Les Sages croyaient qu’Abraham était une plus grande figure religieuse que Noa’h. Nous voyons cela dans leurs discussions sur le fait que Noa’h était “irréprochable entre ses contemporains”(en comparaison). Basé sur ce propos, certains disaient que Noa’h aurait été encore plus vertueux s’il avait vécu dans une génération de justes, alors que d’autres d’autres pensaient qu’il ne semblait vertueux que de l’extérieur comparé à sa génération impie, et aurait donc été insignifiant comparé à Abraham. Malgré ces opinions divergentes, tous étaient d’accord sur le fait qu’Abraham était plus grand et plus vertueux que Noa’h.
Mais pourquoi ?
Les relations respectives d’Abraham et de Noa’h avec D.ieu sont mises en contraste dans des versets de la Torah. En décrivant Noa’h, la Torah dit que “Noa’h marchait avec D.ieu”, signifiant que Noa’h avait besoin du soutien de D.ieu ; tandis qu’il est dit d’Abraham qu’il “marchait devantD.ieu”, signifiant qu’Abraham était indépendant dans sa rectitude. Alors que D.ieu mettait Abraham au défi et l’invitait à s’opposer à la destruction des villes, Il n’en a pas fait de même avec Noa’h durant le Déluge, sous-entendant le plus grand rôle d’Abraham dans l’histoire.
La plus grande force intérieure d’Abraham est également évidente si l’on examine leurs réactions respectives face aux épreuves. Après être sorti de l’Arche, Noa’h semble sombrer dans le désespoir, cherchant à oublier son désarroi avec le vin. Nous voyons un homme dont les expériences l’ont mené à planter un vignoble et à se saouler avec le vin. Il ne fait rien d’autre. Il est paralysé par le chagrin.
À l’inverse, après l’immense épreuve d’Abraham consistant à avoir pratiquement sacrifié son fils puis avoir perdu sa femme Sarah, il ne succombe pas à la tristesse et à la douleur. Après qu’il ait pris le temps de s’endeuilleur, il se lève et agit pour construire l’avenir juif : il achète une parcelle de terre en Israël pour enterrer sa femme, et il envoit Eliezer trouver une femme pour Yits’hak, afin que la famille puisse grandir.
Voilà l’héritage qu’Abraham lègue – transformer une perte en une opportunité de construire l’avenir. La force d’Abraham est apparente tout au long de l’histoire juive, où la résilience a été la réponse à d’innombrables tragédies qui auraient dévasté toute autre nation au-delà de tout espoir de rémission. Pensez à la la destruction du premier Temple et l’exil babylonien, la destruction du second Temple et la fin de la souveraineté juive, les expulsions, les massacres, les conversions forcées, les inquisitions du Moyen Âge, les pogroms des 17e et 19e siècles, et la Shoah. Et pourtant, d’une façon ou d’une autre, le peuple juif s’est endeuillé, a pleuré, puis s’est levé et a construit l’avenir.
C’est notre force unique et elle est issue d’Abraham, comme nous le voyons dans la paracha de cette semaine. Tel que Rabbi Sacks nous le rappelle :
Kierkegaard a écrit une pensée profonde dans son journal intime : Il faut du courage moral pour s’endeuiller, mais il faut du courage religieux pour se réjouir.
C’est peut-être la différence entre Noa’h le juste et Abraham l’homme de foi. Noa’h s’est endeuillé, mais Abraham savait qu’il doit y avoir une fin au chagrin. Nous devons passer de la perte d’hier à l’appel du lendemain. Il est un devoir d’aider à naître.
Questions à poser à la table de Chabbat
Pourquoi Noa’h et Abraham furent-ils choisis comme dirigeants ? Ont-ils des qualités communes ?
Pourquoi pensez-vous qu’Abraham ait eu cette force émotionnelle qui manquait à Noa’h ?
Alors que nous sommes confrontés aux récentes tragédies en Israël, avez-vous vu des exemples de juifs qui se relèvent pour construire l’avenir ?
La paracha en bref
À 127 ans, Sarah meurt. Cet événement marque le début de Hayé Sarah, qui raconte l’histoire de la manière dont Abraham gère cette perte tragique de sa vie. Il ne possède aucune terre, il doit donc acheter une tombe à Kiryat Arbah, situé à Hévron, pour enterrer Sarah.
Après avoir fini sa période de deuil, Abraham se concentre ensuite sur assurer l’avenir de sa famille, en commençant par trouver une femme pour son fils Yits’hak. Il confie cette mission à son serviteur Eliézer qui voyage dans la ville de Nachor pour trouver le partenaire idéal.
À Nachor, Eliezer rencontre Rivka, une jeune femme à la bonté et au caractère exceptionnels. À la différence des autres femmes au puits, elle prend le temps d’offrir de l’eau à Eliezer, ainsi que de l’eau à ses chameaux. Reconnaissant ses vertus, Eliezer demande la permission au frère de Rivka, Lavan, pour la ramener à Canaan. Rivka et Lavan acceptent tous deux la proposition de mariage. Rivka voyage donc avec Eliezer pour rencontrer son futur mari.
La paracha se conclut par la mort d’Abraham à l’âge de 175 ans. Il est enterré à côté de Sarah à Ma’arat HaMakhpela.
Les personnages de la paracha
Abraham : Un homme silencieux mais d’une force et d’une croyance inébranlables en ses convictions et en son avenir.
Sarah : La mère de tous les enfants juifs, au cœur brisé de la mort de son fils unique. Malgré cela, après son décès, elle continue de vivre à travers ses descendants.
Eliezer : Un messager et un entremetteur en mission.
Rivka: L’incarnation de vertu et de bonté, elle apporte de l’eau aux nombreux chameaux et visiteurs de son puits. Elle représente l’avenir du peuple juif.
La philosophie de la paracha
Les écrits de Rabbi Sacks continuent de refléter les valeurs intemporelles de notre religion, offrant des messages de force et d’amour pour les juifs à travers le monde.
Malheureusement, en 2023, nous continuons de vivre différentes dévastations, des difficultés et de l’affliction qui ont affecté nos patriarches à maintes reprises. En commençant par l’antisémitisme violent jusqu’au combat pour notre indépendance et un foyer en Israël, nous avons eu tant d’épreuves à surmonter. Et malgré tout cela, nous avons encore foi, foi en notre D.ieu et en notre avenir. Le message de Rabbi Sacks de cette semaine parle directement de cette vertu.
Nous sommes les enfants d’Abraham. Lorsque quelque chose de mal se produit, nous prenons le temps de nous endeuiller, et nous prenons le temps de reconstruire, de devenir plus forts qu’avant. Nous assurons notre place dans l’Histoire en allant de l’avant. Nous ne sombrons pas dans le chagrin comme Noa’h. Nous prenons des mesures concrètes, en poursuivant la consolidation de notre avenir en tant que peuple juif.
Comment pouvez-vous aider à soutenir vos amis et votre famille lorsque nous traversons des moments difficiles ?
En regardant rétrospectivement une épreuve que vous avez vécue, qu’avez-vous fait pour vous aider à surmonter cette épreuve ?
Jouons avec la paracha
Jouons à “Entremetteur Entremetteur”. Tous les joueurs enlèvent leurs chaussures et les entassent au centre de la pièce. Une fois que les chaussures sont mélangées afin de s’assurer qu’aucune paire ne soit ensemble, comptez jusqu’à trois et dites à tout le monde de se jeter sur la pile et de prendre deux chaussures (ne prenez pas les vôtres). Ensuite, travaillez ensemble pour que vos chaussures soient en paire. Tout le monde doit maintenant avoir une paire qui aille ensemble. Finalement, l’objectif principal : que chaque personne trouve le propriétaire des chaussures qu’elle tient.
Défi bonus : une fois que le propriétaire des chaussures est identifié, il doit répondre à une question thématique fournie au début du jeu pour recevoir leurs chaussures. Par exemple, pour récupérer vos chaussures, vous devez répondre à une des questions “à la table de Chabbat” ou de “la philosophie de la paracha” !
La paracha en pratique
Concrètement, à quoi cela ressemble de reconstruire, de se relever après une période de dévastation ? À une échelle nationale, on peut souligner l’accomplissement monumental de construire l’État d’Israël après l’Holocauste. Mais à quoi cela ressemble-t-il ?
Commençons petit. En tant qu’individu, comment pouvez-vous structurer votre reconstruction après une épreuve difficile ?
D’abord, établissez une routine et concentrez-vous à prendre soin de vous : structurer votre journée grâce à une routine ordonnée peut apporter de la stabilité et un sentiment de normalité.
L’une des manières les plus significatives de s’y prendre en tant que juif est d'incorporer la téfila (prière) dans notre routine quotidienne. Cette fondation de remercier et de se connecter à D.ieu encourage la résilience et renforce notre capacité à traverser les défis en profondeur. Notre prochain défi consiste à cultiver la résilience, développer cet état d’esprit en nous concentrant sur la pensée positive, en gardant l’espoir et en agissant. Une mère de famille empreinte de sagesse a dit : “Les temps durs ne durent pas, mais les gens durs oui.”
Ensuite, faites régulièrement des activités qui donnent du sens, que ce soit du volontariat, du tutorat ou d’autres moyens de diffuser la lumière depuis et vers le peuple juif, et au-delà.
Parabole sur la paracha
Danser dans les temps sombres : un mariage mémorable
Yonatan et Galya avaient hâte de commencer leur nouvelle vie en tant que jeunes mariés. Mais à dix jours de leur mariage, les attaques de Sim’hat Torah se sont produites, et leur univers en a été bouleversé.
En quelques heures, Yonatan et son frère Daniel furent mobilisés. Yonatan reçut une balle dans la jambe, mais la balle passa juste à côté des artères et des os importants. Ce fut une blessure sévère mais si D.ieu veut, il en guérira. Mais son frère Daniel fait malheureusement partie des soldats disparus pendant la guerre.
Yonatan et sa famille, confrontés à la douleur et à la perte, prirent la décision de ne pas annuler le mariage. Se tenant sous la Houpa, le peuple est soudainement devenu un phare d’espoir pour le peuple juif. Yonatan et Galya avaient choisi une chanson d’un chanteur israélien Noam Banai à jouer durant le bedeken. Ils furent très surpris de voir Banai en personne au mariage : c’était une surprise organisée par leurs amis. Banai a joué tout au long de la cérémonie. Malgré le chagrin et le souci, la journée fut également remplie de sim’ha.
“Le judaïsme est une religion porteuse d’un message de vie,” a dit Rav Doron Perez, le père de Yonatan. “Même lors des défis les plus inimaginables, nous devons persévérer et avoir foi que D.ieu aura le dessus. Ce fut évidemment un mariage doux et amer à la fois et des larmes ont été versées, mais nous avons quand même réussi à le célébrer, et ce fut aussi un mariage très heureux.”
Dans la paracha de cette semaine, Abraham consentit tous les efforts pour continuer d’assurer l’avenir juif malgré sa propre tragédie personnelle. Nous suivons ses traces, et nous avons vu à maintes reprises la force remarquable du peuple juif, dont la détermination de vivre et de prospérer vaincra toutes les forces du mal dans le monde.
Comment aller de l’avant ? Comment pouvons-nous reconstruire ? L’histoire de Yonatan et de Galya est un exemple fort de ce à quoi la reconstruction ressemble face au mal existentiel.
Veuillez prier pour le retour de Daniel Shimon ben Sharon, ainsi que pour tous les otages toujours capturés à Gaza.
Devinette sur la paracha
Q. Placez ces événements en ordre chronologique : la tour de Babel, la naissance d’Abraham, la mort d’Abraham, la naissance de Noa’h, la mort de Noa’h, le Déluge.
R. La naissance de Noa’h, le Déluge, la naissance d’Abraham, la tour de Babel, la mort de Noa’h, la mort d’Abraham.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the
Family Edition
is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
Abraham : Une vie de foi
Family Edition
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Hayé Sarah
Abraham : Une vie de foi
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Résumé
Ce résumé est adapté de l’essai principal de cette semaine par Rabbi Sacks, disponible ici www.rabbisacks.org/covenant-conversation/chayei-sarah/abraham-une-vie-de-foi.
Les Sages croyaient qu’Abraham était une plus grande figure religieuse que Noa’h. Nous voyons cela dans leurs discussions sur le fait que Noa’h était “irréprochable entre ses contemporains”(en comparaison). Basé sur ce propos, certains disaient que Noa’h aurait été encore plus vertueux s’il avait vécu dans une génération de justes, alors que d’autres d’autres pensaient qu’il ne semblait vertueux que de l’extérieur comparé à sa génération impie, et aurait donc été insignifiant comparé à Abraham. Malgré ces opinions divergentes, tous étaient d’accord sur le fait qu’Abraham était plus grand et plus vertueux que Noa’h.
Mais pourquoi ?
Les relations respectives d’Abraham et de Noa’h avec D.ieu sont mises en contraste dans des versets de la Torah. En décrivant Noa’h, la Torah dit que “Noa’h marchait avec D.ieu”, signifiant que Noa’h avait besoin du soutien de D.ieu ; tandis qu’il est dit d’Abraham qu’il “marchait devantD.ieu”, signifiant qu’Abraham était indépendant dans sa rectitude. Alors que D.ieu mettait Abraham au défi et l’invitait à s’opposer à la destruction des villes, Il n’en a pas fait de même avec Noa’h durant le Déluge, sous-entendant le plus grand rôle d’Abraham dans l’histoire.
La plus grande force intérieure d’Abraham est également évidente si l’on examine leurs réactions respectives face aux épreuves. Après être sorti de l’Arche, Noa’h semble sombrer dans le désespoir, cherchant à oublier son désarroi avec le vin. Nous voyons un homme dont les expériences l’ont mené à planter un vignoble et à se saouler avec le vin. Il ne fait rien d’autre. Il est paralysé par le chagrin.
À l’inverse, après l’immense épreuve d’Abraham consistant à avoir pratiquement sacrifié son fils puis avoir perdu sa femme Sarah, il ne succombe pas à la tristesse et à la douleur. Après qu’il ait pris le temps de s’endeuilleur, il se lève et agit pour construire l’avenir juif : il achète une parcelle de terre en Israël pour enterrer sa femme, et il envoit Eliezer trouver une femme pour Yits’hak, afin que la famille puisse grandir.
Voilà l’héritage qu’Abraham lègue – transformer une perte en une opportunité de construire l’avenir. La force d’Abraham est apparente tout au long de l’histoire juive, où la résilience a été la réponse à d’innombrables tragédies qui auraient dévasté toute autre nation au-delà de tout espoir de rémission. Pensez à la la destruction du premier Temple et l’exil babylonien, la destruction du second Temple et la fin de la souveraineté juive, les expulsions, les massacres, les conversions forcées, les inquisitions du Moyen Âge, les pogroms des 17e et 19e siècles, et la Shoah. Et pourtant, d’une façon ou d’une autre, le peuple juif s’est endeuillé, a pleuré, puis s’est levé et a construit l’avenir.
C’est notre force unique et elle est issue d’Abraham, comme nous le voyons dans la paracha de cette semaine. Tel que Rabbi Sacks nous le rappelle :
Kierkegaard a écrit une pensée profonde dans son journal intime : Il faut du courage moral pour s’endeuiller, mais il faut du courage religieux pour se réjouir.
C’est peut-être la différence entre Noa’h le juste et Abraham l’homme de foi. Noa’h s’est endeuillé, mais Abraham savait qu’il doit y avoir une fin au chagrin. Nous devons passer de la perte d’hier à l’appel du lendemain. Il est un devoir d’aider à naître.
Questions à poser à la table de Chabbat
La paracha en bref
À 127 ans, Sarah meurt. Cet événement marque le début de Hayé Sarah, qui raconte l’histoire de la manière dont Abraham gère cette perte tragique de sa vie. Il ne possède aucune terre, il doit donc acheter une tombe à Kiryat Arbah, situé à Hévron, pour enterrer Sarah.
Après avoir fini sa période de deuil, Abraham se concentre ensuite sur assurer l’avenir de sa famille, en commençant par trouver une femme pour son fils Yits’hak. Il confie cette mission à son serviteur Eliézer qui voyage dans la ville de Nachor pour trouver le partenaire idéal.
À Nachor, Eliezer rencontre Rivka, une jeune femme à la bonté et au caractère exceptionnels. À la différence des autres femmes au puits, elle prend le temps d’offrir de l’eau à Eliezer, ainsi que de l’eau à ses chameaux. Reconnaissant ses vertus, Eliezer demande la permission au frère de Rivka, Lavan, pour la ramener à Canaan. Rivka et Lavan acceptent tous deux la proposition de mariage. Rivka voyage donc avec Eliezer pour rencontrer son futur mari.
La paracha se conclut par la mort d’Abraham à l’âge de 175 ans. Il est enterré à côté de Sarah à Ma’arat HaMakhpela.
Les personnages de la paracha
Abraham : Un homme silencieux mais d’une force et d’une croyance inébranlables en ses convictions et en son avenir.
Sarah : La mère de tous les enfants juifs, au cœur brisé de la mort de son fils unique. Malgré cela, après son décès, elle continue de vivre à travers ses descendants.
Eliezer : Un messager et un entremetteur en mission.
Rivka: L’incarnation de vertu et de bonté, elle apporte de l’eau aux nombreux chameaux et visiteurs de son puits. Elle représente l’avenir du peuple juif.
La philosophie de la paracha
Les écrits de Rabbi Sacks continuent de refléter les valeurs intemporelles de notre religion, offrant des messages de force et d’amour pour les juifs à travers le monde.
Malheureusement, en 2023, nous continuons de vivre différentes dévastations, des difficultés et de l’affliction qui ont affecté nos patriarches à maintes reprises. En commençant par l’antisémitisme violent jusqu’au combat pour notre indépendance et un foyer en Israël, nous avons eu tant d’épreuves à surmonter. Et malgré tout cela, nous avons encore foi, foi en notre D.ieu et en notre avenir. Le message de Rabbi Sacks de cette semaine parle directement de cette vertu.
Nous sommes les enfants d’Abraham. Lorsque quelque chose de mal se produit, nous prenons le temps de nous endeuiller, et nous prenons le temps de reconstruire, de devenir plus forts qu’avant. Nous assurons notre place dans l’Histoire en allant de l’avant. Nous ne sombrons pas dans le chagrin comme Noa’h. Nous prenons des mesures concrètes, en poursuivant la consolidation de notre avenir en tant que peuple juif.
Jouons avec la paracha
Jouons à “Entremetteur Entremetteur”. Tous les joueurs enlèvent leurs chaussures et les entassent au centre de la pièce. Une fois que les chaussures sont mélangées afin de s’assurer qu’aucune paire ne soit ensemble, comptez jusqu’à trois et dites à tout le monde de se jeter sur la pile et de prendre deux chaussures (ne prenez pas les vôtres). Ensuite, travaillez ensemble pour que vos chaussures soient en paire. Tout le monde doit maintenant avoir une paire qui aille ensemble. Finalement, l’objectif principal : que chaque personne trouve le propriétaire des chaussures qu’elle tient.
Défi bonus : une fois que le propriétaire des chaussures est identifié, il doit répondre à une question thématique fournie au début du jeu pour recevoir leurs chaussures. Par exemple, pour récupérer vos chaussures, vous devez répondre à une des questions “à la table de Chabbat” ou de “la philosophie de la paracha” !
La paracha en pratique
Concrètement, à quoi cela ressemble de reconstruire, de se relever après une période de dévastation ? À une échelle nationale, on peut souligner l’accomplissement monumental de construire l’État d’Israël après l’Holocauste. Mais à quoi cela ressemble-t-il ?
Commençons petit. En tant qu’individu, comment pouvez-vous structurer votre reconstruction après une épreuve difficile ?
D’abord, établissez une routine et concentrez-vous à prendre soin de vous : structurer votre journée grâce à une routine ordonnée peut apporter de la stabilité et un sentiment de normalité.
L’une des manières les plus significatives de s’y prendre en tant que juif est d'incorporer la téfila (prière) dans notre routine quotidienne. Cette fondation de remercier et de se connecter à D.ieu encourage la résilience et renforce notre capacité à traverser les défis en profondeur. Notre prochain défi consiste à cultiver la résilience, développer cet état d’esprit en nous concentrant sur la pensée positive, en gardant l’espoir et en agissant. Une mère de famille empreinte de sagesse a dit : “Les temps durs ne durent pas, mais les gens durs oui.”
Ensuite, faites régulièrement des activités qui donnent du sens, que ce soit du volontariat, du tutorat ou d’autres moyens de diffuser la lumière depuis et vers le peuple juif, et au-delà.
Parabole sur la paracha
Danser dans les temps sombres : un mariage mémorable
Yonatan et Galya avaient hâte de commencer leur nouvelle vie en tant que jeunes mariés. Mais à dix jours de leur mariage, les attaques de Sim’hat Torah se sont produites, et leur univers en a été bouleversé.
En quelques heures, Yonatan et son frère Daniel furent mobilisés. Yonatan reçut une balle dans la jambe, mais la balle passa juste à côté des artères et des os importants. Ce fut une blessure sévère mais si D.ieu veut, il en guérira. Mais son frère Daniel fait malheureusement partie des soldats disparus pendant la guerre.
Yonatan et sa famille, confrontés à la douleur et à la perte, prirent la décision de ne pas annuler le mariage. Se tenant sous la Houpa, le peuple est soudainement devenu un phare d’espoir pour le peuple juif. Yonatan et Galya avaient choisi une chanson d’un chanteur israélien Noam Banai à jouer durant le bedeken. Ils furent très surpris de voir Banai en personne au mariage : c’était une surprise organisée par leurs amis. Banai a joué tout au long de la cérémonie. Malgré le chagrin et le souci, la journée fut également remplie de sim’ha.
“Le judaïsme est une religion porteuse d’un message de vie,” a dit Rav Doron Perez, le père de Yonatan. “Même lors des défis les plus inimaginables, nous devons persévérer et avoir foi que D.ieu aura le dessus. Ce fut évidemment un mariage doux et amer à la fois et des larmes ont été versées, mais nous avons quand même réussi à le célébrer, et ce fut aussi un mariage très heureux.”
Dans la paracha de cette semaine, Abraham consentit tous les efforts pour continuer d’assurer l’avenir juif malgré sa propre tragédie personnelle. Nous suivons ses traces, et nous avons vu à maintes reprises la force remarquable du peuple juif, dont la détermination de vivre et de prospérer vaincra toutes les forces du mal dans le monde.
Comment aller de l’avant ? Comment pouvons-nous reconstruire ? L’histoire de Yonatan et de Galya est un exemple fort de ce à quoi la reconstruction ressemble face au mal existentiel.
Veuillez prier pour le retour de Daniel Shimon ben Sharon, ainsi que pour tous les otages toujours capturés à Gaza.
Devinette sur la paracha
Q. Placez ces événements en ordre chronologique : la tour de Babel, la naissance d’Abraham, la mort d’Abraham, la naissance de Noa’h, la mort de Noa’h, le Déluge.
R. La naissance de Noa’h, le Déluge, la naissance d’Abraham, la tour de Babel, la mort de Noa’h, la mort d’Abraham.
Adapté de Torah IQ par David Woolf, une collection de 1500 devinettes sur la Torah, disponible dans le monde entier sur Amazon.
L’édition familiale du Covenant & Conversation a été écrit par Sara Lamm.
Written as an accompaniment to Rabbi Sacks’ weekly Covenant & Conversation essay, the Family Edition is aimed at connecting teenagers with his ideas and thoughts on the parsha.
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