. Lorsqu’Emma grandit, elle devint une célèbre poète. À son époque, plusieurs juifs en Europe étaient très durement traités et avaient besoin d’un endroit sécurisé où habiter. Emma se sentait très triste pour eux et voulait les aider. Ainsi, en 1883, elle écrivit un poème spécial appelé “le nouveau colosse”. Ce poème figure maintenant sur la statue de la Liberté ! Et c’est la première chose que les gens voyaient lorsqu’ils arrivaient aux États-Unis.
Emma écrit “Donnez-moi vos pauvres, vos exténués qui en rangs serrés aspirent à vivre libres.” Ces paroles offrirent un accueil aux gens qui cherchaient un nouveau départ et une maison sûre. Pouvez-vous imaginer à quel point était-ce spécial pour tous les nouveaux immigrants de voir des paroles qui parlaient de leur liberté future ? Si vous visitez la ville de New York, vous pouvez encore voir ces paroles sur la statue de la Liberté aujourd’hui.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous ?
Imaginez que vous soyiez Moché, et que vous arrivez à la fin de votre vie. Vous ne pouvez pas entrer en terre d’Israël vous-même, mais le peuple juif y entrera, il doit se préparer à ce défi. Comment parleriez-vous au peuple, et que lui diriez-vous pour le motiver ?
Devinette sur la paracha
Q. Dans la description de la Torah d’une terre où coule le lait et le miel, qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce littéral ?
R : Rashi explique que le lait est le lait de chèvre, et que le miel provient des figues et des dattes, dont toutes seront disponibles en abondance en terre d’Israël (Chémot 13:5).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.