À l’époque de Moché, les Bné Israël avaient deux ennemis : les égyptiens et les amalécites. Les égyptiens ont asservi les israélites. Ils les ont transformés en une colonie de main-d’œuvre forcée. Ils cherchaient à noyer chaque enfant mâle juif. Ce fut une tentative de génocide. Mais à propos d’eux, Moïse ordonne : N'aie pas en horreur l'Égyptien, car tu as séjourné dans son pays” (Dévarim 23:8).
Par contraste, les amalécites n’ont qu’attaqué les israélites qu’une fois, une attaque qui échoua. Mais Moché ordonne, “Rappelle-toi”, “N’oublie pas”, “Efface le nom.”
Quelle est la différence ? Pourquoi Moché a-t-il dit aux Bné Israël en effet de pardonner aux égyptiens mais pas aux amalécites ? La réponse se trouve dans un enseignement dans les Pirké Avot :
Tout amour qui est gagé sur une condition, lorsque la condition n’est plus remplie, l’amour s’éteint ; et celui qui n’est gagé sur aucune condition ne s’éteint jamais.
Lorsque l’amour est inconditionnel, il ne cesse jamais. Le même principe s’applique à la haine. Lorsque la haine est rationnelle, basée sur une certaine crainte ou une désapprobation qui, justifiée ou non, a une certaine logique, elle peut être raisonnée et éteinte. Mais une haine inconditionnelle et irrationnelle ne peut être raisonnée. Elle persiste toujours.
Ce fut la différence entre les amalécites et les égyptiens. La haine des égyptiens et leur crainte des israélites commença lorsque les Égyptiens virent qu’ils prospéraient et constituaient une menace potentielle à la population autochtone. Les historiens nous disent que cela n’était pas sans raison. L’Égypte venait de subir une invasion par les Hyksos, un peuple asiatique avec des noms et des croyances cananéennes qui se sont emparés du delta du Nil lors de la seconde période intermédiaire de l’Égypte des Pharaons. (Notez que leur crainte était rationnelle, mais elle était aussi injustifiée. Les Bné Israël n’ont jamais voulu conquérir l’Égypte.)
Précisément, le contraire s’appliquait aux amalécites. Ils attaquèrent les Bné Israël lorsqu’ils étaient “fatigués et faibles”. Ils concentrèrent leur attaque sur ceux qui “traînaient derrière.” Ceux qui étaient faibles et qui traînaient derrière ne représentaient pas de danger. Ce fut une haine irrationnelle, infondée.
Avec la haine rationnelle, il est possible de raisonner. Par ailleurs, il n’y avait aucune raison pour les égyptiens de craindre les israélites. Ils étaient partis. Ils ne représentaient plus une menace. Mais avec la haine irrationnelle, il est impossible de raisonner.
La haine irrationnelle est aussi durable et persistante que l’amour irrationnel. Tout ce qu’une personne peut faire est de se rappeler, et de la combattre dès qu’elle survient, d’où qu’elle vienne.
L’antisémitisme est le cas typique de la haine irrationnelle. Au Moyen Âge, les juifs étaient accusés d’empoisonner les puits, de répandre la peste et de l’accusation de meurtre rituel. Au 19e siècle, les juifs étaient haïs parce qu’ils étaient riches et parce qu’ils étaient pauvres ; parce qu’ils étaient capitalistes et parce qu’ils étaient communistes ; parce qu’ils étaient exclusifs et se tenaient à l’écart et parce qu’ils s’inflitraient partout ; parce qu’ils croyaient en une foi ancienne et superstitieuse et parce qu’ils étaient des cosmopolites sans racine qui ne croyaient en rien. L’antisémitisme était l'irrationalité suprême de l'âge de la raison.
Cela donna naissance à un nouveau mythe, Les protocoles des Sages de Sion, inventé par des membres de la police secrète de la russie tsariste vers la fin du 19e siècle. Il soutenait que les juifs avaient le contrôle sur toute l’Europe, à l'époque où les pogroms russes de 1881 et les lois antisémites de mai 1882, qui envoya près de trois millions de juifs, sans pouvoir et appauvris, en exil de la Russie vers l’Occident. Pas moins choquant que le retour de l’antisémitisme dans des régions du monde d’aujourd’hui, en particulier au Moyen Orient et même en Europe, avec la mémoire vivante de l’Holocauste. Mais la Torah explique pourquoi. La haine irrationnelle ne meurt pas.
Toute hostilité envers les juifs, ou envers Israël en tant qu’État juif, n’est pas irrationnelle, et lorsqu’elle ne l'est pas, elle peut être raisonnée. Mais certaines hostilités sont irrationnelles. Certaines haines sont, même aujourd’hui, une répétition des mythes du passé, depuis l’accusation de meurtre rituel jusqu’aux protocoles. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de nous rappeler et de ne pas oublier ces haines, de les affronter et de nous défendre contre elles.
Amalek ne meurt pas. Mais le peuple juif non plus. Attaqué tant de fois à travers les siècles, il vit toujours, témoignage de la victoire du D.ieu de l’amour sur les mythes et les folies de la haine.
Questions à poser à la table de Chabbat
Comment la haine irrationnelle peut-elle devenir encore plus dangereuse que la haine rationnelle ?
Pourquoi pensez-vous qu’il est si important de se rappeler d’Amalek aujourd’hui ?
Pensez-vous que nous soyons confrontés à un genre d’Amalek aujourd’hui ?
La paracha en bref
Ki Tetsé compte 74 commandements, ce qui est supérieur à toute autre partie dans toute la Torah ! Les mitsvot-clés incluent les lois sur le mariage avec les prisonnières, les droits d’un premier-né garçon, et la punition du fils rebelle.
L’obligation de restituer des objets perdus, l’interdiction de la cruauté envers les animaux et le renvoi d’une maman oiseau avant de prendre son petit sont également décrites en détail.
Les lois concernant le mariage, le divorce et le lévirat sont abordées, ainsi que les interdictions de porter de la laine et du lin, de mélanger des graines et de porter des vêtements de tissus mélangés. Il y a des lois pour garder des camps militaires propres, honorer des vœux, et prohibant les prêts à intérêt. Les nouveaux mariés reçoivent des lois qui les exemptent de service militaire pendant une année.
La paracha précise également l’interdiction de kidnapper, l’exigence de payer des ouvriers à temps et l’importance du poids et des mesures équitables. Finalement, elle se termine par le commandement très important de se souvenir et d’effacer le souvenir d’Amalek.
Les personnages de la paracha
Se souvenir d’Amalek : Rappelle-toi de ton ennemi, ne le laisse pas partir, car la vigilance aide notre bonté à grandir.
Un objet perdu : Lorsque des choses sont trouvées, rends-les à leur propriétaire et tu le rendras heureux !
Mémoire : Se souvenir peut distinguer le mal du bien, nous guidant à travers la nuit de l’histoire.
La peur rationnelle vs irrationnelle : La peur avec une cause peut nous donner une pause, mais la haine infondée mène au chaos.
La paracha en pratique
L’une des mitsvot les plus pratiques et directes qui se trouve dans la parachat Ki Teitsé est le commandement de retourner un objet perdu à son propriétaire. Il s’agit d’une mitsva pratique qui existe toujours aujourd’hui, et tout le monde peut la faire ! En résumé, si vous trouvez un objet perdu, faites de votre mieux pour le rendre à son propriétaire.
Il y a des exceptions, comme si vous voyez des pièces répandues sur le sol, et qu’il n’y a pas d’autres moyens d’être exactement certain du montant d’argent tombé, de qui l’a fait tombé, les règles des “celui qui trouve garde” s’appliquent. Mais souvent, vous pouvez trouver des indices qui vous mènent au vrai propriétaire ou créer des systèmes d’objets perdus afin que les gens puissent revenir et trouver leurs objets perdus !
Cette mitsva comprend les valeurs d’honnêteté et de considération envers les autres. Il s’agit d’une action qui remplit le commandement biblique et qui aide à renforcer la confiance et la bonté au sein de la communauté. Par ailleurs, comme nous le savons tous, c’est tellement bon qu’un objet perdu nous soit restitué !
Pourquoi pensez-vous que cela faisait partie de la liste des commandements dans cette paracha en particulier ?
Jouons avec la paracha
Jouons à “Sens et insensibilité”. Divisez la famille en une équipe rationnelle et une équipe irrationnelle. Choisissez un sujet de débat, ridicule ou sérieux. Les équipes ont 2 minutes pour préparer des arguments du point de vue qui leur a été assigné. Chaque équipe présente pendant 1 minute ses arguments, puis réfute pendant 1 minute. Les membres qui ne font pas partie des équipes décident de l’argument le plus convaincant. Discutez ce qui fait des arguments mobilisés des idées rationnelles ou irrationnelles. Échangez les rôles et recommencez avec un nouveau sujet ! Indice : plus le sujet est obscur, mieux c’est !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks explique la distinction entre la haine rationnelle et irrationnelle, se penchant sur la haine injustifiée et ancrée d’Amalek envers Am Israël, et comment cela représentait la première graine des mouvements antisémites, jusqu’à aujourd’hui. Amalek a attaqué le peuple à un moment de vulnérabilité, pas parce qu’il représentait une menace. Sa haine n’a aucune source dans la logique et la peur. La peur irrationnelle, telle qu’exprimée par Amalek, est tenace, elle doit être activement dans nos mémoires et affrontée car elle peut refaire surface à n’importe quel moment, tel qu’on le voit dans la persistance de l’antisémitisme à travers l’histoire.
Pouvez-vous penser à un moment où vous avez ressenti la différence entre une “frustration” rationnelle (essayons d’éviter la haine !) et une frustration irrationnelle dans une certaine situation ?
Parabole sur la paracha
Poser une bonne Kasha
En 1898, Israel (Izzy) Isaac Rabi naquit en Autriche-Hongrie, et peu après, toute la famille déménagea à New York. Lorsqu’il commença l’école, les enseignants prirent pour acquis qu’Izzy était le diminutif d’Isidor, sans lui poser la question, et cela devint ainsi son nom officiel. Izzy était fasciné par la physique. Lorsqu’il eut 13 ans, il fit son discours de Bar Mitzvah en Yiddish, il concentra la plupart de sa drasha sur la manière dont les lumières électriques fonctionnaient.
Isidor Rabi devint un scientifique connu. Il gagna le prix Nobel de physique en 1944 pour son travail sur une méthode qui nous permit d’étudier les atomes d’une meilleure manière, qui mena à l’invention des machines IRM et du micro-ondes !
Lorsqu’il fut questionné sur son succès plus tard dans sa vie, Isidor donna souvent le mérite à sa mère. Il dit, “Toutes les autres mères ramenèrent son enfant de l’école et lui demanda, ‘As-tu appris quelque chose aujourd’hui ?” Pas ma mère. Elle me demandait toujours une question différente, “Izzy, as-tu posé une bonne “kasha” (question) aujourd’hui ?” Cette différence m’encouragea à poser des bonnes questions, et a fait de moi un scientifique !”
La mère d’Izzy lui posa une question sur les questions qui façonnèrent sa vie. Cela lui apprit l’importance de la curiosité et la pensée critique. Elle lui enseigna à faire plus qu’uniquement accepter l’information, l’encouragea à chercher à la comprendre, et de vérifier que cela était vrai. Cela l’aida également à rester connecté à son héritage juif, qui encourage à poser des questions et à la quête du savoir. Rabbi Sacks racontait souvent l'histoire de Rabi. Il la lia à la tradition juive d’enseigner aux enfants ‘Ma Nichtana’, les encourageant à poser des questions à Pessa’h et à tout autre moment.
Rabi continua à poser de bonnes questions tout au long de sa vie. Il sentait que cela lui enseigna à remettre en question des suppositions et cherchait constamment à en apprendre beaucoup. Poser de bonnes questions et chercher à comprendre peut mener à des accomplissements grandioses. Mais plus important encore, cette même curiosité sur les autres, leurs vies et leurs perspectives est l’une des meilleures manières de surmonter la haine.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous ...
...si vous étiez confronté à une haine irrationnelle à l’époque moderne ? Pensez-vous qu’il y ait moyen de raisonner une personne dont la haine est profondément irrationnelle ?
Devinette sur la paracha
Q. Voici une devinette posée par le Ibn Ezra (un rabbin du Moyen Âge) : Il existe un pays sans terre. Tous ses rois et dignitaires sont sans vie, et si le roi est annihilé, personne d’autre ne reste vivant… Où sommes-nous ?
R : Un échiquier.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Deux types de haine
Family Edition
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Ki Tetsé
Deux types de haine
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
À l’époque de Moché, les Bné Israël avaient deux ennemis : les égyptiens et les amalécites. Les égyptiens ont asservi les israélites. Ils les ont transformés en une colonie de main-d’œuvre forcée. Ils cherchaient à noyer chaque enfant mâle juif. Ce fut une tentative de génocide. Mais à propos d’eux, Moïse ordonne : N'aie pas en horreur l'Égyptien, car tu as séjourné dans son pays” (Dévarim 23:8).
Par contraste, les amalécites n’ont qu’attaqué les israélites qu’une fois, une attaque qui échoua. Mais Moché ordonne, “Rappelle-toi”, “N’oublie pas”, “Efface le nom.”
Quelle est la différence ? Pourquoi Moché a-t-il dit aux Bné Israël en effet de pardonner aux égyptiens mais pas aux amalécites ? La réponse se trouve dans un enseignement dans les Pirké Avot :
Lorsque l’amour est inconditionnel, il ne cesse jamais. Le même principe s’applique à la haine. Lorsque la haine est rationnelle, basée sur une certaine crainte ou une désapprobation qui, justifiée ou non, a une certaine logique, elle peut être raisonnée et éteinte. Mais une haine inconditionnelle et irrationnelle ne peut être raisonnée. Elle persiste toujours.
Ce fut la différence entre les amalécites et les égyptiens. La haine des égyptiens et leur crainte des israélites commença lorsque les Égyptiens virent qu’ils prospéraient et constituaient une menace potentielle à la population autochtone. Les historiens nous disent que cela n’était pas sans raison. L’Égypte venait de subir une invasion par les Hyksos, un peuple asiatique avec des noms et des croyances cananéennes qui se sont emparés du delta du Nil lors de la seconde période intermédiaire de l’Égypte des Pharaons. (Notez que leur crainte était rationnelle, mais elle était aussi injustifiée. Les Bné Israël n’ont jamais voulu conquérir l’Égypte.)
Précisément, le contraire s’appliquait aux amalécites. Ils attaquèrent les Bné Israël lorsqu’ils étaient “fatigués et faibles”. Ils concentrèrent leur attaque sur ceux qui “traînaient derrière.” Ceux qui étaient faibles et qui traînaient derrière ne représentaient pas de danger. Ce fut une haine irrationnelle, infondée.
Avec la haine rationnelle, il est possible de raisonner. Par ailleurs, il n’y avait aucune raison pour les égyptiens de craindre les israélites. Ils étaient partis. Ils ne représentaient plus une menace. Mais avec la haine irrationnelle, il est impossible de raisonner.
La haine irrationnelle est aussi durable et persistante que l’amour irrationnel. Tout ce qu’une personne peut faire est de se rappeler, et de la combattre dès qu’elle survient, d’où qu’elle vienne.
L’antisémitisme est le cas typique de la haine irrationnelle. Au Moyen Âge, les juifs étaient accusés d’empoisonner les puits, de répandre la peste et de l’accusation de meurtre rituel. Au 19e siècle, les juifs étaient haïs parce qu’ils étaient riches et parce qu’ils étaient pauvres ; parce qu’ils étaient capitalistes et parce qu’ils étaient communistes ; parce qu’ils étaient exclusifs et se tenaient à l’écart et parce qu’ils s’inflitraient partout ; parce qu’ils croyaient en une foi ancienne et superstitieuse et parce qu’ils étaient des cosmopolites sans racine qui ne croyaient en rien. L’antisémitisme était l'irrationalité suprême de l'âge de la raison.
Cela donna naissance à un nouveau mythe, Les protocoles des Sages de Sion, inventé par des membres de la police secrète de la russie tsariste vers la fin du 19e siècle. Il soutenait que les juifs avaient le contrôle sur toute l’Europe, à l'époque où les pogroms russes de 1881 et les lois antisémites de mai 1882, qui envoya près de trois millions de juifs, sans pouvoir et appauvris, en exil de la Russie vers l’Occident. Pas moins choquant que le retour de l’antisémitisme dans des régions du monde d’aujourd’hui, en particulier au Moyen Orient et même en Europe, avec la mémoire vivante de l’Holocauste. Mais la Torah explique pourquoi. La haine irrationnelle ne meurt pas.
Toute hostilité envers les juifs, ou envers Israël en tant qu’État juif, n’est pas irrationnelle, et lorsqu’elle ne l'est pas, elle peut être raisonnée. Mais certaines hostilités sont irrationnelles. Certaines haines sont, même aujourd’hui, une répétition des mythes du passé, depuis l’accusation de meurtre rituel jusqu’aux protocoles. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de nous rappeler et de ne pas oublier ces haines, de les affronter et de nous défendre contre elles.
Amalek ne meurt pas. Mais le peuple juif non plus. Attaqué tant de fois à travers les siècles, il vit toujours, témoignage de la victoire du D.ieu de l’amour sur les mythes et les folies de la haine.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Ki Tetsé compte 74 commandements, ce qui est supérieur à toute autre partie dans toute la Torah ! Les mitsvot-clés incluent les lois sur le mariage avec les prisonnières, les droits d’un premier-né garçon, et la punition du fils rebelle.
L’obligation de restituer des objets perdus, l’interdiction de la cruauté envers les animaux et le renvoi d’une maman oiseau avant de prendre son petit sont également décrites en détail.
Les lois concernant le mariage, le divorce et le lévirat sont abordées, ainsi que les interdictions de porter de la laine et du lin, de mélanger des graines et de porter des vêtements de tissus mélangés. Il y a des lois pour garder des camps militaires propres, honorer des vœux, et prohibant les prêts à intérêt. Les nouveaux mariés reçoivent des lois qui les exemptent de service militaire pendant une année.
La paracha précise également l’interdiction de kidnapper, l’exigence de payer des ouvriers à temps et l’importance du poids et des mesures équitables. Finalement, elle se termine par le commandement très important de se souvenir et d’effacer le souvenir d’Amalek.
Les personnages de la paracha
Se souvenir d’Amalek : Rappelle-toi de ton ennemi, ne le laisse pas partir, car la vigilance aide notre bonté à grandir.
Un objet perdu : Lorsque des choses sont trouvées, rends-les à leur propriétaire et tu le rendras heureux !
Mémoire : Se souvenir peut distinguer le mal du bien, nous guidant à travers la nuit de l’histoire.
La peur rationnelle vs irrationnelle : La peur avec une cause peut nous donner une pause, mais la haine infondée mène au chaos.
La paracha en pratique
L’une des mitsvot les plus pratiques et directes qui se trouve dans la parachat Ki Teitsé est le commandement de retourner un objet perdu à son propriétaire. Il s’agit d’une mitsva pratique qui existe toujours aujourd’hui, et tout le monde peut la faire ! En résumé, si vous trouvez un objet perdu, faites de votre mieux pour le rendre à son propriétaire.
Il y a des exceptions, comme si vous voyez des pièces répandues sur le sol, et qu’il n’y a pas d’autres moyens d’être exactement certain du montant d’argent tombé, de qui l’a fait tombé, les règles des “celui qui trouve garde” s’appliquent. Mais souvent, vous pouvez trouver des indices qui vous mènent au vrai propriétaire ou créer des systèmes d’objets perdus afin que les gens puissent revenir et trouver leurs objets perdus !
Cette mitsva comprend les valeurs d’honnêteté et de considération envers les autres. Il s’agit d’une action qui remplit le commandement biblique et qui aide à renforcer la confiance et la bonté au sein de la communauté. Par ailleurs, comme nous le savons tous, c’est tellement bon qu’un objet perdu nous soit restitué !
Jouons avec la paracha
Jouons à “Sens et insensibilité”. Divisez la famille en une équipe rationnelle et une équipe irrationnelle. Choisissez un sujet de débat, ridicule ou sérieux. Les équipes ont 2 minutes pour préparer des arguments du point de vue qui leur a été assigné. Chaque équipe présente pendant 1 minute ses arguments, puis réfute pendant 1 minute. Les membres qui ne font pas partie des équipes décident de l’argument le plus convaincant. Discutez ce qui fait des arguments mobilisés des idées rationnelles ou irrationnelles. Échangez les rôles et recommencez avec un nouveau sujet ! Indice : plus le sujet est obscur, mieux c’est !
La philosophie de la paracha
Rabbi Sacks explique la distinction entre la haine rationnelle et irrationnelle, se penchant sur la haine injustifiée et ancrée d’Amalek envers Am Israël, et comment cela représentait la première graine des mouvements antisémites, jusqu’à aujourd’hui. Amalek a attaqué le peuple à un moment de vulnérabilité, pas parce qu’il représentait une menace. Sa haine n’a aucune source dans la logique et la peur. La peur irrationnelle, telle qu’exprimée par Amalek, est tenace, elle doit être activement dans nos mémoires et affrontée car elle peut refaire surface à n’importe quel moment, tel qu’on le voit dans la persistance de l’antisémitisme à travers l’histoire.
Parabole sur la paracha
Poser une bonne Kasha
En 1898, Israel (Izzy) Isaac Rabi naquit en Autriche-Hongrie, et peu après, toute la famille déménagea à New York. Lorsqu’il commença l’école, les enseignants prirent pour acquis qu’Izzy était le diminutif d’Isidor, sans lui poser la question, et cela devint ainsi son nom officiel. Izzy était fasciné par la physique. Lorsqu’il eut 13 ans, il fit son discours de Bar Mitzvah en Yiddish, il concentra la plupart de sa drasha sur la manière dont les lumières électriques fonctionnaient.
Isidor Rabi devint un scientifique connu. Il gagna le prix Nobel de physique en 1944 pour son travail sur une méthode qui nous permit d’étudier les atomes d’une meilleure manière, qui mena à l’invention des machines IRM et du micro-ondes !
Lorsqu’il fut questionné sur son succès plus tard dans sa vie, Isidor donna souvent le mérite à sa mère. Il dit, “Toutes les autres mères ramenèrent son enfant de l’école et lui demanda, ‘As-tu appris quelque chose aujourd’hui ?” Pas ma mère. Elle me demandait toujours une question différente, “Izzy, as-tu posé une bonne “kasha” (question) aujourd’hui ?” Cette différence m’encouragea à poser des bonnes questions, et a fait de moi un scientifique !”
La mère d’Izzy lui posa une question sur les questions qui façonnèrent sa vie. Cela lui apprit l’importance de la curiosité et la pensée critique. Elle lui enseigna à faire plus qu’uniquement accepter l’information, l’encouragea à chercher à la comprendre, et de vérifier que cela était vrai. Cela l’aida également à rester connecté à son héritage juif, qui encourage à poser des questions et à la quête du savoir. Rabbi Sacks racontait souvent l'histoire de Rabi. Il la lia à la tradition juive d’enseigner aux enfants ‘Ma Nichtana’, les encourageant à poser des questions à Pessa’h et à tout autre moment.
Rabi continua à poser de bonnes questions tout au long de sa vie. Il sentait que cela lui enseigna à remettre en question des suppositions et cherchait constamment à en apprendre beaucoup. Poser de bonnes questions et chercher à comprendre peut mener à des accomplissements grandioses. Mais plus important encore, cette même curiosité sur les autres, leurs vies et leurs perspectives est l’une des meilleures manières de surmonter la haine.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous ...
...si vous étiez confronté à une haine irrationnelle à l’époque moderne ? Pensez-vous qu’il y ait moyen de raisonner une personne dont la haine est profondément irrationnelle ?
Devinette sur la paracha
Q. Voici une devinette posée par le Ibn Ezra (un rabbin du Moyen Âge) : Il existe un pays sans terre. Tous ses rois et dignitaires sont sans vie, et si le roi est annihilé, personne d’autre ne reste vivant… Où sommes-nous ?
R : Un échiquier.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Pouvoir extérieur ou retenue intérieure
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