Moïse voulait s’assurer qu’un nouveau dirigeant serait prêt à prendre la relève après qu’il ne meurt. Il demanda donc à D.ieu de nommer un successeur qui aurait la force de diriger les Bné Israël. D.ieu choisit Yéhochoua.
Un des détails dans la demande de Moïse à D.ieu est cependant fort intriguant. Moïse demanda un dirigeant qui “marche sans cesse à leur tête et qui dirige tous leurs mouvements.” Cela veut sûrement dire deux fois la même chose. Si vous marchez à leur tête, vous les dirigez. Pourquoi cette répétition? La réponse nous mènera à un des grands principes du leadership.
Le changement humain est très lent, et un dirigeant doit savoir quand pousser les gens à grandir, et quand être patient. Moché avait été trop impatient par moment. Et après l’épisode des explorateurs, une génération entière perdit l’opportunité d’entrer en Israël. Les juifs avaient démontré qu’ils manquaient du courage et de la grandeur nécessaires pour faire face à une difficulté prolongée. Moché n’était également pas apte à diriger le peuple tout au long du chemin. Seule la plus jeune génération, née libre, vivrait pour entrer sur la terre.
Le 13 Septembre 1993, en face de la Maison Blanche, Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat se serrèrent la main. Ils signèrent une déclaration de principes conçue pour conduire les partis vers une paix négociée. Le langage corporel de Rabin ce jour-là traduisait de nombreux scrupules, mais il continua à négocier. Entre-temps, mois après mois, le désaccord public s'accrut en Israël. Plusieurs factions étaient mécontentes des compromis proposés, une désobéissance civile commença. En 1995, je publiai un article pour soutenir Rabin et le processus de paix. En privé bien sûr, je lui écrivis et lui implorai de passer plus de temps à gagner le débat en Israël même. De loin, je constatais le danger dans lequel il se trouvait, même de la part de ses propres compagnons juifs.
Puis, le 4 novembre 1995, nous entendîmes la nouvelle qu’il fut assassiné. Je me rendis aux funérailles à Jérusalem. Le jour de mon retour à Londres, on m'a remis une lettre. “Cela vient d’arriver pour vous.” Ce fut de la part de Yitzhak Rabin, l’une des dernières lettres qu’il a écrites. Sa réponse était d’une longueur de trois pages, profondément émouvante, une réaffirmation éloquente de son engagement envers la paix. Mais il était trop tard.
Lorsque les temps sont normaux, le changement peut venir doucement. Mais il existe des situations dans lesquelles le rôle du dirigeant est de faire en sorte que les gens changent, chose très difficile à accomplir. Un dirigeant qui n’oeuvre pas au changement n’est pas un dirigeant. Mais un dirigeant qui essaie de changer trop de choses en trop peu de temps échouera.
C’est ce que Moïse fit lorsqu’il demanda à D.ieu de nommer un dirigeant qui “marche sans cesse à leur tête et qui dirige tous leurs mouvements.” Il s’agissait de deux demandes différentes. La première – “marcher sans cesse” – était destinée à quelqu’un qui les mènerait du front, montrant un exemple personnel de ne pas craindre de faire face à de nouveaux défis. Il s’agit de la partie la plus facile.
La deuxième demande – pour quelqu’un “qui dirige tous leurs mouvements” – est plus difficile. Un dirigeant peut être tout à fait au front mais lorsqu’il se retourne, il voit que personne ne le suit. Il est venu “à la tête” du peuple, mais ne l’a pas “dirigé”, dans le sens où les gens n’ont pas suivi. Son courage n’est pas remis en question, ni lui ni sa vision. On doit réaliser lorsque les gens sont prêts.
Bien trop souvent, lorsqu’il dirigeait, Moché réalisa que le peuple n'était pas disposé à le suivre. Réalisant cela, c’est comme s’il demandait à son successeur de ne pas faire la même erreur. Le leadership est une bataille constante entre les changements que vous devez faire à présent, et les changements que les gens sont prêts à faire. C’est pour cela que les dirigeants les plus visionnaires semblent, dans leur vie, avoir échoué. Il en fut ainsi et en sera toujours ainsi. Mais en vérité, ils n’ont pas échoué. Leur succès survient lorsque – tout comme Moché et Yéhochoua – d’autres complètent ce qu’ils ont commencé.
Questions à poser à la table de Chabbat
Pouvez-vous réfléchir à un moment où un dirigeant a essayé de changer les choses trop rapidement ? Que s’est-il passé ?
De quelle façon pensez-vous que le leadership de Moïse a influencé l’avenir des Bné Israël ?
Quels sont les autres dirigeants que vous admirez dans le Tanakh, ainsi que dans votre vie d’aujourd’hui ?
La paracha en bref
Le petit-fils d’Aaron, Pin’has, reçoit une récompense divine pour son acte de zèle en tuant Zimri, un dirigeant de la tribu de Chim’on et sa compagne Midianite. Hachem lui offre en récompense une alliance de paix et de prêtrise.
Un autre recensement est fait, calculant tous les hommes âgés de vingt à soixante ans : 601 730 sont prêts à rejoindre l'armée. Des instructions sont données en ce qui concerne la répartition de la terre parmi les tribus et les familles israélites à travers un système de loterie.
La paracha se tourne ensuite vers les filles de Tsélof’had, qui ont approché Moché avec une demande d'hériter de la parcelle de terre de leurs pères, puisqu’il n’avait pas de fils. Leur requête fut accordée par D.ieu, et devint partie intégrante de la loi nationale des successions.
Moché commence ensuite à entraîner Josué comme son successeur, le préparant à guider le peuple en Terre promise.
La paracha conclut par une liste complète d’offrandes sacrificielles : les offrandes quotidiennes et additionnelles du Chabbat, de la néoménie, et de divers ‘haguim : Pessa’h, Chavouot, Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot et Chemini Atseret.
Les personnages de la paracha
Moché : Un dirigeant qui savait quand donner les rênes, guidant Israël par la croissance et des douleurs croissantes.
Yéhochoua : Fort dans ses morales, le courage comme sa marque, choisi pour embraser les chemins vers la Terre promise.
B’not Tsélof’had : Cinq sœurs sages qui prirent partie, gagnant le droit de posséder leur terre promise.
Pin’has : Le zèle de Pin’has a amené la paix à la population, lui faisant mériter la prêtrise pour toute sa prévenance.
La paracha en pratique
L’histoire des cinq filles de Tsélof’had peut nous donner beaucoup de “moments de réflexions” modernes. Dans leur requête d’une portion de l'héritage de leur père (quelque chose que nous n’avons jamais discuté dans la Torah auparavant), elles ne pensaient pas uniquement à leur situation actuelle. Elles préparaient le terrain pour les générations à venir.
Avance rapide jusqu’à aujourd'hui. Le principe de se battre pour l’avenir tient toujours. Pensez-y. Ces sœurs n’ont pas uniquement changé leur destin - elles croyaient en un avenir dans lequel leur lignée familiale survivrait et prospérerait. Et elles n’avaient pas peur de se battre pour cette vision.
Aujourd’hui, notre combat moderne pour l’avenir repose sur la souveraineté juive en terre d’Israël : il s’agit de garder nos traditions et nos coutumes enracinées, en s’assurant que nos actions soient pour le bien de tous les juifs d’aujourd’hui, et également pour le bien de nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, afin de leur garantir un bel avenir devant eux.
De quelles manières pouvez-vous solidifier votre fondement juif d’aujourd’hui afin de créer un avenir lumineux pour vos descendants ?
Jouons avec la paracha
Jouons à “Suivez-le ! on ne bouge plus”. Choisissez une personne qui sera le dirigeant et qui accomplit une série d’actions, comme sauter, tourner ou danser… actions que le reste du groupe doit suivre. À des intervalles aléatoires, le dirigeant crie : “On ne bouge plus !” tout le monde doit arrêter de bouger. Quiconque bouge après l’ordre de “On ne bouge plus” et avant la nouvelle action demandée sort du jeu.
Être capable de répondre rapidement est une caractéristique importante pour rester dans le jeu ! En ce qui concerne le dirigeant, le défi est de repérer quand les personnes qui le suivent sont les plus à même d’écouter.
La philosophie de la paracha
Pour être un dirigeant efficace, il faut savoir jouer sur un équilibre délicat. Rabbi Sacks met l’accent sur le fait que bien que les dirigeants doivent avoir la vision et le courage d’initier des changements nécessaires, ils doivent également être à l’écoute de la volonté et du bon vouloir des gens qu’ils dirigent. Cet équilibre est crucial pour assurer que les changements soient bien adoptés sans causer de la discorde ou de rébellion.
Voici une autre citation de Rabbi Sacks : “Moché était plus prévoyant que n’importe qui d’autre. Il savait que le vrai changement dans le comportement humain est l'œuvre de plusieurs générations. Nous devons avoir comme priorité d’éduquer nos enfants selon nos idéaux afin qu’ils continuent ce que nous avons commencé. Jusqu’à ce que le monde change parce que nous avons changé.”
Pouvez-vous penser à des situations modernes dans lesquelles les dirigeants ont été trop réticents au changement ?
Parabole sur la paracha
Agir ou attendre ?
Il n’y a pas si longtemps vivait une femme remarquable du nom de Golda Méir. Elle n’était pas née en Israël mais aimait tellement ce pays qu’elle y emménagea, puis devint Première ministre ! Golda était connue pour sa sagesse et sa capacité à prendre des décisions difficiles à tout moment. Cette compétence fut mise à l’épreuve à un moment très important dans le calendrier juif et national : Yom Kippour 1973.
Cette journée-là, lorsque la plupart des gens en Israël jeûnaient et priaient, Golda reçut des nouvelles alarmantes. Les pays qui entouraient Israël planifiaient une attaque surprise !
La plupart de ses conseillers ne savaient pas quoi faire. Devaient-ils avertir tout le monde, en plein Yom Kippour, et risquer de causer une panique générale lors du jour le plus saint de l’année ? Ou devaient-ils attendre un peu plus longtemps, pour d’abord voir ce qui allait se produire ensuite ?
Golda savait que parfois, l’attente pouvait être dangereuse. Elle comprit que ce fut un moment où elle devait agir rapidement. Bien que ce soit difficile, elle ordonna à l’armée de se préparer immédiatement. Et c’est ce qu’elle fit.
Sa réactivité sauva de nombreuses vies. Lorsque l’attaque se produisit, Israël fut préparé. Ce fut une bataille difficile, mais grâce à la stratégie de Golda, Israël était capable de se défendre ainsi que son peuple, ce qui mena à la victoire.
Les bons dirigeants doivent savoir quand agir. Attendre peut parfois sembler plus facile et plus sécuritaire, mais si un dirigeant a de bons instincts, du courage et la capacité à faire de bons choix, il ou elle guidera son peuple en sécurité à travers plusieurs défis.
Une idée innovante a été proposée pour faire progresser votre communauté de manière significative. Mais cela nécessite un changement majeur de la manière dont les choses sont gérées, et plusieurs personnes y sont réticentes, exprimant leurs préoccupations liées aux risques. Imaginez que vous êtes un dirigeant de communauté. Comment penseriez-vous introduire cette idée et gagner le soutien du peuple tout en vous assurant que la communauté demeure unie ?
Devinette sur la paracha
Q. Quels Cohanim sont nés de pères non-Cohanim ?
R : Aaron, le premier Cohen (et le premier Cohen Gadol) né d’un Lévi. Ses quatre fils sont tous nés d’un Lévi également, et ce n’est que plus tard que tous les cinq furent oints Cohanim. Leurs fils étaient donc destinés à toujours être nés en tant que nés Cohanim, fils de Cohanim. Mais Pin’has, fils d'Eléazar, était également né à l’époque et il fut nommé Cohen spécialement comme récompense d’avoir mis fin à la plaie.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Réguler le changement
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Moïse voulait s’assurer qu’un nouveau dirigeant serait prêt à prendre la relève après qu’il ne meurt. Il demanda donc à D.ieu de nommer un successeur qui aurait la force de diriger les Bné Israël. D.ieu choisit Yéhochoua.
Un des détails dans la demande de Moïse à D.ieu est cependant fort intriguant. Moïse demanda un dirigeant qui “marche sans cesse à leur tête et qui dirige tous leurs mouvements.” Cela veut sûrement dire deux fois la même chose. Si vous marchez à leur tête, vous les dirigez. Pourquoi cette répétition? La réponse nous mènera à un des grands principes du leadership.
Le changement humain est très lent, et un dirigeant doit savoir quand pousser les gens à grandir, et quand être patient. Moché avait été trop impatient par moment. Et après l’épisode des explorateurs, une génération entière perdit l’opportunité d’entrer en Israël. Les juifs avaient démontré qu’ils manquaient du courage et de la grandeur nécessaires pour faire face à une difficulté prolongée. Moché n’était également pas apte à diriger le peuple tout au long du chemin. Seule la plus jeune génération, née libre, vivrait pour entrer sur la terre.
Le 13 Septembre 1993, en face de la Maison Blanche, Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat se serrèrent la main. Ils signèrent une déclaration de principes conçue pour conduire les partis vers une paix négociée. Le langage corporel de Rabin ce jour-là traduisait de nombreux scrupules, mais il continua à négocier. Entre-temps, mois après mois, le désaccord public s'accrut en Israël. Plusieurs factions étaient mécontentes des compromis proposés, une désobéissance civile commença. En 1995, je publiai un article pour soutenir Rabin et le processus de paix. En privé bien sûr, je lui écrivis et lui implorai de passer plus de temps à gagner le débat en Israël même. De loin, je constatais le danger dans lequel il se trouvait, même de la part de ses propres compagnons juifs.
Puis, le 4 novembre 1995, nous entendîmes la nouvelle qu’il fut assassiné. Je me rendis aux funérailles à Jérusalem. Le jour de mon retour à Londres, on m'a remis une lettre. “Cela vient d’arriver pour vous.” Ce fut de la part de Yitzhak Rabin, l’une des dernières lettres qu’il a écrites. Sa réponse était d’une longueur de trois pages, profondément émouvante, une réaffirmation éloquente de son engagement envers la paix. Mais il était trop tard.
Lorsque les temps sont normaux, le changement peut venir doucement. Mais il existe des situations dans lesquelles le rôle du dirigeant est de faire en sorte que les gens changent, chose très difficile à accomplir. Un dirigeant qui n’oeuvre pas au changement n’est pas un dirigeant. Mais un dirigeant qui essaie de changer trop de choses en trop peu de temps échouera.
C’est ce que Moïse fit lorsqu’il demanda à D.ieu de nommer un dirigeant qui “marche sans cesse à leur tête et qui dirige tous leurs mouvements.” Il s’agissait de deux demandes différentes. La première – “marcher sans cesse” – était destinée à quelqu’un qui les mènerait du front, montrant un exemple personnel de ne pas craindre de faire face à de nouveaux défis. Il s’agit de la partie la plus facile.
La deuxième demande – pour quelqu’un “qui dirige tous leurs mouvements” – est plus difficile. Un dirigeant peut être tout à fait au front mais lorsqu’il se retourne, il voit que personne ne le suit. Il est venu “à la tête” du peuple, mais ne l’a pas “dirigé”, dans le sens où les gens n’ont pas suivi. Son courage n’est pas remis en question, ni lui ni sa vision. On doit réaliser lorsque les gens sont prêts.
Bien trop souvent, lorsqu’il dirigeait, Moché réalisa que le peuple n'était pas disposé à le suivre. Réalisant cela, c’est comme s’il demandait à son successeur de ne pas faire la même erreur. Le leadership est une bataille constante entre les changements que vous devez faire à présent, et les changements que les gens sont prêts à faire. C’est pour cela que les dirigeants les plus visionnaires semblent, dans leur vie, avoir échoué. Il en fut ainsi et en sera toujours ainsi. Mais en vérité, ils n’ont pas échoué. Leur succès survient lorsque – tout comme Moché et Yéhochoua – d’autres complètent ce qu’ils ont commencé.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Le petit-fils d’Aaron, Pin’has, reçoit une récompense divine pour son acte de zèle en tuant Zimri, un dirigeant de la tribu de Chim’on et sa compagne Midianite. Hachem lui offre en récompense une alliance de paix et de prêtrise.
Un autre recensement est fait, calculant tous les hommes âgés de vingt à soixante ans : 601 730 sont prêts à rejoindre l'armée. Des instructions sont données en ce qui concerne la répartition de la terre parmi les tribus et les familles israélites à travers un système de loterie.
La paracha se tourne ensuite vers les filles de Tsélof’had, qui ont approché Moché avec une demande d'hériter de la parcelle de terre de leurs pères, puisqu’il n’avait pas de fils. Leur requête fut accordée par D.ieu, et devint partie intégrante de la loi nationale des successions.
Moché commence ensuite à entraîner Josué comme son successeur, le préparant à guider le peuple en Terre promise.
La paracha conclut par une liste complète d’offrandes sacrificielles : les offrandes quotidiennes et additionnelles du Chabbat, de la néoménie, et de divers ‘haguim : Pessa’h, Chavouot, Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot et Chemini Atseret.
Les personnages de la paracha
Moché : Un dirigeant qui savait quand donner les rênes, guidant Israël par la croissance et des douleurs croissantes.
Yéhochoua : Fort dans ses morales, le courage comme sa marque, choisi pour embraser les chemins vers la Terre promise.
B’not Tsélof’had : Cinq sœurs sages qui prirent partie, gagnant le droit de posséder leur terre promise.
Pin’has : Le zèle de Pin’has a amené la paix à la population, lui faisant mériter la prêtrise pour toute sa prévenance.
La paracha en pratique
L’histoire des cinq filles de Tsélof’had peut nous donner beaucoup de “moments de réflexions” modernes. Dans leur requête d’une portion de l'héritage de leur père (quelque chose que nous n’avons jamais discuté dans la Torah auparavant), elles ne pensaient pas uniquement à leur situation actuelle. Elles préparaient le terrain pour les générations à venir.
Avance rapide jusqu’à aujourd'hui. Le principe de se battre pour l’avenir tient toujours. Pensez-y. Ces sœurs n’ont pas uniquement changé leur destin - elles croyaient en un avenir dans lequel leur lignée familiale survivrait et prospérerait. Et elles n’avaient pas peur de se battre pour cette vision.
Aujourd’hui, notre combat moderne pour l’avenir repose sur la souveraineté juive en terre d’Israël : il s’agit de garder nos traditions et nos coutumes enracinées, en s’assurant que nos actions soient pour le bien de tous les juifs d’aujourd’hui, et également pour le bien de nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, afin de leur garantir un bel avenir devant eux.
Jouons avec la paracha
Jouons à “Suivez-le ! on ne bouge plus”. Choisissez une personne qui sera le dirigeant et qui accomplit une série d’actions, comme sauter, tourner ou danser… actions que le reste du groupe doit suivre. À des intervalles aléatoires, le dirigeant crie : “On ne bouge plus !” tout le monde doit arrêter de bouger. Quiconque bouge après l’ordre de “On ne bouge plus” et avant la nouvelle action demandée sort du jeu.
Être capable de répondre rapidement est une caractéristique importante pour rester dans le jeu ! En ce qui concerne le dirigeant, le défi est de repérer quand les personnes qui le suivent sont les plus à même d’écouter.
La philosophie de la paracha
Pour être un dirigeant efficace, il faut savoir jouer sur un équilibre délicat. Rabbi Sacks met l’accent sur le fait que bien que les dirigeants doivent avoir la vision et le courage d’initier des changements nécessaires, ils doivent également être à l’écoute de la volonté et du bon vouloir des gens qu’ils dirigent. Cet équilibre est crucial pour assurer que les changements soient bien adoptés sans causer de la discorde ou de rébellion.
Voici une autre citation de Rabbi Sacks : “Moché était plus prévoyant que n’importe qui d’autre. Il savait que le vrai changement dans le comportement humain est l'œuvre de plusieurs générations. Nous devons avoir comme priorité d’éduquer nos enfants selon nos idéaux afin qu’ils continuent ce que nous avons commencé. Jusqu’à ce que le monde change parce que nous avons changé.”
Parabole sur la paracha
Agir ou attendre ?
Il n’y a pas si longtemps vivait une femme remarquable du nom de Golda Méir. Elle n’était pas née en Israël mais aimait tellement ce pays qu’elle y emménagea, puis devint Première ministre ! Golda était connue pour sa sagesse et sa capacité à prendre des décisions difficiles à tout moment. Cette compétence fut mise à l’épreuve à un moment très important dans le calendrier juif et national : Yom Kippour 1973.
Cette journée-là, lorsque la plupart des gens en Israël jeûnaient et priaient, Golda reçut des nouvelles alarmantes. Les pays qui entouraient Israël planifiaient une attaque surprise !
La plupart de ses conseillers ne savaient pas quoi faire. Devaient-ils avertir tout le monde, en plein Yom Kippour, et risquer de causer une panique générale lors du jour le plus saint de l’année ? Ou devaient-ils attendre un peu plus longtemps, pour d’abord voir ce qui allait se produire ensuite ?
Golda savait que parfois, l’attente pouvait être dangereuse. Elle comprit que ce fut un moment où elle devait agir rapidement. Bien que ce soit difficile, elle ordonna à l’armée de se préparer immédiatement. Et c’est ce qu’elle fit.
Sa réactivité sauva de nombreuses vies. Lorsque l’attaque se produisit, Israël fut préparé. Ce fut une bataille difficile, mais grâce à la stratégie de Golda, Israël était capable de se défendre ainsi que son peuple, ce qui mena à la victoire.
Les bons dirigeants doivent savoir quand agir. Attendre peut parfois sembler plus facile et plus sécuritaire, mais si un dirigeant a de bons instincts, du courage et la capacité à faire de bons choix, il ou elle guidera son peuple en sécurité à travers plusieurs défis.
Une idée innovante a été proposée pour faire progresser votre communauté de manière significative. Mais cela nécessite un changement majeur de la manière dont les choses sont gérées, et plusieurs personnes y sont réticentes, exprimant leurs préoccupations liées aux risques. Imaginez que vous êtes un dirigeant de communauté. Comment penseriez-vous introduire cette idée et gagner le soutien du peuple tout en vous assurant que la communauté demeure unie ?
Devinette sur la paracha
Q. Quels Cohanim sont nés de pères non-Cohanim ?
R : Aaron, le premier Cohen (et le premier Cohen Gadol) né d’un Lévi. Ses quatre fils sont tous nés d’un Lévi également, et ce n’est que plus tard que tous les cinq furent oints Cohanim. Leurs fils étaient donc destinés à toujours être nés en tant que nés Cohanim, fils de Cohanim. Mais Pin’has, fils d'Eléazar, était également né à l’époque et il fut nommé Cohen spécialement comme récompense d’avoir mis fin à la plaie.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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