Alors que nous commençons à lire Dévarim, il y a trois questions à considérer. La première, pourquoi le livre de Dévarim a-t-il cette structure : un mélange d’histoire et de droit? Deuxièmement, les lois données dans Dévarim sont-elles une répétition de celles déjà reçues par les Bné Israël, ou sont-elles nouvelles? Et dernièrement, qu’est-ce que le livre fait là ? Quel est son sens dans la Torah prise dans son ensemble?
Dans l’ancien temps, les alliances étaient utilisées pour établir des traités entre les puissances avoisinantes dans le Moyen Orient ancien. Abraham, par exemple, fait une brit avec Avimelekh, roi de Gerar, à Beersheva. C’est aussi le cas d’Isaac. Jacob en fait de même avec Laban.
Tout le livre de Dévarim est structuré précisément de la même manière que les anciens traités découverts par les archéologues. En d’autres termes, mise à part la chanson de Moïse et la bénédiction des tribus - juste avant sa mort -, tout le livre de Dévarim est une alliance à une échelle monumentale. Nous voyons maintenant la nature extraordinaire du livre. Il a repris une formule politique ancienne et on l’a utilisée pour un tout autre objectif.
Ce qui est unique de l’alliance dans le judaïsme est, tout d’abord, que l’une des parties est D.ieu Lui-même. Cela aurait été inintelligible aux voisins d’Israël et demeure extraordinaire même aujourd’hui. L’idée selon laquelle D.ieu peut se lier aux êtres humains, liant leur destin au Sien, faisant d’eux Ses ambassadeurs – Ses “témoins” – au monde, est toujours radicale et excitante. Deuxièmement, l’autre partie de l’alliance n’est pas, tel que ce fut le cas dans l’antiquité, le roi ou dirigeant de la nation en question, mais le peuple dans sa globalité. Chaque israélite, tel que nous l’avons vu dans le livre de l’Exode 19 et 24, et tout au long du Deutéronome, fait partie de l’alliance, et co-responsable du peuple en tant que tel pour la préserver.
De cela découle l’idée selon laquelle Kol Yisrael arevin zé lazé, “tous les juifs sont responsables les uns les autres”. Cette transformation signifiait que chaque juif devait connaître la loi et l’enseigner à ses enfants. Chaque juif devait connaître l’histoire de son peuple, le réciter à Pessa’h et au moment où on devait amener les prémices à Jérusalem.
Il s’agit de politique d’alliance, une forme unique de structure politique basée non pas sur une hiérarchie des pouvoirs, mais sur un sentiment partagé d’histoire et de destin. Il s’agit d’une politique morale, dédiée à créer une société juste et gracieuse qui honore la dignité de tous, en particulier celles des gens opprimés, des pauvres, des personnes vulnérables et des “marginaux” : la veuve, l’orphelin et l’étranger.
D’un point de vue religieux, notre alliance avec D.ieu est également unique. Car cela signifie que D.ieu, la partie dominante dans a brit, a pris une nation entière pour devenir Ses “partenaires dans l'œuvre de la Création” en montrant à toute l’humanité ce que cela représente de construire une société qui honore chaque individu à l’image de D.ieu.
Nous comprenons maintenant pourquoi Dévarim est aussi appelé Michné Torah. En réalité, ce livre est une “copie” de la brit entre que D.ieu a fait avec le peuple au Sinaï, renouvelée sur la rive du Jourdain puis à des moments significatifs de l’histoire juive. Il s’agit de l’archive écrite de l’accord, tout comme une ketouba est une preuve écrite des obligations endossées par un mari envers son épouse.
Nous comprenons maintenant la place de Dévarim dans le Tanakh dans son ensemble. Il s’agit de l’axe autour duquel toute l’histoire juive tourne. Si la génération qui a quitté l’Égypte avait eu la foi et le courage d’entrer en Terre promise, toute l’histoire juive se serait articulée autour de la révélation au Sinaï. En fait, l’épisode des espions a démontré que la génération manquait de volonté pour le faire. Ainsi, le moment critique vint pour la génération suivante, lorsque Moïse a renouvelé l’alliance avec eux comme condition de leur héritage de la terre à la fin de sa vie. Les quatres livres précédents de la Torah mènent à ce moment, et tous les autres livres du Tanakh en sont un commentaire – un récit de la façon dont cela a fonctionné au fil du temps.
Dévarim est le livre de l’alliance, le point central de la théologie juive, et le projet qu’il définit est unique. Car il vise uniquement à la construction d’une société qui moraliserait ses membres, inspirerait les autres, et servirait d’un modèle de ce qui pourrait être réalisé si l’humanité dans son ensemble servait le D.ieu unique qui nous a créés à Son image.
Questions à poser à la table de Chabbat
Pourquoi Dévarim mélange histoire, lois et discours, et comment cela peut-il aider les israélites ?
Pourquoi est-ce important que chaque israélite fassent partie de cette alliance unique dans Dévarim ?
Comment le principe selon lequel “tous les juifs soient responsables les uns les autres” impacte le comportement de la communauté ? Pouvez-vous donner un exemple ?
La paracha en bref
Le livre de Dévarim commence avec Moché qui récite toute la Torah aux Bné Israël. Il revient sur leur périple de quarante ans d’Égypte à Israël, rappelant les événements, les lois et les réprimandant souvent pour leurs échecs.
Puis Moché demande aux peuple de garder la Torah et d’observer ses mitsvot sur la terre qu’ils hériteront après sa mort. Moché évoque de quelle manière il désigna les juges pour aider à émettre des décisions justes et enseigner la parole de D.ieu au peuple. Il raconte le périple du Sinaï à travers le désert, l’envoi des explorateurs et le rejet d’Israël par le peuple d’Israël, menant au décret divin de la mort dans le désert pour la génération de l’Exode. Il mentionne également la colère de D.ieu envers lui, lui barrant l’entrée sur la terre.
Les paroles de Moché nous rappellent le refus de Moav et d’Ammon de laisser les israélites passer, les guerres contre les rois Émorites, Si’hon et Og, et la colonisation de leurs terres par Réouven, Gad et en partie Ménaché. Il encourage Yéhochoua à diriger le peuple sur la terre, l’assurant que D.ieu soutiendra le peuple.
Les personnages de la paracha
Moché : Le grand discours de Moché est sa dernière plaidoirie, allumant une torche de sagesse visible par tous.
Les Israélites : Les Bné Israël marchent à nouveau vers la terre où les rêves deviennent réalité.
Choftim : Les juges décident d’un décret juste, la justice pour tous, forte et libre.
Le livre de Dévarim : Les paroles de Dévarim, un appel de l’alliance, unissant les cœurs, un pour tous.
La paracha en pratique
Établir un système de justice est crucial pour maintenir l’ordre et la justice dans toute société. C’est un point évident.
Le livre de Dévarim met l'accent sur la nomination des juges et des officiels afin de s’assurer que les lois soient appliquées de façon juste et avec constance. Cela maintient les valeurs communautaires et résout les querelles aussi justement que possible. Par exemple, créer des limites et des directives à l’école peut encourager un environnement d’apprentissage confortable où les étudiants développent responsabilité et respect pour l’autorité.
Et, bien sûr, définir des attentes claires au sein des familles fournit un sentiment de stabilité, de sécurité, et plus important encore, un amour pour les enfants comme pour les adultes. Ces structures créent un cadre où les gens peuvent réussir, en sécurité, à savoir que leurs droits et obligations sont reconnus et maintenus.
Pouvez-vous penser à des limites que nous gardons à un niveau religieux ?
Jouons avec la paracha
Jouons à “la salle d’audience familiale !” Commencez par assigner des rôles aux membres de la famille : juge, procureur, accusé, avocat de la défense et témoins. Créez un schéma amusant (plus c’est rigolo, mieux c’est), comme quelqu’un qui “vole” tous les biscuits du bocal familial.
Le juge écoute les preuves tandis que les avocats plaident, et les témoins donnent leur témoignage. Le juge livre ensuite un verdict basé sur les arguments et les preuves. Le verdict sera-t-il équitable ? Comment la famille recevra-t-elle la justice ?
La philosophie de la paracha
Le livre de Dévarim se concentre sur le renouvellement de l’alliance faite à Har Sinaï entre D.ieu et les Bné Israël, mettant l’accent sur les obligations morales du peuple et les responsabilités communes. À la différence de nombreux traités entre les puissants dirigeants et leurs sujets, cette brit est entre D.ieu et toute la nation israélite, et chaque juif joue un rôle dans le respect de l’alliance et celui des mitsvot. Ce message imbriqué dans Dévarim est que, ensemble, nous devons construire une société qui valorise la justice, la miséricorde et la responsabilité mutuelle.
Dévarim est centrale à la théologie juive, soulignant l’importance de la brit entre D.ieu et le peuple pour l’identité juive et la recherche d’une société juste et éthique. Tel que Rabbi Sacks l’a écrit, “L’alliance sociale repose sur l’engagement moral, les valeurs que nous partageons et les idéaux qui nous inspirent à travailler ensemble pour le bien commun.”
Pourquoi pensez-vous que ce dernier livre de la Torah fut crucial pour les Bné Israël avant qu’ils n’entrent en Israël ?
Parabole sur la paracha
La promesse
Yosef Mendelevitch était un activiste juif en Union soviétique durant les années 1970, à une époque où les juifs n’étaient pas autorisés à montrer leur judaïsme de n’importe quelle manière. Il leur était interdit d’aller en Israël également. Yosef était profondément engagé à être juif et rêvait de vivre en Israël, il fit donc une promesse à lui-même et à ses amis, qu’il se battrait pour leur droit à la liberté, peu importe à quel prix. Yosef et ses camarades activistes juifs planifieraient donc une fuite de l’Union soviétique. Ils l’appelèrent “Opération mariage” car ils prévoyaient de dire qu’ils se rendraient à un mariage depuis un petit avion, mais qu’ils utiliseraient en réalité pour s’envoler vers la liberté. Cependant, leur plan fut découvert par le KGB (la police secrète soviétique) et Yosef et ses amis furent arrêtés avant qu’ils ne puissent embarquer à bord de l’avion. Durant les interrogatoires intenses et le dur traitement reçu, Yosef garda le silence. Il ne trahit pas ses amis et ne renonça pas à son engagement de se battre pour leur liberté.
Yosef fut condamné à de nombreuses années dans un camp de travail soviétique. Même en prison, il garda sa parole de maintenir son identité juive. Il célébra en secret les fêtes juives, il priait et il s’entêta à manger cachère malgré les restrictions sévères et même les punitions. La promesse de Yosef inspira de nombreuses personnes dans le monde entier. Finalement, après 11 ans en prison, Yosef fut libéré. En 1981, Yosef réalisa son rêve et fit aliya en Israël, où il fut accueilli comme un héros.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous…
Imaginez que vous soyez un juge dans une petite communauté, et un bon ami à vous est accusé de transgresser une règle. Comment vous assurez-vous que votre jugement soit impartial, ce qui signifierait de prendre une décision difficile ?
Devinette sur la paracha
Q. Cette semaine, une orthographe étrange du nom de Yéhochoua apparaît (Dévarim 3:21). Pourquoi est-il écrit différemment ici ?
R : La raison donnée dans Otzar Midrashim (dans le perek 2, qui traite des orthographes inhabituelles dans le Tanakh) dit que le vav en plus est parce qu’à ce moment-là, Yéhochoua était orné de six couronnes. Les couronnes de la beauté, de la force, de la richesse, de la sagesse, du leadership, et de la prophétie.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Le livre de l’alliance
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Dévarim
Le livre de l’alliance
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks.
Alors que nous commençons à lire Dévarim, il y a trois questions à considérer. La première, pourquoi le livre de Dévarim a-t-il cette structure : un mélange d’histoire et de droit? Deuxièmement, les lois données dans Dévarim sont-elles une répétition de celles déjà reçues par les Bné Israël, ou sont-elles nouvelles? Et dernièrement, qu’est-ce que le livre fait là ? Quel est son sens dans la Torah prise dans son ensemble?
Dans l’ancien temps, les alliances étaient utilisées pour établir des traités entre les puissances avoisinantes dans le Moyen Orient ancien. Abraham, par exemple, fait une brit avec Avimelekh, roi de Gerar, à Beersheva. C’est aussi le cas d’Isaac. Jacob en fait de même avec Laban.
Tout le livre de Dévarim est structuré précisément de la même manière que les anciens traités découverts par les archéologues. En d’autres termes, mise à part la chanson de Moïse et la bénédiction des tribus - juste avant sa mort -, tout le livre de Dévarim est une alliance à une échelle monumentale. Nous voyons maintenant la nature extraordinaire du livre. Il a repris une formule politique ancienne et on l’a utilisée pour un tout autre objectif.
Ce qui est unique de l’alliance dans le judaïsme est, tout d’abord, que l’une des parties est D.ieu Lui-même. Cela aurait été inintelligible aux voisins d’Israël et demeure extraordinaire même aujourd’hui. L’idée selon laquelle D.ieu peut se lier aux êtres humains, liant leur destin au Sien, faisant d’eux Ses ambassadeurs – Ses “témoins” – au monde, est toujours radicale et excitante. Deuxièmement, l’autre partie de l’alliance n’est pas, tel que ce fut le cas dans l’antiquité, le roi ou dirigeant de la nation en question, mais le peuple dans sa globalité. Chaque israélite, tel que nous l’avons vu dans le livre de l’Exode 19 et 24, et tout au long du Deutéronome, fait partie de l’alliance, et co-responsable du peuple en tant que tel pour la préserver.
De cela découle l’idée selon laquelle Kol Yisrael arevin zé lazé, “tous les juifs sont responsables les uns les autres”. Cette transformation signifiait que chaque juif devait connaître la loi et l’enseigner à ses enfants. Chaque juif devait connaître l’histoire de son peuple, le réciter à Pessa’h et au moment où on devait amener les prémices à Jérusalem.
Il s’agit de politique d’alliance, une forme unique de structure politique basée non pas sur une hiérarchie des pouvoirs, mais sur un sentiment partagé d’histoire et de destin. Il s’agit d’une politique morale, dédiée à créer une société juste et gracieuse qui honore la dignité de tous, en particulier celles des gens opprimés, des pauvres, des personnes vulnérables et des “marginaux” : la veuve, l’orphelin et l’étranger.
D’un point de vue religieux, notre alliance avec D.ieu est également unique. Car cela signifie que D.ieu, la partie dominante dans a brit, a pris une nation entière pour devenir Ses “partenaires dans l'œuvre de la Création” en montrant à toute l’humanité ce que cela représente de construire une société qui honore chaque individu à l’image de D.ieu.
Nous comprenons maintenant pourquoi Dévarim est aussi appelé Michné Torah. En réalité, ce livre est une “copie” de la brit entre que D.ieu a fait avec le peuple au Sinaï, renouvelée sur la rive du Jourdain puis à des moments significatifs de l’histoire juive. Il s’agit de l’archive écrite de l’accord, tout comme une ketouba est une preuve écrite des obligations endossées par un mari envers son épouse.
Nous comprenons maintenant la place de Dévarim dans le Tanakh dans son ensemble. Il s’agit de l’axe autour duquel toute l’histoire juive tourne. Si la génération qui a quitté l’Égypte avait eu la foi et le courage d’entrer en Terre promise, toute l’histoire juive se serait articulée autour de la révélation au Sinaï. En fait, l’épisode des espions a démontré que la génération manquait de volonté pour le faire. Ainsi, le moment critique vint pour la génération suivante, lorsque Moïse a renouvelé l’alliance avec eux comme condition de leur héritage de la terre à la fin de sa vie. Les quatres livres précédents de la Torah mènent à ce moment, et tous les autres livres du Tanakh en sont un commentaire – un récit de la façon dont cela a fonctionné au fil du temps.
Dévarim est le livre de l’alliance, le point central de la théologie juive, et le projet qu’il définit est unique. Car il vise uniquement à la construction d’une société qui moraliserait ses membres, inspirerait les autres, et servirait d’un modèle de ce qui pourrait être réalisé si l’humanité dans son ensemble servait le D.ieu unique qui nous a créés à Son image.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
Le livre de Dévarim commence avec Moché qui récite toute la Torah aux Bné Israël. Il revient sur leur périple de quarante ans d’Égypte à Israël, rappelant les événements, les lois et les réprimandant souvent pour leurs échecs.
Puis Moché demande aux peuple de garder la Torah et d’observer ses mitsvot sur la terre qu’ils hériteront après sa mort. Moché évoque de quelle manière il désigna les juges pour aider à émettre des décisions justes et enseigner la parole de D.ieu au peuple. Il raconte le périple du Sinaï à travers le désert, l’envoi des explorateurs et le rejet d’Israël par le peuple d’Israël, menant au décret divin de la mort dans le désert pour la génération de l’Exode. Il mentionne également la colère de D.ieu envers lui, lui barrant l’entrée sur la terre.
Les paroles de Moché nous rappellent le refus de Moav et d’Ammon de laisser les israélites passer, les guerres contre les rois Émorites, Si’hon et Og, et la colonisation de leurs terres par Réouven, Gad et en partie Ménaché. Il encourage Yéhochoua à diriger le peuple sur la terre, l’assurant que D.ieu soutiendra le peuple.
Les personnages de la paracha
Moché : Le grand discours de Moché est sa dernière plaidoirie, allumant une torche de sagesse visible par tous.
Les Israélites : Les Bné Israël marchent à nouveau vers la terre où les rêves deviennent réalité.
Choftim : Les juges décident d’un décret juste, la justice pour tous, forte et libre.
Le livre de Dévarim : Les paroles de Dévarim, un appel de l’alliance, unissant les cœurs, un pour tous.
La paracha en pratique
Établir un système de justice est crucial pour maintenir l’ordre et la justice dans toute société. C’est un point évident.
Le livre de Dévarim met l'accent sur la nomination des juges et des officiels afin de s’assurer que les lois soient appliquées de façon juste et avec constance. Cela maintient les valeurs communautaires et résout les querelles aussi justement que possible. Par exemple, créer des limites et des directives à l’école peut encourager un environnement d’apprentissage confortable où les étudiants développent responsabilité et respect pour l’autorité.
Et, bien sûr, définir des attentes claires au sein des familles fournit un sentiment de stabilité, de sécurité, et plus important encore, un amour pour les enfants comme pour les adultes. Ces structures créent un cadre où les gens peuvent réussir, en sécurité, à savoir que leurs droits et obligations sont reconnus et maintenus.
Jouons avec la paracha
Jouons à “la salle d’audience familiale !” Commencez par assigner des rôles aux membres de la famille : juge, procureur, accusé, avocat de la défense et témoins. Créez un schéma amusant (plus c’est rigolo, mieux c’est), comme quelqu’un qui “vole” tous les biscuits du bocal familial.
Le juge écoute les preuves tandis que les avocats plaident, et les témoins donnent leur témoignage. Le juge livre ensuite un verdict basé sur les arguments et les preuves. Le verdict sera-t-il équitable ? Comment la famille recevra-t-elle la justice ?
La philosophie de la paracha
Le livre de Dévarim se concentre sur le renouvellement de l’alliance faite à Har Sinaï entre D.ieu et les Bné Israël, mettant l’accent sur les obligations morales du peuple et les responsabilités communes. À la différence de nombreux traités entre les puissants dirigeants et leurs sujets, cette brit est entre D.ieu et toute la nation israélite, et chaque juif joue un rôle dans le respect de l’alliance et celui des mitsvot. Ce message imbriqué dans Dévarim est que, ensemble, nous devons construire une société qui valorise la justice, la miséricorde et la responsabilité mutuelle.
Dévarim est centrale à la théologie juive, soulignant l’importance de la brit entre D.ieu et le peuple pour l’identité juive et la recherche d’une société juste et éthique. Tel que Rabbi Sacks l’a écrit, “L’alliance sociale repose sur l’engagement moral, les valeurs que nous partageons et les idéaux qui nous inspirent à travailler ensemble pour le bien commun.”
Parabole sur la paracha
La promesse
Yosef Mendelevitch était un activiste juif en Union soviétique durant les années 1970, à une époque où les juifs n’étaient pas autorisés à montrer leur judaïsme de n’importe quelle manière. Il leur était interdit d’aller en Israël également. Yosef était profondément engagé à être juif et rêvait de vivre en Israël, il fit donc une promesse à lui-même et à ses amis, qu’il se battrait pour leur droit à la liberté, peu importe à quel prix. Yosef et ses camarades activistes juifs planifieraient donc une fuite de l’Union soviétique. Ils l’appelèrent “Opération mariage” car ils prévoyaient de dire qu’ils se rendraient à un mariage depuis un petit avion, mais qu’ils utiliseraient en réalité pour s’envoler vers la liberté. Cependant, leur plan fut découvert par le KGB (la police secrète soviétique) et Yosef et ses amis furent arrêtés avant qu’ils ne puissent embarquer à bord de l’avion. Durant les interrogatoires intenses et le dur traitement reçu, Yosef garda le silence. Il ne trahit pas ses amis et ne renonça pas à son engagement de se battre pour leur liberté.
Yosef fut condamné à de nombreuses années dans un camp de travail soviétique. Même en prison, il garda sa parole de maintenir son identité juive. Il célébra en secret les fêtes juives, il priait et il s’entêta à manger cachère malgré les restrictions sévères et même les punitions. La promesse de Yosef inspira de nombreuses personnes dans le monde entier. Finalement, après 11 ans en prison, Yosef fut libéré. En 1981, Yosef réalisa son rêve et fit aliya en Israël, où il fut accueilli comme un héros.
Réflexions sur la paracha
Que feriez-vous…
Imaginez que vous soyez un juge dans une petite communauté, et un bon ami à vous est accusé de transgresser une règle. Comment vous assurez-vous que votre jugement soit impartial, ce qui signifierait de prendre une décision difficile ?
Devinette sur la paracha
Q. Cette semaine, une orthographe étrange du nom de Yéhochoua apparaît (Dévarim 3:21). Pourquoi est-il écrit différemment ici ?
R : La raison donnée dans Otzar Midrashim (dans le perek 2, qui traite des orthographes inhabituelles dans le Tanakh) dit que le vav en plus est parce qu’à ce moment-là, Yéhochoua était orné de six couronnes. Les couronnes de la beauté, de la force, de la richesse, de la sagesse, du leadership, et de la prophétie.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.