Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Chemini raconte une histoire tragique. Les Sages disent que D.ieu s’est réjoui autant lors du premier jour de l’inauguration du Michkan que lorsqu’Il créa l’univers, mais ce grand jour fut assombri par la mort des deux fils d’Aaron, Nadav et Avihou, à la suite de leur faute.
Il existe plusieurs explications sur la nature de leur faute, mais la réponse la plus simple, donnée par la Torah elle-même, est qu’ils offrirent un feu non autorisé de manière spontanée, de leur propre gré, peut-être par pur enthousiasme dans l’état d’esprit du moment.
Moïse agit spontanément dans des circonstances bien plus complexes lorsqu’il brisa les tables de la loi à la vue des israélites s’ébattant devant le Veau d’or. Les tables étaient probablement les objets les plus saints à avoir jamais existé, mais Moïse ne fut pas puni pour son acte.
Pourquoi la spontanéité fut donc mauvaise pour Nadav et Avihou mais bonne pour Moché Rabbénou ? La réponse est que Nadav et Avihou étaient des Cohanim, des prêtres. Moïse était un Navi, un prophète. Il s’agit de deux formes distinctes de leadership. Elles impliquent des tâches différentes, des sensibilités différentes, et effectivement, des approches différentes au temps lui-même. Explorons ces différences plus en profondeur.
Le Cohen sert D.ieu de manière à ne jamais changer à travers le temps (excepté bien sûr lorsque le Temple fut détruit et que ses services, présidés par les Cohanim, cessèrent). Le Navi sert D.ieu de manière à constamment évoluer dans le temps. Parfois, il met en garde d’une catastrophe éventuelle. Mais lorsque les gens vivent une catastrophe et sont plongés dans les profondeurs du désespoir, le prophète amène consolation et espoir.
Les paroles racontées par le Cohen sont toujours les mêmes. La bénédiction sacerdotale emploie les mêmes paroles comme ce fut le cas à l’époque de Moïse et d’Aaron. Mais les paroles utilisées par un prophète ne sont jamais les mêmes.
Après la destruction du Temple, Rabban Gamliel et sa cour à Yavné établirent un texte standard pour la Amida de la semaine, comprenant dix-huit ou plus tard dix-neuf bénédictions dans un ordre précis. Mais ce n’est pas tout le monde qui était d'accord. Rabbi Yéochoua soutenait que les gens pouvaient réciter une forme abrégée de la Amida. Selon certains, Rabbi Eliezer était opposé à un texte fixe et affirmait que les gens devaient chaque jour réciter quelque chose de nouveau. Il s’agissait d’un autre argument continu entre la structure et la spontanéité.
Ce désaccord est ancré dans la source de la téfila. Si la prière fut instituée par Abraham, Isaac, et Jacob, elle est donc prophétique. Mais si nos téfilot furent instituées pour remplacer les korbanot, elles sont donc sacerdotales. Quelqu’un qui vit la prière comme les prêtres, à l’instar de Rabban Gamliel, met l’accent sur l’importance d’un texte précis, dénué de spontanéité. Quelqu’un qui le percevait comme les prophètes valoriserait les prières personnelles et essaierait chaque jour de dire quelque chose de nouveau.
La tradition a en fin de compte résolu la question de manière tout à fait remarquable. Chaque jour, nous récitons la Amida deux fois lors de Cha’harit et Min’ha, une fois en privée et de manière silencieuse dans la tradition des prophètes, puis une seconde fois publiquement et collectivement. Cette “répétition du lecteur” suit la tradition d’un Cohen offrant un korban au Temple. Lors de la Amida silencieuse, nous avons le droit d’ajouter nos propres mots. Pas lors de la répétition. C’est parce que les prophètes ont agi spontanément, au contraire des prêtres. Et puisqu’il n’y avait pas de korban à l’époque, Maariv n’est pas répété.
La tragédie de Nadav et Avihou est qu’ils firent la grande erreur d’agir comme des prophètes alors qu’ils étaient en fait des prêtres. Mais nous avons hérité des deux traditions. Le judaïsme n’aurait pas de continuité sans structure; mais sans spontanéité, il n’aurait pas de vie nouvelle. Le défi est de garder l’équilibre sans jamais confondre la place de chacun.
Questions à poser à la table de Chabbat
Pouvez-vous réfléchir à un moment où la spontanéité est importante dans votre vie ?
Considérez “l’enthousiasme” mal placé de Nadav et Avihou, y a-t-il des moments où nous devrions garder pour nous nos expressions d'excitation ?
Quels sont des exemples additionnels de “korbanot qui ont mal tourné” dans la Torah ?
La paracha en bref
Le huitième jour, après une initiation d’une semaine, Aaron et ses fils commencent leur devoir en tant que prêtres saints. Le feu divin consume les offrandes de l’autel, représentant la présence divine dans le Sanctuaire. Mais les deux fils aînés d’Aaron, Nadav et Avihou, apportent un feu non autorisé à D.ieu et meurent, une fin tragique à la journée glorieuse.
Aaron répond à la mort de ses fils par le silence, puis un débat sur les offrandes survient entre Moché et Aaron, avec Moïse qui admet en fin de compte qu’Aaron a la bonne approche.
D.ieu donne les lois de Cacheroute, indiquant quels animaux sont cachères et lesquels peuvent ou ne peuvent pas être mangés.
Seuls le bétail qui possède des sabots fendus et qui rumine, les poissons avec des écailles et des nageoires, une liste précise d’oiseaux cachères, et certains insectes cachères (incluant quatre criquets) sont permis. Les Bné Israël reçoivent également des lois sur la pureté familiale, leur enseignant comment distinguer entre le pur et l’impur, soulignant les propriétés purificatrices du mikvé (un bain rituel qui possède certains critères) et de l’eau de source.
Les personnages de la paracha
Nadav et Avihou : Ils apportèrent un korban et prirent une grande respiration, mais ce fut interdit, et cela mena à leur mort.
Aaron : Ce père endure sa peine si profonde en silence, gravée dans son cœur, sa douleur abonde.
Moché: Avec sagesse, le frère débat et abdique, dans la loi et dans la vie, là où la vertu l’amène.
Cacheroute : Les lois qui façonnent le menu que l’on a ; les sabots fendus, les ruminants, les écailles et les nageoires.
La philosophie de la paracha
Les mitsvot les plus pratiques qui émergent de la paracha de cette semaine sont sans aucun doute les lois de Cacheroute ! Après l’apogée de l’inauguration du Michkan, suivie de la mort de Nadav et d’Avihou, Cela pourrait sembler comme un changement de sujet inattendu à inclure dans la paracha de cette semaine. Mais son inclusion concorde parfaitement avec la compréhension de Rabbi Sacks de ce que le message de Chémini enseigne sur la spontanéité et la tradition.
La Cacheroute ne repose pas uniquement sur ce que nous mangeons ; il s’agit d’imprégner nos choix quotidiens de sens profond, transformant la simple action de manger en un moment rempli de sens qui nous lie à nos racines et nos valeurs. La Cacheroute nous rappelle que nos traditions peuvent nous guider de manière quotidienne tout en naviguant dans le monde moderne. À plusieurs égards, la Cacheroute constitue notre lien entre le sacré et le profane. Alors que la spontanéité comprise dans les lois de Cacheroute n’est pas permise, la créativité du monde culinaire avec la nourriture Cachère a permis une expression personnelle de la foi tout en équilibrant les lois essentielles que nous suivons sans compromis.
Pouvez-vous réfléchir à d’autres mitsvot qui se sont adaptées aux époques tout en préservant leur intention halakhique originelle ?
Jouons avec la paracha
Jouons à “Feu rouge, feu vert !” Il s’agit d’un jeu qui requiert une écoute, et savoir quel est le bon moment pour agir. Sur le principe de “Un deux trois soleil”, un joueur devient “le feu de signalisation” et les autres doivent essayer de l’atteindre de l’autre côté de la pièce. “Le feu de signalisation” fait face au mur et crie “feu vert !” pour que les joueurs marchent vers lui. Soudainement, il crie “feu rouge !” et se retourne. Les joueurs doivent se figer, et quiconque se fait prendre en train de bouger doit repartir du début. Le jeu continue jusqu’à ce que quelqu’un touche le feu de signalisation, lui faisant gagner le jeu. Vous pouvez également inclure “feu orange” pour une allure au ralenti, et “reculer”.
La paracha en pratique
La tragédie de Nadav et Avihou illustre les dangers de la spontanéité démesurée dans un contexte sacré. Rabbi Sacks explique les rôles des prêtres et des prophètes, symboles de constance et de changement, pour clarifier quand nous devons être constants et quand nous devons nous adapter. Incarnant l’essence de la résistance juive, cette dualité enseigne l’importance des pratiques religieuses qui évoluent tout en gardant une connexion profonde à son héritage, un thème qui a été proéminent dans le Sefer Vayikra jusqu’à présent.
Après la destruction du Temple, le peuple juif est passé de rituels sacrificiels à des actes de bonté et d'introspection morale, démontrant une flexibilité remarquable enracinée dans des valeurs qui ne changent pas. La Amida est l’exemple parfait de la façon dont nous naviguons dans notre relation entre la spontanéité religieuse et la structure. En la récitant une fois en privé et une fois à voix haute en tant que communauté, nous honorons à la fois le besoin d’être créatif et l’importance de garder ordre et tradition.
À quel moment vous sentez-vous plus spontané dans vos tefilot, et à quel moment avez-vous tendance à être plus rigoureux sur la structure du Siddour ?
Parabole sur la paracha
La championne de la Cacheroute!
Rencontrez Bat-El Gatterer, une super héros au taekwondo et une fière membre de l’équipe olympique israélienne aux jeux olympiques de Pékin.
À la différence d'autres athlètes qui dévorent des barres protéinées entre les matchs, Bat-El possède une arme secrète : son fidèle bol de nouilles instantanées d’Israël. Elle sait que ce n’est pas le choix le plus sain et le plus nutritif, mais observer la Cacheroute est important pour elle, même si cela signifie de ne pas profiter des collations habituelles que consomment les athlètes.
Le taekwondo est un art martial qui inclut des coups et des sauts explosifs. Bat-El pratique ces mouvements depuis son enfance, en pratiquant assidûment et en ne renonçant jamais. Faire la compétition dans son sport préféré l’a mené partout dans le monde, mais les aventures de Bat-El ne s’arrêtent pas là. Elle est également championne à garder Chabbat, même lors des grandes compétitions. Imaginez cela : une fois, en Belgique, elle se réveilla très tôt, craignant d’avoir trop dormi pour son match car elle ne pouvait pas utiliser son portable ou l’ascenseur à Chabbat, elle avait donc besoin d’allouer du temps en plus pour se préparer. Même avec trois heures de sommeil, elle fit cinq tours de Taekwondo et rapporta une médaille de bronze chez elle !
Lors d’un Chabbat en Allemagne, elle marcha trois heures dans la neige pour se rendre à la compétition. Elle ria car lorsqu’elle arriva à l’événement, elle ressemblait à un bonhomme de neige, recouverte de neige ! Mais elle gagna le match ce jour-là également. Bat-El est une vraie héroïne olympique qui nous montre qu’on peut atteindre nos rêves sans compromettre nos valeurs, et même rapporter une médaille à la maison tant qu’on y est !
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous...
...si il n’y avait pas de Siddour, pas de Amida et pas de prières fixes, mais que vous auriez quand même besoin de prier trois fois par jour ?
Devinette sur la paracha
Q. Quel livre de la Torah mentionne pas de chameaux ?
R. Bamidbar est le seul livre qui ne mentionne pas de chameau. Dans Béréchit, les hommes qui achetèrent Yossef de ses frères voyagent par chameau. Dans Chémot, les chameaux sont frappés par la peste. Cette semaine (Vayikra 11:4), et dans Devarim (14:7) les chameaux font partie de la liste d’animaux non-cachères.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
La spontanéité : bon ou mauvais ?
Family Edition
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Chemini
La spontanéité : bon ou mauvais ?
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Chemini raconte une histoire tragique. Les Sages disent que D.ieu s’est réjoui autant lors du premier jour de l’inauguration du Michkan que lorsqu’Il créa l’univers, mais ce grand jour fut assombri par la mort des deux fils d’Aaron, Nadav et Avihou, à la suite de leur faute.
Il existe plusieurs explications sur la nature de leur faute, mais la réponse la plus simple, donnée par la Torah elle-même, est qu’ils offrirent un feu non autorisé de manière spontanée, de leur propre gré, peut-être par pur enthousiasme dans l’état d’esprit du moment.
Moïse agit spontanément dans des circonstances bien plus complexes lorsqu’il brisa les tables de la loi à la vue des israélites s’ébattant devant le Veau d’or. Les tables étaient probablement les objets les plus saints à avoir jamais existé, mais Moïse ne fut pas puni pour son acte.
Pourquoi la spontanéité fut donc mauvaise pour Nadav et Avihou mais bonne pour Moché Rabbénou ? La réponse est que Nadav et Avihou étaient des Cohanim, des prêtres. Moïse était un Navi, un prophète. Il s’agit de deux formes distinctes de leadership. Elles impliquent des tâches différentes, des sensibilités différentes, et effectivement, des approches différentes au temps lui-même. Explorons ces différences plus en profondeur.
Le Cohen sert D.ieu de manière à ne jamais changer à travers le temps (excepté bien sûr lorsque le Temple fut détruit et que ses services, présidés par les Cohanim, cessèrent). Le Navi sert D.ieu de manière à constamment évoluer dans le temps. Parfois, il met en garde d’une catastrophe éventuelle. Mais lorsque les gens vivent une catastrophe et sont plongés dans les profondeurs du désespoir, le prophète amène consolation et espoir.
Les paroles racontées par le Cohen sont toujours les mêmes. La bénédiction sacerdotale emploie les mêmes paroles comme ce fut le cas à l’époque de Moïse et d’Aaron. Mais les paroles utilisées par un prophète ne sont jamais les mêmes.
Après la destruction du Temple, Rabban Gamliel et sa cour à Yavné établirent un texte standard pour la Amida de la semaine, comprenant dix-huit ou plus tard dix-neuf bénédictions dans un ordre précis. Mais ce n’est pas tout le monde qui était d'accord. Rabbi Yéochoua soutenait que les gens pouvaient réciter une forme abrégée de la Amida. Selon certains, Rabbi Eliezer était opposé à un texte fixe et affirmait que les gens devaient chaque jour réciter quelque chose de nouveau. Il s’agissait d’un autre argument continu entre la structure et la spontanéité.
Ce désaccord est ancré dans la source de la téfila. Si la prière fut instituée par Abraham, Isaac, et Jacob, elle est donc prophétique. Mais si nos téfilot furent instituées pour remplacer les korbanot, elles sont donc sacerdotales. Quelqu’un qui vit la prière comme les prêtres, à l’instar de Rabban Gamliel, met l’accent sur l’importance d’un texte précis, dénué de spontanéité. Quelqu’un qui le percevait comme les prophètes valoriserait les prières personnelles et essaierait chaque jour de dire quelque chose de nouveau.
La tradition a en fin de compte résolu la question de manière tout à fait remarquable. Chaque jour, nous récitons la Amida deux fois lors de Cha’harit et Min’ha, une fois en privée et de manière silencieuse dans la tradition des prophètes, puis une seconde fois publiquement et collectivement. Cette “répétition du lecteur” suit la tradition d’un Cohen offrant un korban au Temple. Lors de la Amida silencieuse, nous avons le droit d’ajouter nos propres mots. Pas lors de la répétition. C’est parce que les prophètes ont agi spontanément, au contraire des prêtres. Et puisqu’il n’y avait pas de korban à l’époque, Maariv n’est pas répété.
La tragédie de Nadav et Avihou est qu’ils firent la grande erreur d’agir comme des prophètes alors qu’ils étaient en fait des prêtres. Mais nous avons hérité des deux traditions. Le judaïsme n’aurait pas de continuité sans structure; mais sans spontanéité, il n’aurait pas de vie nouvelle. Le défi est de garder l’équilibre sans jamais confondre la place de chacun.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Le huitième jour, après une initiation d’une semaine, Aaron et ses fils commencent leur devoir en tant que prêtres saints. Le feu divin consume les offrandes de l’autel, représentant la présence divine dans le Sanctuaire. Mais les deux fils aînés d’Aaron, Nadav et Avihou, apportent un feu non autorisé à D.ieu et meurent, une fin tragique à la journée glorieuse.
Aaron répond à la mort de ses fils par le silence, puis un débat sur les offrandes survient entre Moché et Aaron, avec Moïse qui admet en fin de compte qu’Aaron a la bonne approche.
D.ieu donne les lois de Cacheroute, indiquant quels animaux sont cachères et lesquels peuvent ou ne peuvent pas être mangés.
Seuls le bétail qui possède des sabots fendus et qui rumine, les poissons avec des écailles et des nageoires, une liste précise d’oiseaux cachères, et certains insectes cachères (incluant quatre criquets) sont permis. Les Bné Israël reçoivent également des lois sur la pureté familiale, leur enseignant comment distinguer entre le pur et l’impur, soulignant les propriétés purificatrices du mikvé (un bain rituel qui possède certains critères) et de l’eau de source.
Les personnages de la paracha
Nadav et Avihou : Ils apportèrent un korban et prirent une grande respiration, mais ce fut interdit, et cela mena à leur mort.
Aaron : Ce père endure sa peine si profonde en silence, gravée dans son cœur, sa douleur abonde.
Moché: Avec sagesse, le frère débat et abdique, dans la loi et dans la vie, là où la vertu l’amène.
Cacheroute : Les lois qui façonnent le menu que l’on a ; les sabots fendus, les ruminants, les écailles et les nageoires.
La philosophie de la paracha
Les mitsvot les plus pratiques qui émergent de la paracha de cette semaine sont sans aucun doute les lois de Cacheroute ! Après l’apogée de l’inauguration du Michkan, suivie de la mort de Nadav et d’Avihou, Cela pourrait sembler comme un changement de sujet inattendu à inclure dans la paracha de cette semaine. Mais son inclusion concorde parfaitement avec la compréhension de Rabbi Sacks de ce que le message de Chémini enseigne sur la spontanéité et la tradition.
La Cacheroute ne repose pas uniquement sur ce que nous mangeons ; il s’agit d’imprégner nos choix quotidiens de sens profond, transformant la simple action de manger en un moment rempli de sens qui nous lie à nos racines et nos valeurs. La Cacheroute nous rappelle que nos traditions peuvent nous guider de manière quotidienne tout en naviguant dans le monde moderne. À plusieurs égards, la Cacheroute constitue notre lien entre le sacré et le profane. Alors que la spontanéité comprise dans les lois de Cacheroute n’est pas permise, la créativité du monde culinaire avec la nourriture Cachère a permis une expression personnelle de la foi tout en équilibrant les lois essentielles que nous suivons sans compromis.
Jouons avec la paracha
Jouons à “Feu rouge, feu vert !” Il s’agit d’un jeu qui requiert une écoute, et savoir quel est le bon moment pour agir. Sur le principe de “Un deux trois soleil”, un joueur devient “le feu de signalisation” et les autres doivent essayer de l’atteindre de l’autre côté de la pièce. “Le feu de signalisation” fait face au mur et crie “feu vert !” pour que les joueurs marchent vers lui. Soudainement, il crie “feu rouge !” et se retourne. Les joueurs doivent se figer, et quiconque se fait prendre en train de bouger doit repartir du début. Le jeu continue jusqu’à ce que quelqu’un touche le feu de signalisation, lui faisant gagner le jeu. Vous pouvez également inclure “feu orange” pour une allure au ralenti, et “reculer”.
La paracha en pratique
La tragédie de Nadav et Avihou illustre les dangers de la spontanéité démesurée dans un contexte sacré. Rabbi Sacks explique les rôles des prêtres et des prophètes, symboles de constance et de changement, pour clarifier quand nous devons être constants et quand nous devons nous adapter. Incarnant l’essence de la résistance juive, cette dualité enseigne l’importance des pratiques religieuses qui évoluent tout en gardant une connexion profonde à son héritage, un thème qui a été proéminent dans le Sefer Vayikra jusqu’à présent.
Après la destruction du Temple, le peuple juif est passé de rituels sacrificiels à des actes de bonté et d'introspection morale, démontrant une flexibilité remarquable enracinée dans des valeurs qui ne changent pas. La Amida est l’exemple parfait de la façon dont nous naviguons dans notre relation entre la spontanéité religieuse et la structure. En la récitant une fois en privé et une fois à voix haute en tant que communauté, nous honorons à la fois le besoin d’être créatif et l’importance de garder ordre et tradition.
Parabole sur la paracha
La championne de la Cacheroute!
Rencontrez Bat-El Gatterer, une super héros au taekwondo et une fière membre de l’équipe olympique israélienne aux jeux olympiques de Pékin.
À la différence d'autres athlètes qui dévorent des barres protéinées entre les matchs, Bat-El possède une arme secrète : son fidèle bol de nouilles instantanées d’Israël. Elle sait que ce n’est pas le choix le plus sain et le plus nutritif, mais observer la Cacheroute est important pour elle, même si cela signifie de ne pas profiter des collations habituelles que consomment les athlètes.
Le taekwondo est un art martial qui inclut des coups et des sauts explosifs. Bat-El pratique ces mouvements depuis son enfance, en pratiquant assidûment et en ne renonçant jamais. Faire la compétition dans son sport préféré l’a mené partout dans le monde, mais les aventures de Bat-El ne s’arrêtent pas là. Elle est également championne à garder Chabbat, même lors des grandes compétitions. Imaginez cela : une fois, en Belgique, elle se réveilla très tôt, craignant d’avoir trop dormi pour son match car elle ne pouvait pas utiliser son portable ou l’ascenseur à Chabbat, elle avait donc besoin d’allouer du temps en plus pour se préparer. Même avec trois heures de sommeil, elle fit cinq tours de Taekwondo et rapporta une médaille de bronze chez elle !
Lors d’un Chabbat en Allemagne, elle marcha trois heures dans la neige pour se rendre à la compétition. Elle ria car lorsqu’elle arriva à l’événement, elle ressemblait à un bonhomme de neige, recouverte de neige ! Mais elle gagna le match ce jour-là également. Bat-El est une vraie héroïne olympique qui nous montre qu’on peut atteindre nos rêves sans compromettre nos valeurs, et même rapporter une médaille à la maison tant qu’on y est !
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous...
...si il n’y avait pas de Siddour, pas de Amida et pas de prières fixes, mais que vous auriez quand même besoin de prier trois fois par jour ?
Devinette sur la paracha
Q. Quel livre de la Torah mentionne pas de chameaux ?
R. Bamidbar est le seul livre qui ne mentionne pas de chameau. Dans Béréchit, les hommes qui achetèrent Yossef de ses frères voyagent par chameau. Dans Chémot, les chameaux sont frappés par la peste. Cette semaine (Vayikra 11:4), et dans Devarim (14:7) les chameaux font partie de la liste d’animaux non-cachères.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.