Ki Tissa raconte l’un des moments les plus marquants des quarante ans passés dans le désert. Moins de six semaines après leur rencontre avec D.ieu au Har Sinaï, les Bné Israël font un Veau d’or. Ce fut de l’idolâtrie ou quelque chose d’apparenté, et cela incita D.ieu à dire à Moïse qu’Il relâchera Sa colère sur le peuple.
Aaron se trouve au centre de cette histoire, dirigeant le peuple en l’absence de Moché. Ce fut lui que les Bné Israël approchèrent avec leur proposition d’édification d’une idole, et ce fut lui qui aurait dû voir le danger d’une telle demande et aurait dû arrêter les Bné Israël. À la place, Aaron a aidé à façonner le Veau d’or à l’aide des bijoux en or du peuple, puis proclama une fête au Seigneur.
Qu’avait-il donc en tête lorsque ce drame se déroula ? Le Midrach et le Zohar suggèrent que Aaron chercha à gagner du temps jusqu’à ce que Moché revienne ; le Talmud suggère qu’il fit le choix du moindre mal afin que le peuple ne se rebelle pas. Ibn Ezra affirme quant à lui qu’Aaron percevait le Veau d’or comme un substitut à Moïse, et non pas comme une idole. Tous les commentateurs semblent essayer de comprendre les actions d’Aaron et de relativiser sa culpabilité. Cela concorde avec le fait que la Torah ne mentionne jamais de manière explicite qu’Aaron fut puni pour le Veau d’or. Il est cependant difficile de voir Aaron autrement que comme faible, en particulier dans la réponse qu’il donne à Moïse quand son frère apparaît finalement et lui demande une explication. La réponse d’Aaron ? Que le peuple l’a poussé à le faire. Détourner la responsabilité est un signe de faiblesse, pas de leadership.
Plus tard, la tradition fit d’Aaron un héros, célébrant sa nature pacifiste. Puis il existe la fameuse discussion talmudique qui cherche à savoir si l'arbitrage, par opposition au litige, est une bonne chose ou non. Le Talmud présente cela comme un conflit entre deux modèles, Moïse et Aaron.
Moïse était un homme de loi, Aaron un homme de médiation. Moïse était un homme de vérité, Aaron un homme de paix. Moïse recherchait la justice, et Aaron la résolution de conflit.
Il existe une différence fondamentale entre ces deux approches. Vérité, justice, loi : ce sont des équations à somme nulle. La médiation, la résolution de conflit, le compromis, les vertus qu’Aaron possède sont toutes des tentatives à des résultats non nuls dans lesquels les deux côtés ressentent qu’ils ont été écoutés et que leur revendication a été honorée, au moins partiellement. Revenons à Moïse, Aaron et le Veau d’or. Bien qu’il soit clair que D.ieu et Moïse considérèrent le Veau d’or comme un péché majeur, la volonté d’Aaron d’apaiser le peuple en essayant de le retarder, pensant que s’il disait simplement “non”, ils le tueraient et le feraient quand même, n’était pas entièrement faux. À ce moment-là, le peuple avait besoin d’un Moïse, pas d’un Aaron. Mais dans d’autres circonstances et à long terme, ils avaient besoin des deux : Moïse en tant que voix de vérité et de justice, Aaron avec son habileté à concilier et à faire la paix.
C’est ainsi qu’Aaron émergea finalement, après le long recul de la tradition, comme le pacificateur. La paix n’est pas la seule vertu, et faire la paix n’est pas la seule tâche du leadership. Nous ne devrions jamais oublier que lorsqu’Aaron était seul à régner, le peuple a fait le Veau d’or. Mais ne pensez pas non plus qu’une passion pour la vérité et la justice soit suffisante. Moïse avait besoin d’un Aaron pour tenir le peuple soudé. En résumé, le leadership est la capacité à garder soudés différents tempéraments, des voix contradictoires et des valeurs conflictuelles. Chaque équipe de leadership a besoin à la fois d’un Moïse et d’un Aaron, une voix de vérité et une force pour la paix.
Questions à poser à la table de Chabbat
Comment voyez-vous la différence entre les styles de leadership de Moïse et Aaron, et lequel trouvez-vous le plus efficace ?
Pouvez-vous réfléchir à une situation où le compromis est plus bénéfique que de tenir fermement à des principes ?
Comment pouvons-nous appliquer l’idée d’avoir à la fois un Moïse et un Aaron dans un environnement d’équipe, comme dans un projet ou une équipe sportive ?
La paracha en bref
Betsalel et Aholiav sont nommés pour diriger la construction du Michkan, et les Bné Israël reçoivent le commandement de donner un demi-chékel d’argent par personne pour ce projet. Lors du retour retardé de Moché du Har Sinaï, les Bné Israël, avec l’aide d’Aaron, conçurent et vénérèrent un Veau d’Or. D.ieu envisage de détruire la nation en réponse, mais Moché plaide pour obtenir Sa miséricorde.
Moché descend de la montagne avec les Dix commandements gravés sur les tables. Mais lorsque Moché est lui-même témoin de l’idolâtrie, il brise les tablettes, anéantit le Veau d’or et exécute les instigateurs.
Moché implore ensuite D.ieu pour son propre pardon.
Moché monte sur le Sinaï une seconde fois pour recevoir de nouvelles tables gravées de la parole de D.ieu. Là-bas, il vit la révélation des treize attributs de miséricorde divine. Irradié par cette rencontre, Moïse doit voiler son visage, retirant uniquement son voile pour communiquer avec D.ieu ou pour transmettre Ses lois au peuple.
Les personnages de la paracha
Aharon : En pleine agitation, ils insistent pour faire un veau en or. Un peu de calme pour les apaiser, jusqu’à ce que Moïse descende du Hai Sinaï.
Veau d’or : Conçu de ton désir, pour réduire l’impatience, je suis une impasse. Les bijoux fondus ont fait un veau doré.
Moché : Descendre de la montagne, les Loukhot à la main, fier de nous et de la raison de notre existence. Mais attendez ! Votre veau et vous avez gâché ce plan !
Chabbat : Je suis stable et sûr. Chaque semaine, je suis votre remède. Après le Veau d’or, les répercussions profondes du péché, je suis le signe que l’amour de D.ieu est divin, intact, éternel, autant qu’avant.
La philosophie de la paracha
Nous devons nous poser la question suivante : lors de l’incident avec le Veau d’or, quelle est l’essence du caractère d’Aaron, et quel est le sens de son rôle plus significatif dans le leadership du peuple juif ?
Rabbi Sacks réfléchit aux complexités du leadership, aux nuances du caractère humain et à l’équilibre indispensable entre justice et paix. Il suggère qu’Aaron, potentiellement critiqué pour son rôle dans la création du Veau d’or, puisse également être perçu en tant qu’arbitre essayant de gérer une situation délicate en l’absence de Moïse, et il conclut qu’il existe une immense valeur dans le style de leadership d’Aaron.
Cette perspective incite à une reconsidération des actions d’Aaron, non pas comme un échec intégral de leadership, mais également comme une tentative de gestion d’une situation impossible avec ses instruments de report et de pacification.
Jouons avec la paracha
La confiance joue un grand rôle dans la paracha de cette semaine : la confiance que les Bné Israël avaient au retour de Moché, et la confiance de Moché que les Bné Israël seraient fidèles à D.ieu. Explorons maintenant la confiance dans nos foyers ! Dans “Écoutez ma voix !”, les membres de la famille se divisent en paires. Dans chaque paire, une personne a les yeux bandés et les autres la guident d’un point de départ à une ligne d’arrivée dans un espace ouvert, n’utilisant que des instructions orales pour éviter les simples obstacles.
Après avoir terminé le trajet, les rôles sont inversés, permettant à chaque personne d’être à la fois dirigée et de diriger. N’hésitez pas à ajouter quelques variantes, comme marcher sur un oreiller ou manger un morceau de ‘halla à table !
La paracha en pratique
L’une des mitsvot les plus apparentes dans la paracha de cette semaine est le commandement de ne pas vénérer des idoles. À l’époque de la Torah, cela s’applique clairement aux représentations physiques des autres divinités que les nations non-juives vénéraient. Mais plus de 2000 ans plus tard, nous ne voyons pas de statues idolâtres à chaque coin de rue.
Comment pouvons-nous intérioriser cette mitsva et l’appliquer aux temps modernes ? L’une des manières dont nous pouvons voir l’idolâtrie aujourd’hui est notre obsession avec la technologie. Ces idoles modernes peuvent subtilement prendre une place centrale de nos vies, nous détournant de notre dévotion au service de D.ieu ou notre concentrant à fond sur d’autres valeurs vitales, comme la famille.
Comment pouvons-nous contrer ce phénomène ? Il est assez intéressant de constater qu’après le péché du Veau d’or, les Bné Israël reçurent la mitsva de Chabbat. Il est probable que ce jour de focalisation sur D.ieu soit l’antidote à leur propension à vénérer des idoles.
De manière similaire, l’une des manières dont on peut activement combattre notre idolâtrie contemporaine consiste à éteindre nos écrans le Chabbat ; un bon rappel de nos priorités et de nos engagements, nous assurant de rester concentrés sur ce qui compte vraiment.
Parabole sur la paracha
L’amitié est d’or
Dans une petite ville en Israël vivaient deux amis : Natan et Avi. Pendant leur temps libre, ils étaient inséparables, explorant chaque recoin d’une grande forêt à côté de chez eux.
Un jour, les deux amis découvrirent un étang chatoyant dégageant une lumière dorée. Subjugués, ils décidèrent que ce serait leur nouvel endroit secret. Pour Avi en particulier, il y avait quelque chose d’hypnotisant dans cet endroit. Peu après, Avi dit à Natan qu’il était trop occupé pour le voir, puis allait voir l’étang tout seul. Natan ressentait un vide grandissant sans son ami, mais Avi ne le remarquait pas.
Curieux et un peu triste de l’attitude changeante de son ami, Natan décida un jour de suivre Avi à travers la forêt pour lui parler.
Il retrouva son ami subjugué par la brillance de l’étang, ayant oublié qu’il s’agissait autrefois de leur endroit secret.
“Avi, pourquoi as-tu préféré cet étang à notre amitié ?” demanda Natan, sa voix remplie de tristesse.
Voyant Natan triste, Avi cligna des yeux à la lumière dorée et réalisa son erreur. L’allure de l’étang l’avait aveuglé sur la valeur de leur amitié. “Natan, je suis désolé. J’ai perdu de vue ce qui était important. S’il te plaît, pardonne-moi”, demanda Avi sincèrement.
Se remémorant tous les moments qu’ils partagèrent et les bons moments à venir, Natan choisit le pardon. “Notre amitié vaut plus que n’importe quel étang, même s’il est doré et chatoyant. Ne laissons pas cela se mettre entre nous !”
Ensemble, ils s’éloignèrent de l’étang, réalisant que le vrai trésor était leur amitié.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous?
Si vous étiez Aaron ? Auriez-vous essayé de gagner du temps ? Tenteriez-vous d’explorer d’autres options? Comment parleriez-vous au peuple ?
Devinette sur la paracha
Q. Il y a trois mots dans la parachat Ki Tissa qui sont des palindromes (c’est-à-dire qui se lisent de la même manière de gauche à droite ou de droite à gauche). Combien pouvez-vous en trouver ?
R. Les trois mots sont “mayim” (Chémot 30:18), “v’natnou” (Chémot 30:12), et “chaloch” (Chémot 34:23).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Entre vérité et paix
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Ki Tissa
Entre vérité et paix
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Ki Tissa raconte l’un des moments les plus marquants des quarante ans passés dans le désert. Moins de six semaines après leur rencontre avec D.ieu au Har Sinaï, les Bné Israël font un Veau d’or. Ce fut de l’idolâtrie ou quelque chose d’apparenté, et cela incita D.ieu à dire à Moïse qu’Il relâchera Sa colère sur le peuple.
Aaron se trouve au centre de cette histoire, dirigeant le peuple en l’absence de Moché. Ce fut lui que les Bné Israël approchèrent avec leur proposition d’édification d’une idole, et ce fut lui qui aurait dû voir le danger d’une telle demande et aurait dû arrêter les Bné Israël. À la place, Aaron a aidé à façonner le Veau d’or à l’aide des bijoux en or du peuple, puis proclama une fête au Seigneur.
Qu’avait-il donc en tête lorsque ce drame se déroula ? Le Midrach et le Zohar suggèrent que Aaron chercha à gagner du temps jusqu’à ce que Moché revienne ; le Talmud suggère qu’il fit le choix du moindre mal afin que le peuple ne se rebelle pas. Ibn Ezra affirme quant à lui qu’Aaron percevait le Veau d’or comme un substitut à Moïse, et non pas comme une idole. Tous les commentateurs semblent essayer de comprendre les actions d’Aaron et de relativiser sa culpabilité. Cela concorde avec le fait que la Torah ne mentionne jamais de manière explicite qu’Aaron fut puni pour le Veau d’or. Il est cependant difficile de voir Aaron autrement que comme faible, en particulier dans la réponse qu’il donne à Moïse quand son frère apparaît finalement et lui demande une explication. La réponse d’Aaron ? Que le peuple l’a poussé à le faire. Détourner la responsabilité est un signe de faiblesse, pas de leadership.
Plus tard, la tradition fit d’Aaron un héros, célébrant sa nature pacifiste. Puis il existe la fameuse discussion talmudique qui cherche à savoir si l'arbitrage, par opposition au litige, est une bonne chose ou non. Le Talmud présente cela comme un conflit entre deux modèles, Moïse et Aaron.
Moïse était un homme de loi, Aaron un homme de médiation. Moïse était un homme de vérité, Aaron un homme de paix. Moïse recherchait la justice, et Aaron la résolution de conflit.
Il existe une différence fondamentale entre ces deux approches. Vérité, justice, loi : ce sont des équations à somme nulle. La médiation, la résolution de conflit, le compromis, les vertus qu’Aaron possède sont toutes des tentatives à des résultats non nuls dans lesquels les deux côtés ressentent qu’ils ont été écoutés et que leur revendication a été honorée, au moins partiellement. Revenons à Moïse, Aaron et le Veau d’or. Bien qu’il soit clair que D.ieu et Moïse considérèrent le Veau d’or comme un péché majeur, la volonté d’Aaron d’apaiser le peuple en essayant de le retarder, pensant que s’il disait simplement “non”, ils le tueraient et le feraient quand même, n’était pas entièrement faux. À ce moment-là, le peuple avait besoin d’un Moïse, pas d’un Aaron. Mais dans d’autres circonstances et à long terme, ils avaient besoin des deux : Moïse en tant que voix de vérité et de justice, Aaron avec son habileté à concilier et à faire la paix.
C’est ainsi qu’Aaron émergea finalement, après le long recul de la tradition, comme le pacificateur. La paix n’est pas la seule vertu, et faire la paix n’est pas la seule tâche du leadership. Nous ne devrions jamais oublier que lorsqu’Aaron était seul à régner, le peuple a fait le Veau d’or. Mais ne pensez pas non plus qu’une passion pour la vérité et la justice soit suffisante. Moïse avait besoin d’un Aaron pour tenir le peuple soudé. En résumé, le leadership est la capacité à garder soudés différents tempéraments, des voix contradictoires et des valeurs conflictuelles. Chaque équipe de leadership a besoin à la fois d’un Moïse et d’un Aaron, une voix de vérité et une force pour la paix.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Betsalel et Aholiav sont nommés pour diriger la construction du Michkan, et les Bné Israël reçoivent le commandement de donner un demi-chékel d’argent par personne pour ce projet. Lors du retour retardé de Moché du Har Sinaï, les Bné Israël, avec l’aide d’Aaron, conçurent et vénérèrent un Veau d’Or. D.ieu envisage de détruire la nation en réponse, mais Moché plaide pour obtenir Sa miséricorde.
Moché descend de la montagne avec les Dix commandements gravés sur les tables. Mais lorsque Moché est lui-même témoin de l’idolâtrie, il brise les tablettes, anéantit le Veau d’or et exécute les instigateurs.
Moché implore ensuite D.ieu pour son propre pardon.
Moché monte sur le Sinaï une seconde fois pour recevoir de nouvelles tables gravées de la parole de D.ieu. Là-bas, il vit la révélation des treize attributs de miséricorde divine. Irradié par cette rencontre, Moïse doit voiler son visage, retirant uniquement son voile pour communiquer avec D.ieu ou pour transmettre Ses lois au peuple.
Les personnages de la paracha
Aharon : En pleine agitation, ils insistent pour faire un veau en or. Un peu de calme pour les apaiser, jusqu’à ce que Moïse descende du Hai Sinaï.
Veau d’or : Conçu de ton désir, pour réduire l’impatience, je suis une impasse. Les bijoux fondus ont fait un veau doré.
Moché : Descendre de la montagne, les Loukhot à la main, fier de nous et de la raison de notre existence. Mais attendez ! Votre veau et vous avez gâché ce plan !
Chabbat : Je suis stable et sûr. Chaque semaine, je suis votre remède. Après le Veau d’or, les répercussions profondes du péché, je suis le signe que l’amour de D.ieu est divin, intact, éternel, autant qu’avant.
La philosophie de la paracha
Nous devons nous poser la question suivante : lors de l’incident avec le Veau d’or, quelle est l’essence du caractère d’Aaron, et quel est le sens de son rôle plus significatif dans le leadership du peuple juif ?
Rabbi Sacks réfléchit aux complexités du leadership, aux nuances du caractère humain et à l’équilibre indispensable entre justice et paix. Il suggère qu’Aaron, potentiellement critiqué pour son rôle dans la création du Veau d’or, puisse également être perçu en tant qu’arbitre essayant de gérer une situation délicate en l’absence de Moïse, et il conclut qu’il existe une immense valeur dans le style de leadership d’Aaron.
Cette perspective incite à une reconsidération des actions d’Aaron, non pas comme un échec intégral de leadership, mais également comme une tentative de gestion d’une situation impossible avec ses instruments de report et de pacification.
Jouons avec la paracha
La confiance joue un grand rôle dans la paracha de cette semaine : la confiance que les Bné Israël avaient au retour de Moché, et la confiance de Moché que les Bné Israël seraient fidèles à D.ieu. Explorons maintenant la confiance dans nos foyers ! Dans “Écoutez ma voix !”, les membres de la famille se divisent en paires. Dans chaque paire, une personne a les yeux bandés et les autres la guident d’un point de départ à une ligne d’arrivée dans un espace ouvert, n’utilisant que des instructions orales pour éviter les simples obstacles.
Après avoir terminé le trajet, les rôles sont inversés, permettant à chaque personne d’être à la fois dirigée et de diriger. N’hésitez pas à ajouter quelques variantes, comme marcher sur un oreiller ou manger un morceau de ‘halla à table !
La paracha en pratique
L’une des mitsvot les plus apparentes dans la paracha de cette semaine est le commandement de ne pas vénérer des idoles. À l’époque de la Torah, cela s’applique clairement aux représentations physiques des autres divinités que les nations non-juives vénéraient. Mais plus de 2000 ans plus tard, nous ne voyons pas de statues idolâtres à chaque coin de rue.
Comment pouvons-nous intérioriser cette mitsva et l’appliquer aux temps modernes ? L’une des manières dont nous pouvons voir l’idolâtrie aujourd’hui est notre obsession avec la technologie. Ces idoles modernes peuvent subtilement prendre une place centrale de nos vies, nous détournant de notre dévotion au service de D.ieu ou notre concentrant à fond sur d’autres valeurs vitales, comme la famille.
Comment pouvons-nous contrer ce phénomène ? Il est assez intéressant de constater qu’après le péché du Veau d’or, les Bné Israël reçurent la mitsva de Chabbat. Il est probable que ce jour de focalisation sur D.ieu soit l’antidote à leur propension à vénérer des idoles.
De manière similaire, l’une des manières dont on peut activement combattre notre idolâtrie contemporaine consiste à éteindre nos écrans le Chabbat ; un bon rappel de nos priorités et de nos engagements, nous assurant de rester concentrés sur ce qui compte vraiment.
Parabole sur la paracha
L’amitié est d’or
Dans une petite ville en Israël vivaient deux amis : Natan et Avi. Pendant leur temps libre, ils étaient inséparables, explorant chaque recoin d’une grande forêt à côté de chez eux.
Un jour, les deux amis découvrirent un étang chatoyant dégageant une lumière dorée. Subjugués, ils décidèrent que ce serait leur nouvel endroit secret. Pour Avi en particulier, il y avait quelque chose d’hypnotisant dans cet endroit. Peu après, Avi dit à Natan qu’il était trop occupé pour le voir, puis allait voir l’étang tout seul. Natan ressentait un vide grandissant sans son ami, mais Avi ne le remarquait pas.
Curieux et un peu triste de l’attitude changeante de son ami, Natan décida un jour de suivre Avi à travers la forêt pour lui parler.
Il retrouva son ami subjugué par la brillance de l’étang, ayant oublié qu’il s’agissait autrefois de leur endroit secret.
“Avi, pourquoi as-tu préféré cet étang à notre amitié ?” demanda Natan, sa voix remplie de tristesse.
Voyant Natan triste, Avi cligna des yeux à la lumière dorée et réalisa son erreur. L’allure de l’étang l’avait aveuglé sur la valeur de leur amitié. “Natan, je suis désolé. J’ai perdu de vue ce qui était important. S’il te plaît, pardonne-moi”, demanda Avi sincèrement.
Se remémorant tous les moments qu’ils partagèrent et les bons moments à venir, Natan choisit le pardon. “Notre amitié vaut plus que n’importe quel étang, même s’il est doré et chatoyant. Ne laissons pas cela se mettre entre nous !”
Ensemble, ils s’éloignèrent de l’étang, réalisant que le vrai trésor était leur amitié.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous?
Si vous étiez Aaron ? Auriez-vous essayé de gagner du temps ? Tenteriez-vous d’explorer d’autres options? Comment parleriez-vous au peuple ?
Devinette sur la paracha
Q. Il y a trois mots dans la parachat Ki Tissa qui sont des palindromes (c’est-à-dire qui se lisent de la même manière de gauche à droite ou de droite à gauche). Combien pouvez-vous en trouver ?
R. Les trois mots sont “mayim” (Chémot 30:18), “v’natnou” (Chémot 30:12), et “chaloch” (Chémot 34:23).
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.