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La paracha en bref

Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici: www.rabbisacks.org/covenant-conversation/mishpatim/faire-et-entendre.

L’une des phrases les plus célèbres de la Torah apparaît dans la paracha de cette semaine. Elle a été souvent utilisée pour caractériser la religion juive dans son ensemble. Elle comprend deux mots : naassé venichma, littéralement, “nous ferons et nous entendrons” (Exode 24:7). Qu’est-ce que cela signifie et pourquoi est-ce important ?

Les Israélites sont décrits par la Torah comme ayant ratifié l’alliance à trois reprises : une fois avant de recevoir les commandements, et deux fois par la suite. Il existe une différence fascinante entre la manière dont la Torah décrit les deux premières réponses ainsi que la troisième : 

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Le peuple entier répondit d'une voix unanime: "Tout ce qu'a dit l'Éternel, nous le ferons! (naassé)" (Chémot: 19:8)

Moïse, de retour, transmit au peuple toutes les paroles de l'Éternel et tous les statuts; et le peuple entier s'écria d'une seule voix : "Tout ce qu'a prononcé l'Éternel, nous l'exécuterons (naassé)." (Chémot. 24:3)

Et il prit le livre de l'Alliance, dont il fit entendre la lecture au peuple et ils dirent: "Tout ce qu'a prononcé l'Éternel, nous l'exécuterons docilement (naassé venichma)." (Chémot. 24:7)

Les deux premières réponses, qui ne font référence qu’à l’action (naassé), sont données unanimement. Le peuple répond “ensemble”. Il le fait d’une “seule voix”. La troisième, qui fait référence non seulement à l’action mais également à l’écoute (nichma), n’implique aucune unanimité. 

“L’écoute” peut signifier plusieurs choses : écouter, porter attention, comprendre, absorber, intérioriser, répondre et obéir. En d’autres termes, elle fait référence à la dimension spirituelle et intérieure du judaïsme.

Nous apprenons de cela quelque chose de très important: le judaïsme est une communauté d’action plutôt que “d’écoute”

Il existe un code de la loi juive faisant autorité. Concernant la Halakha, la loi de la vie juive, nous cherchons à ce que tout le monde suivent ces lois. À l’opposé, bien qu’il y ait sans aucun doute des principes de foi juive, lorsqu’il s’agit de spiritualité, il n’y a pas d’approche normative juive unique. Le judaïsme comporte toutes sortes de gens. Nous avons des médecins et des musiciens, des prêtres et des prophètes, des rationalistes et des mystiques, des philosophes et des poètes. 

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Le Tanakh, la Bible hébraïque, s’exprime par de multiples voix. Moché, Amos, Osée et Ézéchiel avaient des voix, des attitudes et des styles différents. Le livre des proverbes provient d’un esprit différent de celui des livres d’Amos et d’Osée. La Torah elle-même est un amalgame de lois et d’histoires, d’histoire et de vision mystique, de rituels et de prières. Il existe des normes sur la manière d’agir d’un juif. Mais il en existe peu sur la manière de penser juif et de se sentir juif.

Nous interagissons avec D.ieu de différentes manières. Certains Le trouvent dans la nature.D’autres Le trouvent dans les émotions interpersonnelles, dans l’expérience d’aimer et d’être aimé. Certains Le trouvent dans l’appel prophétique, d’autres Le trouvent dans l’étude. Et d’autres Le trouvent dans la prière, découvrant que D.ieu est proche de tous ceux qui L’appellent en toute sincérité.

Il y a ceux qui trouvent D.ieu dans la joie, en dansant et en chantant à l’instar du roi David apportant l’Arche sainte à Jérusalem. D’autres encore, ou les mêmes personnes à différents stades de leur vie, Le trouvent dans les profondeurs, dans les larmes et le regret, avec un cœur brisé. Albert Einstein a trouvé D.ieu en étudiant les merveilles scientifiques de l’univers.Rav Kook L’a trouvé dans l’harmonie de la diversité qui existe sur terre. Rav Soloveitchik L’a trouvé dans la solitude de l’existence alors qu’elle s’étend vers l’âme de l’Existence même.

Voilà la différence entre nassé et nichma. Nous faisons l’action divine “ensemble”. Nous répondons à Ses commandements “d’une seule voix”. Mais nous entendons la présence divine de plusieurs manières, car bien D.ieu soit un, nous sommes tous différents, et nous Le rencontrons chacun à notre manière.


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Questions à poser à la table de Chabbath

  1. Pourquoi est-ce important, en tant que communauté, que nous suivions tous les mêmes comportements et actions, par exemple, en suivant la Halakha
  2. Pourquoi n’existe-t-il pas une manière unique de se connecter à D.ieu et à la spiritualité ? 
  3. Rabbi Sacks mentionne plusieurs voies menant vers D.ieu dans ce texte. Laquelle d’entre elles vous parle le plus ? Existe-il d’autres moyens que vous avez trouvés pour atteindre D.ieu ?

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UNE HISTOIRE POUR CHABBATH

Une leçon apprise au déjeuner

Raconté par Jonny Lipczer

J’aimerais vous raconter une histoire sur Rabbi Sacks.

Peu après avoir été nommé grand rabbin, lui et sa femme Elaine furent invités à déjeuner au 10 Downing Street, la maison du premier ministre britannique, accompagné du président de l’État d’Israël qui était en visite au Royaume-Uni. Ils furent enchantés de s’y rendre ! Quelques jours avant le repas, le bureau du grand rabbin reçut un appel du bureau du premier ministre invitant Rabbi Sacks à réciter des grâces, une prière que l’on récite pour la nourriture, durant le repas, une invitation qu’il accepta avec plaisir.

Le jour du déjeuner, les invités s’installèrent à la grande et belle table. Le premier ministre demanda au grand rabbin de réciter les grâces et tout le monde se leva, attendant qu’il débute. À ce moment-là, le grand rabbin réalisa qu’il avait oublié d’informer le personnel du premier ministre de quelque chose d’important. Selon la loi juive, il est nécessaire de réciter la bénédiction sur un aliment quelconque, et la table était toujours vide. Le déjeuner n’avait pas encore été servi. Personne n’était là pour aider, et le grand rabbin était coincé.

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À ce moment-là, il remarqua quelques raisins sur un objet décoratif doré sur la table. Il prononça une bénédiction sur les raisins et mangea. Il fut sauvé !

Ne pas éprouver de gratitude est semblable à un chèque jamais encaissé, ou à un cadeau jamais déballé.

Rabbi Sacks a appris une leçon ce jour-là. Il réalisa que réciter une bénédiction signifie percevoir la beauté dans des choses simples et apprécier les cadeaux de D.ieu. Même quelque chose d’aussi simple qu’un raisin peut être spécial et illustrer la gloire divine, si nous récitons une simple bénédiction.

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Jonny Lipczer est le directeur des communications au Rabbi Sacks Legacy Trust.


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Un Regard Plus Profond

Jonny Lipczer partage ses propres réflexions sur l’essai de Rabbi Sacks sur Michpatim.

Pouvez-vous partager quelque chose que vous avez appris de Rabbi Sacks lui-même ?  

Rabbi Sacks incarnait le mot naassé, qui signifie “nous ferons”. Le mot est mentionné au pluriel, soulignant l’importance de faire quelque chose ensemble. Rabbi Sacks nous a enseigné que ce que nous faisons ensemble est plus grand que ce que chacun d’entre nous peut faire seul, et il était un modèle pour incarner ce message.

J’ai appris cela de lui en observant de quelle façon il demandait conseil à autrui durant son propre mandat de grand rabbin, et comment il parvenait toujours à inciter les autres à s’impliquer dans des activités communautaires de leur propre manière, selon leurs compétences individuelles.

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Qu’avez-vous retenu de “Faire et entendre” (l’essai de la semaine sur la parachat Michpatim) ?

Il existe différents chemins conduisant à D.ieu et différentes manières d’expérimenter Sa présence. Des personnes avec des parcours différents dans l’Histoire, incluant le roi David, Albert Einstein et le Rav Kook, ont découvert leur propre chemin vers D.ieu à travers la nature, la science et l’émotion.

Einstein a dit : “Plus j’étudie la science, plus je crois en D.ieu”, soulignant la compatibilité entre la science et la religion. Rabbi Sacks a lui-même dit : “la science décortique les choses pour comprendre comment elles fonctionnent, et la religion les rassemble pour regarder en quoi elles consistent”. Nous trouvons tous un sens à notre manière.


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Infos Torah

Q: Il existe une loi sur le don de la tsédaka qui s’appelle “aniyei irkha kodmim” qui signifie, les pauvres de ta ville ont préséance sur les pauvres des autres villes. Pouvez-vous identifier la source de cette Halakha dans la paracha de cette semaine ?

Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.

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Guide éducatif

Infos Torah: la réponse de cette semaine

Chémot 22:24 : "Si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de mon peuple, au pauvre qui est avec toi, ne sois point à son égard comme un créancier; n'exigez point de lui des intérêts.”


Covenant & Conversation Family Edition

Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.


La Semaine Prochaine

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